Réflexions sur la santé et la maladie

À notre époque on ne voit généralement que l’APPARENCE des choses, et non les choses telles qu’elles sont RÉELLEMENT (parce qu’on utilise mal une chose très capable: la faculté mentale). Par exemple, on a une idée erronée de la santé, ce qui fausse grandement notre conception de la maladie; selon la conception qui prévaut, il y aurait deux choses distinctes: la santé d’un côté, et la maladie de l’autre (même Wikipédia définit la maladie comme “une entité opposée à la santé”).

C’est une conception superficielle –ce qui n’est pas surprenant puisque nous faisons partie d’une humanité dans l’enfance (et C’EST NORMAL puisqu’on ne peut s’attendre à ce qu’un enfant comprenne les choses comme un adulte). Reste que considérer la maladie comme quelque chose qui existe en soi est totalement inadéquat et mène à la situation désordonnée qu’on connaît aujourd’hui où on accorde une importance exagérée et excessive à la maladie. La réalité est beaucoup plus simple: la SANTÉ est la chose normale, et la maladie est l’absence de santé (autrement dit, seule la santé existe réellement, et quand elle n’est plus là, on ne se porte pas bien ou on est malade). 

De nos jours, l’Homme est fier de son organisation de santé: toutes les villes ont des hôpitaux, des cliniques médicales et  de nombreux cabinets de médecins; alors il se croit bien outillé pour faire face à la maladie. Mais en fait, c’est le contraire qui se passe: comme on a toute facilité pour être malade, on l’est plus facilement et plus souvent (alors qu’autrefois la maladie était considérée comme une chose exceptionnelle: on “tombait” malade parce qu’on avait “perdu” la santé). Bien sûr, personne ne tombe malade volontairement, mais il faut savoir que le fait d’avoir de nombreux hôpitaux et des médecins un peu partout est une sorte d’encouragement à tomber malade.

Quand j’ai voulu écrire cet article, ma recherche dans les forums de santé sur internet n’a donné que des discussions sur telle ou telle maladie (c.a.d. que pour nous SANTÉ veut dire PROBLÈME DE SANTÉ); on prend la santé comme une chose NORMALE et on n’y pense jamais, sauf quand il y a un “problème de santé”. Il y a là quelque chose de tout à fait erroné: je ne m’occupe de mon coeur que s’il ne fonctionne pas bien. C’est comme la grippe: c’est la Nature qui élimine la grippe, ce qui cause un écoulement nasal, de la fièvre etc., et le médecin se contente de ne soigner que ces symptômes de la grippe. ON ACCORDE PLUS D’IMPORTANCE À LA MALADIE QU’À LA SANTÉ. Je répète: “seule la santé existe, et quand elle n’est plus là, on ne se porte pas bien ou on est malade”.   

L’an dernier, j’ai dû aller à l’hôpital à cause d’une infection au mollet droit. Ça m’a permis de faire une observation très intéressante: à aucun moment le médecin n’a cherché à savoir ce qui avait causé cette infection; il s’est contenté de soigner la plaie. Autrement dit, la médecine moderne ne soigne pas vraiment la maladie mais le symptôme de la maladie. Dans mon cas on a soigné l’infection, mais “qu’est-ce qui a causé cette infection?” on ne sait pas, et ça semble peu important. Ce qui me confirme qu’à notre époque, on ne voit (et ne s’occupe) que de l’APPARENCE des choses* (et non des choses telles qu’elles sont RÉELLEMENT).

* L’APPARENCE des choses. Exactement comme si je me préoccupais plus du masque que je porte, que de mon visage sur lequel il est plaqué.

Il faut dire que la médecine est beaucoup plus orientée à soigner les maladies qu’à renforcer la santé; notons cependant qu’une de ses tendances actuelles (la prévention de la maladie) est remarquable, et est appelée à se développer davantage. Selon la maxime attribuée à Hippocrate “medicus curat natura sanat” (le médecin soigne, mais c’est la Nature qui guérit), à mesure que l’humanité croîtra et qu’elle apprendra à connaître la Nature (au lieu de l’exploiter, comme maintenant) les gens vivront plus longtemps et seront généralement en santé; la maladie sera EXCEPTIONNELLE, et le rôle du médecin (qui changera beaucoup) sera très utile pour “aider la Nature” à nous guérir.

La Nature tend TOUJOURS vers un équilibre harmonieux. Nous devenons malades parce que nous avons rompu cet équilibre sur un point particulier. Le médecin est très utile pour nous aider à rétablir cet équilibre, mais “c’est la Nature qui guérit”. 

 

L’avenir prochain de l’humanité

L’avenir est un inconnu pour nous (puisqu’il n’existe pas encore). Pourtant il est assez facile de savoir comment sera l’humanité  de demain si on sait que (1) les choses changent en se TRANSFORMANT, et (2) on traverse présentement une période de TRANSITION. 

   1) Les choses changent en se TRANSFORMANT. Notre culture oppose les choses (jour/nuit, vivant/mort, etc.), ce qui fait qu’on ne voit pas les choses telles qu’elles sont EN RÉALITÉ (on n’en comprend qu’une APPARENCE de réalité, déformée par notre effort même de les comprendre). Avant d’agir, il est important de bien voir les choses sur lesquelles on veut agir; or, on se rend compte aujourd’hui qu’on ne les voit JAMAIS telles qu’elles sont, mais seulement telles qu’on PENSE qu’elles sont: notre regard est donc subjectif (c’est pourquoi j’ai souvent dit qu’il fallait “changer de regard” pour pouvoir les voir telles qu’elles sont vraiment). Le feu, par exemple: s’il détruit ma maison, je crois qu’il est mauvais, et s’il cuit mon repas, je le trouve bon; mais EN RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout. Et c’est comme ça pour tout: ce que les sens me montrent est DÉFORMÉ par la faculté  mentale qui interprète tout ce qu’elle perçoit à sa façon SUBJECTIVE (tout comme un chien ne voit jamais les choses qui l’entoure telles qu’elles sont, mais seulement un monde très canin).

Rien ne dure indéfiniment, tout change CONTINUELLEMENT, mais tout ne change pas EN MÊME TEMPS, ça change PEU À PEU, une partie (ou un morceau) à la fois, ce qui fait que ça donne l’illusion de la continuité: on a la FAUSSE impression que “ça change, tout en restant le même”. Je n’en donnerai que deux exemples, mais c’est pareil pour tout.

Dans une ville comme Paris, par exemple, tous les jours des édifices sont démolis et des nouveaux les remplacent, ce qui fait qu’après un certain temps la ville a complètement changé d’apparence, MAIS C’EST ENCORE PARIS. De même mon corps est composé de trillions de cellules; env. 2000 meurent à chaque seconde (60-80 millions par jour), et d’autres naissent, ce qui fait qu’au bout de 7 ans, toutes les cellules de mon corps ont été remplacées. MAIS C’EST ENCORE MOI (je ne deviens pas Bernard ou Luc): il y a donc continuité malgré  ce changement continuel.

Le YI KING (qui a étudié en détail comment les choses se transforment) affirme que “avec le temps, toute chose se change en son contraire” (par  exemple le jour devient de plus en plus sombre à mesure que les heures passent et devient soir avant de se changer en nuit). On ne verra jamais un jour très clair, puis soudainement PAF: une nuit très sombre; il y a TOUJOURS une transition entre les deux –ici, le soir (voir PÉRIODE DE TRANSITION plus loin).

Donc le monde de demain sera le contraire de celui d’aujourd’hui, et ce, tout naturellement (par exemple, si j’ai l’habitude de tromper tous ceux qui font affaire avec moi, bientôt plus personne ne voudra traiter avec moi, ce qui me forcera tout naturellement à changer cette mauvaise habitude). Alors on sait: demain sera très beau tout simplement parce qu’il ne l’est pas aujourd’hui. D’autant plus qu’ÉVOLUTION veut dire progrès, changement pour le mieux, et non retour en arrière, recul ou régression, ce qui garantit que demain sera plus beau qu’aujourd’hui.

   2) on traverse présentement une période de TRANSITION (un peu comme l’ADOLESCENCE est une transition entre l’enfance et l’âge adulte –l’adolescent N’EST PLUS un enfant, mais PAS ENCORE un adulte).  On sait que l’humanité est  jeune (elle n’a que 3-4 millions d’années, alors que  la Terre en a 4,5 milliards), mais elle n’est plus dans la petite enfance;  avec le  passage des siècles l’humanité a grandi; présentement, elle traverse l’adolescence et, sans surprise, ce n’est pas une période heureuse (on peut même parler de “crise d’adolescence”).

Cette “crise d’adolescence” de l’humanité, il convient d’en parler davantage. Bien que ce ne soit pas une période heureuse, la présente période de transition est très utile pour la débarrasser des restants infantiles qu’elle traîne encore, et lui permettra d’aborder l’âge adulte avec un regard nouveau sur son monde (c’est comme passer de l’enfance à l’âge adulte: les jouets n’intéressent plus l’adulte qui a d’autres intérêts).

La façon actuelle de vivre s’apprête à disparaître complètement (qui voudrait que l’âge commercial et le consumérisme durent indéfiniment?). Mais s’il n’y aura pas continuation, il y aura bien continuité par contre (l’adolescent que nous avons été n’a pas eu besoin de mourir pour que l’adulte que nous sommes prenne sa place). La présente transition est donc une très bonne nouvelle, d’autant plus que d’après les signes, l’humanité en serait à la toute fin de l’adolescence; c.a.d. que l’âge adulte est imminent.

La société de demain sera TRÈS différente de celle d’aujourd’hui: beaucoup de choses changeront (ou deviendront peu importantes), tandis que d’autres n’existeront plus (comme la pédophilie). Ce qui sera le plus important, c’est le bonheur (voir plus bas), et aussi un sens d’harmonie et d’équilibre (assez nouveau pour nous). La façon actuelle de vivre laisse un sentiment de totale improvisation: on essaie une chose, puis une autre, et on juge de sa valeur par la conséquence bonne ou mauvaise de notre action; on peut appeler cette méthode “apprentissage par essais et erreurs”. C’est une façon désastreuse d’agir (mais on ne s’en rend compte que maintenant). En politique, par exemple, on essaie ici la CROISSANCE, là l’AUSTÉRITÉ; présentement tout le monde peut constater qu’aucune des deux ne fonctionne. Alors que faire?

Et si nous en avions fini des “beaux systèmes” qui ne fonctionnent jamais (sauf sur papier)? On s’apercevrait peut-être que le monde est TRÈS simple (c’est l’Homme qui complique tout ce qu’il cherche à comprendre). En fait, la solution a TOUJOURS été partout autour de nous, mais nous sommes incapables de la voir (j’ai souvent dit qu’il fallait “changer de regard” afin de la voir, cette solution).

Cette solution, aujourd’hui on peut en parler: beaucoup comprendront ce qui aurait été prématuré il y a 100 ans à peine. L’Histoire montre que l’Homme peut réaliser tous ses rêves à la condition qu’il s’y applique (par exemple, un jour de 1961, Kennedy a décidé que les États-Unis réaliseraient un rêve incroyable: aller sur lune; or, en 1969 ce qui n’était jusqu’alors qu’un rêve est devenu réalité). Pour réaliser un rêve, 3 choses sont nécessaires:

1. Être conscient que c’est un rêve, c.a.d. quelque chose qui n’a encore jamais été réalisé.
2. Croire que ça vaut la peine de le réaliser (en d’autres mots, que c’est éminemment souhaitable).
3. S’appliquer à le réaliser jusqu’à ce qu’on réussisse, ne pas se laisser distraire de son rêve; c’est ce qui est en train de se faire (poussé par les circonstances, pourrait-on dire).

Ce qui manque terriblement dans la façon de vivre d’aujourd’hui, c’est un BONHEUR  CONTINUEL* qui rend agréable tout ce qu’on fait ou tout ce qui arrive; ce BONHEUR on voudra l’avoir (et on l’aura) demain, simplement parce qu’on ne l’a pas aujourd’hui; dans la période de TRANSITION actuelle (qui se trouve de plus à la fin d’un cycle) les 3 conditions sont réunies pour que ce qui n’est qu’un rêve devienne réalité; on peut donc comprendre comment le bonheur partiel d’aujourd’hui deviendra BONHEUR CONTINUEL.  

* BONHEUR CONTINUEL. Le bonheur n’est pas un inconnu pour nous puisque nous connaissons tous des moments de pur bonheur. Mais ces moments ne durent pas: ils alternent TOUJOURS avec des moments où nous ne sommes pas heureux (nous sommes tristes, fâchés, etc.), et dès lors qu’ils alternent ce n’est pas un bonheur CONTINUEL.

1. Le BONHEUR CONTINUEL n’a encore jamais été réalisé, mais il faut dire ça ne nous préoccupait pas beaucoup jusqu’ici   car on croyait que “c’est comme ça la vie: parfois on est heureux et parfois on ne l’est pas”.
2. Depuis quelques dizaines d’années, cependant, cela a complètement changé pour une majorité de gens sur Terre. Comme les conditions de vie ne favorisent pas ce bonheur, ça éveillé chez nous un besoin (qu’on peut qualifier d’insatiable) d’être heureux; alors nous sommes poussés à le chercher, ce bonheur (les livres sur “l’art d’être heureux” n’ont jamais été si populaires, les différentes formes de spiritualité ou d’ésotérisme promettent un “bonheur ineffable”, etc.).
3. Ce qui m’émerveille vraiment, c’est la capacité de la Vie à faire sortir une chose nouvelle de son contraire. J’ai vu cela un jour que je me promenais dans un quartier industriel: dans cet univers de bâtisses de béton et de briques, et de rues en asphalte, je suis tombé par hasard sur une petite fleur jaune, jolie et délicate, qui avait fleuri dans une fente de l’asphalte. Alors on sait profondément, sans mots, sans explication que “l’Homme sera heureux demain, simplement parce qu’il ne l’est pas aujourd’hui”.

Viens frère, prends ma main, et marchons ensemble sur une Terre heureuse et belle.