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Le temps

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Je te salue2

Notre relation au temps est ambigüe: tout le monde est d’accord pour acquérir de l’expérience, mais personne ne veut vieillir. Or il faut du temps pour les deux: si (hypothétiquement) le temps n’existait pas, on ne vieillirait jamais mais on ne pourrait pas acquérir d’expérience non plus (même une pomme a besoin de temps pour mûrir). La raison de cette ambiguïté est simple: nous ne connaissons pas la véritable nature du temps.

Ça peut sembler élémentaire, mais nous voyons les choses tels que nous sommes et si nous étions différents, nous les verrions différemment. Il en découle une chose potentiellement transformatrice (= susceptible de nous faire voir TOUT CE QUI NOUS ENTOURE de façon complètement différente): il suffit de changer d’attitude intérieure vis-à-vis des choses pour qu’elles nous apparaissent tout à fait différentes. Les chose n’ont pas changé, c’est nous qui avons changé et les voyons différemment (“maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé” –dicton zen).

Cela vaut aussi pour le temps. On dit parfois que “on a l’âge de son coeur”. Il y a beaucoup de vrai là-dedans puisqu’on a l’âge qu’on veut (en fait on est sans âge). Mais on ne se voit pas SANS ÀGE. Comme on croit qu’on est le corps, on a l’âge du corps (c’est faux mais c’est ce qu’on croit) et puisque le corps vieillit, on croit qu’on vieillit; on croit même qu’on meurt quand le corps meurt.

Tout cela est faux, bien sûr (en fait, rien n’est TOTALEMENT faux, tout a une part de vérité, si infime soit-elle; mais c’est MAL VU): ce n’est PAS la réalité, ce n’est qu’une APPARENCE –qui déforme la réalité et nous empêche de la voir (c’est comme un masque plaqué sur un visage; le masque n’est pas totalement faux, mais il nous empêche de voir le visage). Alors si ce que nous voulons c’est connaître la réalité, il faut “enlever le masque”. C’est difficile car on est habitué à vivre dans les APPARENCES, mais c’est seulement quand le masque est retiré qu’on comprend combien la réalité nous était cachée (et la réalité est 100 fois plus belle que les apparences).

Il faut savoir que c’est l’Homme qui a développé le concept du temps afin d’appréhender plus facilement le monde qui l’entoure et ainsi agir dessus: notre conception du temps nous donne une sorte de prise sur l’Éternité qui nous permet de CHANGER les choses. Les philosophes ont beaucoup étudié le temps, et leurs conclusions sont de deux sortes: les uns sont d’avis que le temps est une propriété fondamentale de l'Univers, tandis que d’autres croient que c’est un produit de l'observation intellectuelle et de la perception humaine.

En dehors de toute réflexion philosophique, il apparaît que la Nature ne connaît pas le temps, elle ne connaît que l’éternité. Mais sa façon d’exprimer l’éternité est particulière: non pas l’immobilité (qui serait une sorte de mort, d’où aucune vie ne pourrait sortir), mais une immuabilité qui se traduit par un changement perpétuel: les choses changent sans cesse. Comme les choses physiques ne durent pas éternellement, elles doivent mourir pour permettre à des choses nouvelles de venir. Ainsi il y a renouvellement permanent, ce qui se traduit par un changement perpétuel. Dans la Nature, ce la se produit de deux façons:

  1. toute chose finit par se changer en son contraire (comme le jour finit par se changer en soir, puis en nuit).
  2. le changement perpétuel se manifeste par toute une série de cycles: des petits cycles dans des cycles plus grands, le tout se répétant à différentes échelles de façon identique (plus de détail dans Structure fractale).

Le temps n’existe donc pas réellement, seul le “sans temps” existe (c.a.d. l’Éternité). Mais l’Éternité est une chose que l’Homme comprend difficilement –si tant est qu’il y croit: a-t-on déjà vu quelque chose qui dure toujours et ne cesse jamais? (C’est faux, mais c’est ce qu’est l’Éternité pour lui: une sorte d’immortalité ou de durée indéfinie). Voulant imiter la Nature qui lui semblait découper l’éternité en une infinité de cycles, il imagina d’innombrables divisions et subdivisions, où il distinguait passé, présent et futur.

Cela lui a permis d’appréhender les choses afin d’agir dessus, mais l’empêche du même coup de connaître la véritable nature de l’éternité. Pour quelqu’un qui cherche à connaître la réalité (et non se contenter d’agir sur elle) toutefois, la conception habituelle du temps est  à rejeter car inadéquate. Une autre conception (qui découle d’une réflexion sur le présent) convient mieux pour cela.

Comme le passé n’existe plus et que le futur n’existe pas encore, la seule chose qui semble réelle est le présent. Si on cherche à définir ce qu’on appelle “le présent” on fait une découverte extraordinaire, qui rend l’Éternité tout d’un coup potentiellement plus accessible (en tout cas plus compréhensible): à cet instant précis, c’est bien le présent, mais ce ne l’était pas il y a cinq minutes, et dans cinq minutes, ce ne le sera plus. Et en resserrant les critères: il y a une seconde était-ce déjà le présent, et dans une seconde, est-ce que ce ne sera pas le futur?

Alors on réalise que le passé et le futur n’ont pas vraiment d’existence; en réalité seul un minuscule, indéfinissable instant présent existe. Tout à coup cet insubstantiel moment prend une importance démesurée (incommensurable même): “est-ce que ce n’est pas l’éternité qui s’incarne?” À ce moment-là un indicible vertige nous envahit, et pendant un court instant l’on semble comprendre: le temps n’existe pas réellement; il n’y a que l’éternité. En fait comme l’Homme ne perçoit pas l’Éternité, il a inventé le temps pour tenter d’apprivoiser cet état où le temps n’existe pas.

Reste une contradiction: “comment acquérir de l’expérience sans vieillir?” En fait la contradiction n’est qu’apparente et découle du fait que nous ne nous connaissons pas: si nous admettons qu’il n’y a que le NON TEMPS (= l’Éternité), force nous est de reconnaître que nous sommes éternels (si nous n’en sommes pas convaincus, il faut relire cet article); et puisque nous savons de façon certaine que le corps meurt, il n’y a qu’une possibilité: nous ne sommes pas le corps.

Ce qui ne veut pas du tout dire que le corps est inutile, au contraire. Quand on est supposément morts (= très vivants, mais ceux qui ont encore un corps croient qu’on est mort), il n’y a plus aucune évolution/progrès: on est comme on est: si dans telles circonstances on a l’habitude de se fâcher, eh bien on se fâche, c’est tout: c’est notre caractère, on est comme cela. Ce n’est QUE sur Terre (dans un corps) qu’on peut apprendre à changer la tendance à la colère en sérénité. Et puisque qu’être toujours serein est mieux que se fâcher, on revient sur Terre (se réincarne) pour l’apprendre. La Terre (le plan physique) est une infime partie de la réalité, mais comme toute chose, elle est unique: on a besoin d’elle pour apprendre (la Terre, c’est le lieu où l’on apprend).

Mais alors, si le temps n’est qu’une invention pratique de l’Homme, et que seul l’éternité existe, les conséquences sont potentiellement fantastiques: ça veut dire que chacun de nous est éternel (comme Dieu) parce qu’il vient de Dieu: “Dis-moi d’où tu viens, et je te dirai qui tu es”: comme on croit qu’on vient de l’animal (du singe), alors on meurt, comme l’animal (la vérité est que c’est seulement notre corps qui vient de l’animal); mais si on admet qu’on vient du divin? De toute évidence, on n’est pas encore divin: on souffre, est malade, etc. Être divin n’est encore qu’un potentiel pour nous.

Mais si on fait une réalité de ce potentiel…

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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