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Peuples arabes et peuples occidentaux

 

arabe et française

 

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Explorer le web et visiter des blogs et des forums de discussion est très instructif: c’est un bon moyen de prendre le pouls du monde et de comprendre les “lignes de force” qui, en se développant, détermineront l’humanité de demain. On remarque tout de suite un intérêt assez généralisé des individus pour les autres individus, et on voit ou mène cet intérêt.

Parfois c’est exprimé ouvertement dans le profil des individus; on apprend qu’ils “aiment les gens”, qu’ils “veulent aider les autres”, etc. Mais le plus souvent on doit “lire entre les lignes” et c’est dans le contenu même du blog (ou du forum) qu’on remarque ce besoin de communiquer et d’échanger: on sent que chacun a besoin d’être utile, comme si l’approbation (ou la reconnaissance) des autres était nécessaire pour justifier sa propre existence.

Bien sûr, c’est encore mélangé à un “intérêt personnel” (c’est inévitable au début), mais si on comprend  vraiment, on ne peut s’empêcher d’y voir une sorte de promesse pour plus tard, comme si les graines plantées aujourd’hui étaient garantes de la floraison de demain. On peut déjà voir comment les circonstances difficiles et inharmonieuses que l’on connaît aujourd’hui  mèneront à la joie et la fraternité d’un avenir qu’on devine proche.

Ceux qui sont familiers avec les hexagrammes du Yi King et qui savent comment le Yin se change en Yang comprendront comment l’individualisme exacerbé que l’on voit s’étaler partout aujourd’hui donnera naissance à un réel intérêt pour l’autre, puis à une solidarité sans faille, et finalement se changera en un réel sens de fraternité  (de la même manière que la nuit se change en jour: d’abord –et pendant longtemps- très sombre, vers la fin elle s’éclaircit de plus en plus, puis devient aube, et finalement se change en jour). C’est ainsi que le jeune Yin devient vieux Yin avant de se changer en Yang.

Mais ce n’est pas tout: l’humanité est UNE (comme l’ADN le prouve). Voir des Arabes d’un côté et des Occidentaux de l'autre est donc une FAUSSE vision que la réalité dément: elle montre qu’il n’y a que des humains (les salafistes qui rêvent d’une suprématie musulmane sur le monde portent des lunettes DÉFORMANTES: leur vision n’a AUCUNE chance de se réaliser).

Ce qui caractérise les Occidentaux est une sorte de besoin viscéral que la connaissance serve à quelque chose: pour eux une connaissance qui ne sert pas est une connaissance inutile. Ils sont donc entièrement tournés vers le progrès et le changement (c.a.d. un sentiment de LIBERTÉ qui les pousse à vouloir transformer le monde, à le mouler selon leur volonté), ce qui a aussi un effet néfaste, il faut bien le dire: beaucoup ne sont pas très religieux, et ceux qui le sont n’ont pas des racines religieuses très profondes.

À l’autre bout du spectre on trouve les peuples arabes. Qu’ils soient pratiquants ou non, la religion est omniprésente là-bas et  rythme le déroulement de l’année, de la naissance à la mort; ils sont donc pétris d’un sens d’éternité des choses, ce qui leur confère une sensibilité spirituelle particulière (ça se traduit dans le langage courant par des expressions comme “…si Dieu le veut…”, “Grâce à Dieu…”, “Inch’ Allah”). Mais il y a aussi un effet néfaste: alors que les Occidentaux essaient de transformer la Nature, les Arabes n’ont pas ce sens (ou très peu) et sentent au contraire que Dieu (ou la Nature éternelle) est beaucoup plus puissant que le petit individu humain. Ils sont donc plus facilement enclins à un sentiment de FATALITÉ.

Il n’est pas difficile ici de voir que ce qui manque à l’un, l’autre l’a, et qu’au lieu d’opposer leurs cultures respectives, Arabes comme Occidentaux pourraient s’enrichir l’un l’autre. Et comme la Nature* est beaucoup plus sage que ses enfants humains, elle force les peuples à constater qu’ils sont tous de la même essence (: humaine), et de la même origine (: divine).

*  NATURE.  En  cette  fin  de  cycle,  où nous  croyons  connaitre  la  Nature,  nous  appelons  Nature ce qui n’est en réalité que la  NATURE MATÉRIELLE, et nous ignorons (ou nous sommes incapables de voir) qu’elle a aussi tout un aspect d’intelligence, de conscience et de sagesse.

Son moyen est simple: sous son impulsion, tous ces peuples qui se sont accaparés une parcelle de sa planète (“ici c’est à moi”) sont soudainement pris d’un irrésistible besoin de communiquer ou d’échanger. Cette Nature connaît un moyen infaillible pour unifier les humains: elle met ensemble les gens les plus improbables. Sous un prétexte ou un autre (économique, politique, etc.) des gens de partout migrent partout. C’est ainsi que, par exemple, Français et Arabes se retrouvent ensemble dans le même pays.

Les premiers contacts sont très surprenants: chacun voit plus facilement en quoi l’autre est différent de lui (habitude vestimentaire, culture, religion), ce qui l’amène dans un premier temps à se braquer davantage. Mais après 2-3 générations de cette cohabitation, tous sont forcés de voir que l’autre l’enrichit; ils s’apprécient l’un l’autre, tout en gardant leur spécificité propre (qui en fait des êtres uniques).

C’est “l’unité dans la diversité”.

 

 

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La spiritualité et les plans d’existence

 

 

 

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Un ancien premier ministre du Canada (Pierre Elliott Trudeau) disait que son pays représentait “l’unité dans la diversité” puisque, de l’Atlantique au Pacifique, ses dix provinces offraient un spectacle très varié tout en formant une si jolie unité. J’aimais bien cette expression, mais j’étais loin de me douter qu’un jour je l’utiliserais à propos de l’être humain.

Quand on étudie l’Homme, on ne peut manquer de remarquer que cette expression s’applique à tous les étages de l’être humain: l’humanité, par exemple, est UNE espèce, formée de 7 milliards d’individus; le corps même de l’individu fonctionne comme UN organisme formé d’une multitude d’organes. Et l’individu est UN être, formé de plusieurs “corps” plus ou moins subtils (le CORPS PHYSIQUE étant le moins subtil de tous –et le seul que tout le monde peut voir*). 

*  Le  fait  que  nous  ne  voyons  normalement que le corps physique devrait nous mettre la puce à l’oreille: à part le monde matériel, nous sommes inconscients des choses (si inconscients que si les corps subtils de deux personnes ont une interaction quelconque, nous la qualifions de HASARD –c.a.d. que nous sommes INCAPABLES de voir le lien de cause à effet qu’il y a là).

Mais pourquoi tous ces corps? Simple, pour pouvoir agir dans les multiples “plans d’existence” (ou dimensions) où vit l’être humain. Bien sûr, la religion n’est pas d’accord. Pour elle, il n’y a que deux mondes: d’un côté un monde invisible et divin (où habiterait selon elle un Dieu créateur, tout-puissant et infini), et de l’autre, “Sa” création, ce monde de matière, imparfait et impur; et notre monde de matière en est un de “péché”, “le royaume de Satan” dit-elle littéralement; mais ce n’est pas grave: on peut aller au paradis où on jouira du bonheur éternel (à la condition de mourir d’abord car le bonheur, c’est après la mort); et puisqu’on parle de corps, elle n’en connaît que deux: l’âme et le corps physique.

