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Le miroir



 
Tout le monde sait ce qu’est un miroir : une surface suffisamment polie pour qu’une image s’y forme par réflexion1
. C.a.d. qu’un miroir a la particularité de refléter l’image de celui qui se regarde dedans. Autrement dit, si on veut savoir à quoi on ressemble, on se regarde dans un miroir.




Alors tu ne seras pas surpris d’apprendre qu’il ne fait pas que refléter fidèlement l’image de notre corps; il est aussi chargé d’une forte connotation symbolique puisqu’il permet de se voir tel que l’on est (défauts et qualités).

En mentionnant le symbolisme du miroir, je ne veux pas parler de son association avec la vérité (= ce qui est), comme le miroir magique dans Blanche-Neige2, ni de ce qui montre le contraire de la vérité (puisque notre reflet est inversé), comme le Chevalier des Miroirs dans Don Quichotte (Cervantès), ni même du « stade du miroir » tel que décrit par la psychologie cognitive3. Mais puisque je parle de psychologie et de cognition, je veux réfléchir (comme un homme, pas comme un miroir!) sur une de ses significations spéciales : le symbole du miroir comme outil de connaissance de soi.

L’autre (ou plutôt les autres) est un miroir pour moi. Qu’est-ce que cela veut dire? Un miroir reflète mon image et me permet de me voir tel que je suis, et grâce aux autres, qui me renvoient mon image, j’apprends à savoir qui je suis, c.a.d. à connaître mon caractère (qualités et défauts –que je préfère appeler caractéristiques : ce qui nous caractérise). Je sais qui je suis : j’ai tels défauts et telles qualités. Si vous le savez, c’est parce quelque chose ou quelqu’un reflète votre image psychologique. Je vous mets au défi de savoir que vous êtes colérique, par exemple, si vous ne vous fâchez pas après quelqu’un.



Si les autres reflètent mon image ça veut dire que j’ai absolument besoin d’eux pour savoir qui je suis. S’il n’y avait personne d’autre et je sois seul au monde, impossible de savoir qui je suis ou de connaître quels sont mes défauts et mes qualités. En fait si par impossible j’étais seul au monde, savoir qui je suis ne présenterait aucun intérêt car sur qui mes défauts ou mes qualités auraient-ils une incidence?


Or, défauts et qualités me sont très utiles pour savoir si je m’éloigne ou si je me rapproche du bonheur. Et être heureux n’est-il pas le but que nous poursuivons tous plus ou moins inconsciemment? Montrez-moi quelqu’un dont le but dans la vie est d’être malheureux!

Mais comment pratiquement l’autre m’apprend-il à connaître mes défauts et mes qualités? La colère, par exemple : si je me fâche contre quelqu’un, je ne lui paraîtrai pas sympathique et il ne sera pas bien disposé à mon égard. Grâce à lui j’ai donc appris que 1) je suis colérique, et 2) ce n’est pas un bon moyen. Peu à peu je me fâche moins et à la longue je deviens plus serein. Grâce à toutes ces autres personnes, j’ai transformé quelque chose qui m’éloigne du bonheur (la colère) en une chose qui m’en rapproche.

Comme dit le karma : toute action appelle une réaction (ou une conséquence) et c’est par la conséquence que j’apprends. Je me suis fâché et la conséquence n’a pas été bonne : alors j’ai appris (progressivement) à ne plus me fâcher. Résultat : je suis plus heureux et l’autre aussi. Et c’est à lui que je le dois. (En réalité mon bonheur et le sien sont intimement liés)

Alors tous ces autres, connus ou inconnus, sont non seulement utiles mais essentiels pour moi. Sans eux je n’ai aucune chance d’être heureux un jour; je ne peux donc pas me passer d’eux. J’ai donc avantage à les traiter « comme je me traite moi-même » disent toutes les grandes religions.
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1) Voir l’encyclopédie online

Wikipedia. 2) Dans Blanche-Neige des frères Grimm, il appartient à la reine et répond à sa maîtresse lorsqu’elle lui demande si elle est la plus belle. Incapable de mentir, il est le symbole de la Vérité. 3) Cf. le psychanalyste français Jacques Lacan (1901=1981) et le stade du miroir.



