Dans mon article sur La démocratie je dis pourquoi c’est le meilleur système que nous ayons présentement, même s’il a aussi ses inconvénients, alors que dans celui-ci je mets l’emphase sur les inconvénients. Pour une idée plus complète on aura donc avantage à lire les deux.
Partout où elle fleurit la démocratie défend ce qu’elle appelle “les droits de la personne”. Évidemment, tout le monde devrait avoir le droit à la vie (et à tout ce qui la favorise, comme la nourriture et le logement), et la liberté (de pensée et de parole). C’est le MINIMUM acceptable et ceux (individus ou pays) qui n’ont pas ce minimum ont avantage à faire ce qu’il faut pour l’acquérir. Mais aucun système n’étant parfait, la démocratie a aussi ses inconvénients.
La démocratie donne l’impression de respecter tout le monde car chacun y a les mêmes droits (il y aurait une apparente LIBERTÉ et une apparente ÉGALITÉ). Un examen plus attentif cependant révèle de graves lacunes qui me font dire que ce système (qui convient parfaitement à notre mode de vie archi-individualiste) recèle ce qui m’apparaît comme une contradiction dans la façon courante de considérer les choses (et cette contradiction restreint de beaucoup sa valeur). Comment expliquer, par exemple, pourquoi dans un pays comme la France, deux personnes nées en France (l’une Française de souche, l’autre, Française d’origine arabe) ne sont pas traitées de façon égale? Bien sûr, devant la loi elles sont égales, mais dans la vie quotidienne c'est autre chose. Comme la France est un exemple de démocratie moderne, on doit se questionner sur la valeur de la démocratie.
Cet exemple de la France n’est cependant qu’une toute petite chose. Il y a de bien plus graves contradictions: d’une part, la logique veut que deux idées différentes et opposées ne soient pas toutes les deux vraies en même temps (si l’une est vraie l’autre est fausse); d’autre part, en démocratie chacun peut penser ce qu’il veut. Autrement dit, chacun peut avoir son idée propre mais une seule est vraie; si je suppose que c’est celle de tel groupe qui est vraie, ça veut dire que tous les autres se trompent. Et le mental se croit logique! Totalement inacceptable! Si c’est cela qu’on appelle démocratie, alors je n’en veux pas: je veux quelque chose de mieux.
NOTE * Par exemple, la théorie scientifique de l’origine de l’univers est très différente de celle de la bible. Est-ce que ça veut dire que seuls les scientifiques ont raison et que les gens religieux se trompent? (Peut-être bien que tous deux ont raison mais ne se comprennent pas car ils parlent un langage différent –en paraboles pour l’un et rationnel pour l’autre) et cela les limite toutes deux. J’ai donc avantage à comprendre le langage de l’une et de l’autre.
Outre la démocratie, il existe une autre façon de considérer cela: TOUTES les idées sont OK, et chacun prend celle qui lui est le plus utile pour son progrès du moment. On peut admettre que l’autre est différent de soi, n’est-ce pas? S’il est différent de moi, ça veut dire que ce qui est bon pour lui n’est pas la même chose que ce qui est bon pour moi. Donc, il lui faut (= il a absolument besoin de) une idée différente de la mienne. Logique, non? Ça veut dire que si j’admet que MON idée est bonne pour moi et que SON idée est bonne pour lui, je dis bye bye à la démocratie qui dit que c’est l’idée de la majorité qui l’emporte.
On se rend compte alors d’un inconvénient majeur de la démocratie: sa façon de rendre tout le monde égal convient à une majorité d’individus en écrasant l’individu unique* que chacun est au nom de l’intérêt général. Pour rendre tout le monde ÉGAL, elle ne connaît que l’UNIFORMITÉ (au lieu de l’UNITÉ): elle NIVÈLE (elle coupe la tête des plus grands et donne un coup de pied au derrière des plus petits pour les forcer à grandir, de cette manière tout le monde est de la même grandeur, égal, et dans la moyenne). Il ne faut donc pas s’étonner que ça mène à un appauvrissement continuel puisqu’il n’y a personne de supérieur (sauf bien sûr un enrichissement matériel qui conduit à un consumérisme à outrance, qui nous ÉLOIGNE toujours plus du bonheur).
* Dans une élection, par exemple, ce n’est pas chacun qui l’emporte, mais la majorité. Il y a donc des GAGNANTS et des PERDANTS (la démocratie ne s’occupe pas de tout le monde, mais uniquement de la majorité). Quand les perdants acceptent qu’ils ont perdu et se rangent du côté de la majorité gagnante, on dit qu’ils “suivent les règles de la démocratie”.
Ultimement ce que nous voulons vraiment c’est être heureux, pas être démocratique! La démocratie est simplement un moyen d’atteindre ce but; si non seulement elle ne nous rapproche pas de ce but, mais nous en éloigne (comme on a vu plus haut), nous sommes stupides de suivre ces règles, non?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire