L’âge du bonheur qui dure

 

 

 

 

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Nous regroupons les végétaux, animaux et humains sous le vocable de “le vivant” et considérons les minéraux, planètes, etc. comme non-vivant. C’est parce que nous ne sommes pas capables de voir qu’il n’est rien qui ne soit vivant (même une pierre vit): le fait que nous soyons incapables de voir cela devrait nous mettre la puce à l’oreille: nous sommes encore une espèce très jeune.

Il y a des choses qu’il est bon de rappeler: quel que soit l’âge de chaque individu aujourd’hui, il fait partie d’une humanité qui n’est pas encore adulte. Cro-Magnon et Néanderthal étaient des représentants d’une humanité dans l’enfance. De nos jours l’humanité a vieilli: elle est comme un adolescent qui s’apprête à devenir adulte (bien sûr que sa façon de vivre est chaotique, mais c’est temporaire: une sorte de “crise d’adolescence” dont l’humanité sortira bientôt pour devenir adulte).

Nous croyons même qu’il est normal de n’être heureux qu’à “temps partiel”, le reste du temps, mon Dieu, nous sommes soit triste, soit fâché, etc. (bref, PAS HEUREUX). Quand ce sera une humanité-adulte, l’état habituel sera très différent, c’est l’état “non généralement heureux” qui sera exceptionnel (un peu comme une maladie aujourd’hui: ça ne fait pas partie de l’état normal d’une personne). Des personnes TOUJOURS heureuses, ça existe (à ma connaissance ils ne sont pas encore très nombreux mais ça existe): elles sont la promesse que nous connaîtrons tous cet état un jour.

Il ne faut pas espérer qu’un jour les événements désagréables disparaîtront, et qu’il n’y aura plus que des événements agréables (bien que l’un et l’autre seront moins extrême, plus harmonieux). Ce qu’on peut dire en revanche, c’est que ce que nous appelons “agréable” et “désagréable” sera si différent que nous serons toujours contents: c’est comme un courant de joie qui est toujours présent à l’arrière-plan de tout ce que l’on fait. Et ça donne une teinte de joie à tout: nous sommes toujours heureux quoi qu’il arrive (cet état ne nous quitte plus).

QUEL QUE SOIT SON NIVEAU D’INSATISFACTION DANS LA VIE, tout individu connaîtra la joie et le bonheur. Je ne sais pas quand, je ne sais pas si ce sera dans cette vie ou dans une autre, mais il est ABSOLUMENT IMPOSSIBLE qu’il en soit autrement. Pour connaître ce bonheur ineffable (pas après la mort, mais dans le corps), une seule chose est nécessaire: le VOULOIR. Pas le vouloir le temps d’un week-end, puis c’est fini, on passe à autre chose. Non! Il faut que ce soit la chose la plus importante pour soi, une question de vie ou de mort, n’est-ce pas (comme quelqu’un qui va se noyer n’a BESOIN que d’une seule chose: de l’air, sinon il va crever).

Au départ personne n’a un tel niveau d’aspiration (c’est pour ça que c’est si long); mais si c’est ce bonheur ineffable que l’on veut, je suis en mesure de garantir que si on le cherche VRAIMENT, on le trouvera (ce n’est pas en vain que je l’ai cherché si longtemps). Mais le bonheur suprême (différent du bonheur ordinaire) n’est pas comme le courant électrique: ON ou OFF. Non, c’est graduel: assez heureux, heureux, encore plus heureux, de plus en plus heureux, et soudain un jour, sans qu’on s’y attende, c’est le déchirement des limites: SUPRÊMEMENT, INDICIBLEMENT HEUREUX.

Je crois que personne ne peut dire quand ça va se produire pour soi, mais qu’on suive une voie ou une autre, qu’il y ait un guide (gourou) ou non, peu importe. Même si l’on meurt avant d’avoir trouvé, c’est secondaire: RIEN ne peut arrêter cette recherche: ça continue très bien au-delà du corps (que l’on y croie ou non).

Ce que je dis dans ce texte n’est pas le résultat d’une croyance, mais d’une CONNAISSANCE (elle-même résultant d’une expérience) et il n’est pas nécessaire de croire au divin, à l’âme, à la réincarnation, ou que sais-je. C’est vrai de tout le monde, sans exception. Simplement chacun se sentira concerné ou pas.

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Où est le divin?






Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue amicroix

J’ai grandi dans une famille catholique, et très tôt on m’a parlé de “Dieu” (un être mystérieux mais apparemment très puissant car il avait créé le monde “de rien”). Tout ce qui est mystère m’attirait: il fallait que je comprenne. Comme mon père me destinait à la prêtrise, à 12 ans, il m’a mis au séminaire. J’ai fait 1 an, ce fut très instructif: j’ai vu que les prêtres parlaient comme s’ils savaient mais qu’au fond ils ne savaient pas vraiment. Moi, je voulais savoir, pas faire semblant de savoir, alors l’année finie, je suis parti. Mais je ne SAVAIS toujours pas.

Pour moi savoir voulait dire “savoir être heureux”: à quoi sert de savoir si on n’est pas plus heureux? C’est alors que j’ai découvert la spiritualité. Il me semblait que “l’origine” des choses ne pouvait être sur cette Terre inharmonieuse. J’ai donc entrepris une recherche pour tâcher de comprendre. Ce que je ne savais pas, c’est que la recherche allait être si longue.

Au cours des années j’ai étudié tant de philosophies et de spiritualités, pratiqué tant de formes de méditation (j’ai même connu un authentique gourou pendant quelque temps). Et toutes promettaient le bonheur. Mais je ne parvenais pas à m’en tenir à UNE méthode. Les années passaient et je n’avais toujours pas trouvé la réponse à ma question (“Comment être heureux dans la vie?”), mais pas le bonheur ordinaire alternant avec des périodes où on n’est pas heureux, non: un bonheur inaltérable (j’étais mû par une soif d’absolu pourrait-on dire).

Autour de moi les gens paraissaient si à leur place, la vie leur semblait si évidente (“Mais c’est comme ça la vie: il y a des moments de joie et des moments de tristesse”). Alors je me demandais si je n’étais pas fou à vouloir à tout prix que ce soit un lieu de bonheur PERPÉTUEL. Tout de même j’avais vu un peu, n’est-ce pas, j’avais eu “des petites touches d’expériences”, comme une promesse pour plus tard: “oui, ça existe; cherches, cherches!

Alors j’ai continué à chercher. J’ai frappé à tant de portes pendant tant d’années. Le plus dur, c’étaient les “sages”, ceux qui ont toutes les réponses: “Le bonheur que vous cherchez n’est pas ici, sur Terre; élevez votre conscience vers Celui qui est bonheur suprême”. Je les écoutais un peu parce que leurs paroles étaient convaincantes, mais je cherchais le bonheur sur Terre, et comme ils n’avaient pas de réponse pour moi, j’ai continué à chercher sans eux.

Il fallait que je trouve, oui, mais où chercher: j’avais tourné le dos à la religion, m’étais séparé de la spiritualité, et la science,qui est prometteuse POUR L’AVENIR, ne m’a jamais attiré car elle a des réponses TRÈS limitées (comme un enfant intelligent qui insisterait pour apprendre seul, sans l’aide d’un adulte). Je ne savais donc plus où chercher. Un Homme, ça marche, dit-on: j’avais parcouru des kilomètres, frappé à toutes les portes, et n’avais toujours pas de rcomaéponse. J’étais au bout de la route quand j’ai eu la plus formidable expérience de ma vie.

La réponse (pour moi) a pris la forme d’un coma de neuf jours suite à un ACV (voir récit). Ce que nous ne comprenons pas, c’est que TOUT est la réponse, sans distinction de bien ou de mal. En fait, tout ça c’est de la vie; il n’y a QUE L’HOMME pour distinguer du bien et du mal là-dedans; il distingue même le monde matériel et le monde spirituel, alors que sans cette distinction il n’y a que LE monde, celui où nous vivons tous (qui est matériel ET spirituel).

Cette expérience (on peut l’appeler comme ça, non?) ne m’a pas transformée en “sage” ou en maître spirituel, mais m’a donnée une vision unitive des êtres et des choses. Par exemple il est tout de suite évident pour moi que MATIÈRE et ESPRIT sont la même chose vue de points de vue différents, et que certains être humains (appelés matérialistes) jettent sur LE monde (celui où nous vivons tous) un regard différent de celui d’autres êtres humains (qu’on qualifie de spiritualistes) et le décrivent en termes différents (les uns parlant de DIVIN et les autres de BONHEUR).