L'HOMME APRÈS L'HOMME





Nous, hommes du 21e siècle sentons tous que ça ne peut plus continuer longtemps comme ça : c’est presque au point impossible déjà. Plusieurs signes avant-coureurs (perturbation climatique, réchauffement planétaire) nous laissent envisager un changement prochain, mais quoi? Des scientifiques-écologistes soulèvent même la question de la perpétuation de notre espèce (dans un autre article je dirai pourquoi ils se trompent).

L’évolution, c’est quelque chose qui avance, par définition. Alors le mental se trompe s’il imagine qu’elle va s’arrêter à lui. Peut-être une autre espèce –plus sage et plus harmonieuse que l’Homme- va-t-elle sortir de nous (tout comme l’Homme est sorti du singe un jour)?

Il y a longtemps des prophètes ont prédit une nouvelle humanité. Mais c’était toujours pour plus tard; puis les siècles ont passé et nous y sommes. C’est bientôt l’heure! Que va-t-il se passer? On entend encore les «prophètes de malheur» : apocalypse, fin des temps, jugement dernier. Je répète : les chances pour que ce soit la fin de l’homme sont de 0% (mais il y aura peut-être des changements –cent fois mieux).

Alors il ne faut pas craindre l’avènement de «l’Homme après l’Homme» (pas plus que le singe n’a craint l’avènement de l’Homme). Au contraire, il faut y aspirer de toutes nos forces à ce qui fera de notre humanité dans l’enfance une humanité adulte.





SCIENCE ET SPIRITUALITÉ

Un jour que je naviguais sur internet je suis tombé inopinément sur la question touchante d’une jeune scientifique qui se disait athée et qui demandait : « Si Dieu est tout-puissant, pourquoi alors a-t-il fait ce monde de crime, de haine et de violence? » Et cette question était si poignante, c’était vraiment : POURQUOI, MAIS POURQUOI? Ça m’a beaucoup touché. D’autant plus que je connais la réponse (ou disons une des réponses); mais ce n’est pas du tout que je crois être plus intelligent ou que sais-je. Simplement j’ai suivi une autre voie, c’est tout. Je vais tenter de dire ici ce que j’en comprends.

Tout ce qui existe a du vrai et du faux (rien n’est 100% vrai ou 100% faux). Ça veut dire ici que science et spiritualité sont toutes deux utiles et nourrissent différentes choses en nous. (Il y avait un temps où on ne faisait pas la distinction entre science et spiritualité : on parlait de CONNAISSANCE alors, mais c’est une autre histoire) Je n’ai pas suivi le chemin de la science, mais celui de la spiritualité. Et là on vous apprend que l’univers est UN longtemps avant que vous ne compreniez ce que cela implique réellement.

La science est très habile à se servir du mental. Mais le mental (qui excelle à expliquer les choses) est totalement incapable de connaître les choses abstraites (comme Dieu ou l’âme) –qui ne sont abstraites que pour lui (il y a autant d’arguments en faveur de l’existence de Dieu que contre). Et quelle est la méthode de la science? On émet d’abord une hypothèse, puis on fait des recherches/études pour voir si c’est vrai. Parfois on tombe pile et parfois on se trompe et on recommence. C’est une méthode boiteuse où on avance clopin-clopant. Ces scientifiques disent aussi qu’ils vont de l’inconnu au connu. Autrement dit, ils sont dans les ténèbres et essaient de trouver leur chemin vers la lumière.

La spiritualité (qui n’est pas meilleure que la science, simplement différente) suit une toute autre méthode : ceux qui vous précèdent sur ce chemin (maître, gourou, sage, ou que sais-je) vous disent ce qu’ils voient dans le monde d’harmonie et de béatitude où ils vivent, et vous donnent une sorte de discipline (souvent appelée sadhana) au moyen de laquelle vous pouvez connaître la béatitude, aussi.

