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RÉFLEXION SUR LES SENS (4) L’acteur et ses personnages

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Nous avonscénarios vu que le mental est utile pour toutes sortes de choses, mais qu’il n’est pas fiable pour décoder les messages des sens. Que faire alors? C’est là que l’exemple de “l’acteur et ses personnages” peut nous être utile.

L’acteur n’a pas à créer les circonstances de la pièce puisque le scénario est DÉJÀ écrit: le décor est campé, et l’acteur sait d’avance que son personnage du moment est cuisinier de casse-croûte, qu’il sera terrassé par une violente crise cardiaque et mourra au 3e acte. Et bien sûr, il est d’accord pour mourir (un acteur est toujours d’accord pour suivre le scénario, sinon ce n’est pas un acteur). On peut donc dire que son boulot d’acteur est facilité par le fait qu’il n’a qu’à se laisser porter par le scénario.

Le mot ACTEUR laisse entendre qu’il a un rôle ACTIF dans le film ou la pièce (qu’il connaît déjà, donc aucune surprise), alors que le spectateur le REGARDE PASSIVEMENT (et découvre l’histoire).

Supposons un résistant lors de l’occupation allemande en France (2e guerre mondiale). Le SPECTATEUR regarde la pièce et découvre avec dégoût que le héros est trahi par un de ses amis, puis s’aperçoit avec horreur qu’il est torturé par les Allemands, et finalement meurt seul en prison, abandonné de tous. L’ACTEUR, par contre ne ressent ni dégoût ni horreur puisque c’est écrit d’avance dans le scénario; il peut jouer la même pièce 10 jours de suite, et être trahi, torturé, mourir à chaque fois: non seulement il n’est pas triste ni ne souffre, mais il a un extraordinaire sentiment de liberté puisqu’il ne fait que suivre le texte. D’ailleurs, si c’était pénible, personne ne voudrait être acteur.

Le plus souvent on est comme le spectateur qui découvre et subit (= être le témoin passif) les événements de sa propre vie (l’histoire de sa vie est comme un film pour chacun): chaque fois que quelque chose arrive, on se réjouitspectateur ou on est triste/fâché selon qu’on trouve l’événement agréable ou désagréable (le patron me licencie?: “c’est un égoïste qui ne pense qu’au profit de son entreprise”). Ce n’est pas MOI qui décide de ce que JE ressens: c’est quelque chose d’extérieur à moi (par exemple, la réalité montre que ce n’est pas à cause de moi mais du patron que j’ai perdu mon emploi; alors, je laisse cette personne décider que JE serai malheureux, ou je ME prend en main et je cherche un autre emploi? Je suis l’acteur ou le spectateur de MA vie?).

Habituellement je suis balloté par les événements de la vie, comme un bouchon de liège tombé dans une rivière, tournoyant, allant à gauche ou à droite au gré du courant, ne sachant où il va aboutir. Pas étonnant que la vie soit “une alternance de moments heureux et de moments malheureux” puisque je suis comme un yoyo, montant ou descendant selon les événements agréables ou désagréables qui arrivent dans MA vie.

Ce n’est pas moi qui décide si je suis heureux ou malheureux, ce sont les événements de la vie; ce n’est pas un statut d’Homme libre. Mais ce n’est pas inévitable: on peut choisir d’en être l’acteur. Pour cela, on n’a qu’à suivre “le scénario” (les événements de ma vie), et quoi qu’il arrive, accepter le fait que ça arrive (de toute façon, que je sois d’accord ou non, ne change rien puisque ça arrive quand même).

“Suivre le scénario” ne veut pas dire savoir d’avance ce que la vie me réserve (même un top clairvoyant ne le sait pas). Ça veut simplement dire être d’accord pour que tout ce qui arrive, arrive. De toute façon, que je sois d’accord ou non, ça se produit. En 1942, les Allemdniezby_film_strip203ands occupent la France; c’est un FAIT, que sois d’accord ou pas; alors qu’est-ce que fais: je reconnais le FAIT et j’agis en conséquence, ou je nie le fait pour suivre ma PRÉFÉRENCE (= les Allemands n’envahissent pas la France et rentrent chez eux)? Dans les deux cas je vais agir (dans la vie on ne peut pas ne pas agir); est-ce que j’agirai sur la base du FAIT ou de la PRÉFÉRENCE?

