La sexualité




Il n’y a qu’une force dans l’univers, et pas deux. Le plus souvent elle a pris l’habitude de s’exprimer par ce que les yogi appellent le mulâdhara çakra – le chakra racine (dans un corps subtil) et qui correspond au centre sexuel dans le corps physique. Les êtres humains sont divisés en mâles et femelles (comme presque tout dans la nature terrestre), mais il n’y a pas une énergie sexuelle masculine et une autre féminine: c’est la même qui s’exprime différemment chez l’homme et chez la femme.

Mais pourquoi distingue-t-on 2 sexes chez l’être humain, pourquoi pas 3 ou 4, ou pas de sexe du tout? La Nature terrestre n’a pas toujours connu la reproduction sexuée. Par exemple, depuis très longtemps la plupart des arbres sont à la fois mâle et femelle (comme les pommiers) et sont dits hermaphrodites, certains sont ou bien mâles ou bien femelles (comme les cèdres) et sont dits dioïques; ils ont des pistils (organe sexuel femelle) ou des étamines (organe sexuel mâle). Mais savais-tu, ami, qu’il n’en a pas toujours été ainsi?

Au tout début de la vie sur terre et pendant longtemps il n’y avait que deux espèces d’arbres: les conifères et une sorte d’arbre apparenté à la fougère (les autres sortes d’arbres et les fleurs ne sont apparus que beaucoup plus tard). À cette époque reculée, la nature terrestre n’avait pas encore découvert les avantages de la reproduction sexuée, et ces deux espèces se reproduisaient à l’identique de parent à enfant, le rejeton ne différant de son parent qu’à la longue, à la suite d’une modification du milieu. Puis, on ne sait comment, la Nature s’aperçut que l’enfant évoluerait beaucoup plus rapidement s’il avait 2 parents au lieu d’un seul. Donc au début, évolution asexuée.

À l’autre bout de l’évolution il y a Homo sapiens, c.a.d. nous, aujourd’hui. Un être humain, c’est fantastique de complexité, mais ça a commencé avec une toute petite cellule. Il n’y a pas Mr. cellule et Mme cellule et rien n’est plus semblable à une cellule qu’une autre cellule: il y a bien la propension à se reproduire, mais comme elle n’a pas de sexe, cette petite cellule n’a d’autre choix que de se DIVISER. En deux tout d’abord, puis chacun de ces 2 en 2 autres, etc. (c’est ainsi que la division est devenue multiplication). De division en division (ou de multiplication en multiplication) la cellule a commencé à se spécialiser (en suivant les instructions, appelés ADN). Au bout il y a un bébé humain.

Mais remarquons que cet être individuel a commencé par n’être qu’une toute petite cellule non-individuelle, et que ce bébé est soit un garçon soit une fille, alors que la cellule de départ est non différenciée (ni garçon ni fille). Aujourd’hui il y a 6 milliards de ces individus humains qui ont commencé par n’être qu’une petite cellule indifférenciée; 6 milliards d’individus et chacun veut une chose différente (un veut la richesse, un autre, la notoriété, etc.): c’est une CACOPHONIE de voix discordantes. Pas surprenant que toutes ces velléités engendrent la situation chaotique que nous connaissons, et non l’harmonie à laquelle nous aspirons.

Mais cette situation chaotique n’est pas inévitable: une aide inattendue se profile à l’horizon. Depuis plusieurs millénaires, l’Homme traverse une sorte de nuit universelle où il doit arracher patiemment chaque parcelle de connaissance à une obscurité omniprésente. Mais très bientôt (c’est imminent!) le jour se lèvera et le soleil l’éclairera. La connaissance sera facilement cueillie par l’Homme. Présentement c’est encore la nuit, mais déjà ce n’est plus si sombre. L’aube jette ses premières lueurs, et on distingue vaguement les fruits de la connaissance (que la science cueille patiemment).

Si je résume: nous sommes des êtres pluricellulaires qui avons commencé par être unicellulaires; nous voulons toutes sortes de choses, alors que la cellule originelle ne veut rien: elle se contente d’être. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? Dire que la cellule se complexifie toujours plus avec l’évolution, n’est pas une réponse valable. En fait on observe bien une complexification de la vie, mais il manque quelque chose, une donnée importante à laquelle personne n’a pensé.

Et si nous étions des êtres complexes et conscients qui auraient leur origine dans une simplicité inconsciente? Cette inconscience primordiale, nous ne l’avons jamais vécue, alors comment pouvons-nous savoir si ce n’est pas une sorte de supra-conscience inconnue? Tout ce qu’on peut raisonnablement en dire, c’est qu’elle NOUS APPARAIT comme une inconscience. Qu’est-ce que la chenille (par exemple) connaît de notre conscience, et qu’est-ce que l'être humain peut comprendre à la «conscience» de l’océan primordial (= le divin) duquel nous sommes sortis? C’est aussi loin qu’on puisse aller mentalement.

