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Notre illusionniste personnel

Prambule-54

magicien

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Bien que le cerveau soit encore mal connu, nous savons que c’est une sorte de “coordonnateur” de toutes les fonctions du corps puisqu’il régule tous nos organes en agissant sur les muscles, les glandes et les systèmes sensoriels; il voit même aux fonctions cognitives (et ses relations avec l’esprit sont l’objet de discussions philosophiques et scientifiques). Il est donc très important, et il est tout à fait légitime de chercher à s’assurer qu’il s’acquitte bien de ses fonctions.

Or une observation minutieuse nous apprend des choses très intéressantes: bien qu’il semble fonctionner NORMalement (c.a.d. selon la NORME habituelle), on remarque qu’il est gravement “sous-employé” et que le cerveau recèle un potentiel inexploité qu’il serait tout à notre avantage de développer.

En fait si le cerveau (ou plutôt le mental, qui y a son siège) ne possède pas plus de capacités actuellement, c’est que nous l’utilisons mal. En d’autres mots, NOUS nous attendons à ce qu’il fasse ce pour quoi il n’est pas fait. Et comme il est de bonne volonté, il essaie de répondre à notre attente. Il n’est pas fait pour nous conseiller sur la façon de mener notre vie; ce n’est pas un “directeur de conscience”.

Nous avons TOUS une conscience (que souvent nous avons appris à ne pas écouter). Vivre sans écouter la conscience est catastrophique. C’est comme escalader une montagne à pic tout seul et tout nu: on court à la catastrophe. Le mental veut bien aider, mais il est drôlement plus limité que la conscience pour cela. Alors, bien sûr que nous ne sommes pas heureux: nous demandons au mental de nous indiquer comment l’être, et lui ne sait pas. D’ailleurs il ne voit/connaît même pas LA réalité, mais seulement une APPARENCE de  réalité qu’on appelle ILLUSION.

Une illusion, c’est une chose qui existe mais qui nous apparaît différemment de ce qu’elle est en réalité (c.a.d. une chose qui prétend être autre chose que ce qu’elle est vraiment), tandis qu’un mirage, c’est quelque chose que l’on voit mais qui n’existe pas réellement. Quand la spiritualité dit que “le monde est illusion” cela veut dire qu’il n’est pas du tout comme nous le percevons, et nous avons tous un petit illusionniste là-haut dans la tête, qui nous jette de la poudre aux yeux sans même se douter que ce n’est que de la poudre aux yeux. Autrement dit, nous naissons, grandissons, vivons, puis mourons dans ce monde sans jamais savoir comment est le monde.

Attention, c’est grave! Je ne parle pas d’un lapin qui sort d’un chapeau de magicien, d’un tour de passe-passe ou de prestidi… (enfin, tu sais, le mot qui décris un magicien de scène), je dis qu’à cause de ce mystérieux cerveau (siège du mental) on ne voit pas le monde tel qu’il est vraiment, mais seulement ce que LUI en perçoit.

La science moderne ne serait pas en désaccord avec cette affirmation car ne dit-elle pas que “l’observateur influe sur la chose observée” (Hubert Reeves)? Autrement dit, le simple fait de prendre connaissance d’une chose colore cette chose et la déforme. On sait que 10 témoins d’un accident en donneront 10 versions différentes. Puisque leurs sens fonctionnent normalement et de façon semblable, il n’y a qu’UNE SEULE raison possible: le facteur d’erreur ne peut provenir que du mental. Autrement dit, nous vivons de manière catastrophique (pour nous et notre environnement) parce que nous faisons confiance à ce mental qui décide pour nous, et celui-ci nous trompe -involontairement, bien sûr, car il fait de son mieux, le pôvre. (zut! j’ai fait une fôte!

En fait, on ne mesure pas vraiment la gravité de la situation. Quand une épouse se rend compte que son cher mari (l’homme en qui elle a totalement confiance) la trompe “avec UNE AUTRE”, c’est un tel désenchantement pour elle (“Quoi? Il a trahi ma confiance!”) que la situation ne peut perdurer: cela doit absolument se régler, D’UNE FAÇON OU D’UNE AUTRE. Mais que quelqu’un nous montre que notre mental nous trompe, nous trouvons peut-être cette déclaration curieuse ou originale, mais ce n’est pas plus grave que ça: “continuons à faire confiance à ce cher mental”.

Comment donc cet “organe directeur” s’y prend-il pour nous tromper? La psychologie nous apprend qu’on a 5 fenêtres qui nous renseignent sur le monde (les 5 sens). Si on pousse plus loin cette investigation, on s’aperçoit que ces 5 sens sont tous reliés au cerveau par des nerfs ou des ensembles de nerfs, et que leurs messages sont traités et interprétés ultimement par cette matière GRISE (ou NOBLE, c’est comme on veut), et c’est lui qui nous dit comment est le monde dans lequel nous vivons.

On ne réalise généralement pas les implications de nos perceptions sensorielles, et ça peut paraître un sophisme de le dire (une lapalissade ou un truisme) mais le fait qu’on aie des sens pour prendre connaissance du monde prouve qu’il y a bien un monde, et hypothétiquement, quelqu’un qui n’aurait aucune de ces fenêtres sur le monde (ni vue, ni ouïe, ni odorat, ni goût, pas même de sens tactile) pourrait encore penser/raisonner, mais il ne saurait RIEN du monde –qui serait inexistant pour lui.

En fait, le monde tel qu’il est vraiment est TRÈS différent de ce qu’il nous paraît: par exemple, il n’y a rien qui soit semblable à une couleur, mais on perçoit tout sous forme d’impulsion électrique, et c’est le cerveau qui interprète cela comme “rose bonbon” ou “vert bouteille”. Il est donc tout à fait légitime de chercher à s’assurer qu’il fait bien “son job” de décodeur des messages des sens. Or, l’observation montre hors de tout doute que si le mental est excellent pour OBSERVER* les choses de la Nature (afin de l’IMITER**), par contre pour SAVOIR* comment elles sont vraiment, on ne peut se fier à lui: il n’est pas fait pour savoir comment sont les choses; ce n’est qu’un pis-aller en attendant de trouver quelque chose de meilleur, ce qui fait qu’il serait plus avantageux d’aller à cela en nous qui connaît les choses intimement.