Je vois aussi qu’aucune de ces deux catégories de gens n’a réussi à apporter le bonheur total, permanent et égal (= pas parfois plus heureux et parfois moins heureux) à tous les Hommes. La spiritualité a réussi à rendre quelques individus rayonnant d’un bonheur ineffable À LA CONDITION QU’ILS SE DÉTACHENT DU MONDE. Quant au matérialisme, il n’a réussi qu’à enliser les Hommes dans un consumérisme des plus contraignants qui tourne le dos au bonheur de l’être humain. LA réponse n’est donc ni dans la spiritualité ni dans le matérialisme.

J’ai toujours cru que “il y a une réponse à chaque question” et que si on cherchait suffisamment, on finirait par trouver. Au sortir de ce coma je n’avais toujours pas LA réponse (bien que ces 9 jours de coma aient été une fantastique mine d’information), mais j’approchais: j’avais la preuve que même sans corps on est parfaitement vivant; c’était une découverte des plus intéressantes, mais comment appliquer cela à notre corps (celui qui arpente le boul. Maisonneuve et descend la rue St-Denis)?

C’était en 1990. Les “sages” ont leur expérience instantanément, moi j’ai mis 20 ans. Mais je suis têtu, c’est ma qualité: pas question d’arrêter de chercher avant d’avoir trouvé la réponse. Le processus est très graduel (bien sûr: ça n’a JAMAIS été fait). Mais j’approche, et il y a un fort pressentiment qu’à la fin ce sera instantané. POUR TOUT LE MONDE SANS EXCEPTION. Moi, je suis “la pomme rouge”: dans un pommier il y a des milliers de pommes. Et toutes deviendront rouges et délicieuses dans la même période: c’est que c’est la saison. Quelques unes mûriront un peu avant les autres pommes, comme pour leur dire que le temps est venu. Voilà frère, prépares-toi:

La saison de l’Homme est imminente

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Le moi et le soi




Nietzsche
 
Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami
Quand on parle du MOI et du SOI certaines personnes s’imaginent qu’il s’agit de religion ou de spiritualité; d’autres, qui ont lu Jung ou Freud, ou qui sont familiers avec les notions de MOI, de SURMOI et de ÇA (das ICH, das ÜBERICH und das ES) croient plutôt qu’il s’agit de psychologie. Il est vrai que que la spiritualité nous exhorte à se réaliser –et on ne peut le faire sans se connaître (“Deviens ce que tu es”)- tandis que la philosophie pose la question “Qui suis-je?” et que la psychologie parle de connaissance de soi.


Mais qu’est-au juste que le MOI et le SOI? En fait, ces deux mots s’inscrivent dans une démarche de connaissance de soi. Ce blog s’appelle “Connaissance de soi” et s’adresse à tous ceux qui veulent se connaître; certains cependant sont convaincus qu’ils n’ont pas besoin de se connaître puisqu’ils se connaissent déjà –selon eux (“Je sais qui je suis: je suis le fils de mon père et le père de mon fils; j’ai telles qualités et tels défauts: c’est MON caractère, qui est différent de celui du voisin”).


Bien se connaître est important car alors on n’a pas de fausses attentes: on sait exactement ce qu’on peut ou ne peut pas faire. Au cours des années j’ai connu de nombreuses personnes qui croyaient se connaître mais qui pourtant pouvaient très peu; alors j’ai résolu de partager la “connaissance de soi”. Quand on se connaît réellement on peut cent fois plus que ce qu’on PENSE qu’on peut.


Alors, en quoi consiste le SOI? Dit de façon simple et directe, c’est ce que l’on appelle l’ÂME; mais l’âme, on ne sait pas vraiment ce que c’est (sauf rares exceptions). Et comme on s’imagine qu’on sait, on risque de prendre “des vessies pour des lanternes”, de s’imaginer des choses fausses et irréalistes; alors attends avant de dire “L’âme, j’y crois” ou “je n’y crois pas”.


En fait le Soi, c’est extrêmement simple (sauf pour ce pauvre mental qui décidément a le don de tout compliquer): c’est le VRAI MOI –qui est encore inconscient chez la plupart, et que le mental appelle “âme”. Dire que nous ne connaissons pas encore le véritable moi laisse supposer que ce que nous appelons MOI n’est pas le véritable MOI: ce serait en quelque sorte un “faux” MOI ou un MOI de substitution (ce n’est pas tout à fait exact, mais ça demande une explication).


Ce qu’on appelle “moi” (EGO en latin) n’est pas la chose indésirable que la religion aimerait bien nous faire croire: une sorte d’obstacle au rapprochement avec  Dieu (et Dieu, ils ne savent pas ce que c’est: “c’est un mystère”). Eh bien non: “Dieu” n’est un mystère que pour le mental (et la religion est limitée à une strate supérieure du mental, et PAS au monde spirituel, comme ils croient). Chacun de nous a un MOI/EGO différent de celui des autres: il y a donc 6 milliards de moi dans le monde (si l’on considère seulement l’espèce humaine).


L’ego (= le moi) a déjà été très utile pour nous tirer de cette immensité originelle (= à l’origine de tout), infinie mais indifférenciée, qu’on appelle LE DIVIN. Mais maintenant notre personnalité EST formée (depuis longtemps), et l’ego est devenu une véritable prison qui nous empêche d’aller plus loin, d’évoluer (L’ego est comme un échafaudage qui a été très utile pour ériger un édifice –notre individualité- mais quand cet édifice est terminé, on n’a plus besoin d’échafaudage). Il faut donc le transformer –pas s’en débarrasser- de façon à ce que ne soit plus un obstacle, mais quelque chose qui nous propulse loin en avant.


La question du moi se pose donc en termes de croissance: comment transformer le moi (ego) en soi? En quelques mots, le moi est au soi ce que l’enfant est à l’adulte. Pour expliquer l’importance du moi, je prendrai l’exemple du verger. Dans un verger il y a des centaines de pommiers, et dans chaque pommier, des milliers de pommes. En avril, toutes les pommes sont petites et vertes, et si on y goûte, on remarque qu’elles sont sûres. Dans quelques mois elles seront grosses, rouges, sucrées et délicieuses: c’est que c’est la saison. Mais si en avril on avait jeté les petites pommes vertes sous prétexte qu’elles sont sûres, on n’aurait pas de pommes sucrées aujourd’hui. Qu’il y ait un moi (ego) aujourd’hui est donc une garantie qu’il y aura un SOI demain. La saison de l’Homme est à nos portes: il faut y aspirer de toutes nos forces car ça va nous accomplir.


Ici, définir le soi (= le VRAI moi) pourra nous aider à comprendre l’importance de la tâche (et mesurer son ampleur). La distinction entre le moi et le soi est très simple à expliquer avec l’exemple de l’acteur. Un acteur, par définition, c’est quelqu’un qui joue des rôles (des personnages). Un personnage peut durer quelques semaines, mais un acteur peut espérer vivre 80-100 ans: comparé à l’acteur, le personnage est donc très éphémère. Le personnage peut être alcoolique, infirme, exercer tel ou tel métier; vivre quoi, puis mourir; mais il n’est pas indépendant de l’acteur, puisque c’est ce dernier qui lui prête vie pour un temps (qui l’INCARNE comme on dit). Le MOI (celui que nous sommes) est le personnage; mais nous sommes l’acteur aussi (le SOI), seulement nous n’en sommes pas conscient.


On doit voir la question du moi et du soi comme un processus normal de croissance, le MOI étant naturellement égocentriste (pas égoïste: EGOcentriste). Par exemple, pour un nouveau-né il est normal que  tout l’univers (= sa maman et son papa) agisse en fonction de lui -le nourrissant quand il a faim, changeant sa couche  quand il est mouillé, etc. Plus tard en grandissant, il est graduellement confronté à d’autres MOI comme lui avec lesquels il apprend à composer (d’abord ses frères et soeurs, puis la parenté, et enfin ses camarades de classe). Il apprend ainsi graduellement que l’univers ne tourne pas autour de lui. Il y a l’univers, et il en fait partie comme tout le monde (on dit alors qu’il a trouvé sa place).


Pour l’Homme, c’est la même chose. L’Australopithèque (l’Homme tout juste sorti du singe) est occupé à établir sa place dans le groupe (pris comme unité). L’Homme de Cro-Magnon ou de Neanderthal (spécimen d’une humanité dans l’enfance) apprend à composer avec d’autres MOI comme lui. Aujourd’hui l’Homme est à un âge ingrat (mais plein de promesse pour l’avenir) où il n’est plus le représentant d’une humanité dans l’enfance et pas encore celui d’une humanité adulte. L’hyper-individualisme dont il fait preuve aujourd’hui est une sorte de “crise d’adolescence”: plutôt chaotique pour le moment, mais prometteuse pour BIENTÔT.


