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Le naturel et le miraculeux

miracle

 

 

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Selon Wikipédia, un miracle désigne “un fait extraordinaire, positif, non explicable scientifiquement. Il est vu comme surnaturel, attribué à une puissance divine et accompli soit directement, soit par l'intermédiaire d'un serviteur de cette divinité”. Bien qu’elle soit courante, cette définition montre que nous connaissons encore peu de choses (ce qui est normal puisque, quel que soit notre âge, nous faisons partie d’une humanité dans l’enfance). Distinguer les choses selon qu’elles sont naturelles ou surnaturelles (miraculeuses) est la façon juvénile qu’a l’humanité de qualifier les choses.

D’ailleurs cette définition est partiale et incomplète: son “non explicable scientifiquement” définit le miracle par rapport à la connaissance limitée que nous avons, la science nous dictant ce qui est possible ou non. Une meilleure définition serait moins soumise aux APPARENCES et plus fidèle à la RÉALITÉ:un MIRACLE est une chose parfaitement naturelle, mais d’un NATUREL que nous ne connaissons pas encore”. Autrement dit, quand on comprend comment une chose a été faite, on dit qu’elle est naturelle, mais si on ne peut pas l’expliquer, alors nous croyons que c’est soit un miracle, soit une impossibilité (selon que nous sommes croyants ou non).

Et puisqu’il y a évolution, et que l’espèce humaine progresse avec le passage des siècles ce que nous ne comprenons pas aujourd’hui, demain nous le comprendrons, et ce que nous ne pouvons pas faire aujourd’hui, demain nous le pourrons (et ce qu’on qualifie de miracle aujourd’hui sera parfaitement naturel demain). Autrement dit, le “NATUREL” de demain englobera plus de choses que le “NATUREL” d’aujourd’hui.

MIRACULEUX = NATUREL.   En fait, ce n’est exact que parce qu’on tente de comprendre avec quelque chose qui n’est pas fait pour comprendre: la faculté mentale. Il faut savoir que le mental est très capable et que c’est nous qui l’utilisons mal: présentement, il nous est très utile pour voir l’APPARENCE des choses (ce qui nous permet d’imiter la nature pour en tirer des inventions), mais du coup il nous empêche de voir la RÉALITÉ (c’est comme si le mental était très habile  pour distinguer tous les détails d’un masque, mais qu’il soit incapable de voir le visage sur lequel celui-ci est plaqué). La vérité est qu’il y a seulement le monde, et qu’au moyen du mental nous le qualifions pour tenter de le comprendre (“ceci est naturel et cela est un miracle”).

Les exemples sont très nombreux et se confondent avec le progrès de l’humanité, la frontière qui sépare le miracle du naturel reculant à mesure qu’on connaît plus de choses (ou plutôt qu’on comprend mieux notre monde). Jadis quelqu’un qui allumait un feu d’un simple geste était considéré comme un puissant sorcier, alors qu’aujourd’hui n’importe qui peut le faire s’il est muni d’un tout petit briquet. Il y a une centaine d’années beaucoup de “savants” affirmaient que “un plus lourd que l’air ne volera jamais”; or aujourd’hui des milliers d’avions transportant plusieurs centaines de passagers chacun (avec tous leurs bagages) volent tous les jours vers tous les aéroports du monde.

Alors, voler dans le ciel, est-ce naturel ou est-ce un miracle? Évidemment que c’est naturel, mais si le “savant”  d’il y a un siècle avait soudainement vu un Boing 747 volant dans le ciel, gageons qu’il n’aurait pas trouvé cela naturel du tout. De nos jours on ne sait pas léviter, et si quelqu’un le fait, “c’est un miracle” ou bien “ça doit être un saint ou quelqu’un de divin” croit-on. Mais non, pour quelqu’un qui sait, c’est parfaitement naturel (et pas besoin d’être un saint du tout); si on ne sait pas léviter, ça prouve seulement qu’on sait encore très peu, c’est tout (quel que soit notre âge, on fait partie d’une humanité dans l’enfance). 

D’ailleurs pour qui voit la RÉALITÉ des choses, la frontière entre “miraculeux” et “naturel” est si malaisée à distinguer qu’on ne peut pas faire cette distinction,  le monde où nous vivons étant constamment rempli de miracles (mais qu’aujourd’hui nous ne voyons pas). J’ai même dit plusieurs fois qu’il fallait CHANGER DE REGARD afin de voir le miracle qui est partout. Par exemple, un bébé qui naît, c’est véritablement miraculeux; mais notre science connaît bien le processus de croissance du foetus ainsi que le phénomène de l’accouchement, alors on dit “ce n’est pas un miracle du tout, c’est parfaitement naturel”. Pour qui voit la RÉALITÉ des  choses, TOUT est à la fois miraculeux et naturel (en fait, on ne fait plus cette distinction). Je répète: à mesure qu’on comprend les choses, ce qui paraît “miraculeux” recule, et les choses semblent “naturelles”.

Pourquoi ne voyons-nous pas que le monde et la vie sont véritablement miraculeux alors? On comprend pourquoi lorsqu’on connaît la caractéristique particulière du mental (que nous ne comprenons que maintenant): pour certaines raisons (très valables), celui-ci est INCAPABLE de voir la réalité des choses, il ne voit d’elles que ce qu’il PENSE qu’elles sont (c.a.d. qu’il ne voit que “SA” réalité -celle qu’il peut voir- et non “LA” réalité des choses telle qu’elles sont): il n’est donc pas OBJECTIF comme il croit (il est moins subjectif que les émotions, mais il l’est tout de même). 

La spiritualité (qui a étudié la question en détail) dit du mental qu’il est si inadéquat pour percevoir le monde TEL QU’IL EST RÉELLEMENT que la première chose qu’elle fait, c’est de donner un moyen à ses disciples  pour court-circuiter l’action du mental et le forcer au silence (comme la méditation ou le mantra). Sans ces méthodes dites “spirituelles”, il est impossible de faire taire le mental, qui trotte et trotte du matin au soir, toute la vie, sans jamais s’arrêter, grignotant toutes sortes de pensées –n’importe lesquelles pourvu qu’il grignote (il suffit d’essayer pour constater qu’il est IMPOSSIBLE d’arrêter de penser). Une fois le mental forcé au silence, l’être s’universalise spontanément et automatiquement; c’est là qu’on remarque l’extrême limitation du mental (qui est par ailleurs si remarquable) car il décide pour nous que “ça c’est possible, et ça ce n’est pas possible”, alors qu’en réalité TOUT est possible.

En fait, c’est uniquement le mental qui distingue les choses selon qu’elles sont naturelles ou miraculeuses; au-delà du mental il n’y a que LE MONDE (sans distinction de naturel ou miraculeux). Et sans cette distinction, LE MONDE EST PARFAIT (à chaque instant il est comme il doit être). L’Homme est un éternel améliorateur (à cause de sa faculté mentale), mais pour pouvoir améliorer la Nature, il faut d’abord être convaincu qu’elle n’est pas parfaite, et qu’elle peut être améliorée. On est donc incapable de voir que la Nature est DÉJÀ parfaite. Et la Nature, ce n’est pas seulement “les p’tits oiseaux, les arbres, les champs, et les rivières” (ça c’est la Nature MATÉRIELLE –son corps). On commence à s’apercevoir que la Nature a aussi une vaste INTELLIGENCE; il nous reste à apprendre qu’elle a bien d’autres aspects (comme la sagesse et la conscience).

Mais ce n’est pas tout. Nous faisons bien partie de la Nature, non? Alors, si elle est DÉJÀ parfaite, il en découle nécessairement que nous le sommes aussi. Ici, une objection sérieuse: nous savons (parce que nous le constatons tous les jours) que nous ne sommes PAS parfaits. Comment expliquer cela? En fait, c’est simple. Nous oublions toujours que, quel que soit notre âge, nous faisons partie d’une humanité dans l’enfance. Et comme chacun sait, un enfant n’est pas aussi développé qu’un adulte; quand l’humanité sera adulte, nous saurons que nous sommes parfaits (PARFAIT ne veut pas dire “qui n’a aucun défaut” mais “à qui rien ne manque, qui est complet -per fectus”). Alors, bien sûr que présentement nous ne sommes pas parfaits: notre croissance n’est pas terminée (c’est comme quelqu’un qui aurait semé un pépin mardi, et qui voudrait cueillir une pomme mercredi: C’EST IMPOSSIBLE, il faut du temps). Pour l’Homme, c’est la même chose: donnez-lui du temps et il deviendra un remarquable

COLLABORATEUR DE LA NATURE

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Une période de transition

passé-avenir

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Chaque époque a une particularité qui la  caractérise et la distingue des autres. Par exemple, il y a eu l’âge du romantisme, celui des inventions et de la science, etc.; l’âge industriel et commercial qui semble régner en maître de nos jours  touche à sa fin (malgré des signes contraires –trompeurs). Mais sa caractéristique principale, c’est qu’elle est une époque de TRANSITION (c’est évident si on n’est pas étourdi par l’atmosphère de consommation immodérée qui domine) et, comme pour toute chose, il y a des aspects intéressants, et d’autres moins intéressants.

Une époque de transition, c’est une période “NI” (ni ceci ni cela), comme quand on dit “l’adolescence est une transition entre l’enfance et l’âge adulte”: on n’est plus un enfant, mais pas encore un adulte (NI un enfant NI un adulte). C’est généralement assez court, et ça permet un passage “en douceur”. Par exemple, le passage de la journée à la nuit se fait progressivement: le soir n’est déjà plus si clair, mais pas encore très sombre. Nous traversons présentement une ces périodes de transition qui, sans surprise, n’est pas une  période heureuse, c’est même plutôt le contraire: il y a une sorte d’insatisfaction générale qui est très prometteur pour “un avenir proche”.

L’Homme est un excellent solutionneur de problèmes: donnez-lui un problème, et il cherchera la solution (et comme un problème insoluble, ça n’existe pas, il est sûr de trouver). Alors, c’est très simple: comme on n’est pas vraiment heureux, on cherche à le devenir, et puisqu’on le cherche, on est sûr de trouver (et si on ne cherche pas, on est sûr de ne pas trouver). Si on y pense, le fait de ne pas être pleinement heureux aujourd’hui est une opportunité inouïe: c’est la garantie que nous le serons demain.

Selon le YI KING “avec le temps toute chose se transforme en son contraire” comme, par exemple, le jour qui devient nuit en s’assombrissant de plus en plus le soir. À en croire cette antique maxime, l’humanité sera heureuse demain simplement parce qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. Est-ce  possible que ce soit si simple? L’expérience montre que quand on laisse faire la Nature, tout est simple; c’est quand le mental essaie d’améliorer les chose à sa façon limitée que tout devient compliqué (plus tard l’Homme sera un merveilleux collaborateur de la Nature, mais pour l’instant, il est comme un enfant brouillon).

Heureusement, la situation présente ne durera pas. De nombreux aspects de notre vie nous apparaissent incohérents et font de plus en plus d’insatisfaits (l’augmentation effrénée du coût de la vie, le chômage qui ne cesse de grimper, etc.). Nos dirigeants sont dépassés par les événements et ne savent plus gouverner convenablement (ils hésitent même entre AUSTÉRITÉ et CROISSANCE, alors que ces deux ne valent rien); en fait leurs ACTIONS ressemblent de plus en plus à des RÉ-ACTIONS à ce qui se passe. Les gens satisfaits de la vie sont de plus en plus rares; plusieurs même manifestent et crient ouvertement leur insatisfaction. Un nombre croissant sent que “ça ne peut plus continuer comme ça, il faut que ça change”. Mais tout n’est pas que négatif: un peu partout les signes abondent que ça change pour le mieux*. Et comme rien n’est éternel, tout change (sauf le CHANGEMENT bien sûr); ça veut dire que demain est SÛR d’être différent d’aujourd’hui.

*  ÇA CHANGE POUR LE MIEUX.   Une période de transition permet de nous débarrasser des choses désuètes du passé, afin de nous préparer à accueillir l’avenir (c’est un peu comme l’ADOLESCENCE: l’enfant doit disparaître pour laisser place à l’adulte, mais l’enfant ne meurt pas: il se transforme). Par définition une transition fait le lien entre une chose qui doit disparaître et une autre qui viendra; à mesure que le temps passe, on y trouve donc de moins en moins de choses du passé, ce qui permet de plus en plus de nouvelles choses .

Une transition, ça mène quelque part, par définition. Le passé, on le connaît car l’Histoire nous le raconte: c’est là d’où on vient, c’est nos racines en quelque sorte; mais l’importance des traditions ne doit pas être minimisée, les traditions ayant aussi un poids (d’ailleurs plusieurs pays sont si attachés à leurs traditions que ces choses du PASSÉ agissent comme un boulet qui ralentit leur avancée vers l’avenir): autrement dit leur PRÉSENT est prisonnier du PASSÉ. Le présent, on le connaît aussi car nous le vivons et on sait que ce n’est pas “le bonheur” (le fait que certaines personnes se croient heureuses montre qu’elles ignorent ce qu’est le “vrai bonheur” et se contentent de peu). Ce que l’avenir sera dépend de ce que nous ferons du présent (il est évident que si on ne plante pas de pommier aujourd’hui, on ne pourra pas manger ses pommes demain).

Présentement, on est dans une période de TRANSITION, mais c’est une transition majeure,  ce qui veut dire que demain ne  SERA PAS une continuation harmonieuse d’aujourd’hui (ce sera même le contraire d’aujourd’hui, si on en croit le YI KING). Qu’est-ce qui va arriver? Facile, regardons ce qu’est aujourd’hui: demain sera le contraire. Tout cela est un simple processus de croissance, normal et naturel.

Les choses évoluent et changent de façon cyclique (il y a des petits cycles dans des grands cycles). Un exemple de cycle mineur, c’est quand la logique mentale de l’âge moderne a remplacé la superstition religieuse du moyen-âge.  Présentement nous sommes à la toute fin d’un cycle, et ce sera le début du cycle suivant; mais attention: cette fois-ci c’est un changement majeur qui nous attend. Majeur comme quoi? Difficile à dire puisque ce n’est jamais encore arrivé: comme un changement d’orientation de toute l’humanité: aujourd’hui c’est le règne d’un individualisme à outrance qui tourne le dos au bonheur, alors le contraire (qui n’est pas encore là mais vers quoi on semble se diriger) sera une sorte d’unification de l’espèce. Et la TRANSITION  nous mène de là à là. Cette transition est souvent brève mais difficile; c’est après que l’on remarque que c’était un changement pour le mieux (c.a.d. une amélioration de nos conditions de vie). Alors on sait:

L’avenir est plus beau que nos plus beaux contes de fée

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ÉGO 101 –part. 2

 

 

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salut ami

La 1ère partie  disait que l’égo séparateur a permis à l’espèce humaine de s’individualiser en de multiples individus, chacun ayant une pensée, une volonté et une conscience propres (au lieu d’avoir les valeurs de l’espèce, comme chez les animaux). Mais c’est en ISOLANT l’individu du monde extérieur qu’il a fait cela; et maintenant que chaque individu a sa propre existence, pensée, etc., il se trouve ISOLÉ du monde*, et doit donc détruire l’égo qui lui a permis d’exister afin de prendre sa place dans le monde (un peu comme le poussin dans l’oeuf: isolé par la COQUILLE, il a pu se développer, mais dès qu’il est formé, il doit briser la coquille, sinon il ne deviendra jamais poule).

* ISOLÉ DU MONDE.  L’égo est si limité qu’avec lui nous ne voyons jamais le monde tel qu’il est RÉELLEMENT; nous ne le voyons que de façon ÉGO-CENTRIQUE, c.a.d. limité au seul point de vue du petit individu que chacun est (ou plutôt CROIT QU’IL EST). C’est pourquoi j’ai souvent dit qu’il fallait “changer de regard” afin de voir les choses dans leur vraie perspective.  

Pour nous qui avons une vision très courte, le “règne de l’égo” semble durer depuis toujours. Mais c’est mal vu: il y a évolution et avec le passage des siècles l’humanité grandit: aujourd’hui elle n’est plus dans la petite enfance, mais à la toute fin de l’adolescence (c.a.d. à la veille de devenir adulte) et l’égo a été très utile pour permettre à l’individu d’avoir une existence propre (si, hypothétiquement, l’égo n’existait pas, aucune personne n’existerait; il n’y aurait qu’une masse humaine formée de multiples individus sans aucune des pensées si variées qui nous différencient, rien que la pensée unique de l’espèce).  Mais ça y est: l’individu existe maintenant, et il peut détruire l’égo sans aucune conséquence fâcheuse, bien au contraire (c’est un peu comme des échafaudages: très utiles pour aider à ériger un édifice, mais dès que celui-ci est terminé  on les enlève –et l’édifice ne s’écroule pas). En fait, nous avons avantage à dissoudre cet égo car il nous ISOLE du monde, nous empêchant de communiquer librement, et de connaître réellement les choses qui nous entourent*.

*  QUI  NOUS ENTOURENT.  À cause du mental, on n’a jamais accès à la réalité. C’est comme si le mental était très habile pour distinguer tous les détails d’un masque plaqué sur un visage, mais qu’il soit INCAPABLE de voir ce visage. Par exemple, le Suprême (joie suprême, amour, justice, conscience suprêmes –tout ce qui est suprême pour soi) est continuellement présent en nous et partout autour de nous, mais nous ne sommes pas conscients de sa présence.

L’égo est une stratégie de l’évolution (ultimement de “Dieu”) pour doter chaque individu humain d’une personnalité propre; ce but étant atteint, l’égo n’a plus d’utilité (si l’égo semble exacerbé en ces jours de fin de cycle, c’est parce que l’individu est DÉJÀ doté d’une personnalité). Il est donc urgent de dissoudre l’égo, et les multiples problèmes psychologiques que nous subissons n’ont pour raison d’être que de nous y exhorter (la façon humaine de progresser est de résoudre des problèmes).