Dans le monde individualiste d’aujourd’hui ça me semble une méthode douteuse où n’importe quel individu avide de pouvoir et d’autorité peut s’auto-proclamer gourou et partir une secte. C’est assez risqué de nos jours. D’autant plus que nous sommes incapables de discriminer entre un vrai et un faux gourou. (Autrefois la discrimination était une capacité assez rare et recherchée, tandis qu’aujourd’hui personne ne veut être taxé de discrimination) Il faut savoir discriminer le vrai du faux.

Pour répondre à cette jeune scientifique je dirais que ce n’est pas Dieu qui a créé ce monde de violence : c’est l’Homme. Et comme celui-ci est violent et manque d’harmonie, il n’est pas surprenant qu’il ait créé son monde à son image. Mais « créer à son image », est-ce que ça ne te rappelle pas quelque chose?




RATIONALISME



À notre époque nous souffrons de rationalisme aigu (Ah! Je suis rationnel, moi. Et je ne crois une chose que si la raison me dit que ça existe. Sinon je risque de tomber dans une superstition aveugle). La raison est borgne (elle ne voit qu’à moitié). Alors allons-nous suivre ce borgne, ou développer des facultés qui sont DÉJÀ en nous (en potentiel seulement). C’est comme si nous avions tous une torche intense qui peut éclairer notre chemin, mais qu’au lieu de l’utiliser nous préférons nous fier à la faible lueur de la raison. Faut-il s’étonner alors que notre chemin (= la vie) soit chaotique?

Alors, au lieu de dire : «la raison n’est pas parfaite, mais c’est tout ce que j’ai» (comme j’ai déjà entendu plusieurs fois), ne vaut-il pas mieux de développer cela (qui est en nous) et qui sait 100 fois mieux que la raison? (À moins de croire que la raison humaine est le maximum de ce que l’évolution peut faire).

L’Homme est un être mental comme chacun sait, et le mental est incapable de connaître les choses tel qu’elles sont, il ne peut les connaître que tel qu’il les perçoit. De plus le mental espère connaitre une chose en l’opposant à son contraire (du choc des idées naît la lumière de la connaissance dit-il). Et la raison n’est autre qu’une des composantes de notre faculté mentale. Alors la logique*, oui, mais la raison*, non.
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* LOGIQUE: une des composantes du mental qui éclaire toutes les parties de l’être; RAISON: ne peut s’appliquer qu’au mental



Demandes et tu recevras

Cet adage populaire est très exactement vrai. Lorsqu’on demande on est sûr de recevoir, et ceux qui ne demandent pas, pourquoi devraient-ils recevoir une réponse?

Donc le « demandes et tu recevras » est littéralement exact. Encore faut-il savoir demander (et savoir quoi demander). Quelqu’un qui a un téléphone mais qui ne sait pas s’en servir (qui ne sait pas signaler par exemple) ne peut raisonnablement pas s’attendre à contacter celui à qui il veut parler. Et dans notre monde individualiste on n’a pas besoin de téléphone, car qui appellerait-on puisqu’on croit qu’on est seul pour régler ses problèmes?

Dans l’univers il existe de multiples plans d’existence (et le plan physique n’en est qu’un : le plus bas). Ça veut dire que sur des plans supérieurs de conscience, des êtres (connus ou inconnus) sont très intéressés à ce que tout aille bien dans l’univers. ET CHACUN DE NOUS EST UNE PARTIE DE L’UNIVERS, alors ils sont très disposés à aider. Seulement il faut demander, dire qu’on a besoin d’aide. Si on ne demande pas, ils ne devinent pas, n’est-ce pas. Alors il ne faut pas se gêner pour demander.

Ces êtres sont un peu comme des semeurs. On peut semer à la volée : peut-être une graine tombera-t-elle dans une terre fertile, qui sait? Ou on peut planter une graine bien précise à un endroit bien précis : alors les résultats sont extraordinaires de précision.

Qui sont ces « aidants »? Tout dépend de quel plan ils agissent (les différents plans de conscience sont très nombreux, et étagés en quelque sorte –du plan matériel au plan divin où tout est harmonie). Ce peut être un proche décédé qui veille sur nous; ou (si nous sommes Chrétiens) ce peut-être un saint en qui nous avons particulièrement confiance, ou encore un des nombreux anges, etc. Peu importe de qui il s’agit ou s’il nous connaît personnellement : l’important est de DEMANDER.

Mais demander n’est que la première partie de la chose. Après il faut écouter (lorsqu’on demande, la réponse vient toujours, mais souvent on ne le sait pas car on n’écoute pas). Et il faut écouter sans présumer d’avance ce que sera la réponse. Par exemple, une personne malade demande la guérison; parfois elle sera guérie et parfois, non; mais dans tous les cas la réponse est venue, et on s’aperçoit toujours après que c’est toujours la meilleure réponse pour soi (mais ce n’est pas nécessairement la réponse qu’on attendait). Les Anciens étaient plus sensibles à cela et parlaient de foi (foi veut dire vision, mais de nos jours le mot foi est synonyme de croyance aveugle).






POSITIF ET NÉGATIF






Dans la pensée occidentale (celle que je connais le plus) POSITIF et NÉGATIF sont presque synonymes de qualité et défaut : l’un est fortement encouragé, tandis que nous faisons tout pour nous débarrasser de l’autre. En réalité du simple fait que nous sommes présentement sur terre tout le monde a des défauts et des qualités –qui varient en nombre et en nature chez chacun (montres-moi quelqu’un qui n’a que des qualités et je te montrerai une pièce qui a un côté pile mais pas de côté face).

Avoir « des défauts et qualités » est non seulement normal, mais c’est aussi inévitable. Ça découle de la nature duelle de notre faculté mentale qui croit connaître une chose en l’opposant à son contraire (du choc des idées naît la lumière de la connaissance). En réalité POSITIF et NÉGATIF ne peuvent être qu’une perception –partiale et limitative- de notre mental et au-delà du mental tout est OK, tout va dans le sens. Comment ! (indignation) Vous dites que tuer quelqu’un est OK? Non, ce n’est pas du tout ce que je dis.

En réalité il n’y a pas deux choses au monde : corps et esprit, homme et femme, malade ou en santé (et toutes les paires d’opposés). JE tue quelqu’un parce que je crois qu’il est AUTRE que moi. S’il n’y avait qu’une seule chose, il ne pourrait pas y avoir de meurtre car qui tuerait qui? De même homme et femme sont la fausse observation que fait notre mental du fait de l’origine animale de notre corps (où on distingue mâle et femelle); au-delà du mental il y a des êtres humains, c'est tout.

Donc, est positif ce que le mental juge souhaitable, et ce qu’il s’efforce d’éviter est qualifié de négatif. Moraliste, non? Mais bien sûr : la morale n’appartient qu’au mental. Au-delà du mental il n’y a pas de morale. Non pas que les gens se conduisent n’importe comment, mais ce n’est QUE le mental qui distingue MORAL et AMORAL.

Par exemple, le mental considère qu’être généreux est une chose positive et qu’être dépensier est généralement considéré comme une chose négative. Dans ce cas une personne qui donne son argent à des sans-abris c’est positif (admirable, louable, etc.), et on dit qu’elle est généreuse, alors que si la même personne fait la même chose mais à des commerçants, elle est considérée comme dépensière (et c’est négatif). Illogique! Sortons de ce mental qui porte des jugements si illogiques!

Tout le monde connaît le symbole du YIN-YANG où la partie blanche et la partie noire ENSEMBLE forment un cercle (symbole du tout). Le yin-yang représente la dualité présente dans l’univers. Supposons que le blanc représente tout ce qui est positif et le noir, le négatif. Croire que ce qui est négatif est mauvais et doit disparaître et être remplacé par du positif, c’est comme prétendre que dans le yin-yang seul le blanc est valable et que le noir doit disparaître. Où serait le cercle alors? Autre exemple (mais plus moderne) : une batterie. Nous savons tous que pour qu’il se forme un courant électrique il faut absolument du positif ET du négatif. Essaies donc un peu de générer du courant avec un pôle positif seulement!

