La recherche du bonheur (1)

Le bonheur est important pour nous, si important que tout ce que nous faisons vise à nous rendre plus heureux  (je ne connais personne qui s’efforce de devenir malheureux dans la vie). Comment se fait-il alors qu’il n’y ait pas  plus de gens heureux parmi nous? Si on regarde, il n’y que deux raisons possibles: ou bien on cherche de la mauvaise façon, ou bien on cherche là où le bonheur n’est pas.

Par exemple, beaucoup de personnes s’efforcent de devenir riche ou populaire; bien sûr, ces choses sont tout à fait légitimes, mais il faut savoir qu’elles n’ont JAMAIS rendu qui que ce soit heureux (les riches ne sont pas plus heureux, ils ont des problèmes de riches, c’est tout).

Pourtant le bonheur n’est pas un inconnu pour soi puisqu’on connaît tous des moments heureux dans la vie, mais ils ne durent pas. Le lendemain (ou même quelques heures plus tard), c’est remplacé par des moments où on n’est pas heureux (on est triste, fâché, etc.). Est-il possible d’être heureux QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES (riche ou non, en bonne santé ou malade, etc.)?

Eh bien oui, c’est possible (à la condition de le vouloir vraiment –et la volonté se prouve par des actes); des gens “pleinement heureux” il y en a; ils ne sont pas encore très nombreux, mais il y en a (c’est probablement une sorte de promesse pour plus tard: “CE SERA COMME CELA UN JOUR). ET LE TEMPS EST VENU. Je ne redirai pas que les choses s’apprêtent à changer. Nous sommes à la fin d’une civilisation et à la veille d’une autre; le caractère de l’être humain n’est pas à jamais “coulé dans le béton” (contrairement à ceux qui pensent que la nature humaine ne change pas); il évolue, et des qualités que l’Homme n’avait pas jadis se développent peu à peu et prennent place dans la nature humaine (comme l’empathie).

En cette présente période de fin de cycle, c’est “l’état heureux” qui s’apprête à devenir un attribut normal de l’être humain, et cela par aucun mérite particulier, simplement parce que le temps est venu (c’est comme un nouveau matin où le soleil se lève POUR TOUT LE MONDE).

Il y a 3 choses qui se proposent d’apporter le bonheur à l’humanité (chacune à sa façon): la science, la religion et la spiritualité. De valeur inégale, toutes trois ont des qualités et des défauts (normal, puisqu’elles ont été été élaborées par des Hommes, qui sont eux-mêmes dotés des uns et des autres).

• LA SCIENCE est très capable, mais elle est encore jeune (ses premiers balbutiements remontent à peine à l’antiquité grecque); c.a.d. qu’elle connaît encore peu de choses; le matérialisme “pur et dur” est déjà du passé pour elle, et sa principale limitation (qui sera bientôt dépassée aussi), c’est que ses recherches la mène à ne croire qu’au corps physique, ce qui fait qu’elle croit que “PAS DE CORPS PHYSIQUE = PAS DE MOI”; c’est faux bien sûr, et ça ne peut que se corriger et s’améliorer avec le temps, présentement cependant on aurait tort de se fier principalement à elle. Le fait qu’elle soit matérialiste est très accessoire et peu important –tout comme le fait que la religion soit spiritualiste d’ailleurs.

• Tout ce que LA RELIGION  dit tourne autour de la notion de bonheur (qu’elle appelle béatitude); seulement, elle situe cela très loin de nous: dans un paradis céleste ou un “Ciel” auquel nous n’aurons accès qu’APRÈS NOTRE MORT (si nous le méritons, bien sûr); et la bible ajoute que la Terre est une “vallée de larmes”. Autrement dit, inutile d’espérer être pleinement heureux de notre vivant (selon elle). D’autres religions disent la même chose (comme le bouddhisme, pour qui “tout est souffrance ici-bas”). Bien sûr, c’est une limitation (inévitable et compréhensible si l’on sait que toutes les religions font partie d’une humanité dans l’enfance.