Qu’on soit spectateur ou acteur, la pièce (film) est la même (le résistant est trahi, torturé et meurt); mais l’acteur est beaucoup plus détaché des événements que le spectateur. Adhérer aux FAITS ne veut pas du tout dire “accepter tout ce qui arrive sans rien faire”. Comme dit le zen: “Maintenant tout a changé, et pourtant rien n’est différent”. Être “l’acteur” de SA vie ne change pas l’inévitable alternance des événements heureux ou malheureux (la pièce est la même pour le spectateur ou pour l’acteur), simplement, l’ACTEUR est TOUJOURS heureux, quels que soient les événements qui arrivent (24 hres/jour, 7 jrs/sem) et cela change toute sa vie.

L’acteur est D’ACCORD pour que tout ce qui arrive, arrive (j’appelle cela ADHÉRER À LA RÉALITÉ). Par exemple, j’apprends que j’ai le cancer de l’estomac. Que je sois d’accord ou non ne change rien au fait qu’il y a ce cancer. Mais le spectateur ou l’acteur en moi réagissent de façon très différente. Le spectateur en moi est effondré et pense que “c’est terrible”, tandis pour l’acteur en moi, ce n’est ni de bonnes ni de mauvaises nouvelles: si ça se produit, ça ne sert à rien de nier le FAIT; mais “adhérer à la réalité, coller au fait” ne veut pas du tout dire NE RIEN FAIRE, simplement puisque le mental me dit que c’est un serpent alors qu’en réalité c’est une branche morte, il évident que me fier à lui fausse mon action.

Alors, préfères-tu assister au spectacle de ta vie ou en être l’acteur?

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RÉFLEXION SUR LES SENS (3) Adhérer à la réalité

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C’est vrai: je préfère une journée ensoleillée, mais aujourd’hui il pleut. Que je sois d’accord ou non n’y change rien: c’est un fait, il pleut.  Alors, je reconnais le fait, ou je le nie parce que j’ai une nette préférence pour le soleil? Avec un exemple aussi simpliste tout le monde sera d’accord pour dire que le FAIT prévaut sur une PRÉFÉRENCE.

Les informations que les 5 sens me fournissent sont des FAITS; c’est donc très utile parce que ça me permet d’agir (et plus la perception est exacte, plus l’action dont elle découle sera adéquate). Mais il y a un hic: c’est que je perçois le monde (les êtres et les choses) par l’intermédiaire du mental (c’est lui qui reçois les messages des sens, les traite/interprète, puis m’informe). Or le mental est si subjectif que ses PRÉFÉRENCES personnelles sont plus importantes que les FAITS (exemple plus loin).

Le fonctionnement des sens et des organes des sens  est connu depuis longtemps, mais on vient de s’apercevoir que le mental se trompe souvent et facilement dans son interprétation des messages des sens. Et puisque mes actions sont basées sur ces messages, il ne faut donc pas s’étonner qu’elles soient si inadéquates que l’ensemble de ma manière de vivre soit faussée. Il en résulte qu’au lieu d’être perpétuellement heureux (ce qui devrait être la norme), je suis “parfois heureux et parfois malheureux”. En fait cette alternance est si courante que je suis persuadé qu’elle est normale. Autrement dit, ma façon de vivre n’est pas naturelle car ma conception de ce qui est “naturel” est faussée.

Par exemple, quelqu’un aperçoit soudain un serpent dans la pénombre; immédiatement il a un mouvement de recul pour se protéger. Un regard plus attentif montre que le serpent est en fait une branche morte qu’il a faussement prise pour un serpent. Si on analyse cette situation, on se rend compte que ce ne sont pas les yeux qui ont vu le serpent (les yeux n’ont aucune imagination: pour eux une branche n’est rien d’autre qu’une branche).

Il ne peut y avoir QU’UNE raison à cette méprise: c’est le mental qui a mal interprété le message des yeux. Les yeux ont bien vu une branche morte, mais le mental, lui, a vu un serpent et nous en a informé. Pourquoi est-ce qu’il a vu un serpent? Difficile de le savoir (il a peut-être projeté une peur inconsciente des serpents sur la branche, qui sait?) Une chose est certaine: LE MENTAL MANQUE D’OBJECTIVITÉ.  On sait que le mental est moins subjectif que les émotions, mais qu’il est subjectif tout de même. Le “mouvement de recul” est donc inapproprié et inadéquat à la situation réelle.

La branche morte qu’on prend pour un serpent est un exemple évident de la subjectivité du mental, mais c’est TOUTE ma vie qui est faussée parce que le mental est inadéquat. Quand je converse avec mon ami Richard, je ne le vois pas tel qu’il est en réalité, mais tel que le mental en moi le vois, et 10 personnes verront 10 Richard différents, chacune selon la subjectivité de son mental propre. Autrement dit, le mental est si subjectif qu’il M’EMPÊCHE de voir la réalité en ne me montrant que ce que les choses sont POUR LUI.

Il y a longtemps, j’ai lu quelque part que “Le mental est un mauvais maître mais un bon serviteur” (ça veut dire qu’il n’est pas bon pour SAVOIR –il se trompe souvent- mais que pour AGIR il est très bien). AGIR me fait penser à ACTE… qui me fait penser à ACTEUR. Et un acteur peut être un bon exemple de VOIR LA RÉALITÉ.

Je développerai cette idée dans le 4e article de cette série (L’acteur et ses personnages).   

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RÉFLEXION SUR LES SENS (2) Un regard neuf

REGARD NEUF
 
 
 