Nous, humains, sommes homme ou femme, mais la cellule primordiale d’où nous sommes issus n’est ni homme ni femme, elle est ce qu’on veut.



Amis? Pourquoi?





Il y a quelques années pendant deux semaines j’ai eu un blog sur un autre site. Or durant ces deux semaines j’ai reçu 3 demandes d’Américain(e)s qui voulaient que je sois leur ami. Je ne comprenais pas pourquoi puisque je ne les connaissais «ni d’Ève ni d’Adam», d’autant plus que je n’écris qu’en français, langue qu’ils ignoraient totalement. Puis, assez rapidement, j’ai compris: ils n’étaient pas du tout intéressés à communiquer avec moi, ils voulaient seulement m’ajouter à leur carnet de relations. Moi qui suis philosophique de nature, ça m’a fait réfléchir à la notion d’amis.

Nous vivons à une époque où la quantité l’emporte sur la qualité, ou en d'autres mots, c'est le règne des APPARENCES plutôt que la RÉALITÉ. Avoir 500-600 noms «d’amis» dans son carnet semble plus important qu’avoir 2 vrais amis. En fait, je n’étais ni un ami ni même une relation pour eux (relation de quoi? ils ne savaient même pas ce que je faisais!) À ce jour je ne sais toujours pas si c’est pour se vanter aux autres ou s’ils s’illusionnaient eux-mêmes. Il semble que de nos jours on ait un tel besoin d’être aimé que le premier individu venu fera l’affaire (à la condition qu’il ne soit pas trop dérangeant, mais qu’il reste bien tranquille dans notre carnet) et qu’en multipliant ainsi le nombre «d’amis» on puisse compenser le manque de vrais amis (= ceux qui vous aiment RÉELLEMENT). C’est le résultat de l’archi-individualisme qui règne sur nos sociétés qui fait qu’on se sent seul (donc pas vraiment aimé) tout en vivant en ville parmi des millions de personnes.

Personnellement, je me fais des amis facilement parce que je suis de nature AMICALE. J’adore les gens parce qu’ils sont comme moi, mais qu’en même temps, ils sont tous si différents: chacun a son histoire, différente de celle du voisin. Je me reconnais en eux, et je les aime bien. J’ai donc beaucoup d’amis. Mais je ne m’illusionne pas: ce ne sont pas des amis proches: la plupart, je les connais à peine; en fait j’en ai tant que je ne peux pas les connaître tous (il y a quelques exceptions tout de même). Alors je n’ai cure de collectionner les «amis» comme font ces Américains.

Ce n’est pas du tout que je n’ai pas besoin d’être aimé. Tout le monde a besoin d’être aimé, c’est même vital. Et je SUIS AIMÉ, à satiété; alors le trop-plein, je le donne. Tout ce qui existe (absolument TOUT, mes amis de Blogger aussi) procure de la joie et de l’amour pour la simple et seule raison que le monde existe (je suis une partie du monde, n’est-ce pas, alors il n’y a pas de raison pour qu’il soit contre moi); on baigne tous dans un océan d’amour, et ça, on ne le voit pas (on pourrait dire que cet «océan d’amour» est invisible pour nous). Alors on voit, oui, de la violence et de la haine, et parce qu’on le voit, ça existe (bien sûr, on construit le monde comme on le voit, non?)

C’est pourquoi j’ai dit qu’on a avantage à changer de regard, voir autrement. Mais dans l’expression «changer de regard» il y a le mot CHANGER (évidemment, sinon c’est vouloir changer à la condition de rester le même). Pourquoi le monde n’est-il pas harmonieux et rempli d’amour? Tout simplement parce nous les Hommes ne sommes pas harmonieux et rempli d’amour, et que nous vivons dans l’environnement que nous avons construit. Le monde est le résultat de ce que nous en avons fait, c’est évident. Aujourd’hui l'humanité récolte ce qu'elle a semé hier. C'est normal, bien sûr, sauf que…

…Souvenons-nous du paradis terrestre, ce lieu de joie et d’harmonie perpétuelle. Ce paradis, nous n’y avons plus accès mais il existe toujours. Bien sûr, ce n’est pas un lieu géographique (sinon nous l’aurions découvert depuis le temps que nous sillonnons cette planète): c’est un lieu PSYCHOLOGIQUE (voir Le paradis terrestre). En réalité c’est notre planète, aussi belle qu’aux premiers jours, ce qu’elle n’a jamais cessé d’être mais que nous sommes INCAPABLES de voir. Un lieu psychologique, ça veut dire que pour voir la Terre telle qu’elle est RÉELLEMENT, il faut changer de regard.

Il y a toutes sortes de moyens pour «changer de regard», et si ce n’est pas facile (surtout parce que c’est nouveau pour nous: il faut apprendre), c’est tout à fait naturel, par contre (mais d’un naturel que nous ne connaissons pas encore, 100 fois mieux que maintenant). Il n’y a qu’UNE SEULE chose qui nous empêche de percevoir ce paradis terrestre (et d’y vivre): le mental. Dans ses «Pensées et Aphorismes» Sri Aurobindo disait dans un raccourci lumineux: «Le mental fut une aide, le mental est l’obstacle». La spiritualité, qui a remarqué cela aussi, a inventé toutes sortes de moyens pour obtenir son silence. Aussitôt que le mental s’est tu (et donc qu’il n’est plus notre GUIDE SUPRÊME), nous remarquons une chose extraordinaire (en fait NATURELLE, mais c’est là qu’on voit que notre vraie NATURE nous a été cachée): IMMÉDIATEMENT on voit le monde tel qu’il est réellement (pas tel que le mental le perçoit).

La faculté mentale qui a permis à l’Homme de prendre la tête de l’évolution et de dominer partout sur la Terre est maintenant un terrible carcan qui nous étouffe et nous empêche de voir le monde tel qu’il est RÉELLEMENT: suprêmement beau. Disons tout de suite qu’il n’est pas question de nous dé-mentaliser et de régresser au rang de l’animal, ce qui serait un non-sens évolutif, mais d’aller à la prochaine étape de l’évolution (et donc d'AJOUTER le mental à notre nouvelle faculté).

C’est là que la quête (de notre vraie nature) commence. Il faut être prêt à y consacrer plusieurs années si nécessaire, et se souvenir que «le mental est un mauvais maître, mais un bon serviteur». CHERCHES ET TU TROUVERAS, dit-on: si on cherche vraiment, chacun trouvera la méthode qui lui est le plus utile pour faire taire le mental (elles sont nombreuses). Il est strictement IMPOSSIBLE de chercher et de ne pas trouver. Mais il faut chercher obstinément, avec persévérance, pas ½ heure et comme on ne trouve pas, on passe à autre chose. Et le résultat vaut 100 fois l’effort investi (je n’en dis pas plus, chacun fera ses propres découvertes).

NOTRE MONDE EST UN MONDE DE MERVEILLES, OUVRES LES YEUX, REGARDES ET TU LE VERRAS












La persévérance





Certains aiment voyager, dessiner ou que sais-je, moi j’aime apprendre. Toute ma vie ça m’a fasciné ce processus d’appropriation de la connaissance. Déjà, quand j’étais enfant, je trouvais très intéressant qu’il y ait des lieux qui n’avaient d’autre utilité que d’enseigner toutes sortes de choses à des gens qui les ignoraient. À l’école, comme tout le monde, je détestais devoirs et leçons. Ce n’est pas que je ne voulais pas étudier après l’école, simplement, je n’en voyais pas l’utilité: puisque j’avais déjà compris l’explication du prof, je ne comprenais pas pourquoi je devais l’apprendre encore. J’adorais apprendre mais j’étais aussi paresseux et j’avais le sens du progrès: quand une chose est sue, inutile de s’attarder; on passe à la suivante.

Cette attitude (mi facilité de compréhension mi paresse) m’a beaucoup servie à «la petite école» mais pas du tout plus tard: j’ai traversé le cours élémentaire en étant premier de la classe (parfois deuxième). C’est rendu au collège que ça s’est gâté. Là, l’intelligence ne suffit plus, il faut étudier. Or, je n’étais pas du genre studieux: j’aimais apprendre, mais pour moi apprendre devait être agréable, sinon pourquoi apprendre? Alors assez rapidement, de premier de classe, j’ai descendu, descendu, jusqu’à devenir le tout dernier. Et comme j’étais aussi «indiscipliné» (c’est comme ça qu’on disait à l’époque), j’ai été renvoyé de plusieurs collèges.

«Bon à rien»: ces mots, j’ai dû les entendre des dizaines de fois. En fait, comme beaucoup, je n’étais pas vraiment paresseux. Simplement, j’étais incapable de faire des efforts pour apprendre ce qu’ils voulaient que j’apprenne, mais pour ce que JE voulais apprendre, je ne ménageais pas mes efforts. Oui, j’ai eu mon bacc, mais pas parce que j’étais bon dans les cours, plutôt parce que j’avais une qualité très importante: la persévérance.

Être persévérant m’a servi toute ma vie. Quand j’ai commencé à m’intéresser à la spiritualité, j’ai lu plusieurs livres sur le Yoga. Parmi eux, il y en avait un où l’auteur (un occidental qui avait étudié en Inde) répétait que le «succès» en spiritualité (SUCCÈS, enfin…) dépendait de 3 choses: douleur, douleur, douleur. Pas besoin de me connaître beaucoup pour deviner que je n’étais pas d’accord du tout. Pour moi, l’état normal, naturel est JOIE; si nous ne sommes pas perpétuellement heureux et joyeux, c’est la preuve que notre vie n’est pas encore naturelle: on est encore en apprentissage; il faut y travailler, c’est tout. Et pour réussir, la persévérance aide beaucoup.

