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L'égalité









Je te salue ami

Les multiples événements qui surviennent (dans nos vies individuelles ou dans nos pays) ne se produisent pas au hasard, mais sont la conséquence de nos actions -ou celles de nos pays (TOUS les événements, même ceux que nous qualifions de hasard). Et ils n’ont qu’un but: nous aider à progresser (de la même façon qu’un enseignant ne donne des devoirs à ses élèves que pour les aider à apprendre). En fait, ce ne sont pas les événements eux-mêmes qui nous sont utiles, mais leur conséquence (Voir
Karma). Les événements, eux, sont neutres (ils SONT, c’est tout; et ils ne peuvent se produire que parce que NOUS, humains, avons créé les conditions pour qu’ils puissent se produire), mais nous sommes incapables de les trouver neutres : nous les qualifions de bons ou de mauvais selon que nous les trouvons agréables ou désagréables. Par exemple, nous nous réjouissons à l’annonce d’une naissance tandis que nous nous désolons à celle d’une mort; alors que naissance et mort sont l’unique porte (d’entrée et de sortie) du monde physique.

Il y a très longtemps, j’ai vu un film italien où le héros faisait preuve d’une sorte de flegme inconsidéré et déplacé: il perd son emploi? Bof! Sa maison brûle? Bof! Sa femme le quitte? Bof! Sa mère meurt? Bof! Rien ne semblait le toucher. Ce n’est pas de l’égalité, c’est de l’inconscience. Et quand on est inconscient à ce point, on est sûr d’être le jouet des circonstances car on n’a plus aucun contrôle sur sa vie: les choses arrivent sans que l’on sache pourquoi.

La véritable ÉGALITÉ est très différente. En eux-mêmes TOUS les événements sont neutres, et c’est NOUS (ou plutôt le mental en nous) qui les qualifions d’heureux ou malheureux. Mais le mental est si subjectif qu’il est INCAPABLE de voir les choses telles qu’elles sont; il ne les voit qu’à travers ses lunettes mentales; autrement dit, nous ne voyons rien du monde (les êtres et les choses) tel qu’il est; nous ne voyons qu’une APPARENCE de réalité telle que le mental nous la montre.

Ce n’est ni bien ni mal : c’est comme ça, c’est tout. D’ailleurs le mental a beaucoup de qualités qui sont utiles. Mais il est très conscient de sa valeur, et cela le rend arrogant. Il a tendance à croire que si ce n’est pas fait par lui ce n’est pas bien fait (d’autant plus qu’il est tout à fait incapable de connaître une faculté qui lui soit supérieure –comme l’âme). En d’autres mots, nous sommes habitués à être la marionnette de la vie : riant ou pleurant au gré des événements heureux ou malheureux qui arrivent. Nous ne sommes pas libres : nous sommes le jouet de la vie. Ce qui fait que si ce que nous voulons c’est être LIBRES, voir le monde tel qu’il est vraiment au lieu d’une apparence, être le MAÎTRE de notre vie, nous devons aller au-delà du mental (et pour cela le neutraliser –temporairement ou de façon permanente).

L’égalité, c’est être D’ACCORD avec tout ce qui arrive parce qu’on voit que tout (positif et négatif) vient pour nous faire progresser -et progresser, pour un être humain, ça signifie faire un pas de plus vers le bonheur; nous ne vivons JAMAIS de façon égale : toutes nos actions sont qualifiées soit de bien, soit de mal. De même nous qualifions toujours les événements qui nous arrivent d’agréables ou de désagréables. Ça veut dire (entre autre) que l’on soit riche ou pauvre, malade ou bien portant, jeune ou vieux (et toutes les paires d’opposés, dit l’occultisme), que les événements soient comme ceci ou cela, ça nous est tout à fait égal; on n’a aucune préférence. C’est un état au-delà du mental, car le mental qualifie toujours les événements de bons ou de mauvais selon qu’il les trouve agréables ou désagréables (donc rien n’est vécu tel que c’est réellement). Nous ne sommes ni bons ni mauvais: nous sommes, c'est tout. Et c'est OK d'être ("Dieu vit que cela est bon", dit la bible).

Il y a quelques années, j’ai eu l’idée de retrouver une amie que j’avais connu il y a très longtemps (et que j’avais complètement oublié toutes ces années). Je l’avais perdue de vue lorsqu’elle était allée vivre dans une autre province à l’époque. Alors, recherches par Internet: je la retrace. Bref échange de lettres où je me fais reconnaître: elle ne se souvient pas, ça fait trop longtemps (pourtant j’étais un ami proche, pas une simple connaissance). Et elle cesse toute correspondance. Alors je ne comprends pas (Mais pourquoi?) et je continue de lui écrire. Mais comme elle ne répondait jamais, j’ai perdu même cette curiosité (Peu importe pourquoi: elle est comme cela, c’est tout). Puis j’ai cessé d’écrire, et l’égalité est venue: Si elle écrit, c’est OK, si elle n’écrit pas, c’est OK aussi. Cette égalité n’a pas cessé de se développer depuis et de s’appliquer à toutes sortes de choses.

Quand on a cette égalité, on est toujours heureux car on est au-delà de la joie et de la peine, on est éternel car on n’est plus jeune ou vieux. Qu’on soit vivant ou mort, c’est tout à fait égal puisqu’on EST à jamais. Et comme on est UN avec tous, où est celui qui peut nous faire du tort, tous les contacts sont agréables : c’est la sécurité absolue.






Le mental est-il un obstacle au progrès?

Je te salue ami

Dans Pensés et Aphorismes Sri Aurobindo écrit: "Le mental fut une aide, Le mental est l’obstacle". Nous savons que le mental fut une aide puissante qui a permis à notre espèce de faire un énorme bond en avant aussi bien dans le domaine de la connaissance que dans les différentes formes d’art (tout cela était complètement inconnu chez les primates qui ont précédé l’Homme1) et son intelligence remarquable lui a permis de prendre la tête de l’évolution et de dominer partout sur la Terre. C’est une chose archi-connue de tous que le mental nous distingue de l’animal (ce n’est pas tout à fait exact d’ailleurs), alors ce texte montrera en quoi le mental est maintenant un obstacle. Un obstacle, c’est ce qui barre la route et nous empêche d’avancer. Alors le mental, que nous utilisons constamment, est-il un obstacle à notre progrès ou peut-il progresser indéfiniment vers une sorte d’Âge d’or pour l’Homme?

L’Homme ÉTUDIE et OBSERVE son monde pour en découvrir les multiple lois, desquelles il tire des inventions très utiles pour améliorer son existence. Et il a pu faire cela grâce au remarquable mental dont il est pourvu. Mais pour pouvoir observer le monde il fallait d’abord être autre que lui. Il y a donc le monde d’un côté et l’Homme de l’autre, pour nous. Bien sûr c’est faux puisqu’aucune créature ne peut véritablement être différente du monde, mais c’est comme ça que nous nous percevons.

Ça veut dire que nous ne percevons rien du monde tel qu’il est réellement, mais que nous n’en percevons qu’une apparence (en d’autres mots nous percevons le monde à travers des lunettes mentales qui DÉFORMENT ce qu’elles regardent). Depuis des millénaires la spiritualité n’a pas cessé de dire que le monde est une illusion et que nous ne connaissons pas notre vraie nature («le monde est illusion» ne veut pas du tout dire qu’il n’existe pas, mais que nous le percevons faussement) et la science ne nous enseigne-t-elle pas qu’il n’y a rien qui ressemble à une montagne, une maison ou un homme, mais que tout est fait d’une unique chose : des atomes.

Ce n’est pas la faute du mental car il est fait comme ça. Mais s’il est important pour nous de connaître la réalité telle qu’elle est, alors il n’y a pas d’autre choix que d’aller au-delà du mental pour cela. (ALLER AU-DELÀ DU MENTAL ne signifie nullement l’abolir –ce qui mènerait à une régression- mais de passer à la prochaine étape de l’évolution –qui va se produire de façon certaine, avec ou sans le consentement de l’Homme).

À quoi ressemble la réalité vue directement, sans l’intermédiaire du mental? C’est ce que chaque personne intéressée devra découvrir en apprenant à mettre le mental au repos de façon à pouvoir accéder à un niveau supérieur de conscience (qui est déjà en nous, mais inconnu ou inconscient). Ce plan de conscience est BEAUCOUP plus intéressant que le mental; de plus des choses qui sont très difficiles (ou impossibles) pour le mental sont tout à fait naturelles pour lui.

Alors, le mental est-il un obstacle à notre progrès? Oui et non. Le mental est progressiste (ce qui signifie qu’il est capable de progresser) mais il porte aussi en lui des limitations qui l’empêchent d’aller plus loin (je parlerai de ces inévitables limitations dans un futur article). Quand l’Homme est apparu, son mental était un énorme avantage comparé au singe, mais maintenant le mental nous empêche de progresser, d’aller plus loin. Il faut donc le dépasser si nous désirons connaître notre vraie nature: divine.
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1. Au moyen de la majuscule je distingue l’Homme (l’être humain en général) et l’homme (le mâle humain) de sorte que Homme et homme sont deux mots différents








Tout communique



("L'Homme après l'Homme", partie 4)












Je te salue ami

Le mental nous a permis de penser par soi-même au lieu d’avoir «les idées du clan», mais le prix à payer fut très cher: chacun n’avait d’autre alternative que de penser par lui-même puisqu’il était mentalement isolé du groupe et de ses idées rassurantes.

Quand on fait le silence dans la tête, on voit tout d’abord combien le mental nous isole de tout. Il a érigé des murs tout autour de nous soi-disant pour nous protéger, mais ce faisant il nous a isolé de tout. Et maintenant, plus de murs. Fini pour toujours. Alors on s’aperçoit, émerveillé, qu’une fois la boîte à pensées silencieuse tout communique. Avec tout, partout: on voit que tout a toujours communiqué, sauf nous, les humains. Et on sait ce que veut dire «paradis terrestre». Le salut n’est pas dans un quelconque paradis après la mort, mais est ICI, sur terre. Je te le garantis, ami. Et les religions qui ont placé cela dans l’au-delà nous ont trompé –ou se sont lourdement trompées.

