L’Homme a beau être universel, la spiritualité n’est pas comprise de la même façon par un Oriental ou un Occidental. Si l’Oriental en général (de l’Inde ou de l'Extrême-Orient) explore le ciel métaphysique avec plus d’envergure, l’Occidental, qui est souvent moins enthousiaste, nous réserve des surprises inattendues.
En fait, un Homme est un Homme, où qu’il se trouve sur Terre: un être de l’espèce humaine. Distinguer des Orientaux et des Occidentaux m’apparaît donc aussi superficiel que de distinguer un noir et un blanc, et ne peut être utile que pour certaines statistiques (même s’il y a des différences de MENTALITÉ). Pour faire cette distinction il m’a donc fallu généraliser car les exceptions de part et d’autres ne sont pas rares.
Tandis que l’Oriental recherche la connaissance pour la connaissance (ce qui mène à la sagesse), l’Occidental, par contre, semble plus lent dans sa recherche car il doit absolument savoir au préalable “kessa donne de savoir”, sinon il ne consacrera pas de temps à la recherche de connaissance. Pour lui une connaissance qui ne sert à rien est une connaissance inutile (cette simple phrase donne la clé de la motivation occidentale). Par contre lorsqu’il a compris que c’est tout à son avantage de savoir, il va vite et loin, et les résultats ne tardent pas.
Tous les peuples ont une facilité pour une chose ou une autre. Ce qui caractérise les Occidentaux c’est AGIR, FAIRE quelque chose: ils n’aiment pas “discuter pour discuter”; s’ils aiment tant négocier, c’est pour s’entendre sur l’ACTION à prendre. Tandis que beaucoup de pays sont attachés à une vérité du passé*, ou ne sont pas portés à agir car “ça ne va pas dans le sens de la tradition”, les peuples occidentaux (surtout “l’aînée de l’Europe” –la France- suivie par tous les autres) ne sont pas tellement attachés aux traditions: ce qui compte davantage pour eux c’est l’avenir, avec sa promesse de PROGRÈS.
* VÉRITÉ DU PASSÉ: en fait la Vérité n’est ni du passé ni du futur puisqu’elle n’évolue pas (“Dieu” n’est pas plus divin aujourd’hui qu’il y a dix mille ans). La Vérité EST, complète et inaltérable, et c’est l’idée que nous en avons qui évolue. Certains peuples de l’Orient ont une idée de Dieu qui était exacte il y a longtemps, mais qui n’a pas évolué. Or puisque l’Homme est un être éminemment évolutif (beaucoup plus que nombre d’espèces animales qui, elles, évoluent très lentement), toutes ses activités doivent évoluer avec lui –ça veut dire la religion aussi (sinon il risque de se retrouver aujourd’hui avec une connaissance qui n’est pas inexacte, mais qui date).
En fait, si on dit que “tous les peuples ont une facilité pour “telle” chose”, cela implique nécessairement qu’ils ont la difficulté opposée, et le bon ÉQUILIBRE entre les traditions du passé et le progrès de l’avenir est une nécessité absolue (sinon cela mène à un immobilisme paralysant, comme chez l’Oriental, ou à un mouvement en avant étourdissant, comme chez l’Occidental). Or cette fin de cycle est caractérisée par un important déséquilibre qui nuit gravement au bonheur harmonieux de TOUS les peuples. Les peuples occidentaux ne sont donc pas “meilleurs” que les autres peuples (en fait il n’y a pas tel peuple et tel autre peuple, il y a UNE humanité), simplement ils “remplissent les conditions” utiles à l’évolution.
Pour l’ÉQUILIBRE, l’Homme peut prendre exemple sur la Nature: l’arbre qui a beaucoup de branches a aussi de solides racines; mais que penserions-nous d’un arbre qui n’aurait que tronc et racines ou que tronc et branches? De nos jours les peuples occidentaux, axés sur le progrès ont tendance à négliger leurs racines, et les peuples orientaux, très attachés à leurs racines/traditions, à négliger le progrès. Ce qui me fait dire que pour un meilleur équilibre les forces de l’un doivent compenser les manques de l’autre. C’est exactement ce qui est en train de se faire (de nos jours des gens de tous les pays migrent dans tous les pays) et au bout il y a une humanité UNE (tout en préservant la spécificité de chacun: UNITÉ mais non uniformité): c’est ce qu’on appelle “l’unité dans la diversité”.
À moins de croire à un monde perpétuellement chaotique, notre monde est en train de changer; en fait ça change si vite qu’on a de la difficulté à s’y adapter et à suivre le mouvement: on a l’impression de changements aigus et parfois même de graves bouleversements. Cette accélération est provoquée par l’évolution qui nous pousse en avant doublée de notre résistance à suivre le mouvement qu’elle semble vouloir nous imposer (l’Homme ne veut pas “aller avec la Nature”, il veut contrôler le mouvement); mais l’ÉVOLUTION n’est ni bonne ni mauvaise: elle “évolutionne”, c’est tout, SEUL l’Homme distingue du bien et du mal dans tout cela. Alors certains, qui s’imaginent que l’Homme est du côté du mal et que Dieu est du côté du bien (alors qu’il n’y a PAS DE CÔTÉ: TOUT est divin), parlent de fin du monde (pour eux, le monde n’est pas bien, alors il sera détruit). Mais on peut voir ça différemment: le monde n’est pas bien, alors travaillons à en faire un monde meilleur.