• L’objectif avoué de LA SPIRITUALITÉ est de s’identifier au divin. Pour cela elle a développé diverses techniques (qui varient d’une École à l’autre) dont le but est de forcer le mental au silence car elle s’est aperçu qu’une fois  le silence mental obtenu, l’être s’universalise spontanément. Sa stratégie est double: SE DÉTACHER du monde et S’ÉLEVER EN CONSCIENCE afin de découvrir “Dieu” qui est source d’une JOIE et d’un BONHEUR suprême. Sa limitation est son faible taux de succès (sur 100 élèves inscrits, peut-être 1 ou 2 atteindront le but ultime). Les “maîtres” ont beau dire qu’il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus, je trouve cela inacceptable.

Chacune de ces 3 a des forces ET des limitations; alors pourquoi ne pas utiliser les forces d’une méthode, tandis qu’on compense ses limitations par les forces des autres? Ce qu’il faut immédiatement, c’est cesser d’être EXCLUSIF. On ne s’en aperçoit peut-être pas, mais pencher/opter EXCLUSIVEMENT pour le matérialisme, ou EXCLUSIVEMENT pour la spiritualité nous affaiblit en nous empêchant de bénéficier des forces de l’autre. Et puis, matérialisme et spiritualité sont deux points de vue différents de la même chose: LE MONDE, et n’est-ce pas ce monde qui compte? Soyons réalistes: on peut vivre sans philosophie matérialiste ou spirituelle, mais on ne peut pas vivre sans monde.

Il y a aussi un autre avantage à ne pas être exclusif: on n’est pas obnubilé par “DIEU” tout en évitant le cul-de sac de la matérialité la plus matérielle, ce qui permet d’aller à l’essentiel: ce que je veux RÉELLEMENT c’est être heureux, pas trouver “Dieu”*. Ensuite seulement je peux raisonner que DIEU EST SOURCE DE JOIE ET DE BONHEUR et commencer ma recherche.

* “Dieu” est le nom que donne la religion à ce qui est si universel que c’est à l’origine de toute chose et de tout être (tout comme notre corps  ne peut vivre que parce qu’il y a de l’oxygène). On n’existerait donc pas sans ce que la religion appelle “Dieu” -quel que soit le nom qu’on lui donne (plus, plus tard). 

Comme je ne suis pas religieux, ce que la religion appelle “Dieu” je l’appelle LE SUPRÊME.  LE SUPRÊME, c’est simple, très simple (on se demande bien pourquoi les prêtres, rabbins et imams font tout ce mystère); en fait, c’est tellement simple que c’est LA SEULE CHOSE qui existe (par conséquent tout ce qui existe est fait de cela): le Suprême, c’est tout ce qui est suprême pour soi (joie, bonheur, amour, conscience, etc. suprêmes). C’est donc très désirable. Mais soyons réalistes: ce qu’on veut vraiment, c’est être TOUT LE TEMPS HEUREUX, pas “trouver Dieu”. On ne s’intéressera donc à “Dieu”  que si c’est avantageux pour soi (et pas question de passer sa vie à prier).

Avec les années, je me suis aperçu que la spiritualité (TRÈS différente de la religion) avait un potentiel EXTRAORDINAIRE, mais que le façon dont elle était traditionnellement pratiquée ne convenait plus. Sa principale limitation (il y en a plusieurs, ce qui ne lui enlève pas ses mérites), c’est son ratio de succès, qui est assez bas. Ce qui est plus important encore que la technique particulière utilisée, c’est le temps qu’on y consacre. Par exemple, beaucoup de disciples d’un ashram ou d’un autre consacrent une (1) heure par jour à méditer de telle ou telle façon. Pour avoir un mental calme et serein, c’est très bien, mais pour “trouver DIEU” –source de joie et de  bonheur- c’est nettement insuffisant.

Être heureux devrait être normal et naturel (aussi simple et automatique que de respirer pour vivre). Je parlerai des conditions pour “ÊTRE HEUREUX EN TOUTE CIRCONSTANCE” dans la 2e partie.