Le monde en changement

Changement bientôt

 

 

 

 

Prambule-54

 

 

 

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

En me promenant sur le web, je suis tombé par hasard sur le site d’EL MOUDJAHID (un quotidien algérien) qui avait publié le mois dernier un article intéressant intitulé Ephéméride 2011 : Le monde en ébullition. Cet article rejoignant mes propres idées sur l’année 2011 (printemps arabe, crise de l’euro, indignés, etc), j’ai donc décidé d’écrire davantage sur la caractéristique de notre époque.

Il m’était déjà apparu évident que 2011 n’était pas une année comme les autres: il y avait un “avant” et un “après” 2011 (j’ai même écrit quelque part que 2011 était au monde ce que MAI ‘68 était pour la France). Mais comment caractériser la présente année? Sûrement, le monde ne connaîtra pas un “mai ‘68” à chaque année. Alors?

Que notre monde connaisse de profonds changements est évident pour tout le monde, il faudrait se fermer les yeux pour ne pas le voir (“demain ne sera pas une simple continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”); ce n’est pas de la spéculation, les causes sont archi-connues et les scientifiques ont mesuré la vitesse du changement; bref, ça va arriver de façon certaine d’ici quelques dizaines d’années (c’est DÉJÀ commencé). Mais qu’est-ce que cela veut dire? Y a-t-il un sens  à tous ces changements? Il est facile de répondre si on se souvient que tout ce qui se produit (les bonnes comme les mauvaises choses) contribue à bâtir le monde de demain.

Il n’y a que dans la bible qu’Adam est “logé/nourri”  gratos dans un “papa-radis” terrestre, sans autre obligation que d’obéir à son “père éternel”; dans la vraie vie, ON RÉCOLTE LES CONSÉQUENCES DE NOS ACTIONS. Inutile de se plaindre que les conditions de vie sont insupportables: c’est nous les Hommes, qui en avons semé les graines, et si nous voulons un monde plus agréable demain, c’est aujourd’hui qu’il faut en planter les graines.

Il suffit de connaître l’Homme pour savoir que c’est un être très intelligent, qui a été capable dans le passé non seulement de surmonter favorablement ses problèmes/difficultés (guerres, catastrophes naturelles, dangers de toutes sortes), mais encore de se développer malgré ces conditions, et un minimum de connaissance nous rassure: ce ne sera pas différent cette fois. Mais son intelligence, étant de nature binaire, l’oblige à “connaître le problème avant de le surmonter”.

Et “connaître” ne veut pas dire “savoir théoriquement” mais “expérimenter, vivre le problème” (ON NE SURMONTE UN PROBLÈME QUE SI ON LE CONNAÎT RÉELLEMENT). Cette caractéristique explique les problèmes qui semblent l’accaparer: il a besoin de sentir qu’un problème est réel pour pouvoir s’y attaquer et le vaincre. En d’autres mots, l’Homme n’a pas fini d’avoir des problèmes puisque c’est en les résolvant qu’il progresse.

Si le monde de demain ne sera pas une continuation d’aujourd’hui (personne ne voudrait que demain soit comme aujourd’hui), ça ne veut nullement dire qu’il n’y aura pas continuité; il devrait être évident que ce monde ne nous tombera pas “tout cuit dans le bec”. Puisque le monde de demain sera le résultat de ce que nous aurons fait, d’une part, et qu’il sera très différent de ce qu’il est aujourd’hui, d’autre part, il n’est pas difficile d’en déduire que c’est NOUS qui allons changer, et qu’étant différents, nous ferons le monde différemment (pour plus de détails voir Le changement). Mais DIFFÉRENTS comment?

De toute évidence, un quelconque changement physique en 1 ou 2 générations à peine est strictement impossible. Alors, puisqu’un changement est inévitable, il ne peut être que psychologique, et il y a un moyen simple de savoir quels seront ces changements psychologiques: nous serons différents, alors regardons ce que nous sommes aujourd’hui, et on saura de façon certaine que “ce sera différent”. Autrement dit, comme ça nous manque aujourd’hui, nous voudrons le développer. 