* OBSERVER/SAVOIR. Dans notre monde très cartésien nous savons prendre du recul avec les choses de sorte que nous (ou plutôt une petite partie de nous très envahissante: le mental) sommes très habile à nous détacher psychologiquement des choses pour les OBSERVER (comme on observe une chose extérieure ou étrangère à nous). Ce qui est une bonne chose: ça permet au mental d’ÉTUDIER les choses, et éventuellement d’en tirer une LOI utile pour notre vie.

Mais ce mouvement de détachement si utile pour observer les choses, est le contraire du mouvement d’IDENTITÉ nécessaire pour CONNAÎTRE les choses (on connait parce qu’on est, pas parce qu’on observe). C’est pourquoi je dis que le mental, qui est excellent pour imiter (copier, faire, agir, organiser, classifier), est aussi un très mauvais instrument pour CONNAÎTRE/SAVOIR; ce n’est pas de sa faute: il n’est pas fait pour ça. C’est nous qui l’utilisons mal. Il faut apprendre à l’utiliser seulement pour ce à quoi il est utile, et chercher ce qui est compétent pour CONNAÎTRE.

** IMITER. La science, qui est très dépendante du mental (pas de mental = pas de science) est aussi excellente pour IMITER la Nature. Par exemple, elle OBSERVE, puis ÉTUDIE patiemment l’écho-location du dauphin (qui a été créée par la Nature, notons), et invente le sonar. Mais elle est INADÉQUATE pour connaître ce qui n’est pas de sa compétence (comme créer l’écho-location). 

Puisque le mental déforme tout ce qu’il perçoit, j’en déduis que la science (qui repose sur notre faculté mentale) étudie cette déformation qu’est le monde vu par le mental (et non le monde tel qu’il est réellement), d’où: LA SCIENCE  EST BONNE POUR AGIR (IMITER) MAIS PAS POUR CONNAÎTRE. On dit aussi que “La science est un bon serviteur mais un mauvais maître”, autrement dit lorsqu’elle veut nous diriger et décider ce qui est bon pour nous, elle est de TRÈS MAUVAIS conseil.

 

 

 Le mental agit comme un filtre de couleur qui teinte tout ce qu’on perçoit. RIEN n’est donc RÉELLEMENT tel qu’on le perçoit ou, en d’autres mots, le mental est inadéquat pour nous montrer comment est le monde: il ne nous montre pas la réalité, mais seulement une APPARENCE de réalité telle que lui la perçoit (tout se passe comme s’il voyait seulement le masque, et pas le visage sur lequel il est plaqué). Le mental nous trompe donc (involontairement il est vrai). Dans Mental et mentir  j’écrivais: “il n’y a que l’Homme pour ne pas voir LE monde, mais SON monde (le monde tel qu’il PENSE qu’il est), l’illusion (ou le “mensonge”) n’existe QUE pour lui”. Ce n’est ni volontairement ni par mauvaise volonté  que le mental nous trompe, mais parce qu’il est incapable de percevoir une RÉALITÉ qui lui échappe.

Puisque le mental déforme ce qu’il perçoit, il nous faut recourir à quelque chose d’autre de plus compétent pour connaître la réalité. Cette réalité, une partie centrale de nous (que j’appelle pour cette raison “le vrai moi”) la CONNAÎT directement. Mais comme c’est encore inconscient, il faut apprendre à la connaître (pour toute chose que l’on ne connaît pas –comme le piano- il faut apprendre). Ce vrai moi (que la spiritualité appelle le SOI, et le mental, l’ÂME) est encore une inconnue pour nous, c’est pourquoi si on veut le connaître il faut le CHERCHER (et celui qui cherche est CERTAIN de trouver). (Je parlerai du vrai moi bientôt –en attendant, voir LE MOI VÉRITABLE, INCARNER LE PERSONNAGE et peut-être L’ÊTRE ÉTERNEL)

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Le lâcher prise





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Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami
Le lâcher prise n’est pas un concept occidental: c’est venu de l’Inde (tout comme yoga, karma et réincarnation); mais pas besoin d’être bouddhiste pour en avoir entendu parler, ça s’est répandue dans nos pays comme une traînée de poudre tant cela correspond à quelque chose d’universel (ça veut dire que le lâcher prise se sent chez lui partout où il se trouve), de sorte que presque tous nos cabinets de psychologues ont adopté cet important concept et que nombre d’auteurs ont écrit à son sujet.
Or, si beaucoup d’entre nous ont entendu parler du lâcher prise, peu comprennent réellement son importance pour notre vie, et plus rares encore ceux qui en font un concept-clé pour diriger leur vie (diriger = piloter, comme un capitaine n’erre pas au hasard sur la mer, mais pilote son navire à travers les écueils et le mène à bon port).
Si on regarde la situation aujourd’hui, on s’aperçoit que l’humanité n’est plus un enfant mais pas encore un adulte, plutôt une transition entre les deux: un adolescent. En fait, l’Australopithèque était un spécimen d’une humanité-bébé, et l’Homme de Néanderthal ou de Cro-Magnon, un représentant d’une humanité dans l’enfance, et quel que soit son âge aujourd’hui, chacun de nous fait partie d’une humanité-adolescente puisque l’humanité n’a que 3-4 millions d’années, alors que la Terre en a 4,5 milliards.  
Un adolescent, c’est quelqu’un qui s’apprête à devenir adulte. Bien sûr, l’adolescence est une période d’incertitude où on se cherche: on essaie une chose, puis une autre, on est “en porte-à-faux” avec son entourage, on ne sait plus comment se comporter, etc. C’est certes une période difficile, mais c’est parfaitement normal et nous sommes tous passé par là. L’adolescence est une transition entre l’enfance et l’âge adulte; c’est un déséquilibre en quelque sorte (mais un déséquilibre normal): ce n’est plus l’insouciance heureuse de l’enfance, et ça mène à un équilibre supérieur: celui de l’adulte. Et comme toute transition, c’est relativement bref et plutôt chaotique.
La période de changements drastiques et même de bouleversements qui est nôtre présentement n’est donc que temporaire (et très brève –à l’échelle de la Terre): il en sortira une humanité-adulte. La “crise d’adolescence” de l’humanité, nous la connaissons, puisque nous la vivons. Nous savons aussi qu’un enfant a besoin de sa mère (il ne peut même pas survivre sans elle), et qu’une humanité dans l’enfance dépend entièrement des ressources que la Nature-Terre met à sa disposition. Nous n’en sommes plus là, et nous sentons tous que “demain sera très différent d’aujourd’hui” (bien sûr: qui voudrait que demain soit aussi chaotique qu’aujourd’hui?)
L’humanité-adolescente d’aujourd’hui s’apprête donc à entrer dans l’âge adulte. Mais c’est une formidable nouvelle! Et tous ceux qui prévoient la fin du monde ou la fin de l’Homme se trompent: bientôt ce sera la fin de l’enfant (donc la fin de la dépendance) et le début de l’âge adulte (= de la liberté). Nous ne sommes pas au temps pire, nous sommes en préparation (comme l’adolescent se prépareinconsciemment- à devenir adulte). En fait, l’adolescent ne s’efforce pas VOLONTAIREMENT de devenir adulte; c’est la Nature qui fournit l’effort: il grandit, grandit et un jour il n’y a plus d’adolescent, il a fait place à l’adulte (il n’y a aucun effort à faire pour cela, il n’y a qu’à laisser faire la Nature).
Alors, est-ce que l’humanité d’aujourd’hui va VOLONTAIREMENT devenir l’humanité de demain (en CONTRÔLANT chaque étape de sa croissance)? Ou est-ce qu’elle va reconnaître qu’elle fait partie de la Nature, et que c’est cette Nature qui voit à sa croissance? L’Homme est d’un naturel si contrôlant qu’il  lui est très difficile de LAISSER FAIRE: il croit que s’il ne s’en mêle pas, les choses ne seront pas bien faites (ou pas aussi bien que LUI l’imagine). Présentement on ne peut que constater que l’Homme ne sent pas qu’il est l’enfant de la Nature (il le sait THÉORIQUEMENT, dans sa tête, mais il ne SENT pas qu’il dépend d’elle). Mais il y des signes que cela change: dans la population EN GÉNÉRAL, un sens des responsabilités émerge, qui est très prometteur: l’Homme sent de plus en plus qu’il est responsable du bien-être des créatures “inférieures” –comme les animaux; il fait même preuve d’une solidarité –inconnue il y a à peine 50 ans- de sorte que l’ensemble des pays se portent au secours  de l’un d’entre eux: la Grèce va très mal financièrement et vlan! tous les pays de la communauté européenne l’aident, il y a famine dans la Corne de l’Afrique et vlan! tous les pays (représentés par l’ONU) organisent une aide d’urgence.
C’est le contraire du contrôle dont je parlais (et qui fait de plus en plus figure de méthode obsolète). Si l’Homme est si contrôlant, c’est parce qu’il n’a pas confiance en la vie/nature. Pourtant le lâcher prise n’est pas un parfait inconnu pour lui car il en a l’expérience tous les jours (inconsciemment il est vrai): par exemple, lorsque tu t’endors le soir, tu as confiance que tu ne t’éveilleras pas DANS RIEN, mais qu’il y aura un lendemain et que le monde continuera.
Comme dit le Centre d’Éveil: “Lâcher prise, c'est avoir la certitude que tu n'as rien à craindre et que chaque évènement est là pour t'aider à grandir. Lâcher prise est un acte de foi en la vie”. Faire confiance à la vie est une chose parfaitement NATURELLE; c’est l’Homme qui ne vit pas d’une façon naturelle (en fait, il n’y a que l’Homme qui ne vive apparemment pas d’une façon naturelle –les minéraux, les plantes et les animaux, eux, sont tout à fait naturels).
Pour l’humanité/nouveau-né (l’Australopithèque) c’était facile, puisqu’il a une confiance innée en sa mère (la Nature): elle comble naturellement tous ses besoins (nourriture, abri, etc.) en produisant les ressources nécessaires. En fait, il fait encore intimement partie d’elle. Pour son enfant humain qui grandit (Néanderthal, Cro-Magnon) aussi elle fournit le nécessaire, tout en favorisant son développement intellectuel et en augmentant sa responsabilité (ce qui favorise sa croissance).
À notre époque cependant la situation est très différente puisqu’un adolescent, pour se prendre en main et se préparer à être adulte ne doit plus dépendre de sa mère. C’est un âge ingrat, mais normal et naturel. La Nature avait prévu cela, elle sait que c’est nécessaire et que ce ne peut être que temporaire: la “crise d’adolescence” passée, son enfant humain chéri, devenu jeune adulte, reviendra librement vers elle, mais sans dépendre d’elle désormais: son CONTRÔLE sera même devenu COOPÉRATION.
Présentement nous sommes en plein dans cet “âge ingrat” où nous ne pouvons apprendre à avoir foi en  nous-mêmes qu’en n’ayant aucune considération pour notre mère, la Nature. Alors nous volons ses richesses sous prétexte d’exploitation, la salissons gravement par la pollution, sommes une menace pour ses autres enfants, les animaux, par notre façon même de vivre. Il y a même toute une partie de la population humaine qui ne croit pas que la Nature-Terre est consciente, beaucoup plus intelligente que l’Homme, capable de lui montrer le chemin du bonheur; pour eux, la Terre n’est qu’une planète minérale, sans conscience ni intelligence. Mais c’est en train de changer, “l’âge ingrat” achève,
L’Homme est sur le point de faire une découverte EXTRAORDINAIRE qui changera sa vie pour le mieux
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Le contrôle




Je te salue ami
En fait, c’est du lâcher prise que je veux vraiment  parler aujourd’hui, et pour mieux en parler, j’ai décidé d’examiner son contraire, le contrôle. C’est un peu comme si, pour parler de croissance, je parlais des obstacles à la croissance. Peut-être que si l’Homme comprenait mieux pourquoi il est si contrôlant, il pourrait se permettre de l’être moins, et ainsi laisser entrer davantage d’harmonie dans sa vie.

L’être humain est  familier avec le contrôle, c’est même une manière d’être courante chez lui puisqu’il aime tout contrôler (contrôle de qualité, technique, judiciaire; contrôle du trafic aérien, des marchés financiers, des armes à feu, de foules, et que sais-je; il y a même le contrôle des naissances et le contrôle parental). Bref, l’Homme DÉTESTE que quelque chose échappe à son contrôle.


