Des sens très développés (2e partie)

 

 

 

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CET ARTICLE CONTINUE LÀ OÙ SE TERMINE LA 1ÈRE PARTIE. IL EST DONC ESSENTIEL D’AVOIR LU CETTE 1ÈRE PARTIE D’ABORD.

Puisque d’une part les sens jouent le rôle de “fenêtres sur le monde” (comme dit la psychologie), c.a.d. qu’ils nous disent comment est le monde dans lequel nous vivons, et que d’autre part ces sens sont très limités (comparé à ceux de beaucoup d’animaux), il n’est pas difficile d’en déduire que nous connaissons très peu et mal ce monde. On peut donc s’attendre à ce que quelqu’un qui prendrait conscience de cette limitation veuille y échapper afin d’avoir une meilleure connaissance du monde. Mais est-il possible pour lui d’avoir cette “meilleure connaissance du monde” ou est-ce une utopie? Et si c’est possible, comment et à quelle condition? Et, je le rappelle, pourquoi animaux sauvages ou domestiques ont-ils connu un sort différent?

Cette définition de la psychologie m’apparaît très limitée, et il y de nombreux exemples où on connaît les choses du monde sans que les sens y jouent le moindre rôle: on appelle cela “PES” (perception extra-sensorielle). Bien que le science rejette habituellement cela (les études sur ces perceptions relevant rarement d’une méthodologie rigoureuse), le gouvernement américain, par contre, a conduit des recherches intensives sur la réalité et les applications potentielles tant militaires que civiles de ces “phénomènes” de 1970 à 1995 sous nom de code de Project Stargate.

En étudiant cela de près, on remarque qu’il y a  QUELQUE CHOSE en nous qui collige et interprète les messages des sens, et cette “interprétation” varie d’une personne à l’autre; elle est donc SUBJECTIVE et peut parfois être source d’erreur. Par exemple, 10 personnes, témoins d’un accident, en donneront 10 versions différentes. Leurs  sens fonctionnant correctement et de façon semblable ne peuvent être la source de cette divergence. La véritable question n’est donc pas de savoir quel sens permet quoi, mais qu’est-ce qui en nous perçoit par les sens? (de là l’importance de la “Connaissance de soi”)

Or la science s’est aperçu récemment que “L’observateur influe sur la chose observée” (Hubert Reeves). Autrement dit, qui est cet “observateur” qui perçoit en nous? Le mental, bien sûr (et derrière le mental, la conscience). En fait le mental est si capable (lorsque nous l’utilisons CORRECTEMENT) qu’il peut même apprendre à percevoir les choses directement, sans l’AIDE des sens (les sens n’étant que de simples auxiliaires pour lui). S’il semble dépendre des sens présentement, c’est simplement par habitude (une habitude qui lui a été transmise par son ancêtre simiesque/animal). Mais une habitude, ça se change (à la condition de le vouloir VRAIMENT et la volonté se prouve par l’action).

On sait que l’animal sent la pluie (ou le danger) longtemps avant qu’elle ne soit là. L’Homme le POURRAIT aussi (à la condition de développer ce sens). Une chèvre, un colibri ou un brochet ne peuvent pas développer un sens qu’il n’ont pas: ils sont prisonniers de leur espèce. L’Homme, lui, le peut (ou plutôt le pourrait: ce n’est qu’un POTENTIEL pour lui, et rares sont ceux qui ont fait une RÉALITÉ de ce potentiel). Pourquoi? Parce que l’Homme a une chose qu’aucun animal n’a: la conscience de soi. Et cela INDIVIDUALISE l’Homme. Robert sait qu’il est Robert et qu’il n’est pas Bernard, Maurice ou Stéphane; et cela change tout pour lui: même si Robert et Bernard appartiennent tous deux à l’espèce humaine (et donc ont les mêmes 5 sens), ils ont des perceptions différentes (Robert percevra peut-être quelque chose qui est imperceptible pour Bernard). Par contre, comment distinguer une mouche d’une autre, elles ne se distinguent même pas entre elles (toutes les mouches ont les mêmes sens et perçoivent une même chose de la même manière).

On en revient toujours à la conscience de soi. En acquérant cette conscience de soi l’Homme a senti qu’il pouvait faire des choses qu’aucune espèce animale ne pouvait, mais il a en même temps perdu une chose naturelle pour tout animal: des sens très aigus. Mais il y a quelque chose qu’il peut faire pour compenser: apprendre à son mental à percevoir sans l’aide des sens (ce qu’aucun animal ne peut faire).

Ce n’est pas tout. Pour l’animal, il n’y a pas deux choses: “moi et le monde”, il n’y a que le monde et il en fait partie; et pour le monde, 1km, 100km ou 1000km ça ne veut rien dire (New York ou Shanghai, c’est DANS le monde et l’un est aussi proche que l’autre). Ça veut dire que, comme l’animal n’a aucune conscience de soi, 10m ou 10km c’est pareil: les animaux ont des sens aussi (plus étendus que les nôtres mais limités comme tous les sens), mais ils ne dépendent pas entièrement d’eux puisqu’ils ne sont pas autres que le monde: simplement comme ils n’ont pas de “conscience de soi”, ils ne savent pas que cette émotion de panique QUI EST EN EUX, c’est à cause d’un énorme raz-de-marée à 100km; ils ne sentent qu’une chose:  ils doivent fuir.

L’Homme est très différent: il a une une conscience de soi qui lui permet de savoir qu’il est “différent des autres”; sur Terre il y a donc 7 milliards d’Hommes qui se sentent “différent des autres”. De tous les êtres vivants, l’Homme est le SEUL qui ait une conscience de soi, et donc qui soit “individualisé dans la même espèce”. En fait, non seulement il se sent “différent des autres”, mais en plus, il se sent “différent du monde”. C’est très utile pour agir sur le monde, mais c’est aussi très  limitatif: au lieu de se sentir aussi vaste que le monde, il ne se sent qu’un petit individu.

L’Homme ne vient pas au monde avec la conscience de soi; il l’acquiert tout naturellement lorsqu’il est jeune enfant. Bébé Robert, par exemple, ne se considère pas comme indépendant de l’univers (pour lui l’univers se résume à  sa mère), comme il n’a pas la notion d’un JE qui serait différent de l’univers (= sa mère), il parle de lui à la 3e personne: lorsqu’il a faim, il ne dira pas j’ai faim mais Robert a faim. Ce n’est qu’à l’âge de 2-3 ans que la conscience d’un JE se fait jour peu à peu en lui.

Si les animaux sentent toutes sortes de choses que l’Homme ne sent pas, pourquoi alors cette différence entre animaux sauvages et animaux domestiques? (En fait il ne s’agit pas vraiment d’animaux domestiques mais d’animaux de compagnie -chiens, chats- et une vache ou un canard réagissent comme des animaux sauvages). AUCUN animal ne se perçoit comme différent du monde (y compris chiens et chats).

Les animaux qui vivent avec l’Homme (chiens et chats) ont une sorte “d’admiration” pour cet être supérieur qui n’a jamais besoin de chercher sa nourriture, et sont donc facilement influençable par lui. Si l’instinct du chien lui dit “DANGER” mais que son maître vaque à ses occupations comme si de rien n’était, il met son instinct en veilleuse et fait comme l’Homme. S’il y a tsunami et que l’Homme meure, il meurt aussi.

J’ai entendu à la télé un cornac dire qu’il faudrait entraîner les éléphants à être “des détecteurs de tsunamis” pour avertir l’Homme. Si c’est considéré comme une solution un jour, c’est certainement la PIRE. La science aussi, pourtant si capable, a d’étranges solutions (preuve de son jeune âge): elle constate qu’on ne peut pas voir et entendre au-delà d’une certaine distance, et la solution qu’elle a trouvé c’est de pallier à cette limitation en inventant la télévision et le téléphone (c.a.d. d’inventer une BÉQUILLE qui nous permet de voir et d’entendre plus loin). Tout le monde est d’origine divine, mais les Chrétiens préfèrent adorer l’un des leurs qui a réalisé son potentiel de divinité (Jésus est devenu le Christ) plutôt que faire l’effort de voir que “Dieu”, c’est en chacun d’eux. (Une chose semblable est vraie de TOUTES les religions, et c’est une preuve du jeune âge de l’humanité)

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Des sens très développés (1ère partie)

 

 

 

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Lors du tsunami de l’océan indien qui a déferlé sur l’île de Sumatra (Indonésie), le Sri Lanka (sud de l’Inde) et l’ouest de la Thaïlande le 26 déc. 2004 il y eut plus de 220,000 victimes, toutes humaines. Cinq ou dix minutes avant la catastrophe cependant presque tous les animaux, avertis par leur “instinct” se sont enfuis et ont eu la vie sauve.

Dans tous ces pays des animaux sauvages (buffles, sangliers, tigres, léopards, etc.) ont su longtemps à l’avance qu’un grave danger les menaçait. Par exemple, au Sri Lanka et en Thaïlande des éléphants sauvages mais apprivoisés*, pris soudainement d’une panique inexplicable, ont brisé leurs chaînes et se sont enfuis sur les hauteurs à l’intérieur des terres, évitant ainsi de perdre la vie, des milliers d’oiseaux prennent soudainement, sans raison, leur envol sur le littoral asiatique, etc. Par contre, lors du tsunami du Japon (11 mars 2011), des animaux domestiques (presque exclusivement des chiens) ont payé un “lourd tribut” tandis que d’autres ont été “miraculeusement sauvés” (notamment des dauphins).

* sauvages mais apprivoisés: un éléphant né en captivité, ça n’existe pas; les éléphants domestiques sont donc des éléphants sauvages qui ont été capturés, puis domptés et domestiqués.

La revue de vulgarisation scientifique Futura-science rapporte que “En 1975, à une époque où les chercheurs ne disposaient pas encore des moyens de détection actuels, quelques jours avant l'apparition d'un séisme de magnitude 7,3, le comportement étrange des animaux d'une ville d'un million d'habitants, Haicheng, dans le nord-est de la Chine, avait mis la puce à l'oreille des autorités : évacuation immédiate pour tout le monde. Des milliers de vie avaient ainsi été épargnées…”

On avait depuis longtemps remarqué cet “étrange” comportement des animaux sauvages. À San Francisco des milliers d’otaries vivaient sur les pontons du quai 39, ce qui attirait les touristes; or un matin d’avril 1906 on s’aperçut qu’elles étaient toutes parties durant la nuit; le lendemain la ville fut frappée par un violent séisme. Bien qu’il n’y ait aucune preuve d’une quelconque corrélation, plusieurs s’étonnèrent de cette “coïncidence”.

On ne peut que remarquer que les humains et les animaux ont eu un comportement (et ont connu un sort) différent, et la simple curiosité nous pousse à vouloir comprendre pourquoi. Et pourquoi cette différence entre animaux sauvages ou domestiques? Les réponses varient beaucoup suivant celui qui pose la question.

La science fonctionnant par hypothèses, certains scientifiques ont émis l’hypothèse que, puisque les animaux ont des sens plus étendus que les nôtres, ils avaient peut-être entendu le rugissement du tsunami alors qu’il était en pleine mer. Hypothèse rapidement abandonnée quand la dite science s’aperçut qu’en pleine mer un tsunami est silencieux et ne devient bruyant qu’en approchant de la côte car il rencontre une résistance.

Plusieurs sources ont invoqué leurs sens beaucoup plus développés que les nôtres: parfois ils ont une vue perçante, une ouïe ou un odorat beaucoup plus fins que les nôtres (on sait par exemple que tel insecte mâle africain peut sentir une femelle à 1 km, ou que la buse a une vue si perçante qu’elle peut voir un rongeur d’une hauteur de 5,000m), ou ont une gamme de perceptions sensorielles plus étendue que la nôtre (par exemple, l’éléphant, peut entendre des sons inaudibles à l’oreille humaine).