  • On ne peux pas dire que c’est la joie aujourd’hui et à part en présence de quelques amis, on n’oserait jamais rire en public: on craindrait de passer pour fou. Il n’y a qu’à voir nos  visages dans le métro aujourd’hui: il nous SEMBLE NORMAL d’être si sérieux qu’on pourrait croire que quelqu’un vient de mourir; au contraire, demain notre bonheur se lira sur nos visages souriants. 
  • À cause de notre façon de vivre individualiste, quelqu’un qu’on ne connaît pas personnellement est considéré comme un étranger (il est ÉTRANGER à notre cercle -très étroit- d’amis); c.a.d. que notre façon de vivre est extrêmement étroite. On n’a qu’à penser à quelqu’un qui est en panne sur une autoroute achalandée et qui demande de l’aide: il a été démontré qu’il pouvait facilement se passer 20 minutes avant qu’une personne ne s’arrête pour l’aider. C’est INADMISSIBLE. Et si c’était nous le “quelqu’un en panne”?
  • De nos jours on semble avoir oublié que mourir est NORMAL et que la mort fait autant partie de la vie que la naissance; on expose même le corps de quelqu’un qui vient de mourir dans un édifice à part (un “salon funéraire”); c’est dire que notre idée de la mort est si erronée qu’il nous faille faire un virage à 180 degrés. (CE SUJET EST SI IMPORTANT QUE JE LUI CONSACRERAI UN ARTICLE PROCHAINEMENT)

Nous serons différents, c’est certain. Mais comment cela se produira-t-il? Est-ce que chaque individu changera? Ou encore chaque pays? Est-ce que quelques-uns seront les premiers et donneront l’exemple? Il semble y avoir là un obstacle insurmontable (pour le mental –qui peut si peu- c’est effectivement “INSURMONTABLE”). Dans cette cacophonie de pays (195 selon l’ONU), quel sera celui qui commencera et donnera l’exemple? La Russie? La France? Les USA? Il n’y a qu’à voir: l’Arctique fait partie du territoire canadien; et maintenant que la glace fond, 4 pays guettent le moment où ce ne sera plus que de l’eau pour se disputer la propriété du fond marin. Alors non, on ne peut pas compter sur “un premier qui donne l’exemple”. Il faut absolument que ce soit tout le monde en même temps. Et puis nous oublions toujours qu’il n’y a que très accessoirement 195 pays; en réalité, nous faisons tous partie de UNE humanité.

Ce ne sera donc pas un changement individuel ou de pays: comme nous faisons tous partie de l’humanité il suffit que le changement arrive dans L’HUMANITÉ DANS SON ENSEMBLE pour que tout le monde dans tous les pays adopte la nouvelle attitude. Irréaliste? Utopique? Pourtant les exemples ne manquent pas: de nos jours les idées de “respect/protection de l’environnement” (recyclage par exemple) sont largement répandues partout, alors qu’il y a à peine 20 ans cela n’intéressait personne (sauf Greenpeace).

Le changement d’attitude passe donc par l’espèce humaine: si une chose devient importante pour l’espèce, elle sera automatiquement importante pour tous les individus et tous les pays. “DEMAIN” sera différent. Bon! Mais c’est quand “demain”? C’est graduel: on n’est pas dans le présent pendant des années, puis tout à coup, boum! c’est l’avenir. NON! L’avenir commence MAINTENANT (les graines qu’on plante aujourd’hui donneront des fruits demain). Il y a des choses aujourd’hui, qui auraient été impensables hier. Lors du tremblement de terre haïtien de 2009, par exemple, on a vu une incroyable solidarité de tous les pays pour ce petit état des Caraïbes durement touché (il y a à peine cent ans, une telle solidarité aurait été impossible).

Tout le monde connaît le proverbe “on récolte ce qu’on a semé”. C’est naturel, non? (c.a.d. que c’est une loi de la Nature). Mais l’Homme ne veut pas vivre selon la Nature: il se croit supérieur à elle et cherche à L’AMÉLIORER; il a même inventé une façon de vivre totalement inadéquate et complètement non naturelle (et qui ne peut donc que lui être nuisible):  “Pierre récolte ce que Paul a semé”; de nos jours, ce qu’il y a de faux/erroné dans cette manière de vivre est d’une évidence accablante: tous les Paul de la terre trouvent de plus en plus INTOLÉRABLE que Pierre s’enrichisse de LEUR labeur, alors qu’eux s’appauvrissent.