C’est du contrôle que Wikipédia dit qu’il “vise à réduire l'incertitude sur un système ou un élément d'un système. Il peut être une réaction à la peur ou à l'angoisse”. Et là, nous approchons de la cause véritable: l’Homme déteste que quelque chose échappe à son contrôle parce qu’IL A PEUR DE CE QU’IL NE CONNAÎT PAS et qui représente une INCERTITUDE.


Or l’Homme est ainsi fait qu’il a besoin de certitude. On a vu dans plusieurs autres textes que le mental de l’Homme complique tout, même ce qui est simple. Alors, au lieu de chercher directement la certitude dont il a tant besoin, il tente de réduire l’incertitude; c’est la manière MENTALE de chercher la certitude. Bien sûr, son effort est vain car les choses qui échappent à son contrôle sont légion (comme le temps qu’il fait ou l’heure de sa mort). L’Homme, c’est l’éternel améliorateur: au lieu de “laisser les choses être ce qu’elles sont”, il tente constamment de les améliorer (selon ce que LUI PENSE qu’elles devraient être). Parfois il réussit –en exerçant un contrôle sur elles- mais le plus souvent les choses "échappent à son contrôle”.


On a vu que l’Homme cherche à réduire son incertitude (ce qui est NORMAL), mais qu’il s’y prend mal. Mais POURQUOI l’être humain est-il naturellement si contrôlant? En examinant cela de près, on se rend compte que ce n’est pas tout l’Homme qui est contrôlant mais seulement une petite partie de lui: son mental (siège de l’intelligence). De nos jours cette infime partie de l’Homme se croit si importante qu’elle a une forte tendance à occuper toute la place (comme la grenouille de la fable qui cherchait à devenir aussi grosse que le boeuf) et à se croire supérieure à nos autres facultés (comme la beauté, la joie, l’amour) sous prétexte qu’elle est plus intelligente. Résultat: nous comprenons beaucoup de choses –certaines pas très utiles- mais la joie est de plus en plus absente de nos vies.


Le résultat est catastrophique et mène à un déséquilibre* de l’être. Et comme le bonheur (être heureux, c’est bien le but de la vie, non?) est lié à l’équilibre, il n’est pas surprenant qu’il y ait si peu de gens heureux (surtout à notre époque). Rassures-toi, le bonheur n’est pas un inconnu pour nous: nous connaissons tous des moments heureux. Mais ils alternent toujours avec des moments malheureux, et dès lors qu’ils alternent, ce n’est plus un bonheur total, c’est un bonheur partiel, mitigé, LIMITÉ et momentané.

 
* DÉSÉQUILIBRE. Tout comme une femme très belle mais peu intelligente sera portée à se trouver un époux intelligent (même s’il n’est pas beau) pour compenser, de même quelqu’un au mental fortement développé sera attiré par quelqu’un moins cérébral et plus affectif, tant il est vrai qu’on ne peut trouver le bonheur sans avoir au préalable réalisé un certain équilibre.
Dans l’individu bien développé, les différentes facultés (cérébrales, affectives et corporelles) doivent trouver un certain équilibre qui inclinera l’être au bonheur. Or ce n’est pas ce que l’on voit de nos jours: le développement cérébral est trop accentué, nos autres facultés sont négligées (il n’y a qu’un être cérébral pour traiter la beauté de superficielle, et celui à l’imagination  fertile, de “doux rêveur”). À ce point de vue notre époque en est une de déséquilibre. La preuve en est qu’il n’y a jamais eu de gens “NON FONDAMENTALEMENT HEUREUX” autant qu’à notre époque.


À aucune époque plus qu’à la nôtre n’a-t-on vu de problèmes psychologiques ou d’états pathologiques qui sont autant d’obstacles à notre bonheur (timidité excessive, bégaiement, phobies de toutes sortes, insomnie, détresse, dépression, anxiété, etc.). Cela doit bien vouloir dire quelque chose. En fait, cela indique haut et fort que notre manière de vivre est totalement inadéquate: ça ne mène nulle part, c’est même un véritable cul-de-sac. Continuer comme ça est sans contredit catastrophique: il nous faut donc en changer immédiatement.


Bien que la situation soit sombre, elle n’est pas désespérée du tout, cependant. On a vu que l'être humain “fait fausse route”, mais on ne pouvait pas s’attendre à autre chose de sa part, étant donné son jeune âge (il n’a que 3-4 millions d’années alors que la Terre en a 4,5 milliards). C’est donc une question de croissance: le mental est encore jeune, mais c’est une faculté éminemment progressiste et, s’il se trompe aisément (en raison de son jeune âge), il est prompt à reconnaître ses erreurs. C’est un “solutionneur de problèmes” hors pair: dans le passé il a TOUJOURS trouvé une solution à ses problèmes, pourquoi cela serait-il différent aujourd’hui?


On a vu pourquoi le contrôle est le contraire du lâcher prise. Mais le lâcher prise proprement dit, qu’est-ce que c’est au juste? C’est ce que j’expliquerai prochainement.
 
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Sublimer les sentiments

 

 

 

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Si l’on veut mettre de l’ordre dans sa vie affective, il est très important de distinguer une émotion d’un sentiment car on agit différemment avec l’un ou l’autre (à ce sujet voir Émotion et sentiment). Dans Peurs et phobies nous avons vu qu’il faut éliminer toute trace d’émotion (peur, colère, envie, jalousie) car elles nous empêchent de nous épanouir pleinement (si nous ne sentons pas ces émotions comme une limitation, alors il n’y a aucune raison de les éliminer, n’est-ce pas?). Les sentiments, par contre, sont très différents: on ne doit à aucun prix les éliminer, mais il y a tout un travail à faire dessus (j’appelle cela “sublimer les sentiments”).

Mais avant de parler des sentiments, je dirai quelques mots sur l’étymologie d’ÉMOTION. Ce mot vient du latin E MOTIO: “mouvement hors de” ce qui veut dire qu’avec les émotions on est conduit “HORS DE SOI”, on n’est pas vraiment SOI-MÊME. “SOI”, c’est l’âme, que j’appelle le MOI VÉRITABLE (la spiritualité –qui a étudié la question aussi sérieusement que la science a étudié l’atome- dit de l’âme qu’elle est “plus moi que moi-même”). Comme le vrai moi (l’âme) est encore inconscient chez la plupart, il y a tout un travail à faire pour en devenir conscient.

Est-ce que ce travail est NÉCESSAIRE? De toute évidence non car on peut parfaitement vivre sans être conscient de son vrai moi (il est présent, simplement on n’en est pas conscient), c’est d’ailleurs ce que font beaucoup de personnes; est-il avantageux pour chacun d’en être conscient: oui, TRÈS avantageux –à moins qu’on soit satisfait des circonstances présentes (qui sont le résultats de ce que l’on est). Alors, ceux qui croient encore que leur bonheur dépend du hasard des circonstances n’ont qu’à souhaiter que le hasard leur sera favorable; sinon ils peuvent se prendre en main et travailler à bâtir leur bonheur.

Certains croient que les émotions font partie de nous et que les éliminer c’est ne plus être complet. C’est faux bien sûr, et on ne peut que gagner à perdre pour toujours toute possibilité de peur, colère, envie et jalousie. S’ils ne veulent pas perdre leurs émotions, ce ne peut être que parce qu’ils les confondent avec les sentiments. Il faut apprendre à distinguer ces deux, et on verra alors qu’ils sont TRÈS différents.

La religion catholique a volontairement créé une confusion entre RELIGION et SPIRITUALITÉ (comme si elle avait le monopole de l’esprit!) de sorte que beaucoup croient que ces deux mots sont synonymes. Mais la spiritualité (qui est TRÈS antérieure au christianisme) est beaucoup plus proche de la science –bien que leur champ de compétence respectif, leur méthode de recherche et leur vocabulaire soient très différents. La religion est dogmatique et basée sur la croyance/foi (“c’est vrai parce que JE déclare que c’est la volonté divine”), tandis que la spiritualité se base sur l’expérimentation (et il vaut 100 fois mieux SAVOIR qu’on est divin que de CROIRE qu’on a une âme).

Les sentiments vont par paires, qui peuvent sembler opposés à un regard inexpérimenté; mais c’est les aspects négatif et positif d’une même caractéristique (comme PEINE et JOIE, par exemple) et seuls les êtres humains ont la possibilité de les transformer (ou sublimer”). Les animaux supérieurs (oiseaux et mammifères) ont aussi des sentiments –beaucoup moins sophistiqués que les nôtres cependant- mais comme ils n’ont pas de CONSCIENCE DE SOI (et non de conscience), ils les subissent, et n’ont pas la possibilité comme l’Homme de les “sublimer” (ici il me faut dire que si tout Homme a cette possibilité, peu en font une RÉALITÉ).

“Sublimer un sentiment”, qu’est-ce ça veut dire? Pratiquement, on peut dire que c’est “permettre à nos sentiments de mûrir”. C’est comme une pomme sur l’arbre: si le pomiculteur se débarrasse de toutes les pommes qui sont petites, vertes et sûres, il n’aura jamais de grosses pommes rouges et sucrées parce que ce sont des étapes différentes du MÊME fruit (dit autrement, c’est le même fruit qui a mûri).

De même, si on est lâche, il ne faut pas se débarrasser de la lâcheté et s’efforcer de la remplacer par le courage (comme dit la morale), car s’il n’y a plus de lâcheté, il n’y aura pas de courage plus tard. C’est un processus de croissance: avec temps et effort, le lâche devient courageux. Il en va de même pour toutes les autres caractéristiques qu’on appelle sentiments négatifs et sentiments positifs (amour/haine, joie/tristesse, etc.). On ne doit donc pas tenter de détruire un défaut, mais l’aimer le protéger

Jusqu’à ce qu’il croisse en sa qualité complémentaire.

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Les peurs et les phobies

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Il y a quelques jours, sans raison apparente, je me suis tout à coup souvenu de L (un ancien collègue que j’ai perdu de vue). À l’époque je travaillais au 9e étage d’un édifice du nord de Montréal. Or L avait la phobie des ascenseurs: 4 fois par jour (arrivée/départ, pause du matin et de l’après-midi, repas du midi) il montait/descendait les 9 étages par les escaliers. Je dois dire qu’à l’époque, ça ne m’avait pas réellement intéressé; simplement je me disais que “il est comme ça, c’est tout”. Aujourd’hui tout ce qui est humain m’intéresse profondément, alors j’ai longuement cogité sur la peur en général (et aussi les phobies). J’ai appris des choses épatantes, et cela, je veux le partager avec toi.

Dans l’article précédent nous avons vu que “l’émotion n’est pas le propre de l’homme puisqu’elle plonge ses racines au tout début du règne animal” (Émotion et sentiment). De toutes les émotions, c’est la peur qui m’intéresse le plus parce que c’est l’émotion de base*, celle sur laquelle le règne animal tout entier s’est lentement élaboré.

* Pourquoi la peur serait-elle l’émotion de base? Lorsque des myriades de créatures sont graduellement apparues dans cet océan infini et indifférencié de conscience (amour, joie, sagesse, vie, etc.) qu’on appelle Dieu, il a bien fallu que chacune d’elles se protège des autres. Pour chaque créature il y avait donc MOI et LES AUTRES. Et pour continuer à exister, LA PEUR a joué un rôle important en la poussant à fuir ou à combattre face à un prédateur (= un des AUTRES).

Autrement dit, puisque notre corps a évolué à partir de celui du mammifère supérieur (le grand singe), et que celui-ci, comme toutes les autres espèces du règne animal, “s’est bâti” par la peur, on peut dire sans crainte de se tromper que la  peur  est profondément ancrée en nous (peur de l’échec, de l’inconnu, de la mort). Bien sûr, nous ne vivons pas avec une peur constante, mais elle est toujours là, dans les profondeurs de l’inconscient, prête à émerger. Je dirais même qu’il est normal de ressentir une certaine peur (“La peur du gendarme est le début de la sagesse” dit-on). Simplement, son expression pathologique est plus facile à étudier, c’est tout. Je ne cherche donc pas à débarrasser celui qui a “peur des araignées” de sa phobie mais à comprendre le phénomène de la peur en général.