Abolir l’égoest donc tout à fait naturel, et chacun de nous sera amené à le faire un jour (comme le poussin dans l’oeuf qui se sent si à l’étroit qu’il ne peut que briser la coquille); je rappelle qu’il ne s’agit pas d’abolir tout l’égo (sinon il n’y aurait plus de “création”, qu’un seul “Dieu” éternel, et rien d’autre) mais seulement la couche humaine de l’égo  (habituellement on a une si pauvre connaissance qu’on est incapable de voir que l’égo est fait de différentes couches; il faut savoir que lorsqu’on dit qu’il faut “abolir l’égo”, c’est seulement de la couche humaine de l’égo* qu’il s’agit).

*  ÉGO  HUMAIN.  L’égo  a  plusieurs couches successives qui se révèlent à mesure que les choses évoluent. Tout ce qui existe a donc un égo: ça lui permet d’avoir une forme (alors que “Dieu” est sans forme), et il n’est pas question de perdre cet égo –d’ailleurs ce n’est pas possible (sinon il n’y aurait plus rien, sauf un “Dieu” éternel et tout-puissant, mais indifférencié et sans forme). C’est uniquement la couche humaine de l’égo dont il faut se débarrasser car elle nous limite terriblement.

Que se passe-t-il donc quand quelqu’un abolit l’égo en lui? Rien que de très bonnes choses (plus loin j’en raconte quelques aspects qui sont communs à tous, mais chacun fera sa propre découverte). Tout d’abord, une chose qui devrait être évidente: se débarrasser de l’égo N’EST PAS la fin pour soi, au contraire, c’est le commencement de la vraie vie (tout comme briser la coquille de l’oeuf ne signifie pas la mort du poussin, mais son éclosion au monde); la spiritualité appelle même cela “la deuxième naissance”.

En latin, EGO signifie MOI, alors quand on abolit l’égo, on perd le sens du petit “MOI”; la première chose que l’on ressent quand il n’y a plus cet égo, est très surprenant: on n’est plus limité à un petit individu (c’est comme si les murs de notre maison étaient soudainement disparus): plus de différence entre l’extérieur et l’intérieur, on est PARTOUT et ça, c’est déstabilisant au début. Mais ça ne dure pas; et puis il y a ce sentiment d’une liberté extraordinaire: on peut être ici, là, là-bas, partout (on n’est plus limité au petit corps que chacun habite). 

Ce qui frappe le plus, c’est que tout communique (habituellement quand on veut communiquer avec quelqu’un, on doit lui parler, puis écouter sa réponse, qui peut être véridique ou non): on sait AUTOMATIQUEMENT ce que l’on a besoin de savoir. Mais attention: ce n’est PAS DU TOUT de la télépathie, où un individu sait ce qu’un autre individu pense; ici  il n’y a qu’un vaste MOI qui est aussi bien ici que là, ou là bas (on comprend alors que la distance n’existe pas réellement). On sait que tout cela est possible parce qu’il y a UNITÉ dans l’univers (de là on peut inférer l’existence d’une origine unique –que la religion appelle Dieu). Par exemple, il y a une incroyable intimité avec toutes les choses, et on comprend intimement tous les êtres vivants (humains bien sûr, mais aussi animaux) car nous avons la même origine (= Dieu).

Trouver le Suprême n’est pas aussi difficile qu’on croit (et c’est tout à fait naturel). On ne trouve cela difficile que parce que l’être humain ne vit pas encore de façon naturelle. TOUS les moyens sont bons puisque le Suprême (tout ce qui est suprême pour soi: joie/amour/conscience suprême, etc.) est PARTOUT; on ne peut donc pas se tromper: si on veut trouver le Suprême, il faut le chercher, et si on le cherche on est sûr de le trouver (mais il faut apprendre à le chercher INTENSÉMENT et ça, ça prend généralement du temps).  

Un jour, il s’est produit quelque chose qui illustre cela (mais je n’ai pas compris sur le coup ce que cela voulait dire). M et AM (mon fils aîné et sa petite amie) sont venus me visiter, et AM voulut me faire la bise pour me saluer; je lui ai dit que je n’aimais pas tellement faire la bise, et en même temps je me demandais intérieurement pourquoi j’avais dit cela puisque je n’ai aucune réticence à faire la bise. J’ai compris quelques jours plus tard: ce n’était pas “MOI ici” qui avait pensé cela, c’était “MOI dans AM”. Autrement dit son MOI pensait comme cela, et le MOI dans mon corps l’avait exprimé; c’est difficile à dire, mais c’est comme s’il n’y avait qu’un seul MOI (qui n’est pas du tout personnel), et qui peut se situer n’importe où; j’appelle cela “moi ici, moi là, moi là-bas”, et je crois que c’est ce que la spiritualité appelle LE SOI. C’est le même MOI qui nous anime tous (les êtres humains, les animaux, les choses, TOUT). Il n’y a qu’un seul MOI, et l’égo donne à chacun l’impression illusoire que c’est son MOI à lui.

Il y a une chose extraordinaire, mais je ne sais pas comment la dire. La spiritualité dit que “le monde est illusion”. Ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas: bien sûr que le monde existe, mais nous ne le voyons pas comme il est réellement (tout à fait comme un illusionniste de scène qui nous fait croire qu’une femme est coupée en deux, alors qu’EN RÉALITÉ elle n’est pas coupée du tout). Rien de ce que nous voyons n’est tel que c’est vraiment, tout est une APPARENCE (et cette apparence nous empêche de voir la RÉALITÉ du monde). C’est comme un masque (l’apparence) qui nous empêche de voir le visage (la réalité) sur lequel il est plaqué.

Pour l’Homme c’est la même chose. Nous croyons que nous allons mourir simplement parce que le corps meurt (toute notre vie est une apparence, qui nous empêche de comprendre qu’en RÉALITÉ nous vivrons toujours: la RÉALITÉ est que ce n’est que le corps qui meurt, et nous sommes beaucoup plus que le corps): nous sommes aussi éternel que ce que la religion appelle “Dieu” (et qui est notre origine première*).

*  ORIGINE PREMIÈRE.  Toutes les merveilles que nous voyons trouvent leur origine dans ce que la religion appelle “Dieu” (qui est 1000 fois mieux que les banalités qu’elle en dit). “Dieu” n’a pas créé le monde avec de la poussière (judaïsme), de la fumée (islam) ou avec RIEN (christianisme) mais de sa propre substance  (puisqu’il n’y avait RIEN d’autre); c’est un peu comme le bébé qui se forme dans le ventre de la femme enceinte: il est fait de la substance même de sa mère. Nous sommes tous POTENTIELLEMENT divin parce que le divin nous a créé de sa propre substance, et que c’est une substance divine. Beaucoup de personnes ont fait une RÉALITÉ de ce qui n’est qu’un POTENTIEL pour nous (comme Bouddha, Jésus, Mahomet, et tous ceux qui ont fondé une religion, plus tous ceux dont l’Histoire n’a pas retenu le nom parce qu’ils n’ont pas fondé de religion). Alors, au lieu de les vénérer/adorer, débarrassons-nous de l’égo, comme ils l’ont fait, et nous aurons la “joie qui dure” comme eux.

“Dieu” est mortel ou non? Eh bien, nous  avons été faits de la substance même de “DIEU” (voir l’exemple de la femme enceinte, ci-dessus); c’est notre ORIGINE PREMIÈRE: si ÇA ne meurt pas, pourquoi mourrions-nous? Ce n’est que le corps physique qui meurt, et nous sommes beaucoup plus que ce corps  (en fait, la réalité nous apprend que même la matière ne meurt pas: elle se transforme; voir un corps mort est donc une APPARENCE seulement, qui nous empêche de voir la RÉALITÉ).

Que dit la réalité? Simple: “abolir l’égo” veut dire abolir la séparation qui fait qu’il y a moi et les autres et abolir la distance qui nous sépare. Une fois l’égo dissous, il n’y a plus aucune différence entre moi et les autres (ce qui revient à dire qu’il n’y a plus rien qui soit “autre”), plus de distinction entre ce qui est extérieur et ce qui est intérieur à “MOI”, puisque MOI C’EST TOUT CE QUI EXISTE (une fois la coquille brisée, il n’y a plus d’extérieur ni d’intérieur de l’oeuf; en fait, il n’y a plus d’oeuf).

Présentement nous sommes à la toute fin d’un cycle, et le début du cycle suivant sera marqué par un grand changement dans l’humanité: le passage de l’adolescence à l’âge adulte (ce qui se traduira par une joie durable). 

 

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ÉGO 101 –part. 1

ego

salut ami

Avoir un égo est tout à fait normal et naturel; ce qui ne serait pas normal, serait de ne pas en avoir (et ce N’EST PAS la mauvaise chose que dit la religion). Cet article veut expliquer ce qu’est l’égo, ce qu’on lui doit, et pourquoi on a intérêt à s’en débarrasser. Avant d’en parler, cependant, il me faut “remettre les pendules à l’heure” sur cet important sujet. 

Tout d’abord, une chose que personne de sensé ne peut contester: TOUT a une origine (quelqu’un –ou quelque chose- qui n’en aurait pas, ou se serait auto-engendré, ça ne peut pas exister). Les croyants de toutes religions appellent “DIEU” cette origine première des êtres et des choses.

L’Homme a une idée erronée et très limitée de lui-même et ne connaît souvent que superficiellement les choses qui l’entourent; il y a aussi tout l’aspect “non matériel” du monde (et que connaissent partiellement –et souvent théoriquement seulement- les spiritualistes). On comprend pourquoi, lorsqu’on sait qu’il fait partie d’une humanité dans l’enfance (personne ne s’attend à ce qu’un enfant comprenne les choses comme un adulte); c’est donc tout à fait normal, mais ça ne sera pas toujours ainsi: à mesure qu’il croît, sa relation avec les êtres et les choses autour de lui devient plus harmonieuse.

Puisque que de nos jours l’intellect de presque tous les individus est suffisamment développé l’Homme peut comprendre en quoi son idée de lui-même est petite et limitée (jadis c’était seulement quelques philosophes); en réalité il peut infiniment plus que ce qu’il croit qu’il peut: il suffit que quelqu’un qui sait le lui dise pour que chacun comprenne ce qui est utile à son propre progrès. Par exemple, sa conception de “Dieu”, de l’âme et de l’égo est TRÈS loin de la réalité: tout cela est formidablement plus intéressant que ce qu’il croit. L’âme par exemple. Notre idée est si juvénile, que ceux qui y croient disent qu’ils “ONT” une âme éternelle. NON! La perspective est inversée: nous “SOMMES” un être éternel qui a un corps physique (un peu comme un acteur incarne tour à tour plusieurs personnages dans différents films; ce n’est pas le personnage qui a un acteur). De plus, ce que la religion appelle “DIEU” est notre ORIGINE PREMIÈRE (puisqu’il nous a créé). Ça veut dire qu’en grandissant, nous allons devenir peu à peu divins (comme “notre Père céleste”).

Un peu comme un miroir brisé en mille morceaux où chaque morceau reflète la chose aussi complète que le miroir entier, ainsi “Dieu” est tout entier en chacun de nous et dans tout ce qui existe (j’expliquerai plus tard comment; qu’il suffise aujourd’hui de savoir que “le vrai moi” en chacun de nous est naturellement de même nature que son ORIGINE PREMIÈRE). Et “Dieu” (ou plutôt notre ORIGINE PREMIÈRE) est aussi nécessaire à notre existence que l’oxygène l’est pour notre corps (mais on peut vivre même si on ne voit pas l’oxygène, de même qu’on n’a pas besoin de croire en “Dieu” pour exister).

Mais comment ce Dieu qui est infini, éternel, tout-puissant, etc., mais qui est indifférencié et sans forme* a-t-il engendré toutes les merveilles que nous voyons, et qui sont dotés d’une myriade de formes? C’est ici qu’entre en jeu ce qu’on appelle l’égo. Si toutes les choses existent, c’est grâce à l’égo: il est donc très utile. Pour parler de l’égo d’une façon facilement compréhensible, j’utilise souvent l’exemple de la coquille d’oeuf.

* SANS FORME. L’origine première de toute chose (= “Dieu”) n’a pas de forme définie, mais avec l’aide de l’égo (qu’il a créé), ce “SANS-FORME” rend possible les myriades de formes que nous voyons. 

Comme on sait, la poule se forme dans un oeuf. Bien à l’abri dans son oeuf, et protégé par sa COQUILLE, le poussin peut se développer/former (d’abord embryon, puis foetus, et finalement poussin). La COQUILLE est donc très utile puisqu’elle a  permis au poussin de se former et d’exister; mais dès qu’il est pleinement formé, le poussin doit briser la coquille  et sortir de l’oeuf (sinon il mourra et ne deviendra jamais poule). On comprend donc que la coquille protège le poussin en l’ISOLANT du monde.

C’est pareil pour tout ce qui existe; il n’y a que ce que la religion appelle “Dieu”, et RIEN d’autre (mais ce “Dieu” est 1000 fois plus intéressant que les banalités qu’elle en dit). On croit même qu’on est “de pauvres pécheurs”; eh bien, c’est complètement faux: on est tous fait de substance divine.  Sans “Dieu” rien de ce qui existe n’existerait, et l’égo est le moyen que “Dieu” utilise pour favoriser toute existence; alors merci l’égo. LA CARACTÉRISTIQUE PRINCIPALE DE L’ÉGO EST DE DOTER D’UNE FORME CE QUI N’EN A PAS; ainsi “Dieu” (le Sans Forme) a utilisé l’ÉGO pour donner existence à tout ce qui existe. En fait l’égo agit comme une sorte de MOULE: il est très utile pour “mouler” ce qui est sans forme en la multitude de formes que nous connaissons.

Mais à l’étape humaine de l’évolution, l’égo a une utilité significative: il dote d’une forme quelque chose qui en a déjà une; cela INDIVIDUALISE l’espèce humaine en une multitude d’individus dotés chacun d’une existence et d’un mental propres. Il est vrai que jusqu’à maintenant les résultats n’ont pas été  très heureux et, comme il fallait s’y attendre, dans un premier temps, le mental a convaincu chaque individu que lui seul comptait ou qu’il était le plus important pour lui-même; mais aujourd’hui le maximum de développement de l’égo a été atteint et dépassé il y a plusieurs dizaines d’années déjà, et bien que selon toute APPARENCE les individus humains soient encore dotés d’un égo individuel, c’en est presque fini de cette couche d’égo: nous sommes à la toute fin d’un cycle, et au début du cycle suivant l’humanité peut s’attendre à un changement spectaculaire de ses valeurs (et quand la religion nous exhorte à se débarrasser de l’égo, c’est uniquement de cette couche de l’égo qu’il s’agit).

L’égo est une bonne chose que condamne la religion parce qu’elle ne le comprend pas car elle en a une conception erronée: si on a avantage à dissoudre l’égo, ce n’est pas du tout parce qu’il est mauvais, c’est parce qu’il est un obstacle à notre plein développement; il nous a permis d’exister grâce à cette sorte de “coquille” qui nous protégeait du monde extérieur; mais c’est en nous ISOLANT du monde pour nous protéger qu’il a fait cela; maintenant que nous existons, brisons cet égo qui nous empêche de voir le monde TEL QU’IL EST VRAIMENT.

Ici une question fort légitime se pose: puisque l’égo nous a permis d’exister, si nous abolissons l’égo, ne risquons-nous pas de ne plus exister ou tout au moins de retourner à la masse humaine anonyme? Bien sûr que non: l’égo est comme un moule très utile pour mouler la substance divine en chacun de nous, mais aussitôt qu’il a fait son “boulot” de moule, il n’est plus nécessaire, et on peut s’en débarrasser sans que rien de fâcheux ne se produise (l’égo est un peu comme des échafaudages: très utiles pour ériger un édifice; mais quand celui-ci est terminé, on les enlève –et l’édifice ne s’écroule pas). D’ailleurs les rares personnes qui se sont débarrassées de l’égo* ont TOUS louangé ce développement divin* de leur être.

*  DÉBARRASSÉES  DE  L’ÉGO.  Rares,  comparé  à  l’ensemble de la population, mais pas si rares que ça:  il y a eu Bouddha, Jésus, Mahomet, et tous ceux qui ont fondé une religion, plus les nombreux autres dont l’Histoire n’a pas retenu le nom car ils n’ont pas fondé de religion.

DÉVELOPPEMENT DIVIN. On sait qu’il y a ÉVOLUTION, c.a.d. qu’une espèce sort d’une autre avec une petite amélioration, et d’amélioration en amélioration, le monde progresse; où est-ce que ça va s’arrêter? Est-ce que le monde évolue pour évoluer ou progresse pour progresser, ou est-ce que tout ça mène quelque part? Et si “la création” avait commencé avec ce que la religion appelle Dieu, et qu’après une très longue et très progressive évolution, elle deviendra divine (comme son “Père Divin”)? 

Il faut être logique, et tirer toutes les conséquences de ce qui précède: si “Dieu” est réellement notre ORIGINE PREMIÈRE (ou “NOTRE PÈRE” comme dit la bible) ça veut dire que chacun de nous est d’origine divine. Bien sûr, l’humanité n’est pas divine là, tout de suite: elle est encore dans l’enfance, et elle devra encore beaucoup croître avant que ce qui n’est qu’un POTENTIEL pour elle devienne une RÉALITÉ (comme pour Bouddha, Jésus, Mahomet, etc.). Ces gens étaient divins; mais ils ne sont pas nés divins, ils le sont DEVENUS: c’est donc que c’est POSSIBLE de devenir divin. Alors au lieu de les vénérer (ou adorer), débarrassons-nous de l’égo (comme ils l’ont fait), et un jour nous serons divins aussi.

“Se débarrasser de l’égo” peut paraître difficile, mais c’est peut-être parce que le temps n’était pas venu où on peut essayer. Et puis le rôle de la religion est assez ambigü: elle nous exhorte à se débarrasser de l’égo, et en même temps elle affirme que nous ne sommes que de “pauvres pécheurs”. NON! Nous sommes de nature divine et, comme il n’est rien d’impossible pour l’Homme, un jour cela deviendra évident pour tous.

Qu’est-ce qui se passe quand nous nous débarrassons de l’égo? C’est ce que nous verrons prochainement.

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La vérité sur “Dieu”

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En fait, c’est de l’ÉGO que je veux vraiment parler, mais je me suis aperçu que pour en parler de façon compréhensible, il fallait d’abord parler de Dieu. Voici donc mon bla-bla sur cette chose merveilleuse que la religion appelle Dieu. Avant de commencer cependant, il me faut corriger un certain nombre d’idées erronées qui rendent notre compréhension de ce qu’on appelle “Dieu” totalement inadéquate (un peu comme l’idée que s’en ferait un enfant*).Dieu” N’EST PAS DU TOUT comme on croit, c’est mille fois mieux.

*   ENFANT.  Quel que soit notre âge,  nous faisons partie d’une humanité dans l’enfance, ce qui veut dire que toutes nos idées sur Dieu, l’âme, l’égo, etc. ne peuvent être que des idées juvéniles, et puisqu’il y a évolution et que l‘humanité s’apprête à devenir adulte, ces idées ne peuvent que devenir plus correctes et plus justes.

Tout d’abord une idée des plus inadéquates (mais NORMALE chez une humanité dans l’enfance) est celle, pas très logique, qui oppose Satan à un “Dieu” Créateur tout-puissant: si “Dieu” est vraiment TOUT-PUISSANT, rien ne peut s’opposer à ÇA*; le MAL (que certains appellent Satan) fait partie de ÇA –comme le BIEN d’ailleurs; en fait, TOUT fait partie de “Dieu” (tout comme le jour ET la nuit font tous deux partie de la journée de 24h).

*  ÇA. “Dieu” n’est ni une chose ni une personne, et pourtant cela a tous les attributs. Plus loin j’en donne une description (mieux adaptée à notre compréhension actuelle que la description religieuse habituelle).

On a une idée COMPLÈTEMENT ERRONÉE d’un Dieu créateur qui aurait créé le monde à l’extérieur  de lui (un peu comme un horloger ferait une horloge); même si “Dieu” avait d’abord créé l’espace pour y mettre toutes les choses de la création, où en dehors de lui aurait-il pu mettre cet espace puisqu’il n’y a que ÇA et RIEN d’autre? On ne peut pas “sortir” de Dieu, il n’y a nulle part où aller; il ne reste plus qu’UNE seule possibilité: il a créé tout cela de sa propre substance (et pas avec de la “poussière” comme dit la Torah, de la “fumée” comme dit le Coran, ou avec “rien”, comme dit la Bible).

Mais ça change tout! Puisqu’il n’y a que “Dieu” et RIEN d’autre, alors c’est PARTOUT, et on ne peut pas dire que ce “Dieu” n’est qu’au “Ciel” et pas sur la Terre. En fait, “Dieu” est intimement dans TOUT (ça veut dire l’Homme aussi). Pourquoi alors ce monde ne nous paraît-il pas divin? En RÉALITÉ, le monde est  divin, il n’a jamais cessé d’être divin; mais à cause du jeune âge de l’humanité, nous ne voyons qu’une APPARENCE qui nous empêche de voir cette RÉALITÉ (un peu comme un masque dissimule le visage sur lequel il est plaqué). Comme dit A. de St-Exupéry “L’essentiel est invisible pour les yeux…”; c’est pourquoi j’ai souvent dit qu’il fallait “changer de regard” afin de voir la RÉALITÉ.

Bon, “Dieu” est éternel, dit-on; mais c’est éternellement heureux ou éternellement malheureux? À supposer (comme on dit) que c’est la joie et la béatitude éternelle, alors l’Homme a tout avantage à devenir conscient de ce “Dieu” qui est partout autour de lui et en lui car alors il serait suprêmement heureux (Dieu c’est le  Suprême: joie suprême, amour suprême, etc. –tout ce qui est suprême pour soi), mais pendant tant de siècles la religion lui a dit, redit et répété que  le Suprême, ce n’est pas sur Terre, c’est au “Ciel” (où, au Ciel, on ne sait pas trop, quelque part en haut). Mais la religion se trompe: si la vie sur Terre SEMBLE moins heureuse qu’au “Ciel” (“SEMBLE” seulement car “Dieu” est partout, pas seulement au “Ciel”), c’est que l’humanité est encore une espèce dans l’enfance: nous sommes incapables de voir/sentir que la merveille est partout autour de nous et en nous. Alors il faut apprendre, c’est tout. Ça en vaut mille fois la peine car “Dieu” est DE LOIN plus intéressant que les banalités que raconte la religion.

Puisqu’il y a évolution, depuis qu’elle existe l’espèce humaine a grandi, et aujourd’hui l’Homme PEUT comprendre ce qu’est cet être qu’on appelle “Dieu”; il suffit simplement de lui expliquer. Mais la religion ne donne aucune explication de ce Dieu qu’elle dit merveilleux mais qu’elle ne comprend pas; au lieu de cela, elle dicte dogmatiquement sa description si pauvre de ce “Dieu”, et l’Homme devrait gober cela sans rien dire; c’est une insulte à son intelligence. Bien sûr, aujourd’hui l’humanité n’est pas vraiment  heureuse, mais elle comprend pourquoi elle ne l’est pas (et le comprenant, fera le nécessaire pour le devenir): on peut donc raisonnablement prévoir que d’ici quelques dizaine d’années l’humanité sera une espèce beaucoup plus heureuse que maintenant. 

De nos jours, on remarque une chose des plus intéressantes: toute une partie de la population se dit matérialiste et vit comme s’il n’y avait pas de Dieu (il y a toujours eu des matérialistes, mais aujourd’hui ils sont BEAUCOUP plus nombreux), et leur incroyance même nous force à redéfinir ce que nous savons (ou croyons savoir) de ce que la religion appelle “Dieu” (ce qui est une incroyable opportunité pour nous).

Le mot “DIEU” cache beaucoup plus ce qu’il désigne qu’il ne le montre (autrement dit, ce mot ne nous montre qu’un masque, ce qui nous empêche de voir le visage sur lequel il est plaqué). Nous croyons savoir ce qu’est NOTRE CRÉATEUR simplement parce que nous avons prononcé ce mot de 4 lettres; mais c’est faux, nous ne savons PAS DU TOUT ce que c’est. Alors c’est qui (ou quoi) exactement ce “Dieu” dont la religion dit que c’est un “mystère insondable”? “Dieu” n’est ni une chose ni une personne, et pourtant cela a tous les attributs. Contrairement à ce qu’on pense, “Dieu” n’est pas grand (et Allah n’est pas akbar): c’est INFINI (on peut dire infiniment grand ET infiniment petit); mais en réalité, “Dieu” n’est ni grand ni petit (GRAND comparé à quoi? À un plus petit? Mais il n’y a que “Dieu” et rien d’autre). De plus c’est “Dieu” qui a créé les DIMENSIONS (le grand et le petit).

On pourrait dire encore bien d’autre chose sur “DIEU”; qu’il suffise de dire ici que la Terre N’EST PAS une “vallée de larmes” (comme dit la Bible), c’est un terrain inculte que l’Homme devra cultiver lorsque l’humanité sera une espèce adulte (ce qui ne saurait tarder car de nos jours elle est à la toute fin de l’adolescence). Et l’Homme N’EST PAS sur Terre pour “expier le péché de son ancêtre, Adam”; un DIEU habite en lui: si on lui dit “TU PEUX”, il n’est rien qu’il ne puisse faire. Alors messieurs les curés, cessez de lui dire qu’il n’est qu’un pauvre pécheur.

Bien sûr, “Dieu” a tous les attributs, est infini, éternel, tout-puissant, etc., mais c’est SANS FORME. Alors, comment le “Sans-Forme” a-t-il créé cette merveilleuse création qui est de  toute évidence dotée d’une forme mortelle? C’est ce que le prochain article (“La vérité sur l’égo”) dira.

 

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Pour comprendre le monde (2)

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Pour bien comprendre ce texte, il est nécessaire de lire le précédent

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Présentement l’humanité traverse une période de transition (un peu comme l’adolescence est une transition entre l’enfance et l’âge adulte); et tout comme l’adolescence, ce n’est pas une période heureuse: on se débarrasse de vieilles valeurs pour faire de la place pour les nouvelles qui vont venir, on se remet en question, on se cherche  (ou on cherche la place de l’Homme), bref c’est une période de grands changements (et même de bouleversements) auxquels on doit continuellement s’adapter. On a même dit que socialement c’est une “période de déséquilibre temporaire qui mène à un équilibre supérieur”. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette atmosphère de tension continuelle crée des conditions peu propices à une vie paisible et heureuse.