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Ce n'est pas tout moi qui respire de l’oxygène, c’est une toute petite partie de mon corps qui s’appelle LES POUMONS (et c’est très utile puisque ça me permet de vivre); mais il est important que les poumons fonctionnent bien, sinon j’ai de la difficulté à respirer. De même, ce n'est pas tout moi qui peut penser, c’est une toute petite partie de moi qui s’appelle LE MENTAL (qui a son siège dans le cerveau).
Dans le texte précédent on a vu que l’on ne connaît le monde que très accessoirement par les 5 sens. En réalité les informations fournies par les sens aboutissent toutes au mental, et c’est le mental qui les traite, puis m’en informe (tout cela ne prend qu’une fraction de seconde). Il est donc très important de pouvoir se fier à ce que le mental m’apprend du monde (sinon j’ai une perception erronée et fausse, même si les sens fonctionnent bien).
Le  mental  n’a  pas  pour  seul  but  d’interpréter  les  messages  des  sens, mais me permet aussi d’avoir de la mémoire et de l’intelligence, de penser et réfléchir à quantité de choses (abstraites et concrètes), planifier, analyser, etc. Bref, c’est une faculté précieuse. 
S’il est vrai qu’il nous rend des services inestimables, ça ne veut pas du tout dire que le mental est parfait toutefois. Il se trompe même très souvent; ce n’est pas de sa faute: c’est nous qui l’utilisons mal (faute de bien le connaître); lui, il est de bonne volonté, il est simplement mal utilisé (comme disait Mère: “c’est une bonne volonté imbécile”). C’est une nouvelle fantastique puisque nous disposons tous du mental.
Jusqu’à maintenant nous l’avons utilisé d’une manière inadéquate, alors les résultats sont catastrophiques, naturellement, mais il suffit de l’utiliser “correctement” pour que toute l’humanité soit automatiquement plus heureuse (c’est comme après une tempête de neige: tout le monde respire mieux simplement parce cléque les conditions ont changé). LE TEMPS EST VENU D’UTILISER LE MENTAL CORRECTEMENT.
Tout est dans ce “correctement”. Il est évident que ce n’est pas volontairement que l’Homme n’a pas encore trouvé “la clé du bonheur perpétuel”; ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant et au cours des siècles et des générations il n’a pas manqué d’Hommes sérieux qui ont réellement essayé (en vain, de toute évidence), mais ce n’est que depuis peu qu’on connait la raison de cet échec.
Le mental est un bon serviteur, mais un mauvais maître”. Autrement dit, il est très capable, mais on ne sait pas s’en servir. Alors, plutôt que de rester inutilisé, il agit, il fait de son mieux pour apporter le bonheur à l’être humain. Dans son ignorance toutefois, il a cru que “plus l’Homme peut disposer de choses, plus il est heureux” et s’est donc attaché à inventer toutes sortes de choses pour lui faciliter la vie.
Le résultat est désastreux (mais c’est seulement aujourd’hui que nous nous en apercevons): consumérisme, pollution, etc. Et pourtant ce bonheur “de tous les instants” existe bien: depuis des temps immémoriaux une lignée ininterrompue de personnes déterminées (peu nombreuses, il est vrai) l’ont effectivement trouvé et en attestent. En fait, la spiritualité s’est attachée à le trouver ce bonheur, mais elle s’y est mal prise: elle a bien remarqué que “le mental est incapable d’aider à rendre heureux”, alors elle a trouvé toutes sortes de moyens pour “passer outre le mental” en obtenant son silence, et s’est aperçu qu’au-delà du mental, toutes sortes de facultés très intéressantes se manifestent spontanément.
Mais il n’est pas facile d’obtenir le silence mental, et seul le petit nombre pouvait se plier à la longue discipline nécessaire. Est-ce à dire que nous (tous les autres) ne serons jamais “pleinement heureux”? C’est bien mal nous connaître! Voyons un peu: LA SCIENCE ne sait pas vraiment quoi faire pour que nous soyons “heureux tout le temps” (elle ne peut qu’inventer de plus en plus de choses, en espérant que cela nous satisfera); En faisant taire le mental, LA SPIRITUALITÉ a bien réussi à transmettre l’état qu’elle appelle “joie ineffable” à quelques personnes seulement (et pas à l’ensemble de l’humanité); quant aux RELIGIONS, elles ne recherchent pas “la vérité” puisqu’elles prétendent TOUTES la détenir (même si la vérité de l’une diffère de la vérité des autres); ce n’est donc pas une source fiable de connaissance.
Pour résumer, ni la science ni la spiritualité SEULE n’a réussi à mener l’humanité au bonheur, peut-être alors que ces deux ENSEMBLE pourraient nous aider à comprendre COMMENT c’est possible: si on tente de savoir pourquoi il y a si peu de gens pleinement heureux, on comprendra mieux à quelle condition ça peut être plus répandu. TRÈS BIENTÔT (c’est imminent) les conditions seront plus faciles pour tout le monde de faire cette découverte, simplement parce que le temps est venu (quand l’hiver est fini, c’est le printemps pour tout le monde).
En fait c’est une simple question de timing: pour toute chose il y a un temps propice, “la saison” (comme disent les agriculteurs). Si l’humanité dans son ensemble n’est pas plus heureuse, c’est simplement parce que le temps n’était pas venu pour epetite-plante2lle de trouver le bonheur (on récolte ce qu’on a semé, OUI, mais on doit semer d’abord; c’est maintenant chose faite et très bientôt on pourra commencer à récolter): c’est presque l’heure, un souffle et ça y sera.