Conclusion : le POSITIF et le NÉGATIF sont tous deux aussi nécessaires l’un que l’autre (et on n’y trouve aucune notion morale de « désirable » ou de « répréhensible).






L’INDIVIDUALISME DES PAYS

Malgré notre individualisme on s’aperçoit de plus en plus qu’on est tous interdépendants (TOUS = individus, groupes, pays). La première fois qu’on remarqua que ce qui se passe dans un pays peut avoir des répercussions dans beaucoup d’autres pays fut dans les années 70 quand les pays producteurs de pétrole fermèrent leurs robinets, créant un énorme déficit dans le budget de tous les pays occidentaux. Puis ce fut en avril 1986 : un des 4 réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) explosa, et le nuage radioactif qui s’ensuivit toucha de nombreux pays européens. De nos jours une certaine grippe dite aviaire menace de prouver que nos frontières géo-politiques n’existent pas pour les oiseaux. Est-ce que ça prendra ça pour comprendre que nous sommes UNE humanité (composée accessoirement de 6 milliards d’individus)?

Ce qui se passe dans un pays regarde tous les autres pays car nous partageons le même habitat, c.a.d. que nous habitons tous la Terre. Nous savons, par exemple, que notre corps est formé d’organes, et que lorsqu’ils fonctionnent tous bien le corps est en santé (et si UN seul de nos organes va de travers nous sommes malades).

Le seul fait qu’il y ait plusieurs conflits sur la terre prouve que présentement NOTRE HABITAT À TOUS est malade. Et si notre habitat est malade, qui souffre alors? C’est chacun de nous. Par exemple, le conflit Israël-Palestiniens nous regarde TOUS où que nous soyons sur LA Terre (la Terre n’appartient pas à Israël ou aux Palestiniens, elle appartient, à tous). Que dirait l’estomac si le cœur faisait la grève et refusait de travailler? Dirait-il : ça ne me regarde pas! C’est dans un autre organe?

Bon! Tout le monde est responsable de tout le monde (sur tous les plans d’existence). Mais de nos jours personne ne veut être responsable : les responsables, on les fait payer (ou on les poursuit en justice). Mais c’est une façon erronée de voir qui a des conséquences désastreuses : si JE suis responsable de ce qui m’arrive, j’ai le contrôle de MA vie, mais si je ne suis pas responsable, alors je ne peux pas agir.




LA SOLIDARITÉ



Chacun est responsable de lui-même. Quel que soit le problème qui nous touche, nous croyons que c’est à chacun de nous de le résoudre. En fait nous croyons qu’il est nécessaire de le régler soi-même sinon nous ne sommes pas un adulte digne de ce nom, croyons-nous. Cette façon de voir les choses mène à l’individualisme que nous connaissons où nous sommes bien seuls tout en vivant parmi une foule de gens (individualistes comme nous). Cet individualisme est considéré est considérée comme normal et a été poussée à un point tel que bien souvent dans nos villes un homme parle à peine à son voisin.

Selon le karma nous avons la conséquence de nos actions. Et la conséquence est de même nature que nos actions: nos actions sont individualistes, par conséquence nous sommes seuls. C’est tout à fait normal de récolter ce que nous avons semé, non?

Mais l’homme est un être social et il souffre de solitude s’il n’est pas pleinement reconnu et apprécié de ses semblables. Alors de plus en plus de personnes parmi nous s’élèvent contre cet individualisme désastreux et cherchent une alternative valable. Or, il en est une intéressante (et prometteuse) avec laquelle nous sommes déjà familier puisque nous savons que c’est ensemble que nous sommes le plus fort : c’est la notion de solidarité.

