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Journée du bonheur

 



Oui, le 20 mars, c’est bien la journée internationale de la francophonie, mais c’est aussi la journée internationale du bonheur, et c’est précisément du BONHEUR que j’aimerais parler aujourd’hui. La version française du magazine américain SLATE titre “L’ONU crée la journée mondiale du bonheur”. Comme tout le monde, je suis habitué à ces “Journées Internationales” (par exemple le 8 mars est la journée des “madames”), mais POURQUOI une journée du bonheur? Comme c’est souvent le cas, la réponse est dans la question: PARCE QU’ON N’EST PAS VRAIMENT HEUREUX (si on l’était, on n’aurait pas besoin qu’on nous le rappelle le 20 mars).
 
 
J’ai souvent dit que la période qu’on traverse présentement correspond à l’adolescence de l’humanité (elle n’est plus dans l’enfance, mais pas encore dans l’âge adulte). Or l’adolescence, qui est une transition entre le bonheur plus ou moins inconscient de l’enfance et le bonheur plus réfléchi et sûr de soi de l’âge adulte, N’EST PAS une période heureuse.
 
 
Pourtant, être heureux est important pour nous (je ne connais personne dont le but dans la vie est de réussir à être malheureux). En fait, TOUT ce qu’on fait, c’est pour être plus heureux; cependant être continuellement heureux semble très difficile pour nous; c’est qu’on s’y prend très mal (ce qui est NORMAL, puisque l’humanité est en APPRENTISSAGE –elle est une espèce jeune: peu à peu, au cours des siècles, elle apprend, et un jour “être continuellement heureux” sera tout à fait naturel et normal pour elle –déjà aujourd’hui on comprend des choses qu’on ne comprenait pas hier).
 
 
Par exemple, depuis longtemps un dicton nous rappelle que “L’ARGENT NE FAIT PAS LE BONHEUR”; pourtant dans tous les pays, tout le monde (ou presque) voudrait être riche; exactement comme si l’argent pouvait acheter le bonheur. De nos jours cependant, comme l’individu de l’humanité-adolescente que nous sommes a amplement développé son intelligence, il se passe une chose remarquable (et prometteuse pour demain): nous voulons devenir riches ET EN MÊME TEMPS, nous comprenons de mieux en mieux que ce n’est pas une solution valable: les gens riches ne sont pas plus heureux que les autres, ils ont des problèmes de riches, c’est tout. UNE FAUSSE PISTE EST SUR LE POINT D’ÊTRE ÉLIMINÉE. Il y en a d’autres que nous rejetterons les unes après les autres, et un jour nous serons heureux au-delà de nos rêves les plus fous (c’est pour BIENTÔT).
 
 
Ça explique l’amalgame richesse-bonheur que nous faisons, mais comment se débarrasser des autres “fausses solutions” au bonheur? Toujours de la même manière: NOUS TROUVERONS LA SOLUTION EN VIVANT LE PROBLÈME (expérimenter les choses, puis en tirer des conclusions est notre façon d’apprendre). Outre notre idée de la richesse, il y a aussi d’autres “culs de sacs” au bonheur (comme vouloir être populaire/adulé ou rechercher la gloire ou les honneurs).
 
 
En fait, ce n’est pas “MAL” d’être riche, populaire, etc. (et c’est parfaitement légitime). Mais il faut savoir qu’on ne deviendra jamais heureux de cette façon (être heureux, c’est bien le but de la vie, non?). Même les criminels cherchent à être heureux; leur façon est TOTALEMENT ERRONÉE, bien sûr, mais il suffit de réfléchir: s’ils volent, fraudent ou cambriolent, c’est parce qu’ils croient que cela va les rendre plus riches (donc plus heureux, selon eux), et s’ils tuent, c’est pour éliminer quelqu’un qui fait obstacle à leur bonheur, croient-ils (ils ne commettent pas ces crimes pour être plus malheureux), TOUT CELA EST INCONSCIENT, BIEN SÛR (ils sont EN APPRENTISSAGE eux aussi: c’est en commettant leur crime qu’une part d’eux –importante mais encore inconsciente- apprend pour toujours que le crime n’apporte pas le bonheur, et dans une prochaine vie, ils ne seront plus criminels -enfants, nous avons tous grandi en faisant des mauvais coups parfois, et pourtant nous ne sommes pas devenus de mauvaises personnes, n'est-ce pas? Eh bien, les criminels font de mauvaises choses DANS CETTE VIE; mais ils apprennent, et seront de bonnes personnes DANS UNE AUTRE). 
 