Autrement dit tout change autour de soi (les Noëls d’aujourd’hui sont très différents de ceux d’il y a à peine 50 ans, on vit de façon plus individualiste, etc.). Même la Nature change (le climat se réchauffe sur toute la Terre, la fréquence et l’importance des catastrophes naturelles augmentent de façon  drastique). La science nous apprend même que dans quelques dizaines d’années, il sera IMPOSSIBLE de vivre comme aujourd’hui (il y aura pénurie de certaines ressources par exemple).  On sent bien que “le changement est dans l’air”, mais on ne comprend pas le sens de tous changements: est-ce un signe de la fin ou d’un nouveau commencement? C’est cela le plus dur: NE PAS SAVOIR.

J’ai souvent dit que ce qui attend l’Homme est “plus beau que nos plus beaux contes de fée”. Dire comment sera cet âge plus heureux est facile pour moi puisque je suis “la pomme rouge”: dans un verger il y a des centaines de pommiers, et chaque pommier produit des centaines de pommes; et toutes mûriront dans les mêmes jours: c’est que c’est “la saison des pommes”. Quelques-unes mûriront un peu avant les autres, comme pour montrer que LE temps est arrivé. Pour une raison que j’ignore, “ma pomme est rouge”. Ça me permet de te dire: “Prépares-toi frère: LA SAISON DE L’HOMME est imminente”.

Je ne peux pas dire COMMENT on acquiert cette connaissance ni comment “on devient comme ça”, parce que je ne le sais pas (ça m’est tombé dessus au sortir d’un coma subséquent à un AVC, il y a 25 ans). Plus bas je donne un exemple de ce que sera l’humanité  de demain (c’est imminent: un souffle et on y sera), et ça touchera tout le monde. Ce qui m’apparaît comme très important (et qui touchera tout le monde), c’est la joie et une sorte de bienveillance (ou un sens de fraternité) entre individus. D’autres facultés ne seront accessibles que suite à une recherche personnelle; j’en parlerai peut-être plus tard, mais il faut savoir qu’elles ne toucheront que certains individus.

Le “comment” de cette “nouvelle conscience” qui touchera TOUT LE MONDE est facile à expliquer si nous considérons que nous faisons tous partie de l’humanité, et si cette humanité est touchée, tous ses individus seront automatiquement touchés. Quand le soleil se lève, il se lève pour tout le monde, sans exception (pas pour un groupe de privilégiés). . Ne croyez pas la religion qui promet le paradis à la condition de le mériter: il n’y a rien de vrai là-dedans. En fait, cette “nouvelle conscience” n’est nouvelle que pour nous; elle a toujours existé, et c’est nous qui étions incapables de la percevoir.Ce qui nous trompe, c’est l’individualisme actuel. Notre perception est erronée: en vérité nous dépendons tous les uns des autres

TOUS éprouveront de la joie du simple fait d’exister, et quelques-uns seront conscients que cette joie est PARTOUT autour d’eux et qu’ils baignent dans cette joie (comme un courant de joie qui est TOUJOURS présent à l’arrière-plan de tout ce que l’on fait), et parfois (je ne sais pas encore pourquoi) la joie sera très intense (plus intense même que l’enthousiasme le plus fort) mais ne durera pas; j’appelle ça “une joie sans raison” car on ne pourra pas dire: “je suis joyeux pour TELLE raison”.

Personnellement je connais très bien cette “petite joie tranquille” car elle ne m’as pas quitté depuis 25 ans; on est “comme tout le monde”, avec des hauts et des bas, mais avec une petite différence: ce courant de joie très tranquille est TOUJOURS là, sous-jacent pourrait-on dire, ce qui fait qu’on se sent toujours joyeux/heureux quoi qu’il arrive. Ça n’empêche pas “les hauts et les bas” de la vie (mais les hauts sont moins hauts et les bas, moins bas): tout est moins extrême, plus harmonieux. La “joie intense” est plus rare (quelques fois par année –du moins dans mon cas), ça vient on ne sait pourquoi, et ça disparaît, on ne sait pas pourquoi non plus.

L’individualisme, qui est si courant de nos jours, n’existera plus (mais nous serons encore des individus, bien sûr), et sera remplacé par un sens du collectif (= un ensemble d’individus fortement dépendants les uns des autres). Qui qu’il soit, connu ou inconnu, tout individu sera comme un ami pour soi (la notion d’étranger disparaîtra complètement).

D’autres valeurs intéressantes apparaîtront graduellement chez certains qui les auront recherchées, et sont rattachées à la notion d’égo (qui changera totalement). Je les appelle “MOI PARTOUT” et  “PERCEVOIR DANS L’AUTRE”. Tous deux sont si différents de notre expérience que pour pouvoir en parler de façon compréhensible, il faudra que je parle d’abord de l'égo (ce que je ferai prochainement).

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Pour comprendre le monde (1)

comprendre le monde 2

 

salut amiL’Homme, c’est l’éternel questionneur: pour pouvoir agir correctement, il a besoin de comprendre; normal, si on ne comprend pas ce qu’on fait, pourquoi le faire? Il n’y a que les imbéciles qui agissent sans savoir ce qu’ils font; et bien que l’humanité soit encore jeune*, l’Homme est loin d’être un imbécile.

Quel que soit notre âge, nos connaissances et notre expérience,  nous faisons  partie  d’une  humanité dans l’enfance,  et donc toutes nos idées ne peuvent être que des idées juvéniles. Mais il y a évolution, et aujourd’hui l’humanité n’est plus dans la petite enfance mais dans l’adolescence, c.a.d. à la veille devenir adulte.

De nos jours toute une partie de l’humanité trouve que la vie telle qu’elle est maintenant ne veut plus rien dire, et cherche à lui donner un sens (alors que jadis c’était seulement quelques-uns). Cette période “pas très heureuse” est donc garante d’un avenir très prometteur (quand l’humanité sera sortie de l’adolescence).

Pour l’heure il lui suffit de comprendre le sens de ce qui arrive, où tout ça mène, etc. (cet avenir magnifique va arriver de toute façon, mais le fait de ne pas comprendre où il nous mène peut être source d’inquiétude pour lui). COMPRENDRE est donc primordial pour l’Homme: comprendre les choses autour de lui permet d’agir sur elles, comprendre les conséquences de ses actes permet d’acquérir de l’expérience, comprendre les autres permet de voir qu’ils ne sont pas si différents de lui, et même se comprendre lui-même lui permet de savoir ce qu’il peut et ne peut pas faire (l’Homme qui se connaît réellement peut infiniment plus que ce qu’il croit qu’il peut).

Alors il a inventé deux systèmes fort différents pour tenter d’expliquer les choses: la spiritualité et la science, chacune avec son point de vue propre, méthode d’investigation propre, vocabulaire propre, etc. (la religion N’EST PAS un système de connaissance du monde: c’est un système de foi/croyance). On sait que l’humanité est jeune et connait encore peu les choses; mais avec chaque génération qui passe, elle apprend toujours plus. Où cela va-t-il la mener? Pour l’heure, impossible de le savoir; mais on remarque que comprendre renforce la foi en la débarrassant des superstitions (COMPRENDRE n’est donc pas incompatible avec LA FOI; autrement dit matière et esprit sont compatibles).

Nous avons donc la spiritualité et la science pour tâcher d’expliquer ce que nous ne COMPRENONS pas. Et comme RIEN n’a que des qualités et aucun défaut, ces deux sont nécessairement pourvus de l’un et de l’autre: ni la science ni la spiritualité ne sont PARFAITES: quoi qu’on en dise, chacune est compétente dans son domaine propre, et toutes deux nous aident à comprendre le monde dans lequel on vit, mais toutes deux ont aussi d’inévitables limitations qui nous empêchent de comprendre ce monde complètement.

On sait que la science est une infatigable chercheuse: ce qu’elle ne sait pas aujourd’hui, demain elle le saura. Parmi ses points forts, notons un net intérêt pour la patience, la minutie et la précision; son inévitable limitation n’est pas due à sa nature mais à son jeune âge (présentement elle a plus de questions que de réponses): rien qui ne se corrige avec le passage du temps, mais il reste que pour le moment on aurait tort de se fier principalement à elle. (Le fait qu’elle soit matérialiste est absolument sans importance, contrairement à ce que croit généralement la spiritualité).

Apparemment plus ancienne est la vénérable spiritualité et, comme tous ceux qui sont avancés en âge, elle est digne de notre profond respect. Son point fort, c’est de nous parler de notre ORIGINE PREMIÈRE (que la religion appelle “Dieu”) d’une façon désirable au plus haut point, et aussi de nous donner le moyen de vérifier la véracité de ses dires; sa limitation, c’est qu’elle ne s’adresse pas à tout le monde, mais seulement à ceux qui rencontrent ses exigences/conditions. Bien sûr, tout le monde a la même origine première, mais tout le monde ne ressent pas le besoin de la connaître MAINTENANT (tout comme dans une même famille, il y a des enfants de tous âges, mais seuls ceux qui ont 17 ans deviendront adultes l’an prochain). Notons que spiritualité comme science évoluent, et qu’elles sont sur le point de faire toutes deux un “saut quantique” qui les projettera loin en avant (on est à la toute veille d’un nouveau cycle d’évolution).

Plusieurs personnes, qui ne comprennent pas que matière et esprit soient tous deux d’importance égale, ont tendance à opposer ces deux: la matière serait l’opposé de l’esprit, selon eux. C’est une limitation temporaire qui découle du jeune âge de l’humanité (et qui sera nécessairement dépassée). Un point de vue plus large considère que matière et esprit sont complémentaires, et ce que l’une n’a pas, l’autre l’a (autrement dit, matière et esprit sont toutes deux utiles à notre progrès). Par exemple, la lévitation: pour la science la lévitation est –encore- impossible (malgré de multiples témoignages contraires à travers les siècles et dans beaucoup de pays), tandis que la spiritualité en donne une explication intéressante.

Mais c’est un tout petit exemple, il y a une vérité beaucoup plus intéressante. En fait si on examine cela objectivement, on la découvre tout de suite tellement c’est simple: c’est le monde dans lequel on vit qui compte, non l’explication matérialiste ou spiritualiste qu’on en donne. Autrement dit la science ou la spiritualité peuvent nous paraître intéressantes, mais n’oublions pas que toutes deux ne sont que des tentatives d’expliquer le monde dans lequel on vit, et c’est seulement ce dernier qui compte.

En se penchant sur la science et la spiritualité, on s’aperçoit qu’elles veulent toutes deux la même chose: faciliter le bonheur de l’humanité. Ce n’est que le moyen à prendre pour y arriver qui diverge. C.a.d. que ce qui est important, c’est le BONHEUR de l’humanité, et non le moyen à prendre pour y arriver. Pour que le monde puisse être un lieu de bonheur perpétuel, il faut absolument en avoir une perception exacte et objective. Or comment perçoit-on le monde?

Le mécanisme de la perception du monde a beaucoup été étudié, et est passablement connu: cinq sens nous apprennent comment est le monde dans lequel on est plongé. Les sens n’ont aucune imagination et ne peuvent que nous montrer les choses telles qu’elles sont vraiment; s’ils fonctionnent bien (si nous ne sommes pas aveugles, sourds, etc.), la réalité de ce monde devrait donc normalement nous être facilement accessible (NOUS = notre conscience). Mais les sens ne nous informent pas directement; les messages des sens sont envoyés à notre faculté mentale, qui les traite et les analyse, puis nous en fait part.

Autrefois on croyait que le mental était une partie de nous; on agissait donc d’après ce que le mental nous apprenait du  monde. J’ai même lu quelque part qu’on avait “5 fenêtres sur le monde”, comme si on était une sorte de maison détachée du monde, et qu’en regardant par les fenêtres on pouvait savoir ce qu’est ce monde qu’on aperçoit dehors.

De nos jours, on sait qu’on fait tous partie du monde, ce qui nous permet de regarder le mental d’un oeil nouveau. On s’aperçoit alors que le mental est loin d’être OBJECTIF, comme on croyait. Par exemple, en se promenant la nuit, on croit voir un serpent; en regardant plus attentivement cependant, on s’aperçoit que ce n’est qu’une branche morte tombée sur le sol. Pourquoi a-t-on vu un serpent alors? Ce ne peut pas être un défaut de perception des yeux, puisque les yeux ne peuvent que nous montrer ce qu’ils voient.

Ne reste que le mental; en tournant notre attention sur lui, on s’aperçoit d’une chose insoupçonnée, que l’on ne découvre que maintenant (mais que la spiritualité connaît depuis longtemps). Comme le mental a des préférences, il se (et nous) trompe en interprétant les messages des sens à sa façon avant de nous en informer, de sorte que TOUT est déformé/faussé: nous ne voyons jamais la réalité des êtres et des choses qui nous entoure, mais uniquement une APPARENCE de réalité. Et j’agis suivant cette perception DÉFORMÉE.

Par exemple, on peut croire que  Marie a des kilos en trop. Mais ce n’est qu’une APPARENCE (une interprétation fausse d’une perception réelle), et cette apparence m’empêche de voir qui est Marie en RÉALITÉ. De même le feu: je peux croire qu’il est bon ou mauvais selon qu’il cuit mon repas ou détruit ma maison; mais en RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout. Et c’est comme ça pour tout. À cause de la subjectivité du mental, on ne voit RIEN tel que c’est; TOUT ce qu’on perçoit est déformé/faussé à cause de préférences mentales. Et nous agissons d’après cette perception déformée! Pas étonnant alors que l’être humain ne soit pas encore “perpétuellement heureux”.

La science dans ses recherches commence à s’apercevoir de cela (“L’observateur influe sur la chose observée” –Hubert Reeves); l’antique spiritualité avait depuis longtemps remarqué cette incapacité du mental à nous rapporter les perceptions des sens sans les déformer, mais la solution qu’elle a trouvé (forcer le mental au silence par différentes techniques –comme la méditation ou le japa) m’apparaît inadéquate: pourquoi faut-il s’asseoir les yeux fermés et s’élever en conscience tout là-haut là-bas, pour trouver la “joie ineffable”? Sur cent disciples, peut-être 1 ou 2 réussiront; ensuite les gourous disent “il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus”. 

En fait, c’est simple. Le mental nous trompe, c’est entendu; il ne le fait pas par mauvaise volonté, mais par incapacité: c’est NOUS qui l’utilisons mal. Le mental est un bon outil, mais nous lui demandons de faire ce qu’il ne peut pas faire (d’où l’importance de la connaissance de soi).

La principale exigence de tous ces yogas m’empêche de pratiquer leur méthode: “Vous ne trouverez la joie ineffable qu’en vous détachant du monde”. TOTALEMENT INACCEPTABLE! Ce monde j’y tiens, j’en fais partie, n’est-ce pas, il n’est pas question de m’en détacher: pourquoi faudrait-il sortir du monde pour arriver à être heureux? Jusqu’au jour où j’ai compris (grâce à Sri Aurobindo) que ce n’était pas du monde qu’il fallait se détacher, mais de l’ATTACHEMENT au monde. En fait l’ATTACHEMENT est comme une chaîne qui nous lie: elle nous retient prisonnier et nous empêche d’avancer librement et de progresser. C’est pour cela qu’il faut s’en débarrasser.

Mais alors… il n’est pas absolument nécessaire de méditer les yeux fermés pour trouver LE SUPRÊME (la joie suprême, le bonheur suprême, etc. –tout ce qui est suprême pour soi). Le Suprême est PARTOUT, et pas seulement au sommet de la conscience; il n’y a que ça et RIEN d’autre; où qu’on se tourne, c’est là: on est entouré par ça, on baigne dans ça; en fait on vit parce que c’est là (un peu comme notre corps ne peut vivre que parce qu’il y a de l’oxygène tout autour). 

Mais alors, s’il n’y a que ça, on peut le trouver PARTOUT et de toutes les manières. Comment se débarrasser de l’attachement au monde tout en étant à 100% dans le monde? Pas facile, bien sûr, mais “rien n’est impossible à un Homme déterminé”. Dans la 2e partie nous verrons des pistes de solutions.

 

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À quand l’humanité UNE?

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L’histoire de cet article est particulière et vaut qu’on la raconte.

Au départ il y avait une question postée en 2008 sur Océans de Miséricorde (un forum musulman de France) par une musulmane qui se demandait pourquoi elle devait “assouvir le désir sexuel de l’homme”; et elle citait plusieurs “hadiths” (commentaires des corates du Souran –pardon: des sourates du Coran), notamment le hadith 281: selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Quand l'homme appelle sa femme à son lit et quand elle n'y répond pas et qu'il passe sa nuit plein de colère contre elle, les Anges ne cessent de la maudire jusqu'au matin». Et elle de conclure “sale temps que d’être une femme de nos jours”. 

La question est très sérieuse pour un musulman, mais la réponse est évidente pour tout occidental: aucune femme ne devrait avoir à se plier aux exigences sexuelles de son mari, en fait, cela ne ferait même pas l’objet d’une question. Je ne me sentais donc pas vraiment concerné par la question de cette dame (légitime bien sûr, mais somme toute assez banale).  S’ensuivit une réflexion dont je vais te faire part.

J’ai d’abord mesuré la distance (culturelle) qui sépare cette femme arabe des autres habitants de France: “les Arabes sont vraiment très différents des Occidentaux”. En Occident, on sait que la femme n’occupe pas la même place que l’homme dans la société  musulmane, et il est TRÈS DIFFICILE pour un occidental de comprendre cet aspect de l’Islam: pourquoi l’épouse devrait elle être coupable d’un défaut du mari (ici, colère)? Or Arabes et Occidentaux sont si différents que les caractéristiques des uns et des autres sont complémentaires, pour ainsi dire (ce qui manque à l’un, l’autre l’a). Ainsi nous pouvons apprendre des Arabes, et les Arabes peuvent apprendre de nous (par Arabes, j’entend les Arabes “normaux”, pas les fanatiques religieux qui se prennent pour des “vrais musulmans”). Puis, des arabes, je suis passé au reste du monde.

J’ai alors réalisé que tout le monde est différent, pas seulement les Arabes. Si, hypothétiquement, tout le monde était pareil, pas besoin d’être 7 milliards, un seul suffirait. Le fait que nous soyons tous différents est donc un enrichissement énorme, ça dépasse largement  le petit individu que chacun croit qu’il est. Évidemment, ce n’est pas comme cela AUJOURD’HUI.