La vraie solidarité, qu’est-ce que c’est? Est-ce s’unir temporairement pour obtenir un droit ou un privilège? Non! Ça c’est une convergence d’intérêt. Il ne s’agit pas ici d’une classe ou d’un groupe qui manifeste pour obtenir quelque chose au détriment de l’ensemble (ce n’est qu’une solidarité de surface qui se résume à une sorte d’égoïsme collectif), mais d’une forme de solidarité nouvelle pour nous qui peut s’exprimer par « tout le monde est responsable de tout le monde ».

Cela implique une responsabilité partagée par tous qui implique que si Jean a un problème, il en va du bien-être de chacun d’entre nous (donc de moi aussi) de le régler, et si j’ai un problème, tous les autres sont intéressés à m’aider. Est-ce utopique de penser ainsi? Même la nature nous donne l’exemple et tous les organes concourent au bien-être du corps (a-t-on déjà vu le cœur refuser de travailler et faire grève sous prétexte que ses conditions de travail sont injustes?)

Une chaîne est constituée de maillons et chaque maillon est plus fort parce qu’il fait partie de la chaîne. C’est la même chose pour l’homme : l’humanité est composée de 6 milliards d’individus et chacun est plus fort à cause des autres.






NOTRE MÈRE, LA TERRE


Dans de nombreuses civilisations anciennes on considérait que la Terre était la mère de l’humanité et on la vénérait. Aujourd’hui, où la raison règne en maître sur l’humanité, on considère généralement que les Anciens étaient superstitieux et beaucoup moins évolués que nous. Pourquoi devrais-je croire ces sornettes? Je connais mon père et ma mère, et je peux vous affirmer qu’ils sont humains comme moi; pas du tout les stupidités que vous dites. Alors, en quoi est-ce vrai?

Chacun de nous est une créature terrestre, c.a.d. que sans la Terre, on n’existerait même pas. De plus elle est pleine de ressources et nous fournit chaque jour tout ce qu’il nous faut pour continuer à vivre (de quoi manger, nous vêtir, etc.) Et comment la remercions-nous? En la salissant/polluant, en volant ses richesses sous prétexte d’exploitation (l’homme est si ingénieux qu’il a trouvé le moyen de prendre les ressources de la Terre plus vite qu’elle ne peut les produire, de sorte qu’elle s’appauvrit chaque jour), en menaçant d’extinction des centaines d’autres espèces qu’elle a engendré? Et maintenant, l’humanité est-elle plus heureuse? (Être heureux, c’est bien le but de la vie, non?) Nous sommes plus riches bien sûr, mais le sourire n’est toujours pas dans notre cœur. Il y a très longtemps j’ai lu le récit d’un immigrant Africain qui venait d’arriver à Paris : un jour il a pris le métro; personne ne souriait; le wagon était bondé, mais les visages étaient si sérieux qu’il croyait que quelqu’un était mort. Voilà très exactement ce que la raison a fait de nous : elle contrôle nos émotions à tel point que nous ne sourions plus à la vie.

Aujourd’hui il n’est pas question de vénérer la Terre car nous ne la respectons même pas. Et c’est notre propre habitat! Il y a pourtant des précédents : des centaines d’espèces animales sont disparues à tout jamais simplement parce l’homme a détruit leur habitat.

Malgré tout il y a de l’espoir pour l’homme. Disons tout d’abord que la situation présente avait été prévue de longue date par la Terre (qui est beaucoup plus sage que sa créature humaine) et que sa solution n’est pas de se débarrasser de l’humanité –qui est un de ses enfants chéris- mais de l’encourager à abandonner sa façon désastreuse de vivre et à aller plus loin (aller plus loin veut dire évoluer). J’ai dit que la Terre est la mère de l’humanité. Or que fait une mère lorsqu’un de ses enfants se conduit de façon désastreuse ou commet une mauvaise action? Est-ce qu’elle s’en débarrasse? Bien sûr que non! C’est son enfant et elle l’aime n’est-ce pas. Elle ne peut que l’encourager à grandir et un jour il deviendra un adulte remarquable (ses mauvaises actions d’aujourd’hui sont gage que plus tard il sera attentionné envers les créatures inférieures).

