(Voir aussi Le futur selon les futurologues)
Je te salue ami. Étrange époque que la nôtre. Pendant longtemps les choses semblent se répéter de génération en génération et soudain arrive une époque où tout change. Nous sommes à une de ces époques de changement. Ce changement, nous le subissons tous les jours: il prend la forme de bouleversements de toutes sortes auxquels nous devons continuellement nous adapter. C’est très insécurisant (un peu comme de vivre sur un sol perpétuellement instable).
Le bulletin télévisé parle abondamment de ces bouleversements: entre le chantage nucléaire de la Corée du nord et l’interminable conflit Israélo-Palestinien, c’est l’Iran qui fait des siennes et les morts en Afghanistan. Il y a quelques années c’était le génocide Rwandais, la guerre au Kosovo et en Bosnie; l’affaire des caricatures de Mahomet aussi. Notre corps même est touché: après l’épidémie du SRAS, il y a eu la menace de la grippe aviaire, puis celle, plus sérieuse, d’un certain virus A-H5N1.
Mais il n’y a pas que les bouleversements humains, la Nature aussi fait des siennes il y un an la terre tremblait en Haïti, présentement le Queensland (Australie) est sous l’eau, sans parler d’El Niño et ses répercussions sur le climat, après de nombreux autres tremblements de terre (Pakistan, Turquie, Iran), volcans (Islande), feux de forêt, inondations. Oui, les bouleversements, nous connaissons. Ce n’est plus la vie paisible des siècles passés, et pas encore la vie harmonieuse de demain (en fait elle n’était paisible cette vie que relativement à notre époque hyper-active).
Évidemment notre époque est chaotique à souhaits: bouleversements de toutes sortes, guerres, génocides, terrorisme, changements climatiques, mais il faut savoir que c’est les douleurs de l’enfantement; il en sortira une humanité nouvelle. Nous sommes en transition: l’humanité va vers quelque chose de beau au-delà de tout ce qu’on peut imaginer.
Tout ce sur quoi on pouvait compter jadis ne vaut plus rien –ou presque. La géographie n’est plus la même: des pays naissent, tandis que d’autres disparaissent. Le climat change et on ne reconnait plus les saisons. Parties, les belles certitudes, plus rien n’est sûr: les choses sur lesquelles on comptait nous laissent tomber ou disparaissent. Rien de stable à quoi se raccrocher. Même ce que nous avons de meilleur, le mental, n’a pas “livré la marchandise” comme disent les Américains: malgré tous ses efforts il a été incapable de rendre l’Homme heureux (il n’a fait que l’assommer avec un consumérisme étourdissant).
On ne le sait pas, mais notre époque est une époque-charnière: nous sommes en transition, l’Homme va quelque part. Pas besoin de réfléchir longtemps pour le constater: demain ne sera pas une continuation d’aujourd’hui, ce sera complètement autre chose. Tout le monde sent qu’il va se passer quelque chose. Mais quoi? Qu’est-ce qui nous pend au bout du nez? On ne sait pas, n’est-ce pas: c’est ça l’inquiétant –et c’est très insécurisant.
Et comme on veut le savoir (normal, c’est NOTRE avenir après tout), des Hommes, qui se disent “FUTUROLOGUES” prétendent savoir de quoi demain sera fait; il y en a de toutes sortes: il y a ceux pour qui notre désarroi ou notre inquiétude est une opportunité pour s’enrichir: alors ils écrivent un livre ou font un film sur une quelconque apocalypse, fin du monde ou de l’Homme pour nous raconter en détails tous les tourments que nous endurerons avant de disparaitre. Ces gens-là sont des sensationnalistes en quête de profit: on les écoute un peu, par curiosité, mais ils ont très peu d’influence sur notre opinion.