Ici il convient de parler du SOI (qui est TRÈS différent du MOI, même si c’est ce dernier qui, en se transformant, lui donnera naissance). Le SOI, c’est le VRAI MOI d’une humanité adulte (nous sommes inconscient de lui parce que nous ne faisons pas encore partie d’une humanité adulte). Et, tout comme un adulte a des privilèges qu’un adolescent n’a pas, le SOI est de loin plus intéressant que le MOI (il a tout naturellement des facultés/capacités que ce dernier qualifieraient d’EXTRAORDINAIRES ou SURNATURELLES –n’oublions pas que le surnaturel d’aujourd’hui sera parfaitement naturel demain). Nous avons donc avantage à aspirer de toutes nos forces à ce moment glorieux –et proche- où l’humanité dans son ensemble deviendra adulte (notre aspiration a le pouvoir d’accélérer ou de retarder quelque peu ce moment). Mais RIEN ne peut empêcher un adolescent de devenir adulte un jour.


Au point de vue des capacités, la principale différence entre le MOI et le SOI tient à la distinction individualisme/collectivisme: on est encore un individu (on ne retourne pas à l’indifférenciation originelle) mais ce n’est pas une individualité qui exclut les autres individus (je ne sais pas comment l’expliquer: c’est comme essayer de dire à des gens de la 3e dimension comment sont les choses de la 4e).


Par exemple, un individu aujourd’hui ne sait pas ce qu’un autre pense (à moins que ce dernier le lui dise); mais le SOI n’est pas comme cela: comme il EST chacun des autres, il peut savoir automatiquement ce que chacun pense (pour comprendre comment cela peut être possible, il faut cesser de penser comme quelqu’un séparé des autres (d’ailleurs il n’y a pas “d’autres”, il n’y a que JE –et JE c’est aussi bien moi que lui ou celui-là au Japon); ce n’est pas Pierre qui sait ce que Paul pense: dans le SOI il n’y a que JE –mais impossible de savoir si c’est le JE de Pierre ou de Paul). Le paragraphe qui précède n’est qu’UN exemple parmi tant d’autres qui montre que
CE QUI NOUS ATTEND SERA PLUS BEAU QUE NOS PLUS BEAUX CONTES DE FÉE.
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La morale

 

 

 

 

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue amiBien-mal

L’Homme a une sorte de boussole qui lui indique s’il s’approche ou s’éloigne du bonheur (aucun animal n’a cela): il distingue aisément le BIEN et le MAL; mais il s’en sert très mal (ou il ne sait pas encore s’en servir). Il croit même que le bien est l’opposé du mal, ce qui est faux puisque ces deux sont complémentaires (ce qui veut dire que l’un a besoin de l’autre pour exister): sans MAL, il n’y aurait pas cette chose qu’on appelle BIEN.

Ce qu’on appelle la morale est une façon passablement erronée et inadéquate qu’a l’Homme de comprendre la question du bien et du mal. Puisqu’il comprend cela très mal, on ne doit pas s’étonner alors que ses actions le mènent TRÈS LOIN du bonheur qu’il recherche (quoi que l’Homme fasse, c’est parce qu’il pense que ce cela va le rendre plus heureux, non?; il n’agit pas pour être volontairement plus malheureux).

Notre faculté mentale est excellente pour FAIRE/AGIR, mais lorsqu’il s’agit de CONNAÎTRE/SAVOIR  elle est très limitée. Par exemple, le mental ne peut pas créer la communication, mais en étudiant celle-ci il invente le téléphone (qui est très utile pour… communiquer). Ce mental agit comme s’il était le guide suprême de l’Homme: il lui dit ce qui est raisonnable ou non, ce qu’il peut ou ne peut pas faire. Mais il est loin de savoir ce qu’est VÉRITABLEMENT un être humain, et nous avons tort de laisser la direction de notre être au mental: l’Homme peut infiniment plus que sa raison lui dit qu’il peut. Autrement dit il est limité par son mental (raison).

Il ne faut pas demander au mental si Dieu ou l’âme existent: il est incapable de le SAVOIR, et il y a autant d’arguments en faveur de leur existence que contre. Normal: il n’est pas fait pour SAVOIR, il est fait pour AGIR (faire, inventer des choses); le problème est que le mental CROIT qu’il est compétent pour CONNAÎTRE/SAVOIR les choses, et ainsi servir de guide à l’Homme. J’ai lu quelque part que “le mental est un bon serviteur mais un mauvais maître”. C’est exactement cela: il n’y en a pas deux comme lui pour FAIRE les chose (planifier, analyser, gérer), mais pour CONNAÎTRE, il est incompétent (même s’il se croit des plus compétent): il faut se référer à quelque chose de beaucoup plus compétent que le mental pour SAVOIR quoi faire et nous servir de guide. La preuve: voilà 3-4 millions d’années que l’Homme existe et se sert du mental, et pourtant malgré tous ses progrès techniques, la joie n’est toujours pas daPetit Prince roseJPGns son coeur ni le bonheur dans sa vie.

