Toutes les créatures vivantes (humains et animaux) cherchent à être heureux –montre-moi quelqu’un qui s’efforce d’être malheureux. C’est tout à fait normal puisque nous sommes faits de béatitude et à travers toutes nos vies nous acquérons de plus en plus d’expérience : inconsciemment le plus souvent nous nous efforçons de retrouver ce bonheur ineffable que nous portons tous au plus profond de soi.
Mais la plupart cherche ce bonheur dans le cadre de la société. Et comme c’est une société basée sur les apparences, le bonheur qu’elle peut leur donner n’est qu’une apparence et non le véritable bonheur qui comble de façon permanente (comme une source qui assouvit toute soif, dit l'homme du désert). Antoine croit que la richesse peut le rendre heureux car cela lui permettra d’acheter tout ce que son cœur désire. Alors pendant des années il s’efforce de l’acquérir, devient riche, et découvre que non seulement il n’est pas plus heureux, mais qu’en plus il a oublié de jouir de chaque instant de la vie.
Martine est chanteuse. Tout ce qu’elle veut dans la vie, c’est être connue, avoir des milliers de fans qui l’écouteront chanter et qui se passionneront à son nom. Cette notoriété ne pourra que la rendre heureuse, croit-elle. Alors elle travaille si fort qu’elle finit par percer, et devient une star de la chanson. Mais elle déCHANTE bien vite : elle est encore moins heureuse qu’avant. Si on y pense, même le criminel cherche à être heureux (il a choisi une très mauvaise façon, c’est tout) : il commet son meurtre parce qu’il pense que cela va le rendre plus heureux –ou éliminer un obstacle à son bonheur (il ne tue pas pour être plus malheureux).
Richesse, notoriété, et toutes ces choses que la société accorde à ceux qui les cherchent obstinément (pour légitimes qu'elles soient) n’ont jamais rendu quiconque heureux. Par contre chercher à connaître sa vraie nature est signe qu’on est sur la bonne voie; ça peut prendre du temps, ça peut être difficile, mais au moins on cherche le bonheur là où on peut le trouver. Il en faut des vies pour en arriver à le chercher là; mais si on n’abandonne pas car on est certain de trouver. Combien de vies il a fallu, je ne sais pas. Pendant longtemps on cherche le bonheur là où on n’a aucune chance de le trouver (mais ça, on ne le sait pas). Comme Dalida qui disait : «L’argent ne fait pas le bonheur, mais je ne le sais réellement que depuis que je suis riche».
Puis un jour, à force de le chercher là où il n’est pas, on sent : oui, c’est là! Mais c’est formidable! C’est comme si on était perdu dans la forêt, et tout à coup on trouve une boussole. Alors on sait où on est et on sait où est la merveille : je peux creuser encore et encore, ça n’a aucune importance : c'est là! Et quand on a trouvé « le trésor » on est si heureux, tout ce temps occupé à chercher n'a plus aucune importance, on est C.O.M.B.L.É pour toujours. Et tout ce qu'on veut, c'est le partager.
J’ai découvert cette merveille un jour (ou plutôt, je le comprends maintenant, c'est elle qui m'a trouvé). Et comme je suis un homme bien ordinaire et que je n’ai rien de spécial, alors tu le peux aussi. D'ailleurs tout le monde a tout ce qu'il faut pour cela (et la découverte n'est pas réservée à quelques "élus" par génération; mais il faut d’abord le chercher, montrer que C'EST CELA qu'on veut). Tu connais le dicton CHERCHES ET TU TROUVERAS? Et bien c’est vrai, LITTÉRALEMENT.