L’humanité est encore dans  l’enfance; alors il est normal que l’autre soit un étranger pour soi: il y a des incompréhensions et des éclats de voix de part et d’autre. Mais ce n’est qu’un premier contact: la constatation de part et d’autre qu’il y a bien “quelque chose” à résoudre. Un jour ce sera résolu; il y aura encore de nombreux pays, mais entre eux plus de querelle, qu’une coopération.

Ce sera l’humanité UNE.

 

crayon

Individu et individualisme

 
INDIVIDUALISME


 
 
On sait que  notre époque est caractérisée par un fort individualisme, mais est-ce une bonne ou une mauvaise chose? La vérité est qu’on ne peut répondre à cette question car il manque des données essentielles. Habituellement on essaie de savoir si l’individualisme est bien ou mal avec notre faculté mentale. Or le mental est comme une boussole qui pointe vers le bien et s’efforce de l’atteindre, mais qui est INCAPABLE de voir que TOUT EST DÉJÀ PARFAIT.
 
Le mental existe DÉJÀ dans l’évolution terrestre, ce qui fait que nous en sommes dotés dès notre naissance, mais ce n’est pas encore le cas pour les “états supérieurs de conscience”; alors si on veut en bénéficier MAINTENANT, il faut s’efforcer de les réaliser (c’est possible, mais le COMMENT dépasse le contenu de ce blog).
 
Il faut savoir que le mental N’EST PAS une mauvaise chose (comme ont tendance à le croire certains spiritualistes), c’est nous qui l’utilisons mal (un peu comme un marteau qu’on utiliserait pour percer des trous dans une planche; le marteau est un bon outil, mais il n’est pas fait pour percer des trous; il faut un autre outil pour cela). Comme disait Sri Aurobindo dans un de ses raccourcis saisissants: “Le mental fut une aide, le mental est l’obstacle”: au début de l’humanité, le mental a été très utile pour prendre la tête de l’évolution et permettre à l’Homme de dominer partout. Aujourd’hui des “états supérieurs de conscience” cherchent à s’incarner dans l’humanité, et le mental est un empêchement (il pense que si ce n’est pas LUI qui fait, ce ne sera pas aussi bien fait qu’il PENSE que les choses devraient être faites). Le mental est comme un enfant: on doit l’éduquer, lui montrer que TOUT (absolument tout) est possible, et un jour il deviendra un adulte remarquable (et pour pouvoir faire cela, il faut soi-même SAVOIR que tout est possible). 
 
Alors on semble être dans une impasse: notre mental est incapable de voir que tout est possible, et comme il dirige notre vie, NOUS croyons qu’il est impossible de faire telle ou telle chose. C’EST FAUX! La vérité est que c’est impossible POUR LE MENTAL, mais nous sommes plus que le mental, alors cherchons en nous quelque chose pour qui tout est possible.
 
Aujourd’hui on comprend que le BIEN et le MAL ne sont pas des données fixes à jamais, mais qu’ils sont RELATIFS, notre compréhension de ce qui est bien et de ce qui est mal variant à mesure que nous évoluons. Par exemple, tuer quelqu’un est extrêmement mal aujourd’hui, mais était bien jadis car alors c’était “tuer ou être tué”, et on célébrait la force de quelqu’un qui avait beaucoup tué. La preuve que le bien et le mal sont relatifs, c’est que tuer quelqu’un est mal pour toi et moi, mais bien pour le soldat.
 
Tout d’abord, il faut savoir que rien de ce qui existe n’est TOTALEMENT bien ou TOTALEMENT mal. Ça veut dire que toute chose a nécessairement un aspect positif ET un aspect négatif (l’individualisme aussi). L’important n’est donc pas de savoir si l’individualisme est bien ou mal, mais de savoir si c’est utile ou désavantageux pour notre progrès. Et comme chacun est UNIQUE ET DIFFÉRENT de tous les autres, une chose qui est mauvaise pour moi peut très bien être bonne pour un autre (il en découle qu’on ne peut juger personne).
 
Être individualiste a déjà été une bonne chose jadis (ça permis à certains individus de se démarquer de la masse), mais aujourd’hui l’individualisme a pris tant d’expansion que tout le monde ou presque vit pour lui-même (SON profit, SON bonheur, SES affaires), de sorte qu’on a une forte tendance à négliger le bien de la société; l’individualisme est devenu un système qui envahit tout (et nous étrangle –mais ça, c’est pour les plus sensibles d’entre nous); il a donc plus d’inconvénients que d’avantages.
 
La question du bien et du mal de l’individualisme est assez ambigüe, mais c’est seulement maintenant qu’on s’en aperçoit. EN APPARENCE l’individualisme semble renforcer l’individu humain,  mais on se rend compte maintenant que c’est en l’ISOLANT de la société à laquelle il appartient, et en le limitant à ses propres forces (dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu de gens qui se sentent seuls autant qu’à notre époque). De plus le mental est ainsi fait qu’il est incapable de voir que TOUT EST RELIÉ et qu’il y a unité partout. En fait, comme tout le monde est individualiste, il n’y a pratiquement plus de “support collectif/social”. On a beau dire qu’une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible, mais où est-elle cette chaîne, je ne vois que des maillons. 
 
Qu’est donc cet individualisme qui semble parfois normal et parfois nous accabler? SITUER les choses nous aide à les comprendre: la période que nous traversons présentement a le caractère d’une TRANSITION; c.a.d. que c’est une période de déséquilibre temporaire entre l’équilibre fragile et désuet d’hier et ça mène à un équilibre supérieur (mais qui n’est pas encore visible*); et comme tout déséquilibre, CE N’EST PAS une période heureuse. Autrement dit, l’individualisme n’est autre que l’importance grandement exagérée que l’on accorde à une très bonne chose: notre individualité. Alors tout s’éclaire: aujourd’hui on est à la toute fin d’un cycle, ce qui fait que c’est prometteur pour plus tard seulement car la fin d’un cycle est nécessairement suivie du début du cycle suivant.

*  Puisque c’est du futur pour nous, et que demain n’existe pas encore, on ne sait pas ce qui s’en vient (à moins d’être clairvoyant). Ça se résume donc à “croire ou ne pas croire”. S’il est vrai que “ON RÉCOLTE CE QU’ON A SEMÉ”, alors l’humanité ne récoltera pas de bonheur car elle n’en a pas semé. Mais nous oublions une chose, une donnée essentielle qui change toute la donne: l’Homme est beaucoup plus capable que ce que nous croyons qu’il peut. (explication plus tard). L’humanité est dans l’enfance, et comme tout enfant elle a fait “des mauvaises choses”, mais ça ne l’empêchera pas de devenir un adulte remarquable (enfants, nous avons tous commis des mauvais coups parfois, et pourtant nous ne sommes pas devenus des bandits, n’est-ce pas).
 
Dans l’histoire de l’humanité il y a eu plusieurs de ces “transitions” qui annonçaient toujours un progrès imminent, mais la période de TRANSITION que nous traversons présentement a une bien plus grande portée: c’est l’équivalent de l’ADOLESCENCE qui fera d’une humanité dans l’enfance une espèce adulte. C.a.d. que cette fois-ci, c’est une transition majeure. Et ça concerne tout le monde: impossible de se cacher pour éviter le merveilleux raz-de-marée qui va faire de l’Homme une espèce heureuse, qu’il le veuille ou non.
 
Il y aurait une bien meilleure façon de faire le bonheur de tous les pays, de tous les groupes et de tous les individus D’UN SEUL COUP: c’est d’améliorer globalement toute la société. Cette façon existe DÉJÀ "quelque part", mais nous sommes incapables de la voir (l’individualisme rend cela impossible); mais l’individualisme n’a pas toujours existé: il est né un jour, a grandi, grandi, au point que maintenant il nous étrangle et nous empêche d’être “pleinement heureux”; mais tout ce qui est né mourra un jour; il est donc CERTAIN que l’individualisme disparaîtra un jour. Mais quand?
 
Et si c’était imminent? De nos jours les choses changent très vite, et on sait de façon officielle (= c’est la science qui nous l’a dit) que dans quelques dizaines d’années, il sera IMPOSSIBLE de vivre comme aujourd’hui. Qu’on le veuille ou qu’on ne le le veuille pas ne change rien au fait que demain sera très différent d’aujourd’hui. Mais s’il n’y aura pas CONTINUATION ne veut pas dire du tout qu’il n’y aura pas CONTINUITÉ.
 
Il est ABSOLUMENT certain que les choses changeront (heureusement d’ailleurs: qui voudrait que ça continue comme maintenant?). Mais le monde n’a pas cessé de changer depuis qu’il existe, et puisque l’Homme fait partie du monde, il changera aussi. Certains disent que le monde est NATUREL, alors que d’autres attendent le MIRACLE qui changera notre monde.
 
Mais qui peut voir que le monde est un MIRACLE parfaitement NATUREL?
 
 
 
 



 

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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