Ou bien encore on a dit qu’ils ont des sens que n’avons pas: certains seraient sensibles aux courants telluriques, aux ondes magnétiques, aux rayons infra-rouges ou ultra-violets, aux champs électriques, et que sais-je. Par exemple, le dauphin et la chauve-souris se servent de l’écho-location. Je remarque que nous avons des sens très limités; et puisque nous connaissons le monde par nos sens, j’en déduis que nous connaissons très mal ce monde dans lequel nous vivons (ce qui donne de la crédibilité aux paroles de la spiritualité: “Le monde est illusion” –ce qui veut dire que nous ne le percevons pas tel qu’il est vraiment).

D’autres parlent d’une sorte de 6e sens. Le magazine them@ du CNRS rapporte l’expérience personnelle de Xavier Bonnet (biologiste et chercheur au CNRS de Chizè): “Le cas le plus classique est celui des oueds au Maghreb où, lors de débordements très brutaux, quelques minutes (un chronométrage précis n'a jamais été rapporté) avant l'arrivée des murs d'eaux boueuses, des nuées d'animaux, grenouilles, lézards… quittent le lit des oueds et gagnent les hauteurs. Le phénomène est spectaculaire, d'autant que l'homme semble insensible à l'arrivée du péril. Peut-être des comportements analogues se produisent-ils au cours des tsunamis, mais rien ne permet de le démontrer de façon rigoureuse.

Bref, beaucoup de suppositions, mais pas de connaissance réelle. Comme toujours la vérité est beaucoup plus simple (quand donc comprendrons-nous que le mental ne fait que compliquer les choses simples?) Bon, les animaux ont des sens plus développés que les nôtres, c’est entendu, mais en quoi cela peut-il intéresser les humains? ON POURRA LIRE LA CONCLUSION DE CET ARTICLE DANS LA 2E PARTIE.

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Être ou par-être, telle est la question

 


 
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Nulle époque autant que la nôtre n’a été à ce point tributaire du paraître et des apparences: dans notre monde d’un consumérisme  exacerbé, l’emballage est presque aussi important que la chose emballée. D’ailleurs, le langage le montre bien car on ne présente pas les choses TELLES QU’ELLES SONT, mais on s’assure qu’elles ont “belle apparence”. Une personne peut apparence seulement. Pourquoi? Parce qu’on se fie aux apparences, on juge même sur les apparences: telle personne a une apparence avenante, engageante ou flatteuse; mais elle se présente peut-être sous une fausse apparence: dans ce cas on parle d’apparences trompeuses ou fallacieuses. Prenez un quidam, affublez-le d’une soutane, et dites-moi ensuite que “l’habit ne fait pas le moine”.
impressionner ou séduire simplement par son
 
La philosophie pose la question de notre identité (“Qui suis-je?”), mais beaucoup se demandent DE QUOI ILS ONT L’AIR plutôt que  qui ils sont vraiment. C’est comme s’ils se préoccupaient plus du masque que du visage sur lequel il est plaqué. C’est normal, bien sûr, si on considère que, quel que soit son âge aujourd’hui, tout individu fait partie d’une humanité dans l’enfance. Mais un enfant ne
reste pas toujours un enfant, il grandit et devient adulte; c’est donc temporaire. Quand mon fils aîné a eu 2 ans, un de mes ami lui a offert un cadeau pour son anniversaire. Je ne me souviens plus de quoi il s’agissait, mais l’emballage était superbe. Si superbe que mon fils s’est amusé longtemps avec lui, en délaissant le jouet qu’il contenait. Voilà: nous sommes comme cet enfant obnubilé par l’emballage au point de négliger la chose précieuse qu’il contient.
 
Dans notre monde, paraître est plus important qu’être. Bien sûr, hommes comme femmes sont attirés par l’IMAGE, au point de ne pas voir la réalité, mais c’est plus facile à étudier chez la femme car elle soigne son apparence (plus que l’homme, il faut bien le dire): elle choisit sa toilette avec attention, se maquille légèrement pour “dissimuler les petites imperfections” ou parfois plus lourdement pour tenter de “paraître autre qu’elle n’est” (c’est d’elle que Shakespeare disait: “L'on m'a dit aussi que vous vous fardiez. Fort bien! Dieu vous a donné un visage, et vous vous en fabriquez un autre” –Hamlet).

Si on veut savoir pourquoi une femme aime se maquiller, on obtient deux genres de réponses: “pour moi-même” et “pour plaire aux hommes”, et les deux sont riches d’enseignement. Dans les deux cas on peut en déduire une sorte de manque de confiance en soi; c’est comme si sans maquillage elle n’est pas tout à fait elle-même, tandis que maquillée, elle “contrôle la situation” et est plus à l’aise et plus sûre d‘elle-même pour faire face aux événements. Or il est intéressant de noter que c’est “lorsqu’on porte un MASQUE, qu’on est soi-même”. Ça prouve que l’IMAGE de soi qu’on projette est plus importante que “qui on est réellement”.

Mais ce n’est pas uniquement les femmes pour qui paraître est plus important qu’être: c’est TOUT LE MONDE. Moi-même par exemple, même si j’aime les gens “comme ils sont”, je ne peux pas nier que je suis davantage sensible à une femme qui porte une jolie robe et arbore un maquillage discret. C’est tout à fait naturel, et j’en parle plus loin dans cet article. Si paraître belle et jeune est davantage une préoccupation féminine, on peut dire qu’avoir l’air FORT ou INTELLIGENT est généralement plus important pour l’homme.

Tout PARAÎTRE implique que l’image qu’on projette n’est pas la réalité. Ainsi on veut paraître riche parce qu’on ne l’est pas vraiment, et  quelqu’un qui est riche n’essaie pas d’avoir l’air riche. Il y a là un aspect “prétentieux” qui n’abuse personne, sauf ceux qui “jugent d’après les apparences” justement. J’aimerais parler davantage de la question de la “confiance en soi” qui me semble éminemment reliée au MOI ordinaire (par opposition au SOI –ou ÂME).

Dans le MOI, certains font preuve d’une certaine confiance en soi, tandis que d’autres en sont plutôt dépourvus. Pour ceux qui sont conscients du SOI, par contre, l’expression “confiance en soi” ne s’applique pas: en fait, qu’on soit comme ceci ou comme cela importe peu car chacun est “ce qu’il est”, et “ce qu’il est” est parfaitement OK. Ça le rend UNIQUE: qu’il soit “comme ceci ou comme cela”, il n’y en a pas deux comme lui (et unique veut dire NÉCESSAIRE ET IMPORTANT –comme “toutes les briques sont importantes pour cette maison, s’il en manque une, il y a un trou dedans”).

Parfois on semble opposer PARAÎTRE et ÊTRE (tout comme on oppose le bien et le mal). C’est une limitation, normale, je le répète, dans une humanité dans l’enfance. C’est comme ceux qui croient à un Dieu tout-puissant, mais qui lui opposent Satan: Dieu n’est pas tout-puissant alors, puisqu’il partage le pouvoir avec Satan (beaucoup plus intéressante est l’idée d’un Dieu qui est si grand qu’il permet l’existence du bien ET du mal).

Cette distinction (et opposition) entre la réalité et son apparence n’est valable que pour la conscience mentale (qui excelle à DISTINGUER les choses d’ailleurs). Celui qui vit dans une conscience spirituelle (parfaitement physique par ailleurs) ne fait pas cette distinction: pour lui l’être et le paraître se confondent car la réalité EST ce qu’elle PARAÎT.

Il y a autre chose. Il me faut parler de notre faculté mentale. De nos jours, le mental est si développé qu’il veut occuper toute la place, et a une FORTE tendance à se considérer comme supérieur à nos autres facultés (comme la JOIE, l’AMOUR et la BEAUTÉ) et à les considérer comme “superficielles”. Bien sûr il vaut mieux avoir un mental développé qu’un mental non développé, cela ne fait aucun doute. Mais il faut se méfier des extrêmes (comme c’est le cas à notre époque): un mental hyper-développé qui se croit supérieur à la joie, l’amour et la beauté risque de nous entraîner dans un déséquilibre fâcheux.

Alors, peut-on blâmer les personnes qui ont le culte de la beauté?

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Vouloir le bien, rejeter le mal










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Qu’est-ce que l’Homme a et qu’aucun animal n’a? Non, ce n’est pas l’intelligence car beaucoup de mammifères sont intelligents aussi; un lièvre, par exemple, a la parfaite intelligence de son territoire: il ne court pas n’importe où au hasard, mais sait précisément où l’herbe est la meilleure, et par où il a plus de chances d’éviter un prédateur. Pas la parole non plus car l’animal exprime très bien ses besoins et ses émotions; simplement il ne le fait pas autant que ce bavard d’Homo sapiens.

 
Il y a UNE chose qui distingue l’Homme et qui le met dans une classe complètement à part de l’animal: la CONSCIENCE DE SOI. Et cette conscience de soi l’amène à distinguer aisément le bien et le mal. Cela, aucun animal ne le peut, et ça change tout. En fait, pour toute créature animale, les choses ne sont ni bien ni mal, elles SONT, c’est tout.


Faire cette distinction est donc le propre de l’Homme, et très tôt il a inventé LA MORALE pour codifier les choses selon qu’elle sont bien ou mal, ou distinguer ce qui est bien et ce qui est mal dans une chose. Bien et mal sont des notions relatives qui ont beaucoup évolué à mesure que l’Homme  lui-même évoluait; tuer, par exemple, est considéré comme mal aujourd’hui, alors que c’était une très bonne chose –et même une nécessité- il y a, disons, 100,000 ans (où la règle était de tuer ou d’être tué). Une des preuves que la morale est relative, c’est que tuer est MAL pour tout le monde sauf pour le soldat (pour lui c’est non seulement BIEN, mais c’est son devoir).


Et bien sûr, puisqu’il vit en société, tout homme, qu’il aie des valeurs religieuses ou une pensée
matérialiste se doit d’avoir une MORALE (un ensemble de règles qui facilitent sa vie avec les autres êtres humains). Comme la morale évolue beaucoup, il peut être intéressant de voir à quoi ressemble celle d’aujourd’hui. Or on remarque que, partout sur le globe, la morale courante est de “s’efforcer de faire le bien et d’éviter le mal”. 

 
C’est normal, bien sûr, si l’on considère que, quel que soit son âge, l’individu d’aujourd’hui fait partie d’une humanité encore très jeune; et ce ne peut être que temporaire (tout au plus quelques dizaines d’années, et la fin est imminente) car dans son processus de croissance, une humanité-adulte aura une conception du bien et du mal beaucoup plus adéquate. Quoi qu’il en soit de cette humanité future, il convient d’examiner la conception du bien et du mal telle qu’on la voit de nos jours. On peut dire que les qualités représentent ce qui est bien dans l’être humain (et les défauts, ce qui est mal). Or on remarque que l’Homme aime ce qui est bien et déteste ce qui est mal. Autrement dit, il a des PRÉFÉRENCES; et puisqu’il a des préférences, il n’est pas  vraiment objectif (ce qui est bon signe, car il est normal de préférer le bien au mal).

 
En étudiant l’être humain, on s’aperçoit qu’il n’y a qu’une seule composante de sa personnalité qui se targue d’être objective: son mental (ou plutôt la strate supérieure du mental, l’intellect). Et curieusement, c’est aussi la seule qui ait une morale si limitée. Et puisque l’Homme se fie à son mental, il n’est pas étonnant qu’il n’aie pas trouvé le bonheur que la morale lui promettait.
Le SOI ou “vrai moi” de l’Homme (que le mental appelle “âme”) a une toute autre morale: comme il est d’origine divine, il ne sépare pas les choses en bien/mal; pour lui tout est OK et lui procure de la joie. Seulement il y a un hic: l’Homme n’est généralement pas conscient de ce vrai moi (sauf rares exceptions); il a donc un effort soutenu à faire pour en devenir conscient et bénéficier de cette autre morale (entre autres multiples avantages).  


Puisque tout Homme, sans exception, a des qualités ET des défauts (un Homme qui n’aurait que des qualités et aucun défaut, ça n’existe pas), il en découle que chacun aime toute une partie de lui (composée de QUALITÉS), et déteste toute cette autre partie qu’on appelle “défauts”. Autrement dit, on ne s’aime pas réellement soi-même, sauf la FRACTION de nous qui est bien. On est donc INCOMPLET, tronqué de tout ce qui est “défaut” en soi (et s’occuper de soi -comme on le voit de nos jours- ce n’est pas s’aimer, c’est être égocentrique et individualiste).


Il y a donc 7 milliards d’êtres égocentriques dans le monde: pas étonnant que nous ne soyons pas heureux, puisque nous tournons le dos au bonheur. Soyons réaliste: la science, malgré ses multiples inventions destinées à faciliter UN aspect de notre vie (l’aspect matériel) n’a réussi qu’à créer un consumérisme des plus étouffants, qui tourne le dos au bonheur. L’Homme n’est pas qu’un corps, il a aussi un aspect spirituel dont la science ne tient pas compte (en fait, elle n’y croit même pas). “S’aimer soi-même” ne veut pas dire ne s’occuper que de soi (= de son corps). Si on ne s’aime pas soi-même, et qu’on construit le monde “à notre image”, quoi d’étonnant que ce monde en soit un de haine, de crime et de souffrance? Nous aspirons tous à un monde sans guerre, harmonieux et plein d’amour, mais où est l’amour en soi qui peut réaliser cela? Il faut s’accepter (= s’aimer) soi-même TEL QU’ON EST*. À partir de cette ACCEPTATION totale, on peut travailler à s’améliorer (et si on s’améliore, le monde s’améliorera automatiquement). Mais vouloir que le monde soit BIEN, alors que nous, on n’a pas réussi à le faire pour soi-même, non seulement c’est utopique, mais en plus c’est totalement irréaliste: ça n’arrivera jamais.

 
* S’ACCEPTER: Tout le monde est d’accord pour dire que le courage est mieux que la lâcheté, mais je ne suis pas courageux, JE SUIS lâche. Vous acceptez ce que JE SUIS, ou vous  préférez que je sois quelqu’un qui n’existe pas (courageux)? Puisqu’il y a croissance et que j’évolue, à partir de cette ACCEPTATION de moi-même (c’est vrai, je suis lâche) les circonstances m’amènent nécessairement à réaliser que “ce serait bien d’être courageux”. Alors je peux travailler à le devenir. Mais dire: “Vous êtes lâche? Ah! ce n’est pas bien”, c’est comme si on me disait que je ne suis pas bien.


Puisque, de toute évidence, il vaut BEAUCOUP mieux distinguer le bien et le mal que de ne pas le distinguer, on peut se demander pourquoi notre appréciation du bien et du mal est si inadéquate; c’est là qu’on fait une découverte très  intéressante. Bien sûr, il y a toute la question du jeune âge de l’humanité et de sa compréhension inadéquate. Mais la véritable raison est plus fondamentale: tout cet état malheureux est dû au mental. Le mental est très apte à DISTINGUER le bien du mal; par contre il est incapable de savoir ce qu’est le bien et ce qu’est le mal (il ne connaît que ce qu’il pense qui est bien et ce qu’il pense qui est mal). Par exemple, il oppose GÉNÉREUX et DÉPENSIER et considère l’un comme souhaitable et l’autre comme détestable (ou une chose à éviter), alors que d’un point de vue non-mental, ces deux sont la même chose: une personne qui donne de son argent (dans un cas à un sans-abri, dans l’autre à un commerçant). Il en est de même de tous les défauts/qualités (l’occultisme les appelle “les paires d’opposés”). C’est une mauvaise utilisation du mental. Tout est utile pour quelque chose et inadéquat pour d’autres choses. Savoir précisément à quoi sert chaque composante de l’être humain s’appelle Connaissance de soi et mène à son utilisation correcte. Donc le mental est très bien pour FAIRE/AGIR* mais des plus limité  pour SAVOIR*.

 
* FAIRE/AGIR et SAVOIR. Pour AGIR sur quelque chose, il faut d’abord DISTINGUER ses composantes. Et le mental y excelle. Par exemple, quand le mental a voulu imiter la Nature et faire du courant électrique, il a fait la distinction entre le pôle positif et le pôle négatif, ce qui lui a permis d’inventer (faire) la batterie électrique. Mais le mental est mauvais conseiller quand il s’agit de savoir: il vous dira volontiers ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, alors qu’au-delà du mental IL N’Y A RIEN d’impossible.


Certains raisonnent que “l’ennemi de mon ennemi est mon ami”: si on leur dit que la morale est extrêmement limitée, ils pensent que c’est un encouragement à être amoraux. Mais non pas du tout, au contraire. La morale est nécessaire, seulement elle évolue à mesure que l’humanité évolue. Toute la question de l’altruisme (par exemple) m’apparaît comme une chose extrêmement limitée qui est NÉCESSAIRE seulement tant qu’on a un ÉGO. Mais quelqu’un qui n’a plus d’égo n’a plus besoin qu’on lui parle d’altruisme, non seulement parce que “les autres”, c’est 7 milliards d’égo, mais surtout parce que, comme il n’y plus cette séparation MOI/LES AUTRES, il se reconnaît en tous.






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Que signifie “être réaliste”?

verre d'eau

 

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On connaît l’exemple classique du verre à moitié rempli que l’on voit à moitié plein ou à moitié vide selon qu’on est optimiste ou pessimiste. Et bien sûr, nous ne sommes pas de ceux-là: nous sommes RÉALISTES, c.a.d. que nous voyons le monde tel qu’il est.