Pour une société matérialiste comme la nôtre, tout a des causes physiologiques. Je ne partage pas ce point de vue. Bien sûr, puisque la phobie n’est pas descendue du ciel comme par miracle, il y a nécessairement un aspect physiologique, mais c’est l’explication, ce n’est pas la véritable cause (qui est sur un plan auquel les matérialistes ne croient pas). Je ne parlerai donc pas ici d’adrénaline ou d’endorphine. Les symptômes physiques de la peur (sueurs, tremblements, accélération du rythme cardiaque) ont beaucoup été étudiés et il n’y a pas lieu d’en reparler. Si la peur est plus qu’un “phénomène émotif produit par le cerveau”, qu’est-elle au juste? Wikipédia en donne une définition courante en psychologie: “La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d'une menace”. Cette définition, tout en étant exacte, n’explique rien, et après l’avoir lue, on ne sait pas vraiment ce qu’est la peur.

Le mental est une source d’émerveillement constant pour moi: comment peut-il prononcer tant de mots pour ne rien expliquer? Ça me fait penser à un enfant volubile qui parle de choses qu’il ignore. En fait, lorsqu’on le connaît, on s’aperçoit que le mental complique tout, même ce qui est simple.

Ce qui m’intéresse véritablement, c’est savoir ce qu’est la peur, parce qu’à ce moment-là je sais quoi faire avec (d’où Connaissance de soi). Tout ce qui existe a une raison d’être (une chose qui ne sert strictement à rien, ça n’existe pas). Donc la peur sert à quelque chose. Nous avons vu que la peur est salutaire pour toutes les espèces animales: “La peur, par exemple, peut sauver la vie de l’animal face à un prédateur en le poussant à fuir ou à combattre” (Émotion et sentiment). L’Homme moderne cependant, n’a pas besoin de la peur pour lui sauver la vie, car sa vie n’est pas menacée. Elle est donc inutile pour lui, nuisible à son plein épanouissement, et peut même parfois devenir pathologique chez certains (quand elle est disproportionnée au danger ou trop prolongée).

Mais cela ne veut pas du tout dire qu’elle ne sert à rien et que nous ne pouvons rien apprendre d’elle. En fait, on peut apprendre de TOUT (bien ou mal), et la peur n’y fait pas exception. On a vu ailleurs que rien n’est 100% mauvais ou 100% bon: TOUT a des avantages ET des inconvénients. Bien sûr, la peur chez l’Homme est porteuse d’inconvénients majeurs, mais il y a aussi des avantages certains qu’on ne peut recueillir que si on la connaît bien. Il est évident qu’il vaut mieux SAVOIR ce qu’est la peur que de ne pas le savoir, et si on veut pouvoir se débarrasser de la peur, il faut la connaître intimement. Or ce n’est pas ce que l’on voit de nos jours. Le plus souvent quelqu’un qui a peur cherchera à ÉVITER sa peur au lieu de l’AFFRONTER et de la VAINCRE (chercher à éviter sa peur est le meilleur moyen de la prolonger indéfiniment).

Il est donc NORMAL de ressentir de la peur en certaines occasions: tous les animaux connaissent cela. Il arrive cependant un jour où on sent clairement que “c’est au-dessous de ma dignité d’Homme”. On entreprend alors de se débarrasser pour toujours des émotions –dont la peur- car elles ne sont que négatives (peur, colère, envie, jalousie) et nous rattachent au règne animal. (S’il est légitime de chercher à se débarrasser des émotions, il en va tout autrement des sentiments; j’en parlerai bientôt dans “Sublimer les sentiments) Quelqu’un qui n’a plus d’émotions ne perd pas du tout l’aspect affectif (à la condition d’avoir gardé ses sentiments), fait preuve d’une grande empathie, etc. (bref, il est beaucoup plus humain et sensible qu’avant). Pour pouvoir “éliminer ses  émotions et sublimer ses sentiments”, il faut tout d’abord distinguer ces deux; je tente d’expliquer quelle distinction on peut faire dans Émotion et sentiment.

Toute émotion –la peur aussi- représente une énorme dépense d’énergie. Éliminer les émotions veut donc dire que cette énergie pourra être utilisée à meilleur escient: c’est de l’énergie rendue DISPONIBLE. Au contraire, être soumis aux émotions nous prive d’une quantité phénoménale d’énergie.

La peur revêt une variété de formes pathologiques. De nos jours certaines personnes ont des peurs de toutes sortes (peur des serpents, des araignées, des aiguilles, etc.), phobies paralysantes (phobie des espaces clos, des espaces ouverts -claustrophobie, agoraphobie) et même angoisses et anxiétés. Bref, tout ce qui peut servir à notre plus grand bonheur, peut aussi nous éloigner de lui; nous avons  donc avantage à CONNAÎTRE/COMPRENDRE tout ce qui se passe en nous et hors de nous (un jour on s’aperçoit que RIEN de ce qui arrive est véritablement EN nous ou HORS de nous, TOUT fait partie de nous).  Les thérapies qui consistent à AFFRONTER sa peur sont très intéressantes car en faisant face à l’objet de sa phobie, on apprivoise sa peur, on devient familier avec elle en quelque sorte, on la COM-PREND (cum prendere = prendre en soi).

Et lorsque la peur est si intime qu’elle est EN SOI, on peut aisément la prendre et la rejeter HORS de soi.

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Émotion et sentiment

ÉMOTION, SENTIMENTS

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_th[1]Je te salue ami

Dans le langage courant les mots “émotion” et “sentiment” sont plutôt synonymes (parfois on considère qu’une émotion est un sentiment très fort). En fait on a une si pauvre connaissance de soi que tout ce qui est d’ordre affectif est mis dans le même sac. Dans ce bref article je me propose donc d’expliquer la différence entre ces deux mots.

Le corps reflétant tout ce qui se passe dans “l’esprit”, si une émotion et un sentiment étaient de même nature, on devrait s’attendre à ce qu’ils se répercutent au même endroit du corps, non? Or, une simple observation nous montre que ce n’est pas du tout le cas: on ressent les émotions à hauteur du ventre, et les sentiments, au niveau de la poitrine. Force nous est donc de reconnaître qu’émotion et sentiment sont deux mots qui recouvrent des réalités différentes.