Le moyen de protester contre cela n’est pas nouveau, il est archi-connu: LA GRÈVE GÉNÉRALE. Seulement ce ne sont pas les employés d’une usine qui font la grève pour protester contre leurs conditions de travail. C’est beaucoup plus général que cela: la grève TOTALE. Dans de très nombreuses villes du monde des centaines de milliers de gens ordinaires s’assemblent pour protester contre leurs conditions de vie (nourriture/logement trop cher, chômage élevé, etc.). Alors, on va voir de plus en plus de protestations de masse comme celles du printemps arabe ou des indignés. Irréaliste? Utopique? Ça s’est déjà produit, et c’est sûr de se reproduire car nous avons passé le point le point de non-retour (pour plus de détails, voir Occupons le monde)

Pourrons-nous faire une réalité effective (UNE humanité) de ce qui n’est aujourd’hui que théorique, ou sommes-nous à jamais condamnés à n’être qu’une juxtaposition d’états indépendants (j’allais dire individualistes), un curieux assemblage d’égocentrismes nationaux qui, lorsque leurs intérêts convergent, se prétend être “une communauté internationale”?

En fait c’est très simple (sauf pour le mental, qui voit des difficultés là où tout est simple): il faut UNIFIER l’humanité, en faire un bloc solide. Mais comment puisque nous avons vu que le mental ne peut pas faire cela, même s’il essaie? Eh bien il faut savoir que c’est en train de se faire à notre insu, invisiblement, dans le corps de chacun. Ça croît silencieusement en chacun (comme le foetus grandit dans le ventre de sa mère). Et un jour –très bientôt- ça sortira au grand jour.

Quand l’Homme naîtra véritablement, ce sera magnifique

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Le changement

 

changement

 

 

 

Prambule-54

 

 

                                                               

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Selon le zen “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. Cette phrase paraît illogique: comment une chose peut-elle devenir différente tout en restant pareille? En fait c’est simple (sauf pour le mental, qui complique tout, même ce qui est simple). Le zen regorge de phrases comme celle-là qui sont ILLOGIQUES (incompréhensibles et sybillines) pour le mental, mais claires comme le cristal dès que le mental s’est tu.

Ma maison, par exemple, est différente selon mon humeur: si je suis déprimé, elle est froide et sombre, et si je suis enjoué, elle est douillette et confortable. Pourtant la maison n’a pas changé: c’est toujours la même vieille maison avec les mêmes vieux meubles, le nombre de pièces n’a ni diminué ni augmenté, et elle n’a pas bougé puisqu’elle est toujours située entre l’épicerie et le marchand de cigarettes. C’est MOI qui ai changé et du coup, tout ce que je vois est différent.

Autrement dit, quelque chose en moi colore ou teinte tout ce que je vois; par le fait même, RIEN de ce que je perçois n’est pur, tel quel, tout est déformé, tordu, d’une certaine façon, de sorte que je ne vois jamais les choses et les êtres tels qu’ils sont RÉELLEMENT. Je ne vois pas Bernard tel qu’il est vraiment mais MON Bernard, car je le vois à travers mon égo, et 10 personnes verront 10 Bernard différents. La science a découvert cela aussi: “L’observateur influe sur la chose observée” –Hubert Reeves. 

L’exemple de la maison qui change selon mon humeur est simple, et tout le monde pourra comprendre: si ce n’est pas vraiment la maison qui change mais moi, il peut être très avantageux de découvrir “qu’est-ce qui en moi change”, influence ma perception en la DÉFORMANT, m’empêchant ainsi de voir les choses telles qu’elles sont en réalité.  On ne voit que l’APPARENCE des choses, et pas leur RÉALITÉ (comme si on ne voyait que le masque, mais pas le visage sur lequel il est plaqué).

Voici UN exemple de déformation de la perception, mais c’est toutes nos perceptions qui sont comme ça. Si je converse avec Sylvie et que je sois en colère, je ne verrai pas la même Sylvie que si je suis de bonne humeur. Tout le monde sait cela tellement c’est évident. Pourquoi alors voit-on des réactions si différentes?  N’y a-t-il pas UNE réaction logique, la même pour tous (c’est comme si 1 + 1 ne faisait pas toujours 2 mais variait selon l’humeur de chacun)?

Quand on comprend que notre façon habituelle de voir est inadéquate et subjective, on cherche une meilleure façon. Et là commence le long cheminement de la connaissance de soi, émaillé de découvertes extraordinaires. Je ne parlerai que d’une d’entre elles, mais pour ce faire, il me faut remonter un peu en arrière. 

Nous percevons le monde par nos cinq sens, qui sont tous reliés au cerveau (siège du mental), et c’est précisément ce mental qui interprète les messages des sens, et nous dit comment est le monde. Si nous voulons avoir une perception exacte du monde, il est donc important de nous assurer que le mental interprète correctement les messages des sens. Or nous avons vu que le mental COLORE tout ce qu’il perçoit et nous donne une image INEXACTE de la réalité (par incapacité et non par mauvaise volonté).

Et COMMENT le mental perçoit-il? De structure binaire, il est INCAPABLE de voir les choses de façon unitaire, tout lui semble fonctionner en ALTERNANCE.  Par exemple, il est incapable de percevoir DIRECTEMENT notre état de santé; il ne peut le faire qu’en DIVISANT/SÉPARANT cet état en deux: malade OU en bonne santé. C’est l’un ou c’est l’autre: pour le mental, on ne PEUT PAS être malade et être en bonne santé en même temps, c’est impossible; mais il peut y avoir ALTERNANCE: je suis malade, PUIS JE GUÉRIS et je suis en bonne santé.

CETTE PERCEPTION EST ERRONÉE. La réalité, c’est que tout est SIMULTANÉ, ensemble en même temps –comme l’envers et l’endroit d’une même pièce. Mais on ne peut percevoir cela que si le mental s’est tu. Alors, “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”, est-ce possible? Pour le mental, NON; mais au-delà du mental, OUI (et c’est tout à fait naturel). Et pour cela on n’a pas eu à se débarrasser du mental (qui est très capable pour AUTRE CHOSE). Simplement, comme il a l’habitude de nous faire part de ses perceptions erronées, il faut l’entraîner à se taire dans ce cas.

Le monde vu par le mental est très ordinaire, mais vu sans mental, il est beau “au-delà de nos rêves les plus fous”.

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Le petit prince

Le petit prince

Prambule-54

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Un jour que je naviguais sur internet, je suis tombé par hasard sur un site où une jeune scientifique qui se disait athée constatait que ce monde rempli de haine, de violence, de crime et de maladie est loin d’être parfait et posait la question: “Pourquoi Dieu, s’Il existe, permet-Il cela?

Blâmer “Dieu” pour nos mauvaises conditions de vie est très humain mais n’est pas très constructif: ça ne nous aide en rien à les améliorer. C’est l’Homme, et personne d’autre, qui a fait/construit son monde comme ça. Alors si le monde va mal aujourd’hui, inutile de blâmer Dieu ou quelqu’un d’autre: on n’a qu’à bâtir “un monde meilleur” qui nous convienne davantage, c’est tout.

Mais il y a un hic. On AGIT d’après ce qu’on VOIT qui est possible, alors si on ne change pas d’attitude, on ne verra pas différemment de maintenant et on bâtira un monde aussi étouffant que maintenant. Il nous faut donc changer complètement d’attitude (j’appelle cela “changer de regard”). Mais cette nouvelle attitude qui nous permettra de VOIR autrement (donc d’AGIR différemment) quelle est-elle?

En fait, ce n’est rien de nouveau. De tous temps certains Hommes (peu nombreux, il est vrai) ont modelé leur vie sur quelques principes simples, et ont établi dans leur vie une harmonie éminemment souhaitable; nous les avons qualifié de sages, et préférons les admirer ou les vénérer plutôt que les prendre pour modèle et les imiter; nous préférons même ADORER un certain Jésus-Christ plutôt que de DEVENIR divin comme lui.

Bon! On constate que notre attitude actuelle vis-à-vis du monde donne de mauvais résultats; il faut donc en changer. Mais quelle attitude adopter, comment “voir autrement” les êtres et les choses qui nous entourent?”. Oui, il y a quelque chose que chacun de nous peut faire, mais il faut savoir que c’est en train de se faire à notre insu (qu’on le veuille ou non) simplement parce que “le temps est venu” (tout comme, quand il fait froid, chacun s’habille plus chaudement simplement parce que l’hiver est là). Très bientôt (à l’échelle de la Terre) ce sera LA SAISON DE L’HOMME.