Mais au fait, comment savons-nous que ce que nous percevons est exact et que nous voyons le monde tel qu’il est? Si je vois Nathalie, comment savoir que ce n’est pas une illusion, mais que je la vois telle qu’elle est? La psychologie nous dit que nous avons 5 fenêtres qui nous permettent de connaître le monde: les 5 sens. En poursuivant notre étude, on s’aperçoit que les 5 sens sont reliés par des nerfs à notre cerveau, siège du mental. En définitive, toute information que je reçois sur le monde transite forcément par le mental, et c’est lui qui m’informe sur l’apparence du monde. Pour avoir une connaissance juste et exacte du monde qui m’entoure il est donc primordial que le mental m’en donne une image adéquate, sinon je risque de prendre “des vessies pour des lanternes”, c.a.d. d’en avoir une image erronée. Ce qui revient à dire que pour pouvoir se dire réaliste, il faut avoir un mental qui interprète correctement les messages des sens.

Or, contrairement à ce que l’on croit, le mental est subjectif (beaucoup moins que les émotions, c’est entendu, mais subjectif tout de même): il agit comme un filtre qui colore et déforme tout ce qui passe à travers lui, c.a.d. qu’il est incapable de nous montrer le monde tel qu’il est.

Nous ne voyons JAMAIS le monde (les êtres et les choses) tel qu’il est, nous le voyons TEL QUE LE MENTAL LE VOIT et nous le montre. Par exemple, si je converse avec Nathalie, je ne la vois pas telle qu’elle est réellement, je ne vois que MA Nathalie –celle que JE crois qu’elle est- et 10 personnes verront 10 Nathalie différentes, chacun selon sa subjectivité propre.

Quand on connaît la nature du mental (d’où la CONNAISSANCE DE SOI) on voit qu’il y a une bonne raison pour cela. Le mental est un excellent FORMATEUR: il n’y en a pas deux comme lui pour donner forme à ce qu’il voit. Par exemple, il est incapable de créer la communication, mais en observant celle-ci il invente le téléphone (qui sert à… communiquer).

C’est une très bonne chose qui nous a donné un avantage énorme sur l’animal. Mais rien n’a que des avantages et aucun inconvénient, pas même le mental. Ce mental, pour excellent qu’il soit pour FAIRE (agir, inventer), est des plus incompétent quand il s’agit de SAVOIR. Or on remarque que nous le sollicitons constamment: avant d’AGIR, nous cherchons à SAVOIR si notre action est souhaitable ou non, nous observons les choses dans l’espoir d’en tirer une loi éventuellement utile pour notre vie, etc. Bref, nous demandons constamment au mental de nous conseiller sur ce que nous devons faire.

Mais hypothétiquement, si le mental était bon conseiller, il y a longtemps qu’il nous aurait dit quoi faire pour être plus heureux, non?; or, au contraire, plus les siècles et les  millénaires passent, et moins l’Homme est heureux. Cela devrait nous mettre la puce à l’oreille: nous utilisons MAL ce merveilleux instrument; le mental n’est pas fait pour nous dire quoi faire. Il y a quelque chose de BEAUCOUP plus capable et compétent pour cela: le mental l’appelle l’âme.

Nous n’avons pas eu d’effort à faire pour bénéficier du mental: il existe déjà sur Terre et nous sommes nés avec. Mais pour “l’âme” c’est différent. Bien sûr nous en avons tous une (tout comme nous avons tous un mental), mais “l’âme” n’est pas encore établie sur Terre; nous en sommes donc inconscient. Et puisque c’est inconscient, nous  ne la connaissons pas (certains doutent même de son existence): en devenir conscient exige donc un sérieux investissement de temps (souvent des années)

Découvrir son âme vaut-il la peine qu’on y consacre tout ce temps? Eh bien ça dépend. Ce n’est pas absolument nécessaire (beaucoup de gens vivent même sans y croire) mais ça présente d’immenses avantages. D’une part, ce que le mental appelle l’âme, est en vérité le moi véritable –ou soi- (“plus moi que moi” dit la spiritualité, qui a étudié sérieusement la question): alors “découvrir son âme”, c’est découvrir qui on est vraiment. Et là, on fait des découvertes EXTRAORDINAIRES. Il n’y a pas MON âme, TON âme, SON âme: il y a L’ÂME, et elle n’appartient à personne en particulier (de même le mental n’appartient à personne en particulier, mais il permet MES pensées, TES pensées, SES pensées). C’est difficile d’expliquer cela en mots car le mental RÉDUIT toujours la portée des mots, mais ceux qui connaissent l’âme sont encore des individus (ils ne retournent pas à l’indifférenciation originelle), mais comme ils n’ont plus d’égo, leur individualité ne s’oppose pas à l’individualité des 7 milliards d’autres individus (pour se limiter aux êtres humains): ils sont donc individuels et collectifs EN MÊME TEMPS (ça a l’air de ne pas avoir de sens, mais que faire: il faudrait un autre langage). En d’autres mots, il se reconnaît en tous, et est donc d’emblée AMICAL ou FRATERNEL avec tout le monde, connu ou inconnu.

En outre, il est TOUJOURS suprêmement heureux, 24 hres/jour, 7 jrs/sem et ce, de façon égale (pas parfois plus heureux et parfois moins heureux). Tout se passe comme s’il était fait de la substance même du bonheur (le sentiment RESSENT les choses; eh bien le vrai moi, lui, EST HEUREUX, c’est sa nature), alors que le mental est parfois heureux et parfois malheureux, en alternance et perpétuellement. Ce n’est que le début. Ce “vrai moi” peut INFINIMENT plus que le mental: en fait le mental peut très peu (si quelqu’un peut faire ce que le mental ne peut pas, ce dernier le qualifie de miracle, alors que pour le vrai moi ce n’est pas un miracle du tout: c’est sa nature habituelle). Pour le mental, ce que fait LE VRAI MOI est miraculeux, et comme il croit difficilement aux miracles (qu’il ne s’EXPLIQUE pas), de même il ne croit pas facilement à l’âme (ou même la nie).

Dans certaines circonstances extrêmes tout Homme peut devenir tortionnaire, voler ou même tuer; bref, on voit le pire qui est en lui. Si l’on ne connaît pas suffisamment l’être humain, il peut être facile de croire que “c’est sa vraie nature qui ressort”. En fait ce n’est pas cela. Ce “pire” dissimule sa vraie nature qui est divine. Pour trouver cet aspect divin dans l’Homme il faut devenir conscient de “son VRAI moi” (que le mental appelle “âme”).

Trouver le vrai moi (ou âme) est assez long parce que nous n’en sommes pas conscient, et prendre conscience d’une chose nouvelle prend du temps; par contre c’est très naturel parce que nous n’avons pas à le créer de toute pièce: l’âme est déjà là en chacun (TOUT LE MONDE, même ceux qui n’y croient pas), il faut juste en prendre conscience (et pour cela il suffit d’ôter ce qui nous empêche de voir que c’est notre VRAIE NATURE).

Et pour réaliser notre vraie nature, pas besoin d’aller loin: c’est ICI sur Terre. On ne peut donc pas se tromper: QUOI QU’ON FASSE, C’EST À NOTRE PORTÉE. Puisqu’elle est partout on ne peut pas se tromper: on fait comme on a l’habitude de faire (on peut méditer de telle ou telle façon ou ne pas méditer du tout, suivre telle ou telle voie spirituelle ou pas de voie du tout, écouter les conseils de tel ou tel gourou, ou pas de gourou (les gourous et les “sages” méditent et méditent pour s’élever jusqu’au divin, et quand ils l’ont trouvé, ils s’aperçoivent qu’il est ici aussi, car le divin est partout, TOUT CE QUI EST EST DIVIN (le divin est TOUT: toi, moi, tout le monde, TOUT: il n’est RIEN qui ne soit le divin). Si je crois que je ne suis pas divin, ce ne peut être que je prend le “moi ordinaire” pour le “vrai moi”, qui lui est divin (à moins qu’on croie que le vrai moi n’existe pas).

Mais “faire ce qu’on a l’habitude de faire” ne veut pas du tout dire vivre de la façon habituelle. Si on n’est pas PLEINEMENT heureux “ici et maintenant”, c’est signe que la “façon habituelle” laisse à désirer. Il faut donc “changer sans changer” (ça me rappelle le “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé” du zen): on fait tout ce qu’on fait d’habitude (aller à l’épicerie, faire du sport, se promener, etc.) mais on le fait avec une ATTITUDE complètement différente (j’appelle cela “changer de regard” ou “voir autrement”): et il faut une chose, ABSOLUMENT: une volonté inflexible de réaliser le soi -ou vrai moi- (comme quelqu’un qui se noie et qui a BESOIN d’une seule chose: de l’air, sinon il va crever). Évidemment, personne n’a une telle volonté au départ: il faut apprendre à la développer. C’est pour ça que ça prend du temps.

Et ça change tout. Peu à peu (ou parfois très vite, soudainement) à mesure que notre regard change, nous remarquons que le monde “prend des couleurs”: il ne nous apparaissait gris que parce que nous étions nous-même plein de grisaille. Alors il faut apprendre à voir le monde comme il est VRAIMENT: plein de jolies couleurs. Quand on voit cela “le monde est différent”: tout ce qu’on VOIT nous apparaît TEL QUE C’EST, tout ce qu’on SENT nous apparaît TEL QUE C’EST, etc.  Chaque instant est suprêmement intéressant.

Alors “découvrir son âme vaut-il la peine qu’on y consacre tout ce temps?” Quand on l’a trouvé, la réponse est OUI, MILLE FOIS.

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Wikipédia

Wikipédia

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

En fait plus que Wikipédia, le sujet qui m’intéresse VRAIMENT, c’est la collectivité humaine (l’ensemble des humains); oui je sais: j’en ai déjà parlé plusieurs fois, mais je n’y peux rien, c’est cela qui m’intéresse car je sens que c’est important MAINTENANT (l’individu est important aussi, mais nous sommes hyper-individualisés, alors inutile d’en rajouter). La question est donc “comment parler de la collectivité tout en prétextant parler de Wikipédia?” La réponse est facile puisque Wikipédia est une oeuvre COLLECTIVE.

Tout ceux qui naviguent sur le web ont entendu parler de Wikipédia, mais que savons-nous de cette encyclopédie online gratuite? Fondé en 2001 par l’américain Jimmy Wales (qui engagea immédiatement Larry Sanger comme rédacteur en chef), ce site web est un WIKI*. Dès le début Wikipédia fut établi selon cinq principes fondateurs: encyclopédisme, neutralité de point de vue, liberté du contenu, savoir-vivre communautaire et souplesse des règles; c.a.d. que Wikipédia est une encyclopédie qui ne veut promouvoir aucun point de vue particulier et est ouvert à tous.  “Savoir-vivre communautaire” signifie qu’on respecte tous les autres wikipédiens, qu’on ne dit rien d’insultant mais qu’on reste toujours poli, et qu’on évite les “guerres d’édition”. Enfin, l’un des avantages de pouvoir modifier librement Wikipédia est que tout n’a pas à être parfait du premier coup: si un contributeur fait des erreurs, d’autres contributeurs les détecteront et les corrigeront.

* Le mot hawaïen WIKI veut dire RAPIDE. Un wiki est un site Web dont les pages sont modifiables par les visiteurs afin de permettre l'écriture collaboratives des documents qu'il contient.

La plupart des encyclopédies que l’on trouve sur le marché sont une compilation d’articles de sources diverses faite par UNE maison d’édition (Larousse, Universalis, etc.); qu’elles soient générales ou spécialisées (comme l’encyclopédie de la musique) ce sont des oeuvres individuelles. Wikipédia fonctionne très différemment puisque c’est une oeuvre collective: JE peux y contribuer, TU peux y contribuer et CHACUN peut y contribuer. Et ça change tout.

Bien sur, il y a bien quelques “mauvais-plaisants” (une infime minorité), mais à cause des 5 principes fondateurs leurs articles sont éliminés très vite. Reste les inévitables “partiaux” (comme des politiciens de gauche ou de droite qui ne veulent que promouvoir leurs idées). Ceux-là prouvent par leur exclusivisme que nous sommes encore un assemblage disparate d’individus, et non une véritable COLLECTIVITÉ; d’ailleurs leurs articles s’éliminent vite.