De nombreuses expressions sont directement liées aux émotions que l’on peut ressentir au plus profond de nos entrailles, et là, la différence entre émotions et sentiments est claire. Ainsi on  parlera de “peur au ventre”, de “boule au ventre” ou de “ventre noué”. Par contre, la poitrine est davantage intime que le ventre et on trouve des expressions révélatrices comme l’amour qui dilate la poitrine. Parfois aussi la partie exprime le tout. Par exemple, une chose nous reste sur l’estomac (= ventre), ou encore on en a gros sur le coeur (= poitrine).

Distinguer émotion et sentiment est très intéressant et nous amène à remarquer une chose riche d’enseignements: les sentiments vont par paires d’opposés, certains positifs et d’autres négatifs (amour/haine, joie/tristesse, etc.) tandis que les  émotions ne sont que négatives (peur, colère, envie, jalousie). On comprendra plus loin pourquoi il est important de faire cette distinction.

En explorant le net, je suis tombé par hasard sur le site d’un ostéopathe qui donne la définition couramment admise d’une émotion: “Etat de conscience, agréable ou pénible, concomitant à des modifications organiques brusques d’origine interne ou externe” (Corps Émotion Ostéopathie). C’est comme la définition de Wikipédia: “L'émotion (du latin motio «action de mouvoir, mouvement») est le complexe d'une expérience psychophysiologique de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il interagit aux influences biochimiques (interne) et environnementaux (externe)”. Ce n’est pas faux, bien sûr, mais ça ne me satisfait pas du tout: d’avoir lu ça ne m’éclaire pas sur ce qu’est une émotion.

C’est étrange comme l’intellect de nos jours est incohérent dans sa cohérence et parle beaucoup pour ne rien dire (en fait il prononce beaucoup de mots, ce qui prouve son ignorance, ce qui est VRAI étant toujours simple). Quand il a prononcé les mots de “neurones”, “d’enzymes” ou de “processus chimique”, il croit avoir compris le phénomène émotif. Il est évident que la science, pour pouvoir comprendre le mécanisme des émotions s’est concentrée uniquement sur le corps, et a tellement perdu de vue les autres plans d’existence qu’elle nie même qu’ils existent. C’est très pratique pour AGIR (ici, par exemple, trouver un remède à telle émotion pathologique), mais pour CONNAÎTRE les chose, c’est très pauvre.

Tous les animaux (poissons, insectes, reptiles, oiseaux et mammifères) ont des émotions, et chez eux c’est salutaire. La peur, par exemple, peut sauver la vie de l’animal face à un prédateur en le poussant à fuir ou à combattre. De plus, le corps seul*, laissé à lui-même, a besoin de quelque chose de dynamique pour le sortir de l’apathie naturelle de la matière (sinon l’animal ne serait qu’un végétal sur pattes doté de perceptions). L’émotion joue ce rôle de “catalyseur de la conscience” en le forçant à réagir à ce qu’il perçoit. Beaucoup plus tard, l’évolution dota l’animal supérieur (oiseaux et mammifères) de sentiments: joie, tristesse, etc. qui n’existent pas dans les échelons précédents de l’évolution animale (un moustique et un éléphant connaissent tous deux la peur, mais seul ce dernier peut ressentir de la joie –un moustique “joyeux” ne peut pas exister).

* Une table et une tulipe sont toutes deux faites de matière (des atomes); mais la tulipe a quelque chose que la table n’a pas: la vie; c.a.d. qu’elle naît (d’une semence), se développe, se reproduit, puis décline et meurt. La mouche est vivante aussi, mais elle a quelque chose que la tulipe n’a pas: des émotions. Et le lion a quelque chose que la mouche  n’a pas: des sentiments.  Comme l’évolution avance toujours en AJOUTANT quelque chose de nouveau à tout ce qu’elle a déjà fait, l’Homme, en plus d’avoir un MENTAL très utile, a aussi la VIE, des ÉMOTIONS et des SENTIMENTS.

On le voit donc: l’émotion n’est pas le propre de l’homme puisqu’elle plonge ses racines au tout début du règne animal. Mais tandis que chez l’animal, l’émotion le force à réagir, l’Homme, par contre peut (ou plutôt POURRAIT potentiellement: peu en font une RÉALITÉ) se servir de ses émotions/sentiments pour se dépasser lui-même. Puisque ÉMOTIONS et SENTIMENTS sont différents on doit les traiter différemment.

Chez l’Homme, toutes les émotions sont inutiles, et doivent être rejetées (graduellement, au moyen d’une discipline de soi) car elles le rattachent au monde animal. Un Homme sans émotion est beaucoup plus humain; il a une sorte de dignité que n’a pas l’Homme émotif. Pour les sentiments, par contre, c’est très différent: il ne faut pas les éliminer, mais les sublimer. Quelqu’un qui a sublimé ses sentiments a des “sentiments sublimes”. Il ressent les choses 100 fois plus, a NATURELLEMENT une forte empathie pour tout être vivant, TOUT lui donne de la joie, etc.

NB. Il est important que ce patient travail sur les émotions et les sentiments soit fait sur la base de l’ACCEPTATION de tout ce que l’on est –défauts et qualités- (voir l’ACCEPTATION DE SOI dans Vouloir le bien, rejeter le mal). Dans un premier temps on apprend patiemment à distinguer les ÉMOTIONS des SENTIMENTS. Puis vient la partie longue: travailler à éliminer toute trace d’émotion (peur, colère, envie, jalousie) et à encourager les sentiments à “mûrir” (comme une petite pomme verte et sûre devient grosse, rouge et sucrée en mûrissant); par exemple, la lâcheté devient courage, la colère devient calme imperturbable, etc.

On dit souvent que “L’Homme est de nature divine”, mais cette nature divine est inconsciente: comment la révéler? La première étape est le travail sur les émotions/sentiments (plus tard je parlerai du travail sur la pensée).

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Le Nirvana

 

chandelle éteinte

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami


Le mot NIRVANA vient du sanskrit (निर्वाण) et signifie “extinction”. C’est un terme utilisé à la fois dans le bouddhisme et dans l’hindouisme. Mais EXTINCTION de quoi au juste? Pour le savoir, il nous faut remonter (en pensées tout au moins) à l’origine indifférenciée de tout ce qui existe, Dieu* (puisqu’il faut l’appeler par son nom).

* Dieu est un inconnu pour nous. Tu le connais toi? Non? Ah pour moi c’est pareil! Il y a bien les prêtres qui prétendent “Le” connaître (notez la majuscule!), mais si tu leur demandes qui “Il” est, ils te diront que c’est un mystère (tout comme d’autres te diront qu’Allah est si ouakbar qu’on ne peut rien en dire –et si vous caricaturez leur prophète, ils brûleront votre ambassade). Alors, si Dieu est si grand qu’on ne peut Le connaître, on peut au moins tenter de comprendre sa création, non? Alors, c’est quoi donc cette “création”?

Au commencement des temps”, cet océan de conscience suprême et infinie qu’on appelle Dieu a voulu se multiplier lui-même: il se disait sûrement que des milliards de Lui seraient encore mieux qu’un seul Lui-même. Comme il n’y avait pas encore de scientifiques pour énoncer les lois de la Nature (en fait, il n’y avait pas encore de Nature) et dire avec leur fameuse RAISON ce qui est possible de faire et ce qui ne l’est pas, “Il” put faire aisément ce qu’Il avait décidé (d’autant plus qu’il est Dieu, alors il peut tout faire). Se multiplier lui-même fut chose facile (on n’a qu’à se souvenir du miroir brisé en 1000 morceaux: chacun des morceaux reflète la chose COMPLÈTE qui est devant lui, et non 1/1000 de cette chose). Le divin total (et non une infime fraction du divin) est donc présent en chacun de nous, ce qui est une formidable nouvelle: s’il est en nous, il n’y a pas loin à aller pour “Le” trouver: on n’a qu’à regarder en soi.

Mais alors, puisqu’il n’y a QUE DIEU, et que TOUT dans ce formidable univers est CELA (attendez, Dieu, est-ce un Lui, un Elle ou un Ça?), force nous est d’en déduire que nous sommes divins aussi. Et comme nous ne savons pas encore que nous sommes divins, nous agissons comme si nous ne l’étions pas; alors c’est simple: il faut apprendre à le devenir, c’est tout (ou plutôt apprendre que nous sommes RÉELLEMENT divins, c.a.d. enlever tout ce qui nous empêche de voir que notre véritable nature est divine).

Quel intérêt ont les Hommes sur cette toute petite planète perdue dans cet immense univers (et je ne parle QUE du plan matériel) de connaître “Dieu”? Eh bien, Dieu étant tout ce qui est suprême en nous (joie suprême, bonheur suprême, amour suprême, etc.) si on croit qu’on peut se passer de Ça/Lui (comme on le voit de nos jours), c’est comme si on disait qu’on peut se passer de bonheur, amour, etc.

Nirvana veut donc dire extinction (comme on éteint une chandelle), fin de tout ce qui fait un moi, et retour à l’indifférenciation originelle. Cette “indifférenciation originelle” est peut-être le bien suprême, mais S’IL N’Y A PLUS PERSONNE pour s’en apercevoir, quel intérêt cela a-t-il? Alors on est tous sorti de cette indifférenciation suprême, et peu à peu, péniblement, au prix de souffrances de générations et de générations de prédécesseurs, notre personnalité a été formée; et finalement je devrais rechercher et m’efforcer d’atteindre ce qui m’est présenté comme le but ultime (NIRVANA, l’extinction), voilà qui me semble un non-sens évolutif. Quoi, “Dieu” (!?!) aurait créé tout ce merveilleux univers pour le reprendre ensuite en “Lui”? Pourquoi suis-je donc né si c’est pour “NIRVANER” au bout, dans un divin dont on peut dire tout ce qu’on veut puisqu’il n’existe plus personne pour nous dire ce qu’il en est vraiment?

Il existe cependant une alternative beaucoup plus intéressante. Puisque d’une part, nous-même et tout ce que nous voyons est le Suprême (joie, amour, bonheur suprême) –car il n’y a que ÇA et rien d’autre- (autrement dit LE MONDE EST PARFAIT COMME LE SUPRÊME EST PARFAIT), et que d’autre part, nous ne voyons cette perfection nulle part, il n’y a qu’une seule conclusion possible: NOUS NE VOYONS PAS LE MONDE TEL QU’IL EST VRAIMENT. La spiritualité (qui a sérieusement étudié cela) dit même que “le monde est illusion” -ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas –ce serait absurde- mais que nous ne le voyons pas comme il est.

Mais c’est formidable! Il n’y a RIEN à changer au monde: il est DÉJÀ parfait. Pas besoin d’améliorer ce qui est déjà parfait. L’Homme, c’est l’éternel améliorateur: il croit que s’il n’y fourre pas son nez, le monde ne sera pas bien (ou pas aussi bien que lui l’imagine). Alors il AGIT, il améliore une chose puis une autre. Et nous voyons le résultat: avant l’Homme, la Terre était très belle. Puis l’Homme est venu et a commencé à agir selon ce que lui considérait comme bon. Et le Terre s’est lentement dégradée et est devenue ce que nous voyons maintenant.

L’Homme n’a pas été chassé du paradis terrestre, comme dit la bible; la vérité est qu’il était dans ce véritable  “paradis terrestre” qu’était la Terre et qu’il en a fait la planète laide et polluée que nous voyons aujourd’hui. Mais tout cela n’est qu’une “illusion”. Pour dissiper l’illusion, il nous faut voir les choses avec un autre regard; aussi simple que cela. En fait les choses SONT simples, c’est l’Homme (ou plutôt son MENTAL) qui complique tout. “Changer de regard” veut dire APPRENDRE À VOIR D’UNE FAÇON NON-MENTALE. Et ça change tout, je t’assure (“Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé” -zen). Un simple regard à changer. Qui eût cru que ce soit si simple? Et si “on change de regard”, on ne voit plus la Terre comme elle nous apparaît, on la voit comme elle est vraiment: pure et belle comme au premier jour, non-polluée, etc. (et les scientifiques mesurent très sérieusement la progression de l’illusion)

Regardes, frère, comme le monde est beau!

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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