À l’époque moderne une personne que tout le monde connaît (A. de Saint-Exupéry) a magnifiquement exprimé la “nouvelle attitude” dans des mots si simples que tous peuvent comprendre. Publié en 1943 (en pleine guerre mondiale) “Le Petit Prince” est la réflexion d’un enfant face à l’absurdité des grandes personnes. On peut y voir une exhortation à retrouver l’enfant qui est en nous et que nous avons oublié (“Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent”). Avec plus de 134 millions d’exemplaires vendus, et traduit en 220 langues, Le petit prince est le 2e livre le plus publié dans le monde (après la bible). C’est donc que l’Homme se sent interpelé. Mais que dit ce livre?

Des choses très simples qui touchent quelque chose en nous, mais que nous avons perdu de vue, comme “L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur”, “Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé”, ou encore “C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante". (J’expliquerai bientôt chacune de ces phrases)

Ces phrases nous rappellent que l’enfant éternel qui est profondément en nous pleure et souffre des décisions archi-logiques et archi-raisonnables que “l’adulte que chacun est devenu” a prises. Le mental en nous (raisonnable et logique) a peu à peu construit le monde inhumain dans lequel nous vivons; en fait le mental est très efficace: il est capable de PENSER et de FAIRE un monde si aseptisé qu’il semble de plus en plus que nous soyons de trop dans son monde pur et STÉRILE: nous ASPHYXIONS littéralement, nous voulons un monde plus RESPIRABLE.

Mais ce n’est pas tout. On a déjà vu que l’ÉGO était une bonne chose au début car il a permis notre existence individuelle en nous tirant de l’océan de conscience indéterminée qu’on appelle Dieu, et que c’est par la suite qu’il est devenu mauvais (car extrêmement limiteur). Or ce n’est pas tout à fait exact. Ce n’est pas l’égo lui-même qui est mauvais, mais ce que le mental en a fait: l’égo est utile pour individualiser toutes les formes de vie. Chez l’Homme cependant (et seulement chez l’Homme), le mental s’est servi de l’égo pour individualiser l’Homme “dans la même espèce” (des milliards d’individus dans UNE humanité). Non seulement le mental a favorisé l’existence d’individus humains (ce qui est une bonne chose), mais il pousse ces individus à vivre de façon INDIVIDUALISTE, et ça c’est extrêmement mauvais car alors nous perdons de vue que nous sommes UNE espèce : l’humanité; chaque individu ne sait que THÉORIQUEMENT qu’il appartient à l’humanité.

Nous vivons de façon si individualiste que “l’Homme est devenu un étranger pour l’Homme”: chacun est seul et se SENT seul alors qu’il est entouré de millions d’autres Hommes comme lui. Les compagnies et entreprises, que l’Homme a créé pour lui fournir un gagne-pain tout en étant utiles aux autres Hommes, sont devenues si individualistes qu’elles n’ont plus pour objectif que leur propre développement: il ne se passe pas une semaine sans qu’on apprenne que des centaines d’Hommes ont perdu leur gagne-pain parce que l’entreprise qui les embauche a pris une décision LOGIQUE qui n’a pour but QUE son développement À ELLE.

Ce ne sont là que deux exemples, mais c’est toute notre vie qui est devenu inhumaine (= contraire au bonheur de l’Homme). Et si on se demande POURQUOI c’est comme cela, on se rend compte que c’est le résultat de notre faculté mentale: c’est lui qui crée le désordre que nous connaissons. En fait, le mental n’est pas une mauvaise chose, au contraire, il est simplement employé pour faire ce qu’il ne peut pas faire: nous dire comment sont les choses (c’est comme un outil mal utilisé: un vilebrequin est parfait pour faire des trous, mais il ne faut pas s’en servir pour planter des clous).

Nous avons une façon de voir les choses qui crée la difficulté; en lui-même le monde n’est ni bien ni mal, il est tout ce qu’on veut. Si le monde va mal, c’est parce que nous voyons qu’il va mal, il est plein de haine, de violence et de crime PARCE QUE nous voyons tout cela (et nous agissons –bâtissons notre monde- d’après ce que nous voyons); c.a.d. que le monde est violent parce que la violence est en nous. Si (hypothétiquement pour le moment) nous étions pacifiques, alors nous ne pourrions que vivre dans un monde pacifique. Il est donc URGENT de “voir autrement” (changer de regard) afin de VOIR –et de construire- un monde plus intéressant.

“VOIR AUTREMENT”, qu’est-ce que ça veut dire? Ici, je vais t’apprendre un secret: TOUT EXISTE SIMULTANÉMENT. La haine (violence, etc.) est ici, et en même temps, l’amour est ici aussi –comme l’endroit et l’envers de la même pièce. Mais on ne voit pas les deux à la fois: c’est l’un ou c’est l’autre. Si ce que l’on voit, c’est de la haine, alors notre action  sera inharmonieuse (en porte-à-faux avec les événements du monde), et si ce que l’on voit, c’est de l’amour, alors notre action sera en harmonie avec les événements du monde (et nous apportera une joie constante). Ce qui fait que si nous voulons un monde plein d’amour, il faut apprendre à ne voir que l’amour.

Si je veux récolter de l’amour, je dois d’abord en semer: ON RÉCOLTE CE QU’ON A SEMÉ, normal non? Ce qui ne serait pas normal serait de récolter de l’amour alors qu’on n’en a pas semé (plus de détail dans On récolte ce qu’on a semé); et pour être capable de semer de l’amour, il faut d’abord pouvoir le voir.

Cette nouvelle attitude (= voir le monde différemment) est très naturelle, mais demande qu’on lui consacre du temps parce qu’on n’a pas appris à la développer. Aucune surprise là, puisque rien de ce qui a de la valeur ne s’acquiert “en criant lapin”; un dessinateur professionnel, par exemple, n’est pas né dessinateur professionnel: au début il gribouillait, comme tout le monde, mais il a persévéré et plus le temps passait, mieux il dessinait.

Encore autre chose. Ce “nouveau regard” n’est pas instantané: inharmonieux, encore inharmonieux, tout à coup ploc! en harmonie avec tout ce qui l’entoure. NON! C’est graduel: bon, meilleur, de plus en plus meilleur, encore “plus meilleur” (en fait, on ne DEVIENT pas meilleur, puisqu’on l’est déjà, mais comme on en est INCONSCIENT, c’est l’impression que ça donne).

 

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D’où vient le monde?

 

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Prambule-54

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Aujourd’hui, un sujet très sérieux et très important (ton ironique): l’origine du monde. En ce début d’année il est approprié de parler du début du monde, non?

Selon la bible “Au commencement Dieu créa le ciel et la terre”. Bon, mais c’est qui (ou quoi) exactement ce “Dieu” qui aurait créé le monde? Si tu veux le savoir, inutile de demander au prêtre: il ne le sait pas; il se prétend bien le “gardien des troupeaux du Seigneur”, c.a.d. nous, “pauvres pécheurs, mais ce “Seigneur” qu’il sert, il ne le connaît pas (il ne l’a même jamais vu), simplement, il y “croit” (il appelle cela AVOIR LA FOI): selon lui, Dieu est “un mystère que personne ne peut comprendre”.

Il suffit qu’on me dise que personne ne peut comprendre pour que je sois immédiatement saisi d’une irrépressible envie de comprendre.

D’autres te diront qu’Allah est si “akbar” –si grand- qu’on ne peut rien en dire (et si tu caricatures leur prophète, ils brûleront ton ambassade). Mais ce grand monsieur (pour sûr Dieu n’est pas une madame; alors ce doit être un monsieur!) qui est-Il donc? De Lui (ou Ça), on ne peut rien dire: “Il” existe peut-être, mais ça, on ne sait pas vraiment. Si ces messieurs très sérieux et très sages qui font profession de “Le” connaître ou de connaître “Sa” volonté (prêtres, imams ou rabbins) ne Le connaissent toujours pas après tous ces siècles et ces millénaires, alors c’est sans espoir pour moi: je ne saurai jamais qui Il est.

Si je n’ai aucune preuve de l’existence de Dieu, il y a pourtant une chose dont je sois ABSOLUMENT certain: je sais que le monde existe, et aussi que j’existe. Je serais bien stupide de croire que je n’existe pas, non? Ou encore que j’existe bien, mais dans un monde qui n’existe pas. Mais j’y pense: si le monde existe, il vient bien de quelque part (à moins de croire qu’il s’est auto-engendré). A-t-on déjà vu une chose sans origine? Alors, puisque tout a une origine, quelle est celle du monde? D’où vient-il donc?

Ce Dieu qui aurait créé le monde, non seulement les apprentis scientifiques n’y croient pas mais ils le nient (on peut avoir un diplôme en sciences ou occuper un emploi de scientifique, et n’être qu’un apprenti scientifique, c’est même courant à notre époque). Le VRAI Homme de science, par contre, n’a jamais dit qu’il ne croyait pas en Dieu, il dit simplement: “Dans l’état actuel de nos recherches nous ne savons pas si Dieu existe”. Il pose une question et cherche des preuves: voilà la véritable attitude scientifique (mais dire d’emblée: “Je ne crois pas en Dieu car je suis scientifique” quelle idée anti-scientifique!)

On sait donc que le monde existe. Mais comment est-il? Si nous comprenons le monde, nous comprendrons automatiquement Celui qui l’a fait (“Dis-moi ce que tu fais, et je te dirai qui tu es”), logique non? Alors la meilleure façon de connaître Dieu, ce n’est pas de l’adorer, c’est d’étudier ce monde qu’Il a fait; c’est ce que la science s’est dit un jour, et il y a une façon d’étudier le monde qui force l’émerveillement.

Ce monde, deux sources de connaissance nous disent comment il est: la science et la spiritualité, chacune avec ses méthodes propres, vocabulaire, croyances, etc. et chacune avec son “champ de compétence” et sa limitation (la religion n’est pas une source de connaissance puisque nous avons déjà vu que tout est un mystère pour elle: c’est une source de FOI –pour ceux qui croient, bien sûr). En fait, si on est réaliste, c’est le monde qui compte pour nous, pas l’explication que la science ou la spiritualité en donne (toutes deux étant partiellement valables, mais aucune n’étant complète sans l’autre, la science étudiant le monde matériel, et la spiritualité, le monde spirituel). 

Que nous apprend la science sur la structure du monde? Une chose super intéressante que nous avons tout avantage à savoir: c’est la même chose qui compose TOUT ce qu’on voit (la montagne, la maison, le chien ou l’Homme): l’atome. Et comme TOUT est fait d’atomes, on peut dire que le monde se résume à un océan d’atomes. En fait, LA RÉALITÉ nous dit que la rivière, le pont qui l’enjambe, ou l’homme qui traverse, sont tous faits de LA MÊME CHOSE; voir une rivière, un pont ou un homme est donc une APPARENCE, un masque sur la réalité.

Attention: je ne suis pas du tout en train de dire que les apparences ne sont pas valables ou qu’il ne faut voir que la réalité. Mais il faut savoir que ce n’est qu’une apparence (l’apparence devient erronée –fausse ou mauvaise- quand elle se prend pour la réalité). Si l’apparence de Carole m’empêche de voir comment elle est réellement, alors je ne peux pas dire que je la connais; tout ce que je peux dire, c’est que je vois son corps (c.a.d. que ma vision est extrêmement limitée).

Donc, tous ceux qui croient qu’un Homme, c’est son corps, ou qu’un Homme est mort simplement parce que son corps est mort (c.a.d. la majorité d’entre nous de nos jours) ne voient qu’une apparence et pas la réalité. C’est pourquoi j’ai dit qu’il fallait “changer de regard”, voir les choses autrement: “L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur” (A. de Saint-Exupéry).

Arrêtons-nous un peu et pensons aux conséquences fabuleuses de cette découverte de la science. Pour un océan d’atomes, la distance n’existe pas (la Bretagne et le Québec, New York et Paris, la Chine et les États-Unis, ne sont pas éloignés: ils sont ensemble, dans l’océan d’atomes). Oserons-nous encore dire que l’ubiquité* n’existe pas? Qu’une personne ici ne peut rien savoir d’une personne là-bas? Qu’on ne peut rien savoir du monde que ce que nos cinq sens nous en disent (plus de détails dans “Le 6e sens)? Mais ce n’est pas tout. La science a aussi découvert qu’un tout petit, minuscule, infime atome recèle une énergie formidable (des milliers de fois supérieur à cet atome).

* UBIQUITÉ. Faculté d’être dans plusieurs lieux à la fois; synonyme d’omniprésence. La science affirme que c’est impossible. Je suis donc forcé d’en déduire que la science se trompe (“en l’état actuel de ses recherches” –qui sont nécessairement partielles puisqu’elle apprend tous les jours).  

