Nous regroupons les végétaux, animaux et humains sous le vocable de “le vivant” et considérons les minéraux, planètes, etc. comme non-vivant. C’est parce que nous ne sommes pas capables de voir qu’il n’est rien qui ne soit vivant (même une pierre vit): le fait que nous soyons incapables de voir cela devrait nous mettre la puce à l’oreille: nous sommes encore une espèce très jeune.
Il y a des choses qu’il est bon de rappeler: quel que soit l’âge de chaque individu aujourd’hui, il fait partie d’une humanité qui n’est pas encore adulte. Cro-Magnon et Néanderthal étaient des représentants d’une humanité dans l’enfance. De nos jours l’humanité a vieilli: elle est comme un adolescent qui s’apprête à devenir adulte (bien sûr que sa façon de vivre est chaotique, mais c’est temporaire: une sorte de “crise d’adolescence” dont l’humanité sortira bientôt pour devenir adulte).
Nous croyons même qu’il est normal de n’être heureux qu’à “temps partiel”, le reste du temps, mon Dieu, nous sommes soit triste, soit fâché, etc. (bref, PAS HEUREUX). Quand ce sera une humanité-adulte, l’état habituel sera très différent, c’est l’état “non généralement heureux” qui sera exceptionnel (un peu comme une maladie aujourd’hui: ça ne fait pas partie de l’état normal d’une personne). Des personnes TOUJOURS heureuses, ça existe (à ma connaissance ils ne sont pas encore très nombreux mais ça existe): elles sont la promesse que nous connaîtrons tous cet état un jour.
Il ne faut pas espérer qu’un jour les événements désagréables disparaîtront, et qu’il n’y aura plus que des événements agréables (bien que l’un et l’autre seront moins extrême, plus harmonieux). Ce qu’on peut dire en revanche, c’est que ce que nous appelons “agréable” et “désagréable” sera si différent que nous serons toujours contents: c’est comme un courant de joie qui est toujours présent à l’arrière-plan de tout ce que l’on fait. Et ça donne une teinte de joie à tout: nous sommes toujours heureux quoi qu’il arrive (cet état ne nous quitte plus).
QUEL QUE SOIT SON NIVEAU D’INSATISFACTION DANS LA VIE, tout individu connaîtra la joie et le bonheur. Je ne sais pas quand, je ne sais pas si ce sera dans cette vie ou dans une autre, mais il est ABSOLUMENT IMPOSSIBLE qu’il en soit autrement. Pour connaître ce bonheur ineffable (pas après la mort, mais dans le corps), une seule chose est nécessaire: le VOULOIR. Pas le vouloir le temps d’un week-end, puis c’est fini, on passe à autre chose. Non! Il faut que ce soit la chose la plus importante pour soi, une question de vie ou de mort, n’est-ce pas (comme quelqu’un qui va se noyer n’a BESOIN que d’une seule chose: de l’air, sinon il va crever).
Au départ personne n’a un tel niveau d’aspiration (c’est pour ça que c’est si long); mais si c’est ce bonheur ineffable que l’on veut, je suis en mesure de garantir que si on le cherche VRAIMENT, on le trouvera (ce n’est pas en vain que je l’ai cherché si longtemps). Mais le bonheur suprême (différent du bonheur ordinaire) n’est pas comme le courant électrique: ON ou OFF. Non, c’est graduel: assez heureux, heureux, encore plus heureux, de plus en plus heureux, et soudain un jour, sans qu’on s’y attende, c’est le déchirement des limites: SUPRÊMEMENT, INDICIBLEMENT HEUREUX.
Je crois que personne ne peut dire quand ça va se produire pour soi, mais qu’on suive une voie ou une autre, qu’il y ait un guide (gourou) ou non, peu importe. Même si l’on meurt avant d’avoir trouvé, c’est secondaire: RIEN ne peut arrêter cette recherche: ça continue très bien au-delà du corps (que l’on y croie ou non).
Ce que je dis dans ce texte n’est pas le résultat d’une croyance, mais d’une CONNAISSANCE (elle-même résultant d’une expérience) et il n’est pas nécessaire de croire au divin, à l’âme, à la réincarnation, ou que sais-je. C’est vrai de tout le monde, sans exception. Simplement chacun se sentira concerné ou pas.