La science voit les choses d’un tout autre oeil. Pas de Dieu pour elle, qu’un seul plan: ce monde de matière. Pas étonnant qu’elle soit si efficace: comme elle ne croit qu’au monde matériel, elle n’a que lui à étudier. Bien sûr, elle ne peut que constater l’existence de multiples états de conscience: émotions, sentiments, et pensées, mais c’est simple pour elle: tout cela est le résultat de l’action de notre cerveau (un peu comme la bile est sécrétée par le foie, la conscience est engendrée par le cerveau). La preuve dit-elle, c’est que lorsque le cerveau est mort, plus aucune de ces choses n’existe (et lorsque mon appareil-radio ne fonctionne plus, on n’entend plus rien, donc l’animateur que j’entendais n’existe plus/est mort; c’est-y pas beau la logique scientifique!).

Selon la science, l’Homme vient du singe, et grâce à l’ADN elle peut remonter d’espèce en espèce jusqu’à l’origine de la vie (mais la vie, elle ne sait pas vraiment ce que c’est). Elle connaît même l’origine de l’univers: un certain phénomène qu’on peut appeler Big bang (mais qu’est-ce qui a provoqué le Big bang, ça elle ne le sait pas: peut-être l’univers s’est-il auto-engendré, qui sait?). Bref, la science est très capable, mais elle n’est encore qu’un enfant (ses premiers balbutiements remontent à peine à l’antiquité grecque); et comme tout enfant, a un long avenir devant elle. Mais soyons honnêtes: présentement elle a beaucoup plus de questions que de réponses.

Puisque ni la science ni la religion ne croient en de nombreux plans d’existence, il ne reste plus que la spiritualité pour nous en parler. Mais nous ne sommes pas familiers avec la spiritualité: peut-on avoir confiance? En fait, c’est comme un immigrant; au début, c’est un étranger, nous ne sommes pas familiers avec sa culture; c’est à la fréquentation que nous apprenons à le connaître.

Le principal danger avec la spiritualité, c’est qu’il y a des charlatans (mais le danger est GRANDEMENT exagéré); en fait, ce n’est pas que dans la spiritualité qu’il y en a: dans TOUTES les activités humaines il y a des tricheurs/filous. Il faut faire attention, c’est tout. Si on fait attention, on se rend compte que la spiritualité et la science sont assez semblables (sauf que la science est compétente pour les choses matérielles et la spiritualité, pour les choses spirituelles) –chacune avec ses méthodes, son vocabulaire et son champ de compétence.

Tout comme pour la science, la spiritualité a un volet théorique et un volet pratique; la pratique permettant à chacun de vérifier sa théorie. Mais sans devenir spiritualiste, que peut-elle nous apprendre à ce sujet qui nous soit UTILE? (quelle que soit la source de connaissance –science, religion ou spiritualité- si ça n’est pas utile pour nous, nous serions bien stupides d’y croire, non?)

Pour la spiritualité, l’origine de la vie (que la religion appelle Dieu) a créé tout ce qui existe en s’extériorisant graduellement, formant ainsi les différents plans d’existence (dont le plan matériel, qui est le plus éloigné de cette “ORIGINE”). Chacun de nous serait donc originellement d’essence divine, et de moins en moins divin à mesure qu’il s’éloigne de l’origine (et plus divin du tout rendu au plan matériel), la pratique montrant que nous avons différents “corps” pour pouvoir interagir dans ces plans d’existence; c’est ainsi que nous avons un CORPS PHYSIQUE pour pouvoir agir dans le MONDE MATÉRIEL. Il en découle qu’à la mort du corps physique nous ne pouvons plus agir dans le monde matériel, mais nous sommes toujours vivant, agissant (vivant, aimant nos êtres chers, etc.) dans un monde plus subtil.

Ici, on trouve deux conceptions différentes; la première, de loin la plus répandue, est celle qui a prévalue jusqu’à nos jours: le plan matériel est si peu divin qu’on se doit de se détacher de lui, pour s’élever intérieurement vers “l’Origine de tout”, source de joie et de bonheur suprême. C’est la conception de toutes les spiritualités du monde.

Avec une exception cependant. Il y a un peu moins d’un siècle Sri Aurobindo s’est aperçu –peut-être parce que le temps était venu- que “le divin” n’est pas seulement au sommet de la conscience, mais PARTOUT (puisqu’il n’y a rien d’autre), y compris sur Terre (POTENTIELLEMENT seulement).  Il a donc entrepris de rendre “divin” le monde matériel, ce qui prendra probablement plusieurs siècles à se réaliser (mais l’impulsion première est donnée, ce qui veut dire que c’est sûr d’arriver).

Que nous soyons croyants ou athées, les notions de “plans d’existence” et de “corps multiples” nous sont étrangères. Existe-t-il une preuve de leur existence? Eh bien non, les “plans d’existence” étant non matériels, il n’existe aucune preuve tangible de leur existence; il faut se souvenir que seule la spiritualité en parle, et que ni la science ni la religion n’y croyant, il est ESSENTIEL de garder un esprit libre et indépendants de ces deux si on veut les étudier.

On en trouve bien des traces sur internet, mais c’est teinté d’une religiosité ou d’un spiritualisme qui convient peu. De plus, ces connaissances ne sont pas objectives car trop tributaires de l’expérience d’un “maître spirituel” ou d’une des grandes Écoles spirituelles (ce qui explique en grande partie pourquoi ces maîtres/écoles ont peu de résultats probants). Par exemple, le nombre et les noms de ces plans varie beaucoup selon l’expérience de tel ou tel “sage” (ou encore le pays où s’est développée cette tradition spirituelle), les méthodes pratiques varient, etc. 

Il est fortement souhaitable que la science (qui aime que les choses soient STANDARD, car alors elles sont plus facilement transmissibles) mette de l’ordre dans ce bric-à-brac spirituel (qui N’EST PAS une cacophonie cependant car malgré une divergence de terminologie, ces Écoles disent essentiellement la même chose).

On ne comprend pas encore comment ça se fera, et ça peut sembler improbable car c’est contredit par les événements actuels, mais on peut prévoir dans un avenir assez proche qu’une sorte de rapprochement science/spiritualité se produise, et le seul gagnant de ce rapprochement sera l’humanité dans son ensemble, qui verra une grande partie de ses problèmes actuels être résolu, ainsi qu’une plus grande joie chez l’être humain.

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La réincarnation existe-t-elle?

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NOTE. En relisant ce texte, je me suis aperçu qu’il commençait par parler de réincarnation et finissait en parlant du bonheur de l’humanité, ce qui n’est qu’une explication approximative pour l’intellect, mais représente une claire indication de ce qui est important pour l’être humain.

 

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La question de la réincarnation ne peut se poser qu’en Occident car en Orient (Inde et Asie du sud-est) cela fait partie de la culture; ceux qui me lisent habituellement sont majoritairement catholiques et, comme chacun sait, la réincarnation ne fait pas partie des croyances catholiques. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’autrefois les chrétiens croyaient à la réincarnation. Alors, il est légitime de se demander ce qui s’est passé pour qu’ils n’y croient plus. 

La vérité historique, la voici. Jusqu'au 6e siècle la Bible contenait de nombreuses références à la réincarnation et cette croyance était largement répandue chez les Chrétiens d'alors. Mais comme tous les Hommes, ils avaient tendance à remettre tout effort à plus tard ("Oh ce défaut-là je le surmonterai dans ma prochaine vie"). Alors au 2e Concile de Constantinople en 553 les cardinaux d’alors décidèrent d'expurger de tous les livres de la Bible toute mention de la réincarnation et de décourager cette croyance. C'est depuis ce jour-là que les Chrétiens ne croient plus à la réincarnation.