Il n’y a pas très longtemps j’étais en train de regarder la télévision et je me disais que j’écoute la télé trop souvent et qu’il faudrait bien que je réduise cela, quand tout à coup: panne de courant, donc télévision coupée. Coïncidence diront les êtres rationnels. Mais c’est bien plus sérieux que cela. Je te rassure tout de suite: ce n’est pas moi qui ai causé cela, et je ne suis pas paranoïaque au point de couper le courant électrique dans tout un quartier simplement pour diminuer mes heures de télé.

Pour le mental, chacun de nous est enfermé dans un sac de peau. Si Gérard veut communiquer avec Robert, il doit lui parler –face à face ou au téléphone, sinon c’est de la télépathie (un mot inventé par le mental pour dire que ça communique sans ses moyens). Mais sorti du mental TOUT (les hommes, les animaux, et même les choses) communique tout naturellement. Il n’y a pas des kilos de concentration ou des tonnes de discipline à faire: c’est là. Et c’est naturel pour une fois. Avec le mental, rien n’est naturel. C’est comme si nous avions vécu toute notre vie en prison. Et maintenant nous sommes libres.

Un jour j’ai vu un documentaire qui montrait un chien se mettant à l’abri 2 heures avant l’inondation. Et le commentateur a bredouillé je ne sais plus quelle explication. Mais quand il n’y a pour ainsi dire pas de mental, tout communique, et l’inondation n’est pas à 100 km: elle est là, on la voit, on la sent, on la touche. Alors qu’un homme ait une certaine pensée et qu’en même temps une certaine panne électrique se produise, ce n’est pas une coïncidence (un mot qu’on emploie quand on ne comprend pas ce qui relie les deux choses), c’est que ça communique.





Pas de distance



("L'homme après l'homme", partie 3
voir partie 1 ou 2)


Je te salue ami

La notion de distance a plusieurs dimensions. Dans le monde physique on trouve le double éloignement (dans l’espace et dans le temps). Sur d’autres plans on retrouve l’éloignement du cœur (sentiments) et celui de la pensée. Dans ce texte, je parlerai uniquement de la distance physique, et on verra qu’il y a un plan de conscience où la distance est TRÈS différente de la distance physique telle que le mental nous la décrit. (Puisqu’il s’agit d’un plan de conscience généralement inconscient, il faut investir du temps pour en devenir conscient –mais le résultat vaut amplementle temps investi)



Nous vivons dans le monde physique, bien sûr, tout comme le canard ou le crabe. Mais attention, ce monde, nous le voyons très différemment du canard ou du crabe. Nous le voyons avec notre mental (c.a.d. un monde très humain) tout comme le crabe voit un monde très «crabesque». C.a.d. que nous voyons JAMAIS le monde tel qu’il est : nous ne le voyons qu’à travers le mental. C’est un énorme progrès sur les autres mammifères (et encore plus sur les autres animaux) : l’Homme peut observer le monde qui l’entoure et en tirer des lois (comme la loi de la gravité).

S
i je veux aller de Montréal à Vancouver (env. 3,000 km) j’ai besoin d’un véhicule –avion, train, ou auto) car la distance qui sépare ces deux villes est imposante. Avec le mental, si je suis à Montréal, je n’ai qu’à penser à Vancouver et je la vois instantanément. Bien sûr je n’y suis pas corporellement car sur son propre plan le plan mental fonctionne très différemment du plan physique : ici il faut un avion (mais c’est avec le mental que l’avion a été conçue). Donc, lorsqu’il s’applique au plan physique ou à son propre plan, la distance n’est pas du tout la même pour le mental.

J
e raconte toujours cet exemple, bien qu’il se soit passé il y a plusieurs années, parce qu’il m’a beaucoup frappé. K (ma compagne, qui est d’origine japonaise) eut un jour envie de manger des matsutaké (gros champignons parfumés japonais poussant sur le tronc des pins). Elle va donc au quartier chinois (Chinatown) pour en acheter. Là, elle achète toutes sortes de bonnes choses, retourne à la maison… et s’aperçoit qu’elle a oublié d’acheter des matsutaké. Le lendemain elle reçoit une grosse enveloppe brune de son amie (Japonaise aussi) de Vancouver avec qui elle n’avait pas eu de contact depuis plusieurs mois: «Je suis allé cueillir des matsutaké samedi et j’ai pensé que tu aimerais cela». Je te laisse deviner ce que l’épaisse enveloppe contenait.

C
e n’est qu’un exemple: ce genre de choses lui arrive tout le temps. Mais ça arrive à tout le monde, seulement on ne s’en aperçoit pas: le mental bruyant occupe toute la place et nous en empêche. Pour le mental c’est un pouvoir extraordinaire (tout ce que LUI ne peut pas faire est extraordinaire, miraculeux ou surnaturel). Quand on a fait «le silence mental», c.a.d. quand c’est plus clair et moins bruyant dans la tête, on s’aperçoit que la personne soit à 2m ou à 2,000km ne fait aucune différence. ET C’EST TOUT À FAIT NATUREL (quoiqu’en pense le mental). Ça ne prend pas des qualifications spéciales pour ça. K ne s’intéresse pas du tout à la spiritualité (mais il faut avoir un mental assez clair).

H
abituellement notre façon de vivre est basée sur le mental, et le mental est incapable de percevoir la réalité; il ne voit qu’une apparence de réalité. La spiritualité répète depuis des milliers d’années que ce monde est illusoire (ça ne veut pas dire qu’il n’est pas réel mais que nous le percevons faussement) et la science nous dit la même chose : il n’y a rien qui ressemble à une montagne, une maison ou un homme, mais TOUT est fait d’une unique chose (des atomes); et un atome de peau ou un atome de granit, c’est la même chose.

A
lors en définitive ça se résume à: sommes-nous satisfaits d’une vie basée sur les apparences et l’illusion, ou est-il suffisamment important pour nous de dissiper l’illusion pour connaître la réalité?




Un monde d'apparence


Je te salue ami

Il est courant d’entendre des expressions comme «sauver les apparences», «les apparences sont contre lui», et l’encyclopédie online
LINTERNAUTE dit de l’expression «en apparence» que c’est ce que l’on peut voir, sans préjuger de la réalité. On dit aussi de quelqu’un qu’il a une apparence engageante, trompeuse ou séduisante. Rien de surprenant puisque notre façon de vivre est basé sur les apparences et pas la réalité. Même la médecine soigne les symptômes et non la maladie. Et tout le monde sait que le cinéma est l’art des apparences : rien de ce nous y voyons n’est la réalité, tout est illusion, trompe l’oeil.

En fait c’est facile à comprendre : nous ne vivons que l’APPARENCE des choses parce que NOUS NE VOYONS QUE cette apparence. Et avec quoi voyons-nous notre monde? Non, pas avec les yeux : une vache, une anguille ou une fourmi ont des yeux aussi, et pourtant ils voient le monde très différemment de nous. Ce monde, nous l’appréhendons avec notre mental. C.a.d. que nous ne le voyons pas tel qu’il est réellement : nous ne le voyons qu’à travers le mental.

Attention! C’est grave, je répète : nous ne voyons JAMAIS la réalité telle qu'elle est: nous ne la percevons qu'à travers des lunettes mentales. En d’autres mots, cela même qui nous montre le monde, c’est en le déformant qu’il le fait. Mais c’est exactement ce que la spiritualité a toujours dit : Vous ne connaissez pas votre vraie nature car vous vivez dans l’apparence des choses. La science aussi nous met en garde : Vous croyez voir une montagne, une maison ou un homme. Mais c’est faux! En réalité il n’y a rien de cela : il n’y a que des atomes, et un atome de granit ou un atome d’homme, c’est pareil.

Alors ceux qui se satisfont des apparences, c’est OK de ne pas voir la réalité; mais attention : il faut être logique avec soi-même. On recueille TOUJOURS les conséquences de ses actions. Alors si on prend les apparences pour la réalité, les conséquences de nos actions sont également réelles (si on a le cancer, si la maison brûle, si on est blessé, ça nous touche RÉELLEMENT).

En un sens, APPARENCE veut dire ILLUSION (quelque chose qui prétend être ce qu’il n’est pas). Il est très significatif d’ailleurs que de toutes les créatures vivantes, seul l’homme peut PRÉTENDRE être ce qu’il n’est pas. Un animal (renard, loup ou autre) ne peut qu’être véridique, et on sait tout de suite s’il a peur, s’il est agressif, etc. Par contre, on peut croire qu’un homme est riche alors qu’il est ruiné; on «juge sur des apparences». Pourquoi? Parce qu’il PRÉTEND être riche. Il ne faut pas s’étonner que le monde que nous percevons soit faux : on prétend tous être ce qu’on n’est pas à l’occasion. Et prétendre c’est montrer/dire autre chose que ce qui est, c’est montrer/dire une fausseté, c’est MENTIR. On apprend très tôt à prétendre/mentir; même l’étudiant qui copie à l’examen parce qu’il veut paraître aussi bon que son voisin ou parce qu’il veut RÉUSSIR.

Dans un monde vrai ON EST COMME ON EST, et si on est nul en géographie, eh bien on est nul en géographie, c’est tout. Mais «être véridique» (ou vrai) implique beaucoup plus que cela. Nous nous croyons homme ou femme. Et c’est vrai, mais en surface/superficiellement seulement (un «superficiel» qui tient pourtant beaucoup de place dans notre vie). Autrement dit nous sommes DÉTERMINÉS dès la naissance simplement parce que nous avons de la testostérone ou des œstrogènes; TOUT notre comportement dans la vie dépend de nos hormones, mâles ou femelles. C’est un statut d’esclave, ce n’est pas un statut d’Homme libre. En plus cela nous rattache au règne animal et nous empêche de découvrir notre vraie nature. La vérité est que nous sommes beaucoup plus qu’un homme ou qu’une femme.

Pouvons-nous nous contenter d’être seulement un homme ou une femme, ou est-il important pour nous de savoir qui nous sommes réellement?





La Connaissance






Je te salue ami

La science étudie le monde physique tandis que le domaine de la spiritualité est l’esprit. Et chacune se méfie de l’autre; la cause est plus profonde qu’une simple divergence de méthode d’investigation. Mais il n’y a pas toujours eu séparation entre ces deux. Autrefois elles étaient une, et on disait simplement LA CONNAISSANCE. Science et spiritualité, aucune n’est parfaite ou n’a réponse à tout. En fait, chacune a ses défauts et ses qualités, ses valeurs et ses limitations, imputables, je pense, non à ses méthodes mais à son domaine d’application. On peut voir que ce qui les sépare est une sorte d’incompréhension mutuelle, et chacune ferait un grand pas en avant si elle reconnaissait les valeurs de l’autre ou pourrait grandir par les qualités de l’autre (de la même façon que dans un couple, un mari irritable a tendance a devenir plus calme si sa femme est sereine).

Or, si on y réfléchit, on voit que ce domaine d’application est un: il n’y a pas le monde physique d’un côté et le monde spirituel, de l’autre. Il n’y a qu’UN monde, et nous vivons dedans. Et puisque nous n’avons QU’UN monde, il est essentiel de le préserver (c’est le minimum). On peut dire que SCIENCE et SPIRITUALITÉ sont les deux pôles (en apparence opposés) d’un même monde.

Depuis quelques dizaines d’années il se passe une chose remarquable : on assiste à ce que j’appelle « le grand rapprochement », qui n’est autre que le rapprochement -graduel (avec des avancées et des reculs) mais assez rapide- de la science et de la spiritualité (à l’insu de l’une et de l’autre), à tel point qu’on peut prévoir que dans un avenir assez rapproché, il y aura coïncidence et que ces deux seront une (mais les deux sont aveugles à ce phénomène). Impossible de savoir ce qui en résultera, mais je crois que ce sera de la même nature que l’antique Connaissance (beaucoup plus développé cependant). Et les deux bénéficieront de cela.

Il y a une chose inattendue qui tend à montrer cela (et qui fait ressortir les vertus et les limitations à la fois de la science et de la spiritualité). En d’autres mots notre matière concrète, celle de tous les jours, que nous pouvons voir et toucher, a de plus en plus tendance à être « poreuse » aux valeurs spirituelles, et réciproquement « l’esprit » devient concret. Je ne sais si on doit parler de MATIÈRE SPIRITUELLE ou d’ESPRIT MATÉRIEL, mais je le répète : ni la science ni la spiritualité ne perçoit ce mouvement de rapprochement.

En fait c’est simple : il y a UNE espèce humaine, formée de 6 milliards d’individus. Et chacun est unique (sinon il n’y aurait pas besoin d’être 6 milliards, un seul suffirait). C’est ce qu’on a appelé « l’unité dans la diversité ». Ces 6 milliards d'individus ont des idées différentes, naturellement. (Je n’ai jamais compris cette volonté que tout le monde pense pareil : c’est un tel enrichissement de penser de façon originale –à la condition de partager ses idées) Alors que certains pensent comme ceci et d’autres, comme cela, c’est très bien. Par exemple, que se passe-il après la mort? Il n'y a plus de MOI, disent certains. Les religions, elles, nous promettent une vie éternelle (elles peuvent promettre ce qu'elles veulent: personne n'est revenu pour nous dire si c'est vrai). Et d'autres encore croient à une forme ou une autre de réincarnation, tandis que la science, plus prudente, dit qu'elle ne sait pas car elle manque de preuve. Pour celui qui « voit avec le cœur » ces diverses explications sont toutes intéressantes : aucune ne peut prétendre avoir toutes les réponses, et aucune n’est fausse à 100% non plus. Il est probable qu’avant d'avoir « trouvé sa voie », la plupart d’entre nous ont trouvé l’une ou l’autre explication valable à un moment donné.

Depuis 30-40 ans on observe que la science en général (médecine, astronomie, etc.) fait de remarquables découvertes qui sont très prometteuses pour l’avenir de notre espèce (et je ne parle pas d’inventions intéressantes –comme internet). Il est facile alors pour cette application supérieure du mental de croire que c’est grâce à sa propre vertu que ce progrès remarquable fut possible puisque ses observations ne lui permettent pas d’avoir la preuve qu’il y a un ou des plans supérieurs de conscience au-delà du mental. La spiritualité n’est pas en reste. Jadis et pendant longtemps LA SPIRITUALITÉ était réservée à quelques Hommes par génération seulement (qu'on appelait des "sages"), tandis qu’aujourd’hui on sent une sorte de curiosité assez répandue pour les choses de l’esprit, alors même que nous avons une manière de vivre qui nie l’existence de plans de conscience supérieurs au mental –et toutes les librairies ont une section « spiritualité ». Bien sûr, c’est encore très minoritaire et c’est amplement mélangé (comme tout ce qui est nouveau) : pseudo-spiritualité. J’appelle cela « la démocratisation de la Connaissance ».

Ultimement pourquoi moi, être humain, qui dispose d’un corps dont la science excelle à s’occuper, et d’un esprit (que la spiritualité développe à merveille) devrais-je choisir entre ces deux?



