Dans la Torah juive (identique à l’Ancien Testament des Chrétiens, je le rappelle) Dieu se dit ELOHIM (אֱלֹהִים) –sauf dans la Genèse où on dit YHWH (Iahwé). Or ELOHIM est un pluriel dont le singulier, ELOH (qu’on peut traduire par “le très haut”) n’est pas utilisé. On peut donc se demander pourquoi ce pluriel. Y aurait-il par hasard plusieurs dieux et non un seul comme on nous a appris? (Il est permis de se poser la question, non? Ou est-ce un incroyable blasphème qui sera puni de mort éternelle?)
Les exégètes de la Torah ont, bien sûr, remarqué ce pluriel depuis longtemps, et concluent généralement que c’est probablement un pluriel de majesté (“Nous avons créé l’Homme à notre image”). Les théologiens catholiques de leur côté justifient ce pluriel par le concept de Trinité (“Dieu est trois et Il est un, le Père, le Fils et le Saint-Esprit” –Abélard, 12e siècle). Enfin, d'autres sont d’avis que le pluriel de majesté est une invention tardive européenne qui aurait transpiré dans la tradition des Juifs occidentaux baignant dans la culture religieuse occidentale, d’où une modification de la tradition juive.
Puisque plusieurs personnes se sont octroyé le droit de donner leur avis sur ce pluriel, je revendique le même droit et me joins à eux pour donner mon avis aussi. Le Vatican, interprète officiel de la sainte bible, n’approuvera pas, mais qu’importe? À supposer que la bible représente “l’unique vérité” comme le prétend l’Église catholique et bien qu’elle agisse comme si elle avait le monopole de la vérité, je partagerai avec toi aujourd’hui une explication inédite. À TOI de voir si cette explication TE convient (sinon n’hésites pas à la rejeter).
Disons tout d’abord que les gens qui, à la suite d’Erich von Däniken, voient la preuve de visiteurs extraterrestres dans tout ce que l’Homme ne peut plus faire, se trompent lourdement (sa théorie est que des extraterrestres influencent l'humanité depuis la préhistoire, et que celle-ci leur doit les rudiments de civilisation qui sont les siens). Mon expérience est qu’au-delà du mental, les choses sont très simples; ce n’est que le mental qui complique tout, même les choses simples, il fait même intervenir d’hypothétiques et improbables extraterrestres sans se douter que “l’Homme peut infiniment plus qu’il ne croit”.
Selon Wikipédia, “l’ASTROARCHÉOLOGIE créée par Erich von Däniken, est une discipline très controversée qui vise à rechercher dans les vestiges des civilisations du passé des “preuves” de visites extraterrestres sur notre planète. Considérée comme une pseudo-science et du charlatanisme par la communauté scientifique, l'astroarchéologie essaie de se présenter comme une science en s'appuyant sur l'archéologie pour étoffer l'ufologie”.
Pour qu’on comprenne facilement mon explication cependant, il me faut remonter à une autre époque. De nos jours tout le monde –ou presque- sait lire et écrire (et donc la connaissance leur est facilement accessible), mais pendant des milliers d’années ce n’était pas considéré comme une chose importante, et 97% des gens ne savaient ni lire ni écrire. Parmi les 3% qui le savaient, il y a eu une lignée de personnes (peu nombreuses) qui avaient la CONNAISSANCE (ou le SAVOIR). Mais comme ils étaient de niveau différents, ce que ces personnes connaissaient –et enseignaient ou transmettaient- était de valeur inégale (EMPIRIQUE disent les scientifiques), jusqu’à l’antiquité grecque, où des philosophes voulurent standardiser la connaissance, et permettre ainsi au plus grand nombre d’y avoir accès. Et là, il s’aperçurent d’une chose insoupçonnée jusqu’alors.
C’est que, malgré leurs efforts, toute une partie de ce SAVOIR (la partie la plus “spirituelle”) ne POUVAIT pas être standardisée, et il se produisit alors un schisme dans la connaissance qui dure jusqu’à ce jour. Ce SAVOIR fut séparé en deux branches distinctes qui furent appelées science et spiritualité. Au tout début, ces deux étaient en bons termes car elles étaient complémentaires; seuls leur champ de compétence respectif (l’esprit pour la spiritualité, la matière pour la science) et leur méthode d’investigation les distinguait. Mais plus les siècles passaient, plus leur méthode respective prenait de l’importance, élargissant le fossé qui les sépare. Aujourd’hui le divorce est total, et l’on adhère soit à l’un soit à l’autre –et de façon mutuellement exclusive- de ces systèmes d’explication du monde.
Pourquoi est-il IMPOSSIBLE de standardiser la “partie spirituelle” de la connaissance?
C’est simplement une question de “transmissibilité”. À cause de sa méthode particulière d’investigation, il n’est pas possible de se contenter d’étudier intellectuellement pour apprendre à “devenir spirituel”; comme on est à la fois le sujet et l’objet de la recherche, il faut développer des facultés qui sont INCONSCIENTES chez-nous, ce qui demande une discipline à laquelle peu peuvent se plier. C’est comme si au lieu d’adorer quelqu’un de divin (comme Jésus-Christ), on cherchait à devenir soi-même divin: si ce POTENTIEL existe chez tout le monde (puisque chacun a une ÂME DIVINE ET ÉTERNELLE), tout le monde ne peut pas faire de ce potentiel une réalité maintenant.
Cependant il est encourageant et très prometteur pour un futur proche de constater qu’à notre époque des milliers de gens se tournent vers la spiritualité, alors qu’il y a à peine 2000 ans c’était seulement quelques dizaines.
Dans l’article précédent (Le scepticisme) j’affirmais que “il y a eu un terrible prix à payer pour cette “démocratisation” de la connaissance: de nos jours le niveau de connaissance a considérablement baissé”. Par exemple de nos jours, malgré toutes nos connaissances techniques, nous sommes INCAPABLES de construire des monuments aussi énormes et durables que Stonehenge ou les Pyramides d’Égypte (qui ont été construites il y a 4-5000 ans par une humanité soit-disant ignorante –et qui existent encore aujourd’hui).
Entre l’époque où les Pyramides ont été érigées et l’époque présente, il y a bien eu évolution, but il faut savoir que l’évolution n’a pas un sens linéaire (comme beaucoup pensent de nos jours) mais cyclique. Il y a bien progrès mais ça prend la forme d’une alternance sans fin d’avancées et de reculs. Or on confond facilement RECUL et DÉCADENCE. La période de recul que nous connaissons présentement n’est pas du tout un aboutissement final qui se terminera par une FIN (du monde ou de l’Homme) comme le croient certains, mais a un sens CYCLIQUE (tout comme lorsque le jour s’achève et se change en nuit, ce n’est pas LA FIN, et tout le monde sait que la journée qui s’achève sera suivie d’une autre journée). Alors de nos jours nous avons perdu des choses et en avons gagné d’autres: ça s’appelle l’évolution (avancées matérielles, reculs spirituels). Il est évident que nous connaissons l’atome et les choses de la matière beaucoup mieux que nos ancêtres de l’antiquité, mais de nos jours nous avons une ignorance des choses spirituelles qui était absente chez eux.
La bible nous apprend que l’Homme a été créé à l’image de Dieu, mais un examen approfondi nous apprend qu’au contraire c’est plutôt l’Homme qui a imaginé un Dieu à sa propre image, comme si, à mesure qu’il évoluait, sa conception de Dieu évoluait aussi.
Il y a des millions d’années l’Australopithèque (l’Homme tout juste sorti du singe) ne faisait aucune différence entre Dieu et la Nature (c’était la même chose pour lui), et comme il commençait à se sentir “AUTRE” que la Nature (exactement comme un petit enfant qui commence à sentir qu’il est AUTRE que sa mère) sa religion était animiste: le tonnerre qui grondait c’était Dieu/la Nature qui n’était pas content de lui (à cause de l’égo, il ramenait tout à lui), le grand chêne de la forêt c’était Dieu/(la Nature) qui lui offrait protection, etc.
Beaucoup plus tard (lorsqu’il se fut organisé en société), sa religion prit la forme d’une société de dieux et déesses –comme dans les mythes grec, romain et égyptien- on vénérait ceux qui étaient amicaux et protecteurs, d’autres pouvaient être dangereux et on devait les apaiser par des sacrifices, quelques-uns étaient haut placés dans la hiérarchie des dieux et on avait avantage à être dans leurs bonnes grâces, certains étaient amis, d’autres se détestaient, etc.
Plus tard encore, l’Homme devint habile à manipuler des concepts abstraits; ce fut alors l’âge du monothéisme: il prit plaisir à se servir de son imagination pour concevoir un Dieu unique, qui était parfois courroucé et parfois compatissant (comme il l’était lui-même). Voilà, nous en sommes là aujourd’hui: croyant à une religion monothéiste ou une autre. Croyons-nous vraiment que nous serons juif, chrétien ou musulman pour l’éternité, et qu’il n’y aura plus d’évolution?
Il y a une chose qui pousse l’Homme à grandir: ça s’appelle l’évolution. Grandir? Que peut-il y avoir de plus grand qu’un Dieu unique? Mais peut-être bientôt l’Homme en aura-t-il assez d’imaginer un Dieu en dehors de lui. La vérité est 100 fois plus belle qu’on croit: et si Dieu n’était pas un “super bonhomme” en dehors de nous mais un océan de conscience infinie (joie, amour, bonheur infinis, etc.) dont chacun de nous est une goutte? Si nous étions fait à l’image de Dieu (= divin comme Dieu)? Si nous étions divins parce que nous venons du divin? Si NOUS POUVIONS infiniment plus que ce que nous croyons que nous pouvons?
Il suffit de réfléchir: NOUS SOMMES DIVINS parce que nous sommes sortis du divin (je répète: nous sommes des gouttes –COMPOSANTES- de cet océan de splendeur infini qu’est Dieu). Il n’y a QUE Dieu et RIEN d’autre. TOUT ce que nous voyons (y compris nous-mêmes) EST le divin puisqu’il n’y a que cela. La question de savoir si Dieu a une existence séparée et indépendante de nous n’offre aucun intérêt; PUISQUE NOUS EXISTONS, la seule chose qui offre de l’intérêt pour nous, c’est “Qui sommes-nous?” (Mais qui sommes-nous donc?)
Peut-être que si nous trouvions la véritable réponse à cette question nous cesserions de nous croire petits et misérables, pleins de violence, de haine et de crime. Il y a 2000 ans un juif nommé Jésus a trouvé la réponse à cette question (il n’état pas le premier ni le seul comme croient les Chrétiens), et il est devenu un être divin. Si nous faisions comme lui (au lieu de l’adorer), nous deviendrions divins aussi, et nous découvririons que
Les Élohim c’est nous
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