Je rêve passablement souvent, mais je n’ai jamais “cultivé le rêve”: je ne suis pas du genre à les noter au réveil ou à tenir un “journal des rêves”, ce qui fait que je les oublie généralement peu après m’être éveilé. Au fil des années cependant quelques-uns ont survécu, soit parce qu’ils avaient une intensité particulière, soit parce qu’ils se répétaient de façon récurrente.
Quand j’ai fait un AVC en 1990, j’ai été 9 jours dans le coma; quelqu’un qui sait ce qu’est un coma dirait que c’est un état où on est inconscient. Eh bien, non! C’est faux (c.a.d. que c’est MAL VU). Je n’ai jamais été aussi conscient que ces 9 jours, et pourtant le corps reposait tout ce temps, immobile dans son lit d’hôpital (voir récit).
LA CONSCIENCE EST PARTOUT et tout est conscient (humains, animaux et végétaux bien sûr, mais aussi métaux, minéraux, planètes et atomes). IL N’Y A PAS D’ENDROIT OÙ LA CONSCIENCE SOIT ABSENTE. Mais l’Homme n’est pas conscient de cela; il ne connaît qu’une étroite bande de conscience (la bande MENTALE): alors il ne faut pas s’étonner qu’il soit incapable de communiquer avec toutes ces formes de conscience –animaux ou plantes- qui n’ont pas la conscience mentale comme lui, ou qu’il trouve inconscientes des choses qui ne le sont pas (comme notre planète, ou encore les atomes).
Parfois il “perd connaissance/conscience”, tous les jours il passe par une période d’INCONSCIENCE (il appelle cela DORMIR), et il constate qu’au bout de la vie on meurt (c.a.d. qu’on est INCONSCIENT de façon permanente). L’INCONSCIENCE, C’EST DE NE PAS ÊTRE CONSCIENT DE LA CONSCIENCE QUI EST LÀ.
Chacun est perpétuellement conscient (dans le sommeil, la “mort”, etc.), mais comme ce n’est pas une conscience mentale, il croit qu’il est inconscient. C’est une grave limitation du mental. Ce n’est pas conscient POUR NOUS, alors quand on va là, on tombe dans un trou noir, un trou… d’inconscience.
Ceux qui me lisent habituellement savent que mon corps a un handicap sévère qui fait que je peux à peine marcher: chez-moi je réussis tant bien que mal à me déplacer sur mes jambes (très lentement et en touchant les murs pour me guider car je n’ai pas d’équilibre), mais à l’extérieur j’ai absolument besoin de la chaise-roulante. Or depuis plus de 20 ans je n’ai JAMAIS rêvé que j’étais handicapé: dans mes rêves je marche, cours, saute, grimpe les escaliers, etc. et ça me paraît tout à fait NATUREL. Pourquoi donc? TRÈS SIMPLE (sauf pour le mental bien sûr):
C’est un handicap physique, c.a.d. que c’est LE CORPS qui a ce handicap. Tout se passe comme si dès que le corps est endormi, il n’y a plus de handicap. Je n’ai d’autre choix que de constater que sans corps on est tout aussi conscient qu’avec (mêmes pensées, souvenirs, caractère etc.): tout ce qui fait que j’existe est encore là, contrairement à ce que pensent certains (qui ont observé que “quand le corps est mort, plus rien ne fonctionne”).
NOTE. Quand mon appareil-radio ne fonctionne plus, je ne peux plus entendre l’animateur que j’entendais très bien avant, mais ça ne veut pas du tout dire qu’il n’existe plus (et quand la vie/conscience a QUITTÉ le corps, ça ne veut pas du tout dire que je n’existe plus).
Il y a une sorte de rêve que fais assez souvent, mais qui ne ne se reproduit pas à l’identique, alors je ne sais pas si on peut dire RÉCURRENT. Si je résume: je suis au point A (que je connais très bien) et je veux me rendre au point B (que je connais bien aussi), mais en chemin je me perd: le soir tombe et impossible de retrouver mon chemin (que je connais pourtant): je ne reconnais plus les lieux, tout a changé: les rues, les édifices etc. (le rêve varie). Ce qui me fait dire que le monde change très rapidement: on croit le connaître –ou le reconnaître- mais on ne sait plus s’y diriger (je crois que c’est notre conscience des lieux qui change/s’approfondit).
Dans mes rêves, je vole TRÈS souvent: je quitte le sol à volonté pour m’élever au-dessus de tout (parfois très haut) et je me dirige où je veux aller, parfois à grande vitesse parfois non, ET CETTE LIBERTÉ DE MOUVEMENT ME PARAÎT TOUT À FAIT NATURELLE: je marche normalement et quelque chose me bloque le chemin (édifice, montagne). Alors je passe au-dessus, puis je redescend et je continue mon chemin à pied (parfois aussi je me déplace en volant sur des distances considérables).
Généralement je suis le seul à savoir voler; les autres ne le peuvent pas, mais ce n’est pas par incapacité: j’ai l’impression qu’ils pourraient, simplement ils ne savent pas comment faire; alors ils doivent marcher (jusqu’à ce qu’ils apprennent). En fait L’HOMME PEUT BEAUCOUP PLUS QU’IL CROIT QU’IL PEUT.
À différentes époques de ma vie, trois personnes (qui ne se connaissent pas du tout) m’ont dit que lorsqu’elles ont rêvé de moi, mes yeux étaient d’un bleu particulier, très beau. Or, mes yeux sont gris-verts. Pourquoi leur paraissaient-ils bleu alors? On existe TOUJOURS (“la vie éternelle” des religions) et quand on naît, on “revêt” une épaisseur (le corps), puis quand on “meurt”, on s’en défait. Alors, quoi d’étonnant à ce que je sois un peu différent, selon que j’ai un corps ou non (cette “épaisseur” de conscience)? (Quand je sors en hiver, j'’ai un manteau que je retire à la maison; mais avec ou sans manteau, on me reconnaît, même si les détails diffèrent un peu).
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