Toute ma vie j’ai entendu l’Homme se plaindre de ses malheurs: “Pourquoi Dieu permet-il une telle chose?” Mais pourquoi rejeter sur Lui la responsabilité de ce que NOUS avons fait? Nos malheurs (guerres, maladies, etc.) sont la conséquence de NOS actions: “On récolte ce qu’on a semé”. Ce n’est qu’un enfant qui dit que c’est à cause de l’autre si ça va mal pour lui; l’adulte, lui, constate son erreur, répare les conséquences (quand c’est possible), et s’assure de ne plus refaire la même chose. Dieu (dont nous avons une conception TRÈS erronée) ne punit jamais. JAMAIS. C’est l’Homme qui, ayant mal agi, récolte automatiquement la conséquence de SON action malheureuse, et la religion a imaginé/inventé un lieu de punition éternelle (non seulement le christianisme a aboli la croyance en la réincarnation –ce qui rapetisse l’Homme d’être/âme éternelle à “misérable créature qui est sur Terre pour expier les péchés de son ancêtre Adam”- mais en plus il a inventé un enfer post-mortem où on brûle pour l’éternité).

Dans Se réincarner j’écrivais: “Les faits historiques, les voici: jusqu'au 6e siècle la Bible contenait de nombreuses références à la réincarnation et cette croyance était largement répandue chez les Chrétiens d'alors. Mais comme tous les Hommes, ils avaient tendance à remettre tout effort à plus tard ("Oh ce défaut-là je le surmonterai dans ma prochaine vie"). Alors au 2e Concile de Constantinople en 553 les cardinaux d’alors décidèrent d'expurger de tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament toute mention de la réincarnation et de décourager cette croyance. C'est depuis ce jour-là que les Chrétiens ne croient plus à la réincarnation”.

Dans tout ce fabuleux univers, il n’est RIEN qui ne soit le divin. Mais seul l’Homme a une conscience de soi qui lui permette de s’en apercevoir (potentiellement: jusqu’à maintenant peu d’Hommes ont fait une réalité de ce potentiel). Puisque TOUT ce que nous voyons est le divin, ça veut dire qu’il n’y a aucune différence entre “miraculeux” et “naturel”, il n’y a qu’UNE SEULE chose: l’univers (qui est aussi le divin), et si le monde ne paraît pas divin, c’est que nous ne le voyons pas tel qu’il est vraiment;  travaillons donc à “changer de regard” afin de nous en apercevoir.

En fait TOUT Homme est fondamentalement BON. Bien sûr, il y a des individus qui agissent mal et des individus qui agissent bien; mais c’est la façon qu’a l’Homme d’apprendre: tantôt il fait une chose (bien) tantôt son contraire (mal), et il voit par la conséquence heureuse ou non si son action est souhaitable ou à éviter. On peut ne pas croire au divin, on peut même croire que l’Homme est un animal prêt à tout pour survivre. Mais c’est une considération superficielle qui ignore la VRAIE nature de l’Homme: il est capable d’abnégation, de sacrifice et de courage, et cela, l’animal en est incapable. En fait un dieu se cache en lui, mais il ne le sait pas encore. C’est pourquoi le sage l’exhorte: «Deviens ce que tu es».

Bien qu’il se croit logique, l’Homme est un être illogique: il raisonne que si une chose est INADÉQUATE, son contraire sera sûrement adéquat: si on lui dit que la morale est erronée, alors il n’aura aucune morale (ce qui est également erroné). On doit voir dans le mental de l’Homme la raison de cet illogisme (si on connaît le mental, cela est tout de suite évident et on n’a pas de fausses attentes alors). Je ne donnerai qu’un exemple de cet illogisme: l’Homme veut être heureux, mais ce n’est pas le bonheur qu’il recherche, c’est la richesse car il raisonne que l’argent apporte le bonheur (ce qui est faux car les gens riches ne sont pas plus heureux).

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