Il faut dire que si la Torah et le Coran se sont transmis avec une exactitude toute religieuse, il n’en va pas de même pour la Bible, puisque les cardinaux ne se sont pas gênés pour la modifier à leur gré, de sorte que la Bible d’aujourd’hui est très différente de celle des origines. En fait, s’il est vrai que la Bible a changé, il en va de même pour les chrétiens: aujourd’hui, ils sont près de 25% à croire à une forme ou une autre de réincarnation (en Occident, car en Orient ce chiffre augmente considérablement).

Pourquoi est-ce ainsi? Certains pointent du doigt la popularité des spiritualités orientales ou de l’ésotérisme. Mais pourquoi ces choses exercent-elles un tel attrait sur nous? En fait, il y a une sorte d’effervescence dans l’air (qui est le contraire de la vie paisible à laquelle nous aspirons): tout le monde sent que “ça ne peut plus continuer comme ça”, quelque chose doit se passer, mais quoi? On ne sait pas, n’est-ce pas; c’est ça, le terrible.

Dans cette ébullition générale, on veut savoir, et on cherche des réponses. Pas étonnant que les spiritualités orientales soient si populaires chez nous en ce qui a trait à la réincarnation puisque notre propre religion est muette à ce sujet (si beaucoup d’occidentaux sont obligés de chercher des réponses sur la réincarnation auprès des spiritualités orientales, c’est qu’ils n’en ont trouvé aucune dans le christianisme; cette religion -qui a supprimé elle-même la croyance en la réincarnation- ne doit donc s’en prendre qu’à elle-même si aujourd’hui nous cherchons des réponses ailleurs).

Dans la période trouble et plutôt chaotique* que nous traversons présentement, il nous semble distinguer (avec un peu de recul pour avoir de la perspective) une double caractéristique (un peu comme un vase plein que l’on viderait de son contenu avant de le remplir d’un nouveau liquide):

*  CHAOTIQUE.  Ce n’est pas un pur chaos, mais un chaos “organisé” dans lequel il y a un semblant d’ordre; en fait, on ne peut appeler cela du chaos que comparativement à l’HARMONIE qui veut prendre la place. Tout se passe comme si la civilisation humaine était présentement en train d’épuiser (de se vider de) certaines valeurs indésirables (comme le consumérisme exacerbé que l’on voit s’étaler partout) avant que de nouvelles valeurs prennent la place (comme la joie, l’harmonie, la fraternité, etc.).

Autrement dit, la preuve que ça sera bien demain, c’est que ça va mal aujourd’hui (les choses ne peuvent que s’améliorer). D’ailleurs “ceux qui savent” vous le dirons: “Demain sera beau au-delà de nos rêves les plus fous”.

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La recherche du bonheur 3

 

Une planète heureuse

 

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Dans la vie, il y a toutes sortes d’émotions: parfois on est joyeux, mais ça ne dure pas: le lendemain (ou quelques heures plus tard) on se sent triste, fâché ou surpris, etc. Si on reçoit une bonne nouvelle, c’est la joie, “on est aux nues”, mais si Claudette me fait la moue, je suis triste, et si ce beau parleur me vend sa camelote, je suis fâché.

Pas besoin de réfléchir longtemps pour voir que ce n’est pas moi qui décide comment JE me sens: c’est l’événement qui se produit. Autrement dit, JE ne suis pas le maître de MA vie; MOI, je ne fais que réagir à cet autre chose. On aimerait bien être toujours joyeux: c’est plus agréable que d’être fâché ou triste, mais ça ne dépend pas de moi.

C’est comme naviguer sur l’océan: on est à la merci des vents et des courants. On veut aller à New York, mais le vent souffle vers le sud: on va peut-être aboutir à Rio, qui sait? Il y a des gens que cela ne semble pas déranger: “Après tout, c’est comme ça la vie; et puis ça peut être fun aussi de voir où le hasard nous mènera, non?”.

Et il y a des gens qui veulent être le pilote de leur voilier: utiliser vents et courants pour se rendre là où ILS ONT DÉCIDÉ d’aller. Évidemment, les deux sont OK (mais POUR SOI seulement; chacun est unique, et ce qui est bon pour soi n’est pas nécessairement bon pour les autres), mais c’est pour les futurs pilotes de leur vie que j’écris cet article.

Puisqu’être heureux est si agréable (à moins que ce soit pénible pour quelqu’un?), on peut se demander si le ”bonheur permanent” existe. Bien sûr, je ne tiens pas compte des charlatans (qui ont toujours existé). Mais il suffit de réfléchir: si des charlatans imitent la sagesse, cela suppose que la véritable sagesse existe vraiment, sinon il seraient stupides d’imiter quelque chose qui n’existe pas (de même que les faux-monnayeurs s’efforcent d’imiter… la véritable monnaie). Et s’ils nous attirent avec des promesses de “joie transcendante”, c’est que la véritable “joie transcendante” existe vraiment. C’est cette VÉRITABLE “joie transcendante” que nous voulons.

Dans toutes les villes du monde il y a quelques personnes (encore trop rares) qui témoignent de cette liberté et de ce bonheur intérieurs: on les qualifie de “sages” et beaucoup font partie d’un ordre monastique oriental (hindou ou asiatique). Mais ils sont peu nombreux (comparé à l’ensemble de l’espèce humaine). De plus, leur méthode ne me semble pas pratique: pourquoi faut-il méditer tous les jours pendant des années pour avoir droit à la “joie ineffable”? Pourquoi n’a-t-on pas cette joie aussi facilement qu’on respire? Pourquoi ce ne serait pas COMME CELA, LA VIE?

Personnellement, je ne suis ni sage, ni charlatan. Je suis comme tout le monde: ordinaire et unique. Mais j’ai tout de même un avantage: j’ai découvert par hasard (si tu crois au hasard!) le secret du bonheur permanent, et ce secret, je veux le partager avec toi, frère. En fait depuis plus de 22 ans j’ai une sorte de joie intérieure qui fait que je suis heureux du matin au soir, tous les jours, sans fluctuation et de façon égale (pas parfois plus heureux, et parfois moins heureux). Extérieurement (=en apparence) la vie se déroule comme d’habitude, avec ses hauts et ses bas, sauf que pour moi les hauts sont moins hauts et les bas, moins bas: tout est moins extrême, plus harmonieux; de plus, TOUT ce qui arrive (sans distinction de bien et de mal) apporte une joie, et TOUS les gens que je rencontre (connus ou non) sont des frères pour moi: PERSONNE n’est un étranger.

Alors le “bonheur permanent”, je sais que ça existe; et puisque je n’ai rien de spécial, si ça été possible avec moi, pourquoi ça ne le serait pas avec toi? Quand j’ai émergé du coma dans mon lit d’hôpital ce jour de juin 1990 (voir récit), j’étais TOTALEMENT HEUREUX, oui, mais il manquait quelque chose: je savais que je ne serais PLEINEMENT heureux que quand tout le monde pourrait l’être aussi. Moi qui avait été si individualiste, je découvrais que “RENDRE HEUREUX REND HEUREUX”. Je n’ai pas passé ces 22 ans à jouir égoïstement de mon bonheur. En fait, je faisais d’intenses recherches toutes ces années: “ce bonheur permanent, comment le rendre accessible à tous ceux qui le cherchent?”. Il y a quelques mois, j’ai trouvé la réponse (il serait plus juste de dire que la réponse est venue en moi).

Il y a une sorte d’ALTERNANCE dans la vie; un jour on est heureux mais ça ne dure pas: sans qu’on sache pourquoi (pas de saute d’humeur ni rien de significatif), le lendemain, c’est parti. POURQUOI? Je sentais bien que “LE secret” était dans ces moments d’alternance où le bonheur se change en “non bonheur”, alors j’ai resserré. Et de resserrement en resserrement, j’ai vu que le bonheur et ce que j’appelle “le non bonheur”  étaient ensemble simultanément, comme le recto et le verso d’une même feuille de papier. Mais on ne voit pas les deux côtés en même temps: un jour on voit le côté bonheur, et pouf! on est heureux; le lendemain on voit le côté “non bonheur”, et pouf! on n’est plus heureux. Aussi simple que cela. Restait à trouver l’application pratique, mais la découverte essentielle était faite.