On sait aussi qu’un atome ne meurt JAMAIS. La cellule vieillit et meurt, mais pas l’atome, qui perd simplement la propriété de s’agglutiner à la cellule: quand le corps meurt, après un temps il se décompose, mais l’atome ne meurt JAMAIS, il se contente de s’agglutiner à une autre cellule (dans un autre corps); en fait IL PASSE SANS ARRÊT DE CORPS EN CORPS; un atome, ce n’est pas immobile: ça vibre sur place extrêmement rapidement, et ça se déplace continuellement (les atomes qui composent mon corps à cet instant précis seront peut-être dans le chat ou la table la minute d’après, qui sait?). Un atome, c’est si minuscule (invisible à l’oeil nu) qu’on peut être justifié de dire “infiniment petit” (notre corps est fait de centaines de milliards de minuscules cellules, et chaque cellule est faite d’environ 5000 atomes).

NOTE. Si les atomes sont PARTOUT, INTERCHANGEABLES et CONTINUELLEMENT MOBILES, pourquoi y a-t-il continuité des formes? Comment se fait-il que Robert reste  “reconnaissablement” Robert, et ne devienne pas Paul ou Bernard la minute suivante?

C’est très simple (sauf pour le mental): il y a un “moule” très utile qui a permis à cette mer de minuscules atomes, puissants mais indifférenciés, d’être “moulés” en Robert et non en Paul ou en Bernard: l’ÉGO. Mais maintenant que Robert existe,  ce dernier peut (par un effort approprié) se débarrasser de l’égo, et ainsi il pourra être tout ce qui existe (temporairement bien sûr –et PSYCHOLOGIQUEMENT) tout en continuant d’être lui-même. En d’autres mots l’égo, qui est si restrictif qu’on doive s’en débarrasser, a déjà été très utile.

 

En fait, c’est pour me faire comprendre que je dis “Il” en parlant de Dieu (avec une majuscule, if you please, comme si c’était un monsieur très important); pour moi c’est un “Ça”, mais un Ça qui est comme un océan de conscience (paix, bonheur, etc.) infini. Et chaque chose ou être tire son existence de “Ça”.

La spiritualité a découvert la même chose que la science, mais par des méthodes différentes (et elle l’exprime avec un langage différent): Dieu (c’est ainsi qu’elle appelle l’origine de l’univers) voit tout, peut tout, et est éternel (l’éternité, c’est simple: puisque rien n’existait avant la “création”, il n’y avait pas de TEMPS, donc pas de début ni de fin). De même on peut se demander si  Dieu est infiniment grand ou infiniment petit. La réponse est simple (sauf pour le mental, qui décidément complique tout et ne comprend rien): aucun des deux (ou indifféremment l’un ou l’autre) puisque la dimension n’existe pas. Il n’est donc pas “infiniment grand”, Il est INFINI, sans aucune limite (quelle limite? il n’y a que ÇA).

Parce que la science est encore jeune (ses premiers balbutiements remontent à peine à l’antiquité grecque), elle ne connaît que très peu (et très mal) l’atome; elle sait que TOUTE LA MATIÈRE QUI EXISTE est formée d’atomes, et aussi que ces atomes sont convertibles en une énergie formidable, mais elle est incapable d’extraire cette énergie de n’importe quelle matière, seulement de quelques métaux lourds, comme l’uranium ou le plutonium (par un processus TRÈS compliqué, qui coûte TRÈS cher, qui est TRÈS dangereux et qui produit BEAUCOUP de déchets radioactifs). En vérité, la matière n’est pas convertible en une formidable énergie, ELLE EST DE L’ÉNERGIE CONCENTRÉE (ou SOLIDIFIÉE, “MATÉRIALISÉE”); en concentrant de l’énergie pure, on obtient… de la matière.

L‘atome COMPLET, TOTAL (et non tel que la science le connaît) est le fondement de la matière, celle-ci est de l’énergie concentrée; l’énergie est de la vie concentrée, la vie, de la conscience concentrée, et la conscience vient de ce que la spiritualité appelle Dieu.

Voilà ce qu’on peut dire de ce “Dieu” à qui on doit l’existence.

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