Parmi ceux qui y travaillent sérieusement, on constate que peu réussissent. Pourquoi? Il y a deux raisons, la première (qui fera l’objet d’un autre article) est qu’on ne sait pas réellement comment faire (on CROIT qu’on sait, alors on agit d’après ce qu’on croit; mais ça ne vaut rien –pour le bonheur tout au moins); l’autre est le manque de persévérance. Évidemment, si à la première difficulté on abandonne, c’est fini, on n’atteindra jamais le but (être perpétuellement heureux, c’est bien le but de la vie?)

Quand on est pris dans la tempête, il ne sert à rien d’arrêter de marcher ou de se dire que c’est trop difficile; si on fait cela, c’est fini, la tempête a gagné. Il faut continuer quand même, obstinément, un pas devant l’autre, alors on avance, lentement peut-être, mais on avance. Aucune tempête n’est éternelle; quand c’est passé on se rend compte d’une chose extraordinaire: tout autour c’est calme, mais on marche encore, on avance. Sauf que nos pas sont beaucoup plus faciles, plus assurés aussi.

Pour tout, il faut être persévérant. Un dessinateur n’est pas né dessinateur; un jour il a pris un crayon et il a gribouillé; mais il a PERSÉVÉRÉ et avec le temps il est devenu dessinateur. Pour la spiritualité c’est la même chose; PERSONNE n’est bon la première fois. Mais si on continue, on est CERTAIN de «réussir». La persévérance nous remet même dans le bon chemin si l’on s’en écarte (c’est simplement plus long alors).

Parfois on a le goût de baisser les bras et tout laisser tomber. C’est normal et ça arrive à tout le monde. Puis la crise de découragement passe et on reprend la marche. Si on tombe 20 fois, il faut se relever 21 fois: c’est ce que j’appelle être persévérant. Alors, quand on dit CHERCHES ET TU TROUVERAS, c’est vrai, littéralement. Mais il ne faut pas chercher 1-2 jours, puis c’est fini, on passe à autre chose. Non! Il faut chercher obstinément jusqu’à ce qu’on trouve. Si on fait cela, il est strictement IMPOSSIBLE de ne pas trouver. Et quand on a trouvé la merveille, on comprend que tout ce temps c’était la merveille qui nous poussait à la chercher pour qu’on la trouve.



















La vie divine




L’idée d’une âme éternelle n’est pas innée; nous ne venons pas au monde en sachant: «moi, je suis éternel» (sauf rares exceptions): nous devons le découvrir. Pour découvrir quelque chose, il faut le chercher. Et pour le chercher, il faut que quelque chose ou quelqu’un nous y incite, sinon pourquoi le chercher? Pour nous aider dans cette découverte, il y a le «maître spirituel», qui sert d’exemple vivant et de preuve qu'il y a bien une découverte fabuleuse à faire.

Bien sûr, si nous ne croyons pas au maître spirituel (si nous sommes matérialistes, par exemple) pourquoi chercherions-nous une hypothétique âme, qui serait éternelle de surcroît? «Tout le monde sait que l’on meurt, voyons! Croire à une âme éternelle est une superstition puérile à laquelle on ne peut ajouter foi». On naît, vit un certain temps, puis on meurt. C’est comme ça et ça toujours été comme ça: «soyez réalistes, enfin!» Sauf que… certains (encore une minorité, mais de plus en plus nombreux) ressentent comme une angoisse l’idée qu’ils n’existeront plus un jour. C’est le départ d’une longue quête qui les amènera à découvrir quelque chose de merveilleux en eux dont ils ne sont pas conscients qui est éternel: l’âme. Évidemment, c'est quand l'on asphyxie dans ce monde que l'on cherche désespérément AUTRE CHOSE; tant qu'on pense que ce monde est le seul, il n'y a pas de raison de chercher ailleurs; tout ce qu'on peut, c'est améliorer la seule chose qu'on croit qui existe.

En réfléchissant sur cette question d’éternité, je me suis aperçu d’une chose très intéressante. Selon un dicton indien, «là où est le poison est aussi le remède au poison». En Inde, il y a un serpent venimeux qui fait son nid près d’une certaine plante; or il se trouve que c’est précisément cette plante qui soigne la morsure de ce serpent. Mais pourquoi ce dicton ici?

Depuis des siècles des Hommes se sont demandé pourquoi ce monde violent, rempli de haine et de crime? On comprend alors que ceux qui sont épris d’harmonie l’abandonne temporairement pour chercher la joie à laquelle ils aspirent. C’est là qu’on comprend le dicton indien. On peut même le paraphraser: là où il y a violence et crime est aussi le remède à la violence et au crime.

Le "divin" (= éternité, joie, etc.) que l’on cherche au bout de la conscience là-haut, pas besoin d’abandonner la Terre pour le trouver: il est ici aussi, n’est-ce pas. Mais ce n'est pas évident de le trouver, puisque ce n'est pas apparent: c'est caché, il faut le chercher pour pouvoir le trouver. Celui-ci, celui-là et cet autre là-bas; toutes les choses et tous les êtres qui existent sont le divin puisqu’il n’y a que ça (= Lui) et rien d’autre. Il faut apprendre à le voir, c’est tout (c’est ce que j’appelle «changer de regard»).

Pas besoin de s’asseoir à part dans un coin pour méditer afin de faire taire le moulin à pensées dans la tête là-haut. C’est toute la vie qui peut nous mener vers cette découverte, 24 heures par jour, pas 1/2 heure de méditation tous les jours (ce n’est pas que méditer soit inutile -en fait TOUT peut servir- mais ce n’est pas NÉCESSAIRE). Ce qui est nécessaire par contre, c’est d’apprendre à s’ÉMERVEILLER de tout.

Le monde est «divin» à chaque minute, c’est le miracle perpétuel, mais on ne s’en aperçoit même pas: on ne sait pas regarder. On n’a pas à «améliorer les choses», «rendre le monde meilleur» ou que sais-je: il est déjà parfait; il faut s’en apercevoir, c’est tout (on ne voit que l’APPARENCE des choses, et pas les choses telles qu’elles sont réellement). Un bébé qui naît, le soleil qui se lève, le crayon qui me permet d’écrire, l’odeur de ma chérie… il y a une façon de percevoir qui fait qu’on trouve tout merveilleux à chaque instant (Maintenant tout a changé, et pourtant tout est resté le même –dicton zen). Ça, c’est vraiment une façon «divine» de vivre. Et cela, nous le pouvons tous. C’est mieux que la façon humaine de voir les choses, non?









Les grands espaces






Certaines personnes aiment lire, et ainsi, apprennent beaucoup. En fait les idées exprimées dans un livre sont une sorte de nourriture intellectuelle et nous enrichissent. Mais qu’est-ce qu’un livre, sinon les idées d’un Homme couchées en mots et publiées? Je lis peu de livres, et pourtant j’apprends énormément. Comment? Je visite beaucoup de blogs (presque tous les jours en fait). Et là, j’apprends toutes sortes de choses très enrichissantes, c’est formidable! Aujourd’hui j’aimerais te parler de ce que j’appelle «les grands espaces».

Parmi les blogueurs que j’ai visités, nombreux sont ceux qui ont eu une ou des expériences intéressantes avec les grands espaces. Quelques-uns ont une certaine familiarité avec une pensée spirituelle (ou ésotérique, ou mystique), d’autres, pas du tout, mais dans tous les cas «ces grands espaces» amènent un élargissement de l’être qui laisse un sentiment très agréable chez celui (ou celle) qui a ressenti cela; c’est comme se retrouver chez soi après un temps d’absence (on comprend alors la parabole de l’enfant prodigue). Si agréable en fait que beaucoup s’en souviennent avec nostalgie 5, 10 ou 15 ans plus tard, comme s’ils avaient été si vivants durant ces quelques minutes que le reste de leur vie paraît terne à côté.

Les circonstances varient beaucoup. Quelques-uns, au cours d’une journée en mer, se sont sentis devenir immenses comme l’océan (en conscience bien sûr) tandis que d’autres (plus nombreux), couchés dans l’herbe, sont devenus vastes comme la voûte étoilée au-dessus d’eux. L’une d’elles, qui vit en France m’a même raconté qu’elle ressent cela chaque fois qu’elle se retrouve dans le désert tunisien.

Il y a quelques jours j’ai atterri sur le blog d’une femme au parcours inusité: d’écrivain, elle est devenue camionneur. Elle raconte que depuis toute jeune elle était attirée par la route qui défile sans cesse. Moi que le cheminement d’autrui émerveille facilement, j’ai trouvé cela très intéressant. Quand on «avale des km», peut-on imaginer plus irrépressible sentiment de liberté?

De tout temps la route a symbolisé le voyage de la vie. D’ailleurs ne parle-t-on pas de PARCOURS, de CHEMINEMENT, de VITESSE DE CROISIÈRE ou d’ÉTAPES? Et le véhicule utilisé représente le moyen de faire ce voyage. Évidemment une auto (ou dans son cas un camion) est plus rapide qu’à pied: la route défile à toute vitesse.