 
La vérité est que pour être heureux, il n’est rien que nous ne ferions. Et pourquoi le bonheur est-il si important pour nous, pourquoi nous attire-t-il? Simple, parce qu'il n’est pas un inconnu pour nous, nous sommes tous heureux parfois; seulement, c’est un bonheur IMPARFAIT puisque c’est toujours suivi de moments de “non-bonheur” (où nous sommes tristes, en colère, etc.) et ce que nous voulons, c’est être TOUT LE TEMPS heureux.
 
 
Alors la vraie question n’est pas résolue: EST-IL POSSIBLE D’ÊTRE CONTINUELLEMENT HEUREUX? Et bien, OUI, c’est possible. Depuis des milliers d’années, cela a été possible pour de rares Hommes déterminés, et nous approchons du moment où ce sera possible pour tout le monde (tout naturellement, sans effort particulier, simplement parce que “le temps est venu”). Seulement, nous ne remplissons pas encore les conditions (COLLECTIVEMENT, TOUTE L’ESPÈCE).
 
 
Selon le bouddhisme, “tout se transforme continuellement”, et le Yi King (livre des transformations) nous apprend que “toute chose finit par se changer en son contraire”. Il est donc facile d’en déduire que la période pas très heureuse que nous traversons présentement ne durera pas, et qu’elle sera suivie d’une période heureuse. BON! Mais  concrètement, comment cela se réalisera-t-il?
 
 
Il est facile de le comprendre si nous nous souvenons que nous sommes en apprentissage: nous sommes en train d’apprendre à quelles  conditions la situation présente pourrait être plus favorable. Il est TRÈS INTÉRESSANT de constater qu’un peu partout sur la planète, une très forte majorité de gens prennent conscience que les conditions économiques ne suffisent pas à assurer leur bonheur: la recherche de conditions de vie agréables et un mieux-vivre est de plus en plus préoccupant pour eux, et les gouvernements sont obligés d’en tenir compte: il est nécessaire d’éliminer la pauvreté et d’assurer le bien-être par un développement équitable.
 
 
D’une part, dans plusieurs pays, on a vu des manifestations monstres contre des conditions de vie jugées inacceptables ou intolérables: vie chère, chômage élevé, écart honteux entre les riches et les pauvres, etc. (comme LOS INDIGNADOS en Espagne, les protestations en Israël et en Argentine, le mouvement “Occupy Wall Street” –qui a commencé à New York, puis s’est rapidement répandu partout aux États-Unis, pour finalement déborder dans plus de 90 pays) sans parler du “printemps arabe”, de la grève étudiante –qui est devenue manifestation sociale- au Québec.
 
 
D’autre part, différentes initiatives ont vu le jour récemment dans plusieurs pays. L’historique de ces récents changements est intéressant car on y remarque tout un changement de mentalité: c’est dès 1972 qu’un petit royaume de l’Himalaya (le Bhoutan) laisse tomber le traditionnel PNB (Produit National Brut) pour inventer et appliquer le BIB (Bonheur Intérieur Brut) pour mesurer la qualité de vie de ses citoyens. Récemment on a vu apparaître tour à tour l’IDH (Indice de Développement Humain) d’Amatya Sen (prix nobel d'économie), le récent “better life index” de l’OCDE (qui complémente son habituel PIB), “L’économie du bonheur” de Berkeley (Californie).
 
 
Mais ce n’est pas tout. Un nombre époustouflant d’initiatives personnelles ont soudainement vu le jour (ce qui frappe, c’est la soudaineté du phénomène: en quelques années, des inconnus se sont imposés, chacun ayant sa “recette infaillible du bonheur”). Cela montre que NOUS NE SOMMES PAS VRAIMENT HEUREUX, MAIS NOUS SOMMES DÉTERMINÉS À LE DEVENIR (c.a.d. une attitude très encourageante, et prometteuse pour demain –tout à fait comme si on plantait aujourd’hui les graines qui fleuriront demain).
 
 
Évidemment, ces initiatives (collectives comme personnelles) ne nous ont pas rendus plus heureux; ce n’est qu’une première tentative (mélangée à la situation présente, comme toutes les premières tentatives), mais on y discerne des “lignes de force” très prometteuses, de sorte qu’on peut facilement prévoir que ce “bonheur continuel” sera à notre portée d’ici quelques dizaines d’années (collectivement, puisqu’individuellement ça n’a jamais cessé d’être possible). On peut déjà affirmer que:
 
 
Demain sera plus beau que nos plus beaux contes de fée


 
 





 
 



 

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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