J’avais bien vu qu’on n’était pas heureux quand on ne voyait pas le côté BONHEUR de la vie. C’était donc une question de “voir”; c’est à ce moment-là que j’ai compris: il fallait “CHANGER DE REGARD”, “VOIR AUTREMENT”: devenir incapable de voir ce qui n’est pas heureux*. Il faut savoir que ce “CHANGEMENT DE REGARD” implique qu’on change soi-même (sinon on VOIT de la vieille manière; celle qui fait qu’on n’est pas “perpétuellement heureux”).

*  Ici  je  réponds  à  une  possible  objection.  “Ne  voir  que  le  côté heureux de la vie” ne signifie nullement devenir insensible à ceux qui souffrent.  Au contraire, comme notre besoin de bonheur/amour est pleinement satisfait, on est BEAUCOUP plus disponible/ouvert à l’autre (qu’on considère comme UN AUTRE SOI-MÊME d’ailleurs –c.a.d. que SON bonheur est aussi important  pour nous que LE NÔTRE propre).

Il y a deux façons de CHANGER DE REGARD: le faire par soi-même, et laisser faire Mère Nature. Les deux sont assez difficiles, mais d’une façon différente. On peut le faire par soi-même (c’est ce que fait la spiritualité): après des tonnes de méditation, un jour il se produit un RENVERSEMENT/CHANGEMENT dans tout l’être; l’intérieur devient la façon habituelle de voir, au lieu de voir les APPARENCES (comme maintenant), on perçoit tout naturellement et sans effort la RÉALITÉ des choses et des êtres. Mais c’est si exigeant que sur des milliers qui s’engagent dans cette voie, seuls quelques-uns par génération parviennent au but (quoique des résultats intéressants ne soient pas rares).

L’autre façon est de LAISSER FAIRE (lâcher prise). Théoriquement ça pourrait être la plus facile: on n’a qu’à se laisser porter par notre mère (la Nature), et c’est fait automatiquement pour nous (comme un bébé n’a rien à faire pour se nourrir et se vêtir: c’est sa mère qui fait tout pour lui). Mais pratiquement, c’est assez difficile pour deux raisons:

1.  Nous  vivons  d’une  façon  qui  n’est  pas  NATUR-elle: il faut apprendre et ça, c’est assez long.  Ça va tellement à l’encontre de ce que l’on est (ou plutôt de ce que l’on CROIT être) que c’est comme un déracinement. En fait, c’est comme une sorte de mort; au début, on croit même qu’on va mourir puis, comme on ne meurt pas, on continue. Un jour on traverse une sorte de “frontière”, et là, c’est la merveille: on est heureux au delà de  nos rêves les plus fous,

2.  Nous  sommes  LOIN  de  connaître la Nature. On croit  même que la Nature, c’est “les fleurs et les p’tits oiseaux”, “les forêts, les lacs et les montagnes”, “l’été, l’hiver, et le temps qu’il fait”. Mais non, c’est BEAUCOUP plus que ça; ça, c’est seulement la NATURE MATÉRIELLE; elle a beaucoup d’autres dimensions (d’intelligence, de sagesse, de conscience, etc.) Si on lui demande AVEC CONFIANCE (= demandes et tu recevras), il n’y a pratiquement RIEN qu’elle ne puisse faire pour nous.

Si on suit ces règles, “être heureux” est à la portée de TOUT LE MONDE (et si nous ne sommes pas PLEINEMENT HEUREUX, inutile de rejeter la faute sur un Dieu qui nous aurait créé: IL N’Y A QUE NOUS À BLÂMER).

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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