Dans un voyage, ce qui est intéressant, c’est le chemin que l’on parcourt, pas la destination, et dans la vie ce qui compte, ce n’est pas la fin au bout, c’est tout ce qu’on voit dans l’intervalle et l’expérience que cela nous apporte. Parfois il y a des hasards heureux. J’avais découvert le blog d’un camionneur qui avait été écrivain. Elle POUVAIT DONC PARLER de la route d’une manière unique, poétique même. J’ai trouvé cela beau, rare et si enrichissant.

Mais pourquoi un «grand espace» nous fait-il cet effet? Et pourquoi seulement à quelques uns et pas à tous? Qu’on le veuille ou non, le mental est actif du matin au soir, il moud continuellement des pensées; des bonnes pensées ou des mauvaises, peu importe, il doit moudre quelque chose: il est comme ça, c’est tout; être silencieux, c’est mourir pour lui, cesser d’exister (ce n’est pas vrai mais c’est ce qu’il croit). En fait, c’est le mental qui distingue les pensées en bonnes ou mauvaises, en elles-mêmes les pensées ne sont que DES pensées, sans distinction de bonnes ou mauvaises (de même que le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout; mais s’il brûle notre maison, nous le trouvons mauvais, et lorsqu’il cuit notre repas, nous considérons qu’il est bon).

Quand le mental est au repos (c.a.d. quand il est inactif) notre être s’universalise spontanément. La spiritualité, qui a remarqué cela, a inventé toutes sortes de moyen pour obtenir son silence –le plus souvent de façon temporaire, mais parfois permanente. Or si on a une grande étendue devant soi (mer immense, vaste ciel, etc.) le mental a tendance à s’apaiser et, chez certains, à devenir silencieux, et l’être s’universalise alors (pour quelques secondes le plus souvent) laissant ensuite un souvenir d’intense bonheur (la spiritualité appelle cela BÉATITUDE).

Pourquoi notre être s’universalise-t-il donc, puisque nous savons qu’il est petit, individuel et limité? Eh bien NON, il n’est pas petit, individuel et limité. Aujourd’hui on croit se connaître; mais on ne connaît de soi qu’une mince couche superficielle. EN RÉALITÉ, CHACUN DE NOUS EST VASTE COMME L’UNIVERS, PERPÉTUELLEMENT HEUREUX ET ÉTERNEL. Seulement, nous ne le sommes pas PRÉSENTEMENT. Ce n’est qu’un potentiel: c’est une part de nous dont nous ne sommes pas encore conscients qui est tout cela. Nous avons donc tout avantage à apprendre à nous connaître RÉELLEMENT afin de faire de ce potentiel une réalité.

Apprendre à se connaître, qu’est-ce ça veut dire? La description habituelle est éminemment limitative et très incomplète. C.a.d. que nous avons une conception tronquée de l’être humain. La psychologie moderne appelle même «esprit» ce qui n’est que notre être psychologique (mental, sentiments, émotions) et ne connaît RIEN de l’esprit véritable. Résultat: elle parle de «S’aimer pour aimer les autres». Évidemment, c’est la base minimum. Si on ne s’aime pas, comment peut-on aimer les autres? Pas étonnant qu’on aime si peu et si mal.

En fait, l’expérience montre l’opposé et l’univers est ainsi fait que je ne peux pas m’aimer si je n’aime pas les autres. En apprenant à aimer l’autre (les autres), je ne peux pas ne pas m’aimer (peut-on ne pas aimer celui qui aime ses semblables?) Autrement dit, la meilleure façon de m’aimer, c’est d’aimer l’autre. DONNER DE LA JOIE APPORTE DE LA JOIE et RENDRE HEUREUX REND HEUREUX.





Heureux ici et maintenant







Pour nous consoler de nos misères terrestres, la religion nous promet le paradis (à la condition que nous ayons été une bonne personne, bien sûr), et ce paradis nous est décrit comme un lieu de jouissance éternelle (être assis à la droite du Père Éternel et chanter Ses louanges pour l’éternité n’est pas l’idée que je me fais du bonheur, mais enfin). Évidemment elle ne risque rien à nous promettre cela car le paradis, c’est APRÈS LA MORT, et personne n’est revenu nous dire si c’est vrai. Selon une amie blogueuse, le bonheur, c’est ici et maintenant. Dans ce court texte, je me propose d’expliquer pourquoi et comment ce dicton zen est tout à fait vrai.

Une remarque tout d’abord: s’il n’y a pas plus de gens heureux parmi nous (perpétuellement heureux), c’est que nous ne savons pas vraiment ce qu’est le bonheur. Ça peut paraître élémentaire, mais si nous ne savons pas ce qu’est le bonheur, comment pouvons-nous espérer être heureux?