Quelques-uns sont d’avis que les Hommes futurs s’entredéchireront comme des bêtes. Mais ceux-là, il est facile de les réfuter pour peu que l’on se souvienne du sens de l’évolution: un Homme qui redevient comme un animal régresse, et l’évolution ne régresse pas, elle va toujours de l’avant. L’Homme ne rétrogradera pas au rang de bête; au contraire, il deviendra meilleur (de beaucoup) et engendrera “une espèce nouvelle” (puisque le mot est à la mode).
Il y a aussi ceux qu’on peut appeler “les oiseaux de mauvaise augure”. Ce sont des ignorants ou des profiteurs à l’imagination sombre/morbide. Parmi eux, entre autre, on trouve ceux qui prédisent que nous vivrons dans un monde post-nucléaire –avec tous les désagréments que cela implique. Mais ceux-là ont tendance à disparaitre (leurs élucubrations ne sont plus possibles aujourd’hui). Il y aussi ceux qui prédisent que l’eau sera très rare et vaudra plus que l’or. Mais tout est précieux pour qui CONNAIT les choses, l’eau aussi: on s’en apercevra bientôt (pas besoin qu’elle soit rare pour cela). Il y a ceux qui prédisent des ténèbres perpétuelles, des périodes de glaciation ou de chaleur intense, etc; en fait, leur imagination morbide a tout prévu (sauf la simple vérité –qui est trop simple pour eux).
Potentiellement plus dangereux pour nous (comme un aveugle qui prétendrait guider d’autres aveugles) sont ceux, assez nombreux à notre époque, qui prétendent comprendre les anciennes prophéties. Il y a ceux qui vous interprètent très sérieusement les quatrains de Nostradamus, les ignorants qui annoncent sans rire que le 21 décembre 2012, c’en sera fini de nous, ceux qui parlent du calendrier maya, du Livre de l’Apocalypse, etc (tous ceux que j’appelle les “fin-du-mondistes”). Ils ont différentes motivations, mais peuvent nous entrainer dans leur “imagination de mort” pour peu que nous les prenions trop au sérieux.
En fait, il est facile de confondre ceux-là puisque ce qu’ils disent n’émane pas d’eux, mais d’une source sérieuse. Simplement, ils se croient suffisamment intelligents (et plus sages que les prophètes à l’origine de leurs interprétations plus que fantaisistes). La bible, Nostradamus, etc. parlent un langage mystique/symbolique (non rationnel). Puisque c’est un autre langage, ceux qui essaient de les interpréter à la lumière (!) de la raison sont aussi CERTAINS de se tromper qu’un anglais qui ne connait pas le Chinois, mais qui prétendrait pourtant traduire ce qu’ils disent. Seulement, ils sentent (comme nous tous) que ça ne peut plus continuer comme ça et que quelque chose doit se passer (et eux prétendent savoir quoi).
Tous ces prophètes qui parlaient un langage sibyllin que nous ne comprenons plus n’ont jamais dit que ce sera la fin du monde ou la fin de l’Homme. JAMAIS. L’expression mystique “la fin des temps” veut tout simplement dire que ce ne sera plus l’époque du mensonge (qui a régné jusqu’à maintenant), mais que chacun verra clairement “à travers” chacun des autres –tout comme un renard ne peut pas mentir, et l’on sait tout de suite s’il est agressif, s’il a peur, etc.
Pendant des siècles et des siècles (des millénaires en fait) l’humanité s’est péniblement efforcée de trouver le bonheur: elle a essayé ce moyen, puis cet autre. Elle a accompli de grandes choses, érigé de splendides édifices, créé des oeuvres d’art magnifiques et de la si belle musique, construit des avions, des ordinateurs, et que sais-je. Elle a même exploré un bout d’espace là-haut. Mais le bonheur n’était toujours pas dans son coeur.
Et maintenant l’heure a sonné. Qu’est-ce qui va arriver? Fin du monde ou nouveau commencement? Mort ou renaissance? Pourquoi pas les deux: la fin de l’adolescence n’est-elle pas le début de l’âge adulte?
1 commentaire:
Il y a trop longtemps que je ne t'avais pas lu! Bonne année à toi!
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