L'homme harmonieux

("L'Homme après l'Homme", partie 2.
Voir la partie 1: la joie de vivre)





Je te salue ami

Un jour un singe a suffisamment été évolué pour devenir le premier Homme (un Australopithèque nous dit la science). C’est une chose avérée, qui s’est réellement passée. Mais comment, puisque ce n’est pas le singe qui s’est efforcé de se transformer en Homme? « Facile, dit la science! C’est l’évolution qui a fait le travail ». Et comme cette dame avance toujours, par définition, pourquoi s’arrêterait-elle à l’Homme?

On peut donc prévoir de façon certaine qu’un jour une autre espèce sortira de l’Homme de la même façon que celui-ci est sorti du singe. Reste à déterminer le quand et la nature de cet être.

1. Dans l’évolution terrestre on a observé que la première espèce d’un règne ressemblait étrangement à la dernière espèce du règne précédent. Ainsi la première plante ressemblait assez au cristal. Le premier animal (une sorte d’éponge), au végétal; et le premier Homme, au singe. On ne risque donc pas de se tromper si l’on affirme que le corps du premier « Homme après l’Homme » sera en tout point semblable à celui de l’Homme d’aujourd’hui (ce n’est que dans sa conscience qu’il sera différent).

2. On remarque aussi une sorte d’accélération du temps dans la formation des espèces. Selon la science, notre Terre qui est née il y a 4,5 milliards d’années était tout d’abord une petite boule minérale dépourvue de vie. Puis soudainement la vie est apparue (sous forme de végétaux) et s’est mise à foisonner il y a 3,8 milliards d’années. Beaucoup plus tard, il y a des centaines de millions d’années, c’était le tour du règne animal (différents animaux sont apparus à différentes époques –j’en parlerai peut-être un jour), et enfin, il y a à peine 3-4 millions d’années ce fut la naissance de l’Homme. Étant donné ce schéma il ne serait pas surprenant que « l’Homme après l’Homme » voit le jour bientôt (géologiquement parlant, ce qui peut vouloir dire quelques dizaines d’années). Alors c’est sûr de se produire mais on ne sait pas quand. (En fait dans ce domaine notre aspiration a le pouvoir d’accélérer ou de ralentir quelque peu les choses). Cet être est CERTAIN de naître un jour (de même qu’un adolescent est certain de devenir adulte un jour, qu’il le veuille ou non) et toutes les probabilités indiquent qu’il sortira de l’Homme car c’est l’espèce la plus évoluée sur Terre.

3. Mais comment sera cet « être nouveau »? Nous savons déjà que son corps sera tout à fait semblable au nôtre, ce qui fait que s’il est déjà ici on peut très bien ne pas s’en apercevoir. Sa conscience par contre est très différente de la nôtre, et si on est un de ses familiers, on ne pourra pas ne pas le remarquer. Mais je n’ai parlé que d’individus alors que ce qui se prépare, c’est un changement d’espèce.

4. Psychologiquement comment sera-t-il? Ici encore l’évolution des espèces peut nous aider. Un jour la vie apparut sur Terre sous forme de végétaux. Elle pouvait donc croître et se perpétuer par la reproduction; mais elle ne pouvait pas se déplacer, aller d’ici à là. Elle inventa donc les animaux (les premiers animaux –certains poissons- étaient limités à des fonctions de déplacement et de prédation (+ des fonctions végétatives, c.a.d. comme les végétaux) et progressa graduellement jusqu’aux mammifères –qui en plus de tout ce qui précède avaient des émotions et des sentiments, plus une ébauche de mental qui leur permettait d’avoir des préférences individuelles ainsi qu’une forme de mémoire mentale qui les rendait assez aptes à apprendre de leurs expériences; elle dota même les grands primates d’un petit début de conscience de soi. Mais jusque là toutes ces formations de la vie n’étaient pas vraiment libres de choisir leur vie car les « individus » devaient obéir à l’instinct collectif de leur espèce. L’évolution alla donc plus loin et forma une catégorie d’êtres qui, contrairement aux animaux, étaient individualisés dans la même espèce : l’Homme.

5. Comme nous l’avons vu, la Nature (et sa stratégie de développement : l’évolution), à chaque étape de la vie allait toujours plus loin, dépassant ses propres limites. Donc il est raisonnable de penser que « l’Homme après l’Homme », en plus d’être individualisé (comme l’Homme d’où il est issu) sera aussi un être collectif (j’expliquerai cela un jour). Et puisqu’il sera mû par un sens d’unité (qui manque douloureusement à l’Homme, il ne pourra manquer d’être plus harmonieux et plus joyeux. De plus un tel être pourra tout naturellement apprendre de n’importe quel autre ailleurs sur terre (c’est ce que j’appelle « soi-ici » et « soi là-bas »).




La joie de vivre

("L'Homme après l'Homme", partie 1)


Je te salue ami



Il y a très longtemps quand il n’y avait pas encore d’Homme mais seulement des animaux, l’Homme naquit un jour du grand singe. Et maintenant l'Évolution s'apprête à prendre un nouveau pas. Bientôt « l’Homme après l’Homme » sortira de nous. Ce n'est pas de la spéculation, c’est absolument certain puisque l’Évolution, c’est quelque chose qui avance, par définition. Elle ne s’arrêtera pas à l’Homme mais fera sortir «l’Homme après l’Homme» de nous.