Ceux qui connaissent la structure de l’univers, savent qu’il n’y a pas deux mondes (celui-ci et le monde de l’au-delà): il n’y en a qu’un. Être malheureux dans ce monde et heureux dans l’au-delà, comme dit la religion, est donc un non-sens. Tout le monde devrait savoir que le bonheur ne dépend pas des conditions matérielles («Moi je ne pourrai être heureux que si je suis riche»): il dépend uniquement de l’attitude intérieure. Ça veut dire que nous pouvons être heureux QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES.

Ça devrait être évident mais la réalité, c’est ce qui EST. Et on n’a pas à se demander si ce qui est, est bon ou mauvais, c’EST, point final. Par exemple s’il pleut aujourd’hui, me demander si la pluie est bonne ou mauvaise ne m’aide pas à être plus heureux (être heureux, c’est bien le but de la vie, non?), simplement je constate qu’il pleut : C’EST LA RÉALITÉ ICI ET MAINTENANT. Alors, j’ADHÈRE ou non à cette réalité?

L’Homme ne perçoit de la réalité que ce qu’il en PENSE (en d’autres mots, il ne voit pas la réalité telle qu’elle est vraiment, mais seulement une APPARENCE de réalité telle que perçue à travers ses lunettes mentales déformantes). Et ce qu’il en pense est qualifié de bon ou mauvais, selon qu’il le trouve agréable ou désagréable. Par exemple, le feu n’est ni bon ni mauvais: il brûle, c’est tout; mais s’il brûle sa maison, il le trouve mauvais, et s’il cuit son repas, l’Homme considère qu’il est bon.

Mais le mental a aussi une autre caractéristique (qui n’est ni bonne ni mauvaise): il ne perçoit pas l’unité directement, mais il la sépare en deux parties qu’il oppose. Pour l’Homme une journée pluvieuse, par exemple, s’oppose à une journée ensoleillée; et son ego qualifie tout: si la journée ensoleillée est belle pour lui, ça veut dire que la journée pluvieuse ne l’est pas.

Donc, le monde change à chaque instant, et être «ici et maintenant» veut simplement dire ÊTRE D’ACCORD POUR QUE CE QUI EST DE TOUTE FAÇON, SOIT. Dans ses livres, Arnaud Desjardins appelle cela «adhérer» (à la réalité), être UN avec elle.

La réalité c’est ce qui se produit à chaque instant. Je n’ai pas à me demander si je suis d’accord ou pas d’accord, si c’est bien ou mal. Non! C’est un fait, telle chose ARRIVE. «J’adhère ou je n’adhère pas?» Adhérer, qu’est-ce que ça veut dire? Simple, ça veut dire «ne pas nier la réalité», «accepter que ce qui est, soit». Voici un exemple simple que tout le monde comprendra: il pleut. Inutile de nier la réalité, c’est un fait: IL PLEUT.

Mais attention: adhérer ne veut pas dire laisser faire (sinon ce n’est pas de l’adhésion, c’est de l’immobilisme); ça n’empêche pas l’action, simplement j’agis sur la base de la réalité, pas sur la base de mon émotion (qui est souvent erronée –à moins d’être entraînée). Si je reconnais qu’il pleut, je sais comment agir avec la pluie, soit pour l’éviter (rester à la maison), soit pour m’en protéger (parapluie, imperméable), soit pour bien l’utiliser (arroser la pelouse). Mais si je ne reconnais pas qu’il pleut (si je ne le sais pas, par exemple), c'est fini, je ne peux plus rien faire (avec ou contre la pluie).

Bien sûr le «ici et maintenant» est beaucoup plus sérieux qu’une simple histoire/question de pluie. À chaque moment c’est: J’ADMETS LA RÉALITÉ OU NON? Si on adhère, ça donne une liberté d’action extraordinaire. À chaque moment ce que je dois faire m’est dicté par les événements/circonstances. Plus besoin de faire un choix (avec le choix vient la possibilité de me tromper): c’est l’infaillibilité perpétuelle –donc le bonheur perpétuel. Tout à fait comme l’acteur: la pièce est DÉJÀ écrite, l’acteur n’a qu’à se laisser porter par le texte: «Ah, je meurs au 3e acte!»

Être heureux, c’est facile (relativement) et en plus c’est si naturel que tout le monde a tout ce qu’il faut pour cela. Mais ça ne tombe pas «tout cuit dans l’bec». En
fait, nous avons besoin d'une sadhana (discipline spirituelle) pour apprendre à vivre d'une façon naturelle (ce qui n'est pas le cas présentement). C'est pourquoi le bonheur (ou l'état heureux),

IL FAUT LE CHERCHER





La marche de la Nature






La Nature progresse TOUJOURS (grâce à sa stratégie de développement: l’évolution). Stagner pour elle équivaudrait à s’appauvrir, péricliter, puis mourir. Bien sûr, elle a un plan pour se développer ainsi et cherche à le réaliser (n’en déplaise à ceux qui croient qu’elle avance au hasard).

Pour connaître ce plan, il faut la comprendre, et pour la comprendre, il n’est pas suffisant de connaître notre époque seulement, il faut prendre du recul, élargir notre perspective (essayez donc de connaître la courbe d’un graphique avec pour seule donnée la situation actuelle).

Si on fait cela, il devient clair que la Nature a une façon «naturelle» de progresser: pendant des millions d’années elle permet à des espèces «nouvelles» de se développer, tandis qu’elle retire des espèces «périmées». C’est une période d’ASSIMILATION: on garde ce qui est prometteur et on rejette ce qui est devenu inutile. Puis, entre deux périodes d’assimilation comme cela, vient une brève période de création (ou plutôt de FORMATION, puisqu’elle donne une forme physique à des êtres qui existent déjà sur d’autres plans).

La dernière fois que cela s’est produit, c’est quand l’Homme est venu (elle a fait sortir son corps de celui du plus évolué de ses mammifères: le singe) puis, pendant des millions d’années, l’a regardé grandir et se développer. Mais puisque l’Évolution «évolue» par définition, nul doute qu’elle ne plafonnera pas au stade humain, mais voudra aller plus loin (elle n’a pas encore atteint son but: former un être divin). Aller plus loin que l’Homme, qu’est-ce que ça veut dire? Tout simplement que l’Homme n’est pas le maximum de ce qu’elle peut accomplir. Il est sûr et certain qu’elle «créera» (FORMERA) un être meilleur que l’Homme (tout en gardant ce dernier, bien sûr).

Donc tout évolue et aujourd’hui le cycle se répète. Le monde instable où nous vivons est une ces brèves «périodes de formation» où nous verrons apparaître celui que j’appelle «l’Homme après l’Homme» (parce qu’il sortira de nous et sera formé de nous). En fait nous sentons bien que «quelque chose doit se passer», mais quoi?

Demain ne sera pas un «aujourd’hui plus» (plus d’ordinateurs et de Coca-Cola). NON! Ce sera COMPLÈTEMENT autre chose, quelque chose que nous sommes INCAPABLES d’imaginer, mais beaucoup mieux. Que le monde change à une vitesse folle, nous le savons déjà, nous le voyons partout autour de nous, mais comment savoir vers quoi nous allons? Quelle sera la nature de ce changement: fin de l’Homme ou nouveau départ pour lui?

Ce changement, ce n’est pas pour dans des centaines d’années, il est à notre porte, ceux qui savent disent tous que c’est IMMINENT. On essaie de ne pas trop y penser car ce changement nous inquiète un peu, n’est-ce pas. En fait, si on y réfléchit, ce n’est pas vraiment le changement qui nous inquiète, mais le fait de ne pas savoir ce que l’avenir nous réserve; cela est même si intolérable pour certains qu’ils préfèrent ne pas y penser (tout comme nous sommes certains de mourir un jour, mais cette pensée est intolérable pour certains).

Si je résume, nous sommes d’accord pour que l’évolution ait fait sortir l’Homme du singe, mais elle doit s’arrêter là; pas question qu’elle aille plus loin. Hmm, pas très réaliste, non? Sur ce blog j’annonce pour bientôt la venue de «l’Homme après l’Homme»; en fait cet être existe déjà. Il est en chacun de nous (mais encore inconscient). «L’Homme après l’Homme», c’est nous avec cette partie CONSCIENTE. On ne peut retirer d’une boîte que quelque chose qui y est déjà contenu, et «l’Homme après l’Homme» sortira de nous PARCE QUE il est DÉJÀ en nous.

Quand l’Homme est sorti du grand singe, il y a quelques millions d’années, celui-ci n’a pas disparu, et aujourd’hui on trouve beaucoup de grands singes (bonobos, chimpanzés, gorilles et orangs-outangs); simplement certains parmi ces singes sont devenus des Hommes (probablement ceux qui pouvaient le mieux supporter le formidable changement de conscience). Les premiers Hommes ne se promenaient pas en complet-cravate dans la jungle, leur corps était identique à celui des singes –des Australopithèques dit la science- (c’est en conscience seulement qu’ils étaient TRÈS différents des singes). Alors, inutile de redouter une disparition de l’Homme: ça n’arrivera pas; mais les «nouveaux êtres» seront psychologiquement très différents de l’Homme d’aujourd’hui, bien que leurs corps soit identique au nôtre (du moins au début –les premiers siècles peut-être).

Qu’est ce qui arrivera à cette humanité alors? Ça je ne sais pas: je vis le processus, comme tout le monde. Je ne suis certain que d’une chose: le monde de demain ne sera pas une version améliorée de celui d’aujourd’hui, ce sera complètement autre chose. Dans un prochain article (L’avenir de l’Homme), je dirai ce que les signes suggèrent.