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Occupons le monde

 

 

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Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_th[1]Je te salue ami

Beaucoup de personnes ont une très forte impression que “les choses doivent changer” mais peu savent réellement ce que cela veut dire ou ce qui les attend. Il est de plus en plus évident que demain ne sera pas une simple continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”). Mais quoi? Qu’est-ce qui va se passer?

En fait, on n’en sait rien, c’est l’incertitude totale; mais il y a de très bonnes raisons de croire en ce cher Homo sapiens. L’espèce humaine s’apprête à faire un progrès surprenant (un peu comme un avion au décollage qui roule, roule de plus en plus vite, et tout à coup quitte le sol et décolle).  On vit à une époque de grands changements ponctués de bouleversements; c’est NOTRE monde qui subit tout cela (c.a.d. que NOUS allons voir). Comme dit le zen: “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. Cette idée de progrès collectif (= tout le monde, SANS EXCEPTION) est comme une journée sans tempête:

Depuis des milliers d’années (depuis l’antiquité grecque précisément), c’est comme si on était dans une tempête de neige: on avance bien (PROGRESSE) mais c’est difficile; très bientôt cependant ce sera la fin de la tempête (les premiers signes sont DÉJÀ là). Et après la tempête on respire mieux, marcher (avancer, progresser) est plus facile, on voit mieux où on va –donc moins d’erreur. Certains sentent bien que c’est la fin, alors ils parlent de fin du monde ou de fin de l’Homme, mais ils se trompent: c’est la fin de la tempête (et après est 100 fois mieux que pendant). Et la tempête n’est pas finie pour quelques élus seulement, mais pour tout le monde.

On sait bien que “demain ne sera pas comme aujourd’hui”, il faudrait se fermer les yeux pour ne pas le voir. La surpopulation (7 milliards déjà, et demain combien?) contribue à souligner les multiples problèmes qui guettent l’Homme: rareté de l’eau potable, augmentation du prix des denrées alimentaires (difficile en Occident, inacceptable dans de nombreux autres pays), fort taux de chômage (idem), pollutions de toutes sortes, réchauffement planétaire dû à l’activité humaine, appauvrissement de la planète causé par la surexploitation de ses ressources naturelles, etc. On sait maintenant que notre développement est basé sur un système économique et financier qui est inadéquat. Notre planète (la seule que nous ayons), menacée par l’Homme, réagit fortement: changements drastiques du climat et nombreuses catastrophes naturelles. 

Évidemment, l’avenir ne semble pas rose pour l’Homme. Mais c’est mal vu. Dans le passé l’Homme a connu de nombreux problèmes (guerres, catastrophes naturelles, difficultés de toutes sortes), et non seulement il a TOUJOURS résolu ces problèmes, mais cela ne l’a pas empêché de progresser: pourquoi serait-ce différent aujourd’hui?

Au contraire, à cause de ces problèmes (en réalité, GRÂCE à ces problèmes) l’Homme n’a pas cessé de progresser. Tout se passe comme s’il avait BESOIN de problèmes pour pouvoir exercer son incomparable faculté de résolution de problème, et ainsi progresser. L’Homme perçoit en mode BINAIRE: il voit des problèmes et des solutions alors que TOUT est là pour l’aider (“Tout va dans LE sens”).

En fait, les choses se transforment continuellement, sans arrêt, et c’est BON signe (le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a aucun danger de stagnation ou d’immobilisme). Notre façon habituelle de penser est inadéquate car elle nous empêche de voir que tout changement est un changement pour le mieux (donc un progrès, une AVANCÉE, une ÉVOLUTION). Avec notre raison nous croyons même que “il y a naissance, puis croissance jusqu’à l’apogée, déclin progressif, et enfin mort”; mais c’est une perception extrêmement limitée. 

L’évolution se traduit par le progrès. Mais ce n’est pas un progrès bien sage et régulier (comme l’élève de  3e: après un an d’étude il monte en 4e, encore un an et il monte en 5e, etc.) Non! Il y a des saisons pour tout: de brèves périodes de progrès surprenants (qui ont souvent l’apparences de crises –les périodes, pas  les progrès!!!) suivies de très longues périodes d’assimilation du progrès accompli. 2011 est une de ces “périodes intenses de progrès”. Ne te méprends pas, ami: 2011 n’est pas une année comme les autres; elle TRÈS différente. En fait, on peut dire que 2011 est au monde ce que mai ‘68 était pour la France.

Les premiers balbutiements de cette extraordinaire aventure humaine trouvent leur origine à Madrid au mois de mai. Des milliers de protestataires, appelésles indignés(los indignados) campent pendant plusieurs semaines  à La Puerta del Sol pour protester contre les conditions économiques. Puis les gens sont rentrés sagement chez eux et la “crise” s’est résorbée (mais sans que rien n’ait été réglé).

Quatre mois plus tard (le 14 sept.), la scène se transporte à New York. On ne sait comment l’affaire a commencé, mais les conséquences dramatiques de la crise financière de 2007 n’y sont pas étrangères. Une centaine de personnes* que la presse a appelés “les indignés de Wall Street” (mais qui aux USA sont connus comme le mouvement “Occupy Wall Street”) occupent cette rue de New York où de multiples compagnies bancaires, centres financiers et agences de crédit ont leur siège (là-même ou avait commencé la crise financière internationale).

* UNE CENTAINE DE PERSONNES. Tout le monde a en mémoire les centaines de milliers de personnes manifestant dans les pays arabes, scandant des slogans, poing levés. Une telle puissance a de quoi impressionner. Alors que peut-on espérer d’une petite centaine de personnes seulement? Il faut se souvenir qu’aux USA les gens sont très individualistes: quand une centaine de personnes s’assemblent pour protester, c’est le début de QUELQUE CHOSE.

Ils protestaient contre ce qu’ils ressentaient comme une profonde injustice sociale et une situation intolérable: les banquiers de Wall Street s’enrichissent toujours plus, tandis que des dizaines de millions d’Américains s’appauvrissent (des dizaines de milliers avaient même perdu leur maison, reprise par les banques). Puis, très rapidement, leur nombre augmenta beaucoup, et de grands syndicats se joignirent à eux.

Le mouvement fit boule de neige à Denver (Colorado), où la police donna un ultimatum aux protestataires pour qu’ils cessent leur occupation du parc (des dizaines de tentes furent même défaites). On ne sait si c’est cela qui mit le feu aux poudres (aux USA un parc est un endroit public où on a le droit de protester), mais le lendemain le mouvement s’était étendu à des dizaines de villes américaines, et l’on vit des milliers de protestataires  américains (dans chaque ville) réclamer plus de justice sociale.

Puis, coup de théâtre le samedi 15 oct.: le mouvement déborda les frontières américaines et embrasa le monde. Du Canada au Japon, en passant par de nombreux pays d’Europe, c’était l’heure de la protestation mondiale; cela touchait maintenant un millier de villes dans plus de 90 pays, et dans chaque ville des centaines de milliers de personnes exigeaient une justice sociale. Après le printemps arabe, voici l’automne mondial; décidément la saison de l’Homme approche à grand pas.

Quand j’ai parlé de Wikileaks (en février 2011) j’ai été involontairement prophétique: “Comme ce sera beau le jour où des centaines de milliers de personnes s’assembleront pacifiquement dans tous les pays pour dire NON au vieux système. Et nous rirons, rirons, et ce rire aura le pouvoir de le dissoudre, ce vieux système. Et nous rebâtirons notre monde par la force de ce rire”.

Puis cette journée terminée, plusieurs dizaines “d’irréductibles” dans de nombreuses villes américaines et canadiennes (en Europe, je ne sais pas: on n’en a pas parlé) ont continué de camper en guise de protestation. Ça duré un mois: du 16 au 22 novembre, les autorités de ces villes ont successivement démoli les tentes (plusieurs villes interdisant toute manifestation). Avant de mourir le vieux système se débat.

Mais c’est trop tard messieurs les officiels (= les défenseurs du vieil ordre).  Le mouvement “Occupons le monde” a vu le jour, et n’est pas près de disparaître. Vous avez interdit d’occuper le parc, oui. Les gens sont rentrés chez eux, oui. Mais l’injustice et les inégalités sociales sont encore là. Dans tous les pays l’écart entre une petite minorité de riches et une vaste majorité de “gens ordinaires” n’a pas cessé de s’accroître, et ça, c’est ressenti comme INADMISSIBLE. Alors vous avez quelques mois de répit messieurs les officiels: en hiver on n’a pas trop tendance à sortir dehors pour manifester.

Mais gageons qu’on connaîtra un printemps TRÈS CHAUD.

 

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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