Ce “monde meilleur”, ce n’est pas l’Homme directement qui va le faire, c’est l’évolution. Mais l’évolution ne fait pas les choses “comme par magie”, elle ne crée pas “de rien”, mais prend ce qu’elle a fait de mieux (l’Homme) et s’en sert pour aller plus loin: ça veut dire que l’être humain va soudainement ÉVOLUER de telle façon qu’il verra les choses très différemment, et les voyant différemment, il bâtira un monde très différent de maintenant (100 fois meilleur). Attendez, “aller plus loin” veut bien dire progresser? Et dans son humanité chérie, quelle partie est éprise de PROGRÈS? Les Occidentaux, bien sûr; pas parce qu’ils sont “meilleurs”, mais parce qu’ils ont exactement ce qu’il faut à l’évolution (le progrès).
C’est bien connu que les Occidentaux ne plongent pas leurs racines religieuses très profondément. Depuis plusieurs siècles la religion tient peu de place dans leur vie (ceux qui ont une religion se contentent d’aller à la messe une heure le dimanche, et le reste du temps, mon Dieu, vivent comme ceux qui n’ont pas de religion), alors que chez la plupart des Orientaux, la religion est omni-présente, règle chaque détail de la vie quotidienne (certains pays musulmans utilisent même la charia –loi religieuse- pour administrer la justice). Or, l’on remarque que les religions évoluent peu par nature, et ont même tendance à être archi-conservatrice. Si l’on veut ÉVOLUER, PROGRESSER, il faut donc évacuer la religion (pas les valeurs spirituelles: la religion).
C’est ce qu’ont fait les Occidentaux il y a plusieurs siècles en reléguant le Catholicisme (présent partout dans la société) à un petit territoire romain appelé Vatican. Évidemment ils ont perdu beaucoup de leurs valeurs spirituelles, c’était prévisible; mais ils y ont gagné une telle latitude d’action: un gouvernement libre d’ingérence religieuse, une science libre de faire ses propres recherches, sans avoir à tenir compte des “certitudes” religieuses, etc. (“certitudes”, enfin: je suis poli). Comme toutes les transitions, c’est une période instable (concentration sur les valeurs matérielles et déni des valeurs spirituelles); d’où ce déséquilibre dont je parlais. Avant de trouver un équilibre supérieur, il faut accepter de passer par une période de crise qui nous débarrasse du vieil équilibre (= l’équilibre actuel, qui est de plus en plus un “non équilibre”)
TRANSITION: avant de pouvoir trouver la spiritualité de demain, il faut se débarrasser de celle d’hier. C’est cette “spiritualité de demain” que se préparent à découvrir les peuples occidentaux (inconsciemment bien sûr, puisque les Hommes sont rarement conscients de ce pour quoi ils font les choses). La science (bien qu’elle se dise encore matérialiste) a dépassé le cap de la pure matière avec sa découverte de La physique quantique. Comme disait un ami blogueur: “alors que l'on connait beaucoup de choses à propos du corps grâce à la médecine, qui a permis de comprendre les mécanismes neuro-végétatifs, a effectué des représentation du corps, ce qui permet de l'enseigner, de la considérer comme une science... j'ai le sentiment que l'on ne connait rien ou si peu de l'âme”. La science ne le sait pas mais elle est sur le point de faire une avancée EXTRAORDINAIRE, déterminante pour notre avenir. C’est pourquoi je disais plus haut que le monde occidental “nous réserve des surprises inattendues”.
Mais ce n’est pas tout. Comme il y a UNE humanité (formée accessoirement d’Orientaux et d’Occidentaux), on peut s’attendre à ce que l’idée –toute occidentale- de PROGRÈS se répande partout dans l’humanité; et c’est exactement ce que l’on voit. L’idée de progrès a tendance à se répandre dans le monde entier (partiellement du moins) grâce à la science: il n’y a pas une science orientale et une science occidentale, il n’y en a qu’une: LA science, et c’est la même à Beijing ou à Tokyo, qu’à Paris ou à Londres.
3 commentaires:
Eh bien vois-tu, je l'ignorais et ça ne se voit pas vraiment... mais en te lisant, je découvre que je suis orientale
:o)))
Ce n'est pas un commentaire sur le texte car cela demande réflexion. je voulais juste dire que je suis arrivée ici par hasard (je n'y crois pas) et que ce que j'ai lu me conforte dans l'idée que le corps, même si il a de l'importance en tant que véhicule, est moins important que ce qui l'anime. Mon compagnon, décédé il y a un an, n'avait palus depuis plus de vingt ans, l'usage des fonctions motrices et de la parole mais son esprit était lumineux et ses pensées étaient fortes et claires.
Je reviendrai, mais, in peu émue, j'aurais peur, aujourd'hui, de manquer à sa mémoire en disant des paroles creuses.
Salut Ariaga,
Moi non plus je ne crois pas au hasard. Comme me disait une autre Bretonne: "Tout est relié". Ton "commentaire qui n'en est pas un" m'a donc permis de visiter (trop rapidement) tes deux blogs, qui sont si intéressants que je me suis promis d'y retourner bientôt. Mais aucune trace de ces "paroles creuses" dont tu parles.
Ton mot "RÉFLEXION" me rappelle un article intéressant que j'ai lu récemment (Jouer avec le mot réflexion), mais où?
JG
Publier un commentaire