Bon! Son action d’aujourd’hui est désastreuse, nous l’avons vu, mais comment passera-t-il de ça à une chose meilleure? Facile! On peut déjà en voir des signes –et pour ceux qui peuvent voir, c’est un signe de sa bonne volonté et c’est plein d’espoir pour l’avenir de l’humanité.

Partout sur la terre (ce n’est donc pas un phénomène local mais mondial) des gens se sont levés et ont à cœur de réduire la pollution, tandis que d’autres s’efforcent de protéger les espèces animales menacées (menacées par qui? Par l’homme bien sûr!) Ce qu’ils accomplissent peut sembler dérisoire en regard de ce qui est à faire, mais est garant que notre espèce peut corriger ses excès, et qu’il y a un avenir brillant pour elle.



À L’ÉCOUTE DE L’AUTRE



Récemment une des amies a parlé de « savoir écouter » et j’ai réalisé que trop souvent nous ne savons même pas écouter l’autre. En fait, ce n’est pas par mauvaise volonté mais parce que nous ne savons pas comment; nous vivons dans un monde individualiste OÙ L’AUTRE EST EXTÉRIEUR à nous (ce qu’il fait ne me regarde pas; moi, je me mêle de mes affaires). Mais c’est faux! Et le résultat est que chacun de nous est de plus en plus seul, tout en étant entouré d’une foule de gens. Pourquoi? Parce que nous ne les écoutons pas réellement (écouter veut dire être attentif). C’est-à-dire que chacun est tellement «MOI» qu’il est incapable d’être « L’AUTRE » (En fait c’est plus fantastique que cela : il n’y a que le mental pour croire qu’il y a MOI et LES AUTRES –LES AUTRES: tout ce qui n’est pas moi- au-delà du mental il n’y a plus cette distinction : c’est comme s’il y avait soi-même ici et soi-même là-bas).

La société dans laquelle nous vivons est organisée de telle façon que nous sommes poussés à vivre de façon individualiste. Mais la société, c’est NOUS! Et si collectivement nous ne croyons plus à des valeurs individualistes, la société s’organisera (ou se réorganisera) tout naturellement pour répondre à nos nouvelles valeurs (elle l’a toujours fait). Par exemple : de nos jours il est devenu évident que notre surconsommation produit une très grande quantité de déchets, ce qui pollue de plus en plus notre habitat. Alors on voit des millions de gens dans tous les pays se lever et dire : assez!

Chacun de nous a quelques amis, connaît de rares personnes hostiles, et une foule de gens leur sont assez indifférents (tel le commis de l’épicerie où il va habituellement). Et si nous agissions d’une façon si inhabituelle que personne ne nous soit plus indifférent? Ça voudrait dire alors que nous ne serions plus indifférents pour personne. Si nous faisons cela (pas une seule fois mais que ça devienne « une seconde nature »), il se produit une chose extraordinaire : nous ne sommes plus seulement un individu parmi des millions d’autres, mais quelqu’un (un individu n’est personne -même s’il se croit quelqu’un- mais un être humain est TOUJOURS quelqu’un); et TOUS les contacts (avec les autres humains, avec toutes les formes de vie –animales et végétales- et même les choses) deviennent agréables : nous connaissons alors une joie permanente (la spiritualité dit : béatitude). Bien sûr, il y a encore des hauts et des bas dans la vie (mais les hauts sont moins hauts et les bas moins bas; ils sont moins extrême, plus harmonieux). Alors on découvre, émerveillé, que cette vie perpétuellement joyeuse est une chose naturelle et normale; les hauts sont une sorte d’expérience et les bas, une autre sorte d’expérience. Alors on rit et on rit, dans les hauts comme dans les bas.

Et tout cela simplement parce qu’un jour on a regardé avec une sympathie véritable le commis d’épicerie (et le libraire, et la fleuriste, et celui qui vend des journaux…) : Bonjour l’ami! Tous ces gens, on n’a pas besoin d’être un ami intime, simplement reconnaître qu’ils existent (c.a.d. que chacun d’eux dit aussi MOI, donc il n’est pas différent de MOI (celui que chacun est).

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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