Je te salue ami.
On constate souvent qu’on est seul alors même qu’on vit dans une cité moderne peuplée de millions de gens. En fait les grandes villes semblent favoriser l’isolement alors que les villages poussent à des échanges de toutes sortes, les gens se connaissant tous, se saluant lorsqu’il se rencontrent, s’entraidant. etc.
Je ne sais plus qui a dit que la solitude vivifie et que l'isolement tue, mais j’en avais déduit que la solitude est bonne contrairement à l’isolement. Il me restait à apprendre POURQUOI la solitude est bonne. En fait, je n’ignore pas les cause habituelles de la solitude (le grand âge, la perte d’un compagnon ou d’une compagne de vie, la pauvreté, entre autre) et je sais que beaucoup semblent redouter la solitude; mais ce n’est pas vraiment la solitude qu’ils redoutent, c’est l’isolement que celle-ci leur apporte.
Il est courant de confondre solitude et isolement car ces mots comprennent tous deux la syllabe SOL qui indique qu’on est “seul” dans la vie; dans le premier cas cependant ça peut être une bonne chose.
Une personne qui s’occupait des pauvres (Mère Térésa) disait que la plus grande des pauvretés, c'est de n'exister pour personne, et on remarque que la nature de l’être humain le pousse à échanger avec ses semblables: il a BESOIN de sentir qu’il est utile/sert à quelque chose, qu’on a besoin de lui, qu’il fait partie de… un groupe, un ensemble, quelque chose de plus grand que lui qui lui donne un sentiment d’APPARTENANCE. Sinon il est désemparé, ressent de l’isolement, et peut même se sentir abandonné, exclus ou rejeté. Anciennement le pire des châtiments était d’être condamné à l’exil, car alors on devenait… un étranger.
Il y a quelque temps je me suis donc demandé comment combattre l’isolement, afin que la solitude ne soit plus un fardeau, mais serve (comme toute chose) à notre plus grand bonheur. La réponse a de quoi surprendre mais il faut tout d’abord savoir que TOUT est utile à notre plus grand bonheur (pas seulement les choses positives mais les négatives aussi). En fait, si on regarde sa vie, on s’aperçoit que les événements heureux sont une sorte de leçon, et les événements malheureux, une autre sorte de leçon, de sorte qu’on apprend de tout, c’est formidable.
Puisqu’on apprend de tout, on peut apprendre de la solitude, aussi. Ainsi l’événement qu’on croyait être triste montre son vrai visage. En réalité, les événements ne sont ni bons ni mauvais: ils servent à nous rendre plus heureux. Mais nous ne voyons pas comme cela: nous croyons que telle ou telle chose est triste (c’est que nous voyons mal). J’ai souvent dit que nous ne voyons pas la réalité, mais seulement une APPARENCE de réalité, et une même chose, une balle de laine par exemple, parait très différente à un homme ou à un chat.
Ainsi la solitude n’est pas telle que nous croyons: puisqu’il n’y a rien qui puisse nous distraire, nous sommes seuls face à nous-mêmes. Cela nous force donc à nous voir tel que nous sommes: avec des caractéristiques uniques (bonnes ou non). Mais la solitude, si elle est bonne, n’est pas une fin en soi: après on peut aller vers les autres en tant qu’être unique (c.a.d. que la solitude que nous redoutions nous a été avantageuse).
2 commentaires:
nuance bien exprimée et mise en valeur
tout semble clair et rationnel avec tes explications
merci
L'essentiel est de pouvoir être seul avec soi-même et d'être pour soi-même, une source de bonheur.
Publier un commentaire