Évidemment Wikipédia n’est pas parfait, mais il a une qualité organique: comme un bon vin, il s’améliore d’année en année, à mesure que les wikipédiens augmentent de qualité; et il n’y a pas de limite à cette amélioration. Autrement dit, plus les contributeurs sont remplacés par de meilleurs contributeurs, plus adéquat est le contenu. Wikipédia n’existe que  depuis 10 ans et déjà il contient des centaines de milliers d’articles très intéressants (dans toutes les langues et sur tous les sujets).

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L’éternité physique: est-ce possible?

 
Turritopsis nutricula et autres méduses

 

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

La religion nous promet la vie éternelle. Mais il y a un hic: il faut d’abord mourir, car la vie éternelle, c’est après la mort seulement. Est-il possible d’être éternel hic et nunc, c.a.d. pendant qu’on est vivant?

Les chercheurs qui se sont penchés sur les causes du vieillissement sont optimistes. Ils nous assurent que bientôt nous vivrons beaucoup plus longtemps sans aucun des désagréments du vieil âge (ils ont déjà réussi à augmenter de 50% la durée de vie de rats de laboratoire). Vivre plus longtemps on le conçoit, mais existe-il un organisme qui soit réellement “éternel”, c.a.d. qui peut vivre indéfinutricula2niment (sauf grave accident qui mette un terme à sa vie)?

La réponse est oui: turritopsis nutricula. C’est une minuscule méduse d’à peine 5mm de diamètre qui a une particularité unique: théoriquement elle ne meurt jamais* (sauf si elle est tuée ou mangée), et ce, par aucun tour de passe-passe, magie ou je ne sais quoi, mais d’une façon tout à fait naturelle. Cela bat même à plate couture le quahog nordique (une sorte de palourde) qui vit jusqu’à 450 ans. On ne peut donc que s’incliner devant l’inventivité sans limite de la Nature.

* THÉORIQUEMENT seulement: personne n’en a jamais vu une mourir, et les recherches montrent qu’elle peut vivre indéfiniment.

Nous savions que l’atome ne meurt jamais (à la mort du corps, il perd l’aptitude de s’agglomérer à d’autres atomes pour former un corps et se répand dans l’environnement) –alors que la cellule, elle, vieillit et meurt- mais qu’un organisme pluricellulaire puisse vivre éternellement est tout à fait nouveau pour nous et ouvre aux chercheurs des perspectives très intéressantes. On peut se demander comment un organisme peut vivre indéfiniment car “ce qui naît doit nécessairement mourir un jour”, l’éternité étant une propriété du spirituel et non de la matière.

Ici je me sens apte à répondre, ce que ni la science seule ni la spiritualité seule ne peut faire (c’est bien la preuve que toutes deux sont  INTERDÉPENDANTES et COMPLÉMENTAIRES, c.a.d. que les connaissances COMBINÉES de l’une et de l’autre sont beaucoup plus intéressantes que les connaissances de l’une SANS celles de l’autre). Science et spiritualité sont deux manières différentes d’observer et d’expliquer une même réalité; c’est cette réalité qui importe, pas la façon particulière (spirituelle ou scientifique) dont on la voit (c’est pourquoi je dis qu’il faut VOIR AUTREMENT, CHANGER DE REGARD). La science regarde LA RÉALITÉ et voit de la matière, la spiritualité regarde LA MÊME RÉALITÉ et voit du divin. En fait, la MATIÈRE est DIVINE (ou  encore le divin, c’est TOUT ce qui existe, y compris la matière, mais pour pouvoir voir cela il faut un “REGARD AUTRE”). Alors quoi d’étonnant à ce que quelque chose de MATÉRIEL aie des propriétés SPIRITUELLES puisque c’est essentiellement la même cGo to fullsize imagehose?

Le processus de vieillissement de la cellule a beaucoup été étudié et est relativement connu. Parmi tous ces chercheurs cependant, il en est un dont les travaux sont très prometteurs: Aubrey de Grey. Se basant sur la théorie mitochondriale du vieillissement* ce scientifique britannique identifia sept causes au vieillissement et entreprit de les contrer. Il propose donc sur ce modèle, de développer un moyen de régénérer les tissus cellulaires permettant de rajeunir et d’étendre l’espérance de vie humaine à l’infini (il en est encore assez loin, mais ses travaux avancent à pas de géant).

*En 1972 le Dr Harman publia sa “théorie mitochondriale du vieillissement”. Sans entrer dans les détails techniques, disons que les mitochondries (qui font une sorte de respiration cellulaire) jouent le rôle d’une «centrale énergétique» de la cellule en lui fournissant de l’énergie et en stockant l’excédent (en brûlant sucres, lipides, etc.) Mais ce faisant, elles produisent des déchets (les radicaux libres) qui, en s’attaquant aux cellules, produisent le vieillissement.

C’est ici qu’entre en scène turritopsis nutricula qui serait immortelle d’après des recherches scientifiques: cette méduse serait capable d’inverser son processus de vieillissement, et ainsi de retourner à l’étape juvénile après avoir atteint sa maturité sexuelle, et ce indéfiniment grâce au processus de transdifférenciation. Autrement dit, après avoir vieilli normalement, elle  peut renverser le processus et redevenir jeune, et répéter le cycle ad infinitum. Mais cette immortalité potentielle inquiète les scientifiques, car elle serait responsable de la prolifération de ces méduses à travers toutes les eaux du globe.

Selon un biologiste marin (M. Miglietta du Smithsonian Marine Institute), ce petit animal marin originaire de la mer des Caraïbes s’est reproduit de telle sorte qu’aujourd’hui il est présent dans tous les océans du monde et peut éventuellement représenter une menace pour le milieu marin; ce scientifique américain parle même d’une “invasion silencieuse”. 

Nous sommes sur le point de faire une découverte extraordinaire (qui s’ajoute à toutes les “découvertes extraordinaires”  que nous sommes sur le point faire  et dont j’ai déjà parlé –voir Axolotl, Quahog nordique, Nanotechnologie- sans parler des merveilles de la Physique quantique), alors qui doute encore que

Demain sera plus beau que nos plus beaux contes de fée

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