Je te salue ami
On dit souvent que la vie est comme un yoyo, faite de hauts et de bas. Nous trouvons les hauts agréables, et nous n’aimons pas les bas. Et pourquoi ne serions-nous pas aussi joyeux dans les bas que dans les hauts? Parce que ça n’a jamais été fait? C’est la condamnation de toutes les inventions ou de toutes les découvertes (condamnation du progrès en fait): ça n’a jamais été fait, donc c’est impossible (ce n’est pas vrai d’ailleurs: de tout temps cela a été accompli par de rares personnes qu'on qualifie de "sages" et par leurs disciples). Ce sentiment tranquille fait intimement partie de nous, mais il est généralement inconnu de nous parce que nous ne connaissons pas notre vraie nature (voir de nombreux autres textes dans ce blog).
D’ailleurs, c’est NOUS avec notre cher mental qui faisons cette distinction selon que nous les trouvons agréables ou non. Nous voyons des hauts et des bas là où tout est neutre (comme le feu n’est ni bon ni mauvais : il brûle, c’est tout; mais s’il brûle notre maison, nous le trouvons mauvais, et s’il cuit notre repas, nous considérons qu’il est bon).
Il y a un état –au-delà du mental- où on est toujours content, quoi qu’il arrive. Ça n’abolit pas les hauts et les bas (sauf que les hauts sont beaucoup moins hauts, et les bas beaucoup moins bas: tout est moins «extrême», plus harmonieux).
Quelle est la différence entre «être content» et «avoir la joie de vivre» dont j’ai déjà parlé? Être content est un sentiment tranquille qui imprègne l’être et qui est toujours là, quoi qu’on fasse, une sorte de courant tranquille à l’arrière-plan de tout ce que l’on fait qui fait que l’on se sent toujours bien quoi qu’il arrive, tandis que la joie de vivre est quelque chose d’intense et de temporaire (parfois c’est là, parfois non, on ne sait pourquoi), et ça n’a pas de raison (on ne peut pas dire: je suis joyeux À CAUSE DE TELLE CHOSE). Un rien vous apporte la joie, puis ça disparaît. On a la joie d’exister (allez donc comprendre!), mais il y a quelque chose de la reconnaissance dans cette joie.
Tu connais l’histoire de Job dans l’Ancien Testament? Est-ce qu’il était masochiste de rayonner de joie alors qu’il avait la peste et je ne sais plus quel autre malheur? Je suis en mesure de garantir qu’un homme peut avoir un corps handicapé et être content tout le temps de façon égale (pas parfois plus content et parfois moins content): c’est comme un sentiment de joie tranquille à l’arrière-plan de tout ce que l’on fait.
6 commentaires:
en effet et heureusement pour ceux qui ont un handicap,
chaleureusement
j'aimais bien ce que mon prof de yoga disait : le bonheur ça se cueille , il ne faut pas attendre après .
Une manière de vivre dans un bonheur (ou du moins un contentement régulier) c'est d'appliquer ce que j'appelle la méthode du "poisson rouge". Entretenir un émerveillement perpétuelle pour ne pas rentrer dans un système de routine triste.
Cela permet de réenchanter constamment son quotidien et d'apprécier les choses simple.
Bon ça ne marche pas en permanence mais réussir à se rendre suffisamment disponible pour être surpris et étonné de tout je trouve ça géniale.
Pas mal! Et c'est tellement vrai! Tu as fait un beau travail et un long(?) parcours pour arriver à une telle sagesse... ou n'est-ce réel que dans les mots...? Il y a tant de personnes qui se disent "sages" et qui ne le sont qu'en théorie...!
Bien des choses à découvrir dans ce blog...
Salut Bee,
Seulement des mots? Peu importe! La vraie question n'est-elle pas: "ce que tu lis ici est-il utile POUR TOI?" Plusieurs commentaires le même jour: je dirais que oui ça l'est.
En visitant ton blog, il est tout de suite évident que tu es familière avec l'étude de soi.
Bonjour Jigé : oui tes posts sont bien écrits et utiles car puisés à la source de ton expérience, je le ressens vraiment. Je peux aussi témoigner que peu à peu pour moi aussi, "les hauts sont moins hauts et les bas moins bas" !
Intéressante ta distinction contentement/joie, je vais y réfléchir...
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