En fait cet « Homme après l’Homme » est déjà parmi nous (individuellement seulement). Il se promène, descend les boulevards; et nous n’en savons rien, puisqu’il est tout à fait comme nous (enfin son corps car sa conscience est complètement différente). Mais ce ne sont que de rares individus alors que le changement envisagé est un changement d’ESPÈCE (que j’appelle l’Homme après l’Homme puisqu’il sortira de nous).

Cet Homme nouveau (que nous deviendrons) aura des facultés qui nous semblent extraordinaires aujourd’hui mais qui lui seront tout à fait naturelles. Ce texte le dit et d’autres à venir en parleront davantage, en commençant tout d’abord par une chose dont nous manquons terriblement : la joie de vivre.

Nous savons ce qu’est quelqu’un de bonne humeur ou un bon vivant; mais quelqu’un qui a une réelle joie de vivre ce ne peut être qu’«un irresponsable», quelqu’un qui «refuse ses responsabilités sociales», quelqu’un qui «fait passer son bonheur propre avant sa situation professionnelle ou familiale». Qu’on m’explique comment quelqu’un qui n’est pas heureux dans la vie peut rendre ses amis ou son conjoint heureux! Au contraire, la bonne humeur est communicative, et quelqu’un qui est généralement content ne peut que «déteindre» sur son entourage (mais «de bonne humeur» ne veut pas dire qu’on se fout de l’humeur de l’autre –ça c’est ce que j’appelle un «égoïste béat»).

"Je travaille dur pour faire vivre ma famille, moi, Monsieur". "Je suis une personne responsable, moi, Monsieur". "Mon travail passe avant tout, moi, Monsieur. Pas comme votre hurluberlu de parasite social». Êtes-vous profondément satisfait de la vie? Quelle est la chose que vous aimeriez faire par-dessus tout si les circonstances étaient favorables? Et d’abord, que signifie l’expression «joie de vivre»?

Imagine quelqu’un qui est toujours content. Qui se lève toujours avec cette joie de vivre, fait le trajet jusqu’au bureau (l’usine ou l’atelier) chaque matin avec cette joie de vivre, fait toujours son travail avec cette joie de vivre. A toujours cette joie de vivre quand il rencontre les collègues ou les amis, avec sa conjointe. Se couche toujours avec cette joie de vivre. Bref, quelqu’un qui a la joie de vivre de façon permanente, égale et inaliénable. Trop beau pour être vrai? Je peux te garantir, frère, que ça existe. À ma connaissance, ils ne sont pas nombreux, mais ça existe.

"Si c’est possible avec eux, pourquoi pas avec moi?" Tout le monde devrait avoir (et aura) cette joie d’exister. Pas seulement quelques-uns. Et nous avons tous ce qu’il faut pour cela. Seulement, c’est enfoui au plus profond de nous et c’est encore non manifesté. Ça veut sortir au grand jour mais le mental bloque le chemin. Ça ne veut pas détruire le mental, seulement l’empêcher de boucher la sortie. C’est pour ça que ça prend du temps. Mais c’est presque au point impossible. Un souffle, et ça y sera. Viens rire avec moi, frère.

(Voir partie 2 "l'Homme harmonieux)





To be(lieve) or not to be(lieve)




Je te salue ami



Tous les êtres humains cherchent à être heureux, et c’est avec le mental que nous cherchons cela. Or, nous sommes incapables de voir la réalité telle qu’elle est; nous ne pouvons voir qu’une déformation de la réalité telle que nous la montre le mental (avec ses lunettes mentales). Nous ne voyons donc que l’apparence des choses. Faut-il s’étonner alors que nous cherchions le bonheur là où nous n'avons aucune chance de le trouver?

Une partie profonde et inconsciente, mais centrale de nous, l’âme, est DÉJÀ pleinement heureuse car elle est «faite» de béatitude. Tout le travail de l’Homme consiste alors à devenir conscient de cette partie inconnue de nous. Le mental chez certains croit en l’âme, et chez d’autres n’y croit pas; mais qu’il y croit ou non fait peu de différence puisque dans tous les cas il est INCAPABLE de la voir (il y a même des gens qui disent ne pas croire que l’âme existe simplement parce qu’ils (= le mental en eux) ne peuvent pas la voir. Moi je crois que j’ai un cœur seulement parce que les livres d’anatomie me le disent. Je n’ai jamais VU mon cœur. Mais s’il n’existe pas, je ne peux même pas vivre une seconde. Alors, si le mental ne croit pas à l’âme ou en Dieu simplement parce qu’il est incapable de les voir, c’est un argument qui ne me convainc pas du tout.

Et puisque le mental est ainsi fait qu’il est incapable de savoir si l’âme existe (et elle seule peut nous rendre pleinement heureux), force nous est donc de conclure qu’il faut passer outre afin de découvrir le bonheur permanent qui nous tient tant à cœur.





Une expérience du corps





Je te salue ami

Un jour je me suis aperçu que le mental en nous a besoin de voir ce qu'il fait, sinon il est comme perdu et ne sait plus faire ce qu'il faisait très bien. Et j'en ai profité pour faire une expérience très simple mais significative:

L'hiver passé et l'hiver d'avant, tous les jours, je portais une sorte de veste qui ferme avec un zipper (fermeture à glissière). Et je court-circuitais l'action du mental dans les nerfs en fermant les yeux de façon à ne rien voir. Alors j'ai constaté que le corps, laissé à lui-même (sans l'influence du mental) était TRÈS habile à fermer le zipper: les doigts savaient exactement où se poser et quoi faire; ils n'avaient pas besoin que le mental le leur dise. J’ai répété l’expérience des centaines de fois pour être certain (2 ans X 5 mois X 30 jours).

Je ne crois pas que cette expérience soit générale et qu'elle puisse être faite par tous (sinon ça voudrait dire que les aveugles sont avantagés): nous sommes trop mentalisés pour cela. Simplement c'est une promesse pour plus tard: «ce sera comme cela!». Et plus besoin de fermer les yeux pour couper l'influence mentale, puisque le corps en sera libre. (Ça ne veut pas du tout dire qu’il n’y aura plus de mental, mais que le corps sera libre de sa domination1)

Conclusion: l'homme est individualisé mais le prix à payer est très élevé: perdre la communication avec tout. Mais nous sommes individualisés maintenant: débarrassons-nous de la prison que le mental a construit autour de nous et soyons libres. Dans The Hour of God Sri Aurobindo écrit: "Parce que l'homme est un être mental, il imagine naturellement que le mental est l'unique grand chef, acteur et créateur dans l'univers, ou un agent indispensable. Mais c'est une erreur ; même dans le domaine de la connaissance, le mental n'est pas le seul outil possible ni le plus grand, ni le seul qui aspire et découvre. Le mental est un interlude maladroit entre l'action immense et précise de la Nature subconsciente, et l'action encore plus immense et infaillible de la Divinité supraconsciente. Il n'est rien de ce que fait le mental qui ne puisse se faire, et se faire mieux, dans l'immobilité mentale et une tranquillité sans pensée." S'il a pu écrire ces paroles fortes, c'est qu'il avait observé cela sur lui-même: «J'ai expérimenté jour et nuit avec plus de précision que le savant ne vérifie sa théorie». Mes propres observations vont dans le même sens. J'ai remarqué que le mental est éminemment subjectif et ne découvre que SA réalité (celle qu'il perçoit et pas LA réalité telle qu’elle est): avec ses lunettes mentales il colore la réalité et nous empêche de la connaître.

FIN DU RÈGNE MENTAL
Dans notre corps, non seulement le mental s'exprime par un cerveau très développé (plus qu'aucun animal), mais en plus il l'a entouré de tout un réseau de nerfs, de sorte qu'on ne peut pas faire un seul geste sans que ce ne soit ordonné par le mental. Je répète pour qu'on comprenne bien: NOTRE CORPS N'EST PAS LIBRE DE FAIRE LE PLUS PETIT GESTE SI CE N'EST PAS ORDONNÉ PAR SA MAJESTÉ LE MENTAL. C'est un statut d'esclave: ce n'est pas un statut d'homme libre. Est-ce que le corps peut faire les choses par lui-même, ou est-ce qu'il a besoin du mental pour cela? En 1789, en France, le peuple a vu que ce qu'on appelait «la noblesse» était en fait un parasite social et il a décidé de s'en débarrasser. Faudra-t-il une révolution pour que le corps puisse agir sans que le mental lui dise quoi faire?



Pendant longtemps, le mental nous a permis de maîtriser le monde en réfléchissant sur notre place dans ce monde (selon sa propre perception). Il nous a même permis de progresser (à la manière limitée de ce mental) en rendant notre vie confortable et en nous donnant les moyens d'exploiter les ressources de notre environnement. Mais tout cela avait un prix très élevé: pour pouvoir maîtriser le monde, il fallait d'abord pouvoir l'observer; et pour pouvoir l'observer, une condition: que le monde et l'Homme soient différents. Le mental a réussi cela en tissant ce réseau de nerfs qui isolait l'Homme du monde. L'Homme ne voyait donc plus le monde qu'à travers le mental: il ne connaît RIEN de la réalité, sauf ce que le mental en connaît.

Au début c'était OK. Le corps seul (ou même aidé des émotions et des sentiments) n'aurait pas pu accomplir une fraction de ce que le mental lui a permis de faire. Mais plus les siècles passaient et plus le corps prenait de l'expérience, et moins il avait besoin du grand-frère mental. Aujourd'hui il pourrait même se passer de ce dernier pour faire ce qu'il veut faire (à condition d'avoir quelque chose de mieux pour le remplacer). C'est même ce qu'il doit faire maintenant car c'est l'heure de devenir adulte. Et un adulte n'a pas besoin que son grand-frère lui dise quoi faire, n'est-ce pas?

Alors l'Apocalypse est une terrible catastrophe pour le mental: il va perdre son ascendant sur nous. Mais pour nous ce sera une formidable libération. L'Apocalypse n'est une fin du monde QUE pour le mental.
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1. Le corps n’est pas LIBRE : il est soumis au mental (on ne peut même pas porter un verre d’eau à ses lèvres sans que ce ne soit approuvé par le mental).






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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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