En fait, l’Homme est encore dans une phase de croissance (= l’époque où la graine se développe, et non l’époque où on récolte). On peut dire que l’Australopithèque (l’Homme tout juste sorti du singe) est un exemple d’une humanité/nouveau-né. Beaucoup plus tard, ces messieurs-dames de Néanderthal et de Cro-Magnon représentaient une humanité dans l’enfance. Et quel que soit son âge aujourd’hui, chacun de nous est un spécimen d’une humanité-adolescente.
L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Ce n’est pas une période tranquille; on parle même de “crise” d’adolescence. L’enfance est une période heureuse (aucune responsabilité, ce sont les parents qui font tout), l’âge adulte est aussi une période heureuse (chacun est libre de mener sa vie comme il lui plaît), mais l’adolescence N’EST PAS une période heureuse (on n’est pas bien dans sa peau et on se cherche). L’HUMANITÉ EN EST LÀ AUJOURD’HUI (elle est même à la toute fin de l’adolescence). Mais un adolescent ne reste pas toujours un adolescent: un jour il devient adulte. Alors non, pas de “fin du monde” ou de “fin de l’Homme” mais une fin de l’adolescence pour l’humanité; l’Homme va quelque part: il va vers l’âge adulte.
Présentement nous récoltons les résultats catastrophiques de notre attitude récente envers la Terrun-moment-pour-semer-une-vie-pour-recoltere (notre SEUL environnement). Mais c’est formidable: on avance puisqu’on a appris qu’on fait fausse route. Il ne reste plus qu’à renverser la vapeur pour faire demi-tour, et la Nature, très obéissante, suivra la nouvelle direction.
Que faire alors pour changer de regard/attitude envers la Terre? J’ai envie de dire: RIEN; c’est en train de se faire, qu’on en soit conscient ou qu’on n’en soit pas conscient, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas (tout comme on ne décide pas que l’hiver a suffisamment duré et qu’il est temps qu’il f… le camp; simplement, puisque le temps se réchauffe, tout le monde enlève son manteau d’hiver automatiquement, sans qu’on aie à le vouloir ou à le décider). Je parle ainsi parce que je le vois, mais que je le dise ou non n’a aucune importance puisque ça se fait quand même. Ça pousse dans nos cellules; ça essaie de sortir au grand jour mais ça ne peut palacher_prises encore: il y a trop de résistance. Quand ça sortira, CE SERA BIEN (rires de joie).
L’Homme  se  croit  si  essentiel  à  la  bonne  marche  du  monde  qu’il  pense  que s’il ne s’en mêle pas,  les choses ne seront pas bien faites (c.a.d. pas aussi bien que LUI PENSE qu’elles devraient être), et il lui est EXTRÊMEMENT DIFFICILE de s’en remettre à la Nature pour tout ce qui le concerne (pour plus de détail, voir Le contrôle et Le lâcher-prise).
Qu’est-ce que ça veut-dire au juste LÂCHER PRISE? Est-ce ça veut dire “s’aplatir devant la Nature” ou “cesser d’exister”? Bien sûr que non. On n’a qu’à se souvenir que c’est la Nature qui a engendré l’humanité. Or, est-ce que tu connais UNE mère qui, après avoir donné la vie à son enfant, voudrait le voir “cesser d’exister”? Non, n’est-ce pas? Considère ceci: pour la Nature tous ses enfants (c.a.d. tout ce qu’elle a engendré) est bien: chacun de nous est donc fondamentalement bon.
Simplement comme nous sommes en pleine croissance, parfois nous AGISSONS mal (il faut savoir que c’est NORMAL, contrairement à ce que dit la religion). Quand nous étions enfant, nous n’avons pas seulement fait de bonnes actions, mais des mauvaises aussi; et c’est normal car comment aurions-nous su qu’elles étaient mauvaises si on ne les avait jamais faites? (On sait qu’un fruit goûte mauvais PARCE QU’on y a goûté un jour, et on sait que le feu brûle parce qu’enfant, on a joué avec des allumettes).
Il faut aussi tenir compte de l’âge. Dans une famille il est évident que le nouveau-né et l’enfant de 3-4 ans ont davantage besoin de leur mère que l’adolescent de 17 ans; en fait l’adolescent de 17 ans (qui va bientôt être adulte, et donc n’aura plus besoin de sa mère pour survivre) traverse un âge ingrat où il prend ses distances avec elle; mais c’est temporaire: quand il sera adulte, la relation avec sa mère sera très différente et il pourra même l’aider à l’occasion.
L’humanité traverse les mêmes période, seule l’échelle de temps diffère. Ce qui est important pour l’Australopithèque, c’est avoir suffisamment à manger, un abri pour dormir, etc. Et “Mère-Nature”, attentive à ses besoins, met ses ressources à sa disposition. Quand son bébé humain a grandi et qu’il est devenu l’Homme de Néanderthal et de Cro-Magnon, elle lui fournit les ressources dont il a besoin, et encourage l’éducation de son mental.
Ces dernières années ont été difficiles pour Mère-Nature. Son enfant humain, devenu adolescent, n’a plus aucune considération pour elle: il vole ses richesses sous prétexte d’exploiter ses ressources naturelles, la salit horriblement par des pollutions de toutes sortes, et menace même la survit de plusieurs de ses autres enfants. De nos jours cependant, les choses semblent moins pires. Bien sûr il est encore dans l’adolescence, mais les signes abondent que cet âge ingrat achève et que TRÈS BIENTÔT
L’ADOLESCENT AURA FAIT PLACE À L’ADULTE
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RÉFLEXION SUR LES SENS (1) Des perceptions teintées

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On sait que les 5 sens nous informent sur le monde dans lequel on vit. Pour être précis, toutes les informations des sens sont acheminées via tout un réseau de nerfs vers le cerveau (siège du mental), et c’est le mental qui nous dit comment est le monde. Récemment on s’est aperçu qu’on ne voit pas le monde tel qu’il est, on ne voit que ce que le mental en nous peut en voir (c.a.d.une toute petite partie de la réalité). En fait, le mental ne nous montre qu’une APPARENCE  des choses et pas leur RÉALITÉ; c’est comme s’il ne voyait du monde qu’une mince croûte superficielle et que la majeure partie lui échappait.

De plus il est extrêmement subjectif: le feu, par exemple: s’il détruit ma maison, je le trouve mauvais, et s’il cuit mon repas, je le trouve bon, mais EN RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais: il brûle, c’est tout. Ainsi j’ai une perception subjective des êtres et des choses de mon entourage qui ne correspond pas à la réalité. C’est grave: ça veut dire que je ne vois JAMAIS mon chien, ma maison ou Bernard tels qu’il sont en réalité. Je ne les vois que tels qu’ils apparaissent à mon mental (c.a.d. COLORÉS/TEINTÉS par le mental), et dix personnes verront 10 Bernard (ou chien ou maison) différents, chacun selon sa faculté mentale.

Ce n’est paillusion_thumb9s de la spéculation, c’est un FAIT. Depuis des siècles la spiritualité nous avertit: “Le monde est illusion” (ce qui veut dire qu’il n’est pas comme nous croyons qu’il est: nous le percevons faussement). Récemment la science s’est aperçu de cela aussi: “L’observateur influe sur la chose observée” (Hubert Reeves). Autrement dit, TOUTES NOS PERCEPTIONS SONT FAUSSES: par le seul fait qu’il les regarde, le mental colore les choses, de sorte qu’elles nous paraissent quelque peu différentes de ce qu’elles sont réellement. C’est comme voir le monde à travers des lunettes-soleil: on reconnait bien les choses, mais elles sont TEINTÉES (vues à travers les lunettes colorées du mental).

Rien n’est perçu purement, tel que c’est, TOUT est perçu à travers le mental: c’est lui qui interprète les messages des sens. Normalement ce qu’on perçoit par les yeux devrait être pareil pour tout le monde; mais ce n’est pas le cas, et le même chien paraîtra différent pour Pierre et pour Paul: l’un verra un chien méchant et se sentira en danger, et l’autre verra un chien de garde et se sentira en sécurité, chacun selon sa SUBJECTIVITÉ propre.

Il a même convaincu tout le monde que nous avons chacun un mental. Mais en réalité il n’y a qu’UN mental qui, en passant à travers l’égo de chacun, permet MA pensée, TA pensée, SA pensée (tout comme il n’y a pas mon oxygène, ton oxygène, son oxygène; il y a “L”‘oxygène, et ça nous permet à tous de vivre).En fait, nous avons chacun un cerveau, mais il n’y a qu’UN mental (un peu comme de multiples terminaux d’ordinateur branchés à l’ordinateur central d’où ils tirent toute leur connaissance). Où que nous soyons dans le monde, NOUS SOMMES TOUS RELIÉS. La distance est une ILLUSION. Ce n’est que pour le mental que la distance existe, ce n’est que le mental qui distingue une chose proche et une chose loin; en dehors du mental TOUT EST SIMULTANÉ, AU MÊME ENDROIT EN MÊME TEMPS (et 1m ou 1km, c’est la même chose).

Le mental a toujours été comme cela, mais on ne le savait pas; c’est seulement maintenant que beaucoup s’en aperçoivent (ou plutôt LE SENTENT). Au tout début et pendant longtemps le mental a permis à l’Homme de s’élever au-dessus des espèces animales et de prendre la tête de l’évolution. Alors fort de son succès, au cours des siècles l’Homme a bâti une civilisation basée sur sa nature mentale. De nos jours, cependant, de plus en plus de personnes constatent les résultats catastrophiques de cette civilisation (pollution de notre propre environnement –LE SEUL que nous ayons, appauvrissement graduel de la Terre que nous dépouillons de ses richesses sous prétexte d’exploiter ses ressources naturelles, sans parler de la menace d’extinction que nous faisons planer sur plusieurs espèces animales en détruisant leur habitat).

C’est un constat d’échec: non seulement notre faculté mentale, qui devait apporter le bonheur à l’humanité, n’a pas tenu ses promesses, mais elle tourne carrément le dos à cet objectif: aujourd’hui une forte majorité de gens peut constater que le mental est incapable de rendre l’Homme heureux (il ne peut que s’assurer que notre corps –une toute petite partie de l’être humain- a suffisamment de possessions matérielles); quant au bonheur absolu, la religion nous affirme qu’il existe bien, mSri-Aurobindo_thumb3ais le situe “au ciel” seulement (c.a.d. loin de la terre) de sorte que nous devons mourir avant de pouvoir y accéder.

En fait nous constatons que le mental (comme tout ce qui existe) n’a pas que des points forts: il a des limitations aussi (et en se développant, qualités et défauts se développent aussi, naturellement). Ce qui fait que, d’utile qu’il était au commencement, le mental est maintenant devenu un carcan qui nous empêche d’aller plus loin. Comme dit Sri Aurobindo: “Le mental fut une aide, le mental est l’obstacle” (Pensées et aphorismes). Le fait que nous touchions sa limite aujourd’hui est une excellente chose. Il suffit de réfléchir: tant qu’on est dans notre pays, on est libre d’aller et venir à sa guise; mais quand on approche de la frontière, on sait que de l’autre côté, on n’est plus chez soi: c’est un pays étranger. Pour le mental c’est la même chose: si on touche la limite, ça veut dire que de l’autre côté ce n’est plus le mental. Et puisque NOUS SOMMES EN PLEIN DANS L’ÉPOQUE OÙ ON TOUCHE LES LIMITES DU MENTAL, ça veut dire que le moment est proche où l’ensemble de l’humanité se retrouvera “de l’autre côté” du mental qui est INCAPABLE de nous rendre heureux.

Si le mental ne peut nous rendre heureux, c’est qu’il n’est pas fait pour cela. En lui-même le mental est très utile, simplement il est mal utilisé (c’est comme tenter d’utiliser un marteau pour faire des trous dans une planche: le marteau est un bon outREGARD_thumb2il, mais il n’est pas fait pour percer des trous; il y a un autre outil pour cela). Le mental est simplement utilisé pour ce qu’il ne peut pas faire (nous rendre heureux), pour autre chose il est très bien: par exemple, il n’a pas son pareil pour imiter la nature (l’étudier afin d’en tirer des inventions utiles à notre bonheur). Nous utilisons mal le mental: pas étonnant que les résultats soient catastrophiques. Il faut apprendre à l’utiliser d’une toute autre manière (c’est ce que j’appelle “changer de regard”).

Le prochain article sera consacré à ce “changement de regard”.

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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