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RÉFLEXION SUR LES SENS (3) Adhérer à la réalité

Band-Aid

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C’est vrai: je préfère une journée ensoleillée, mais aujourd’hui il pleut. Que je sois d’accord ou non n’y change rien: c’est un fait, il pleut.  Alors, je reconnais le fait, ou je le nie parce que j’ai une nette préférence pour le soleil? Avec un exemple aussi simpliste tout le monde sera d’accord pour dire que le FAIT prévaut sur une PRÉFÉRENCE.

Les informations que les 5 sens me fournissent sont des FAITS; c’est donc très utile parce que ça me permet d’agir (et plus la perception est exacte, plus l’action dont elle découle sera adéquate). Mais il y a un hic: c’est que je perçois le monde (les êtres et les choses) par l’intermédiaire du mental (c’est lui qui reçois les messages des sens, les traite/interprète, puis m’informe). Or le mental est si subjectif que ses PRÉFÉRENCES personnelles sont plus importantes que les FAITS (exemple plus loin).

Le fonctionnement des sens et des organes des sens  est connu depuis longtemps, mais on vient de s’apercevoir que le mental se trompe souvent et facilement dans son interprétation des messages des sens. Et puisque mes actions sont basées sur ces messages, il ne faut donc pas s’étonner qu’elles soient si inadéquates que l’ensemble de ma manière de vivre soit faussée. Il en résulte qu’au lieu d’être perpétuellement heureux (ce qui devrait être la norme), je suis “parfois heureux et parfois malheureux”. En fait cette alternance est si courante que je suis persuadé qu’elle est normale. Autrement dit, ma façon de vivre n’est pas naturelle car ma conception de ce qui est “naturel” est faussée.

Par exemple, quelqu’un aperçoit soudain un serpent dans la pénombre; immédiatement il a un mouvement de recul pour se protéger. Un regard plus attentif montre que le serpent est en fait une branche morte qu’il a faussement prise pour un serpent. Si on analyse cette situation, on se rend compte que ce ne sont pas les yeux qui ont vu le serpent (les yeux n’ont aucune imagination: pour eux une branche n’est rien d’autre qu’une branche).

Il ne peut y avoir QU’UNE raison à cette méprise: c’est le mental qui a mal interprété le message des yeux. Les yeux ont bien vu une branche morte, mais le mental, lui, a vu un serpent et nous en a informé. Pourquoi est-ce qu’il a vu un serpent? Difficile de le savoir (il a peut-être projeté une peur inconsciente des serpents sur la branche, qui sait?) Une chose est certaine: LE MENTAL MANQUE D’OBJECTIVITÉ.  On sait que le mental est moins subjectif que les émotions, mais qu’il est subjectif tout de même. Le “mouvement de recul” est donc inapproprié et inadéquat à la situation réelle.

La branche morte qu’on prend pour un serpent est un exemple évident de la subjectivité du mental, mais c’est TOUTE ma vie qui est faussée parce que le mental est inadéquat. Quand je converse avec mon ami Richard, je ne le vois pas tel qu’il est en réalité, mais tel que le mental en moi le vois, et 10 personnes verront 10 Richard différents, chacune selon la subjectivité de son mental propre. Autrement dit, le mental est si subjectif qu’il M’EMPÊCHE de voir la réalité en ne me montrant que ce que les choses sont POUR LUI.

Il y a longtemps, j’ai lu quelque part que “Le mental est un mauvais maître mais un bon serviteur” (ça veut dire qu’il n’est pas bon pour SAVOIR –il se trompe souvent- mais que pour AGIR il est très bien). AGIR me fait penser à ACTE… qui me fait penser à ACTEUR. Et un acteur peut être un bon exemple de VOIR LA RÉALITÉ.

Je développerai cette idée dans le 4e article de cette série (L’acteur et ses personnages).   

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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