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Une attitude ensoleillée





Ces derniers temps plusieurs amis blogueurs et blogueuses m’ont fait réaliser l’importance du sourire, de la bonne humeur et d’une attitude positive dans la vie. On aurait dit que ça venait de toutes les directions pour me rappeler que «l’important c’est pas tellement ce qui nous arrive que comment on y fait face» (disait textuellement l’un d’eux).

Je me suis souvenu alors d’une histoire intéressante (et pleine d’enseignements) que j’avais lu il y a bien longtemps et que je croyais avoir oublié depuis tout ce temps. Je vais te la conter de mémoire. Ça se passait en Inde. Un jeune homme faisait souvent le même rêve: il devait aller dans un village éloigné pour voir une personne importante et, pour y aller, devait traverser la jungle. Alors il était attentif à suivre l’étroit sentier qui traversait cette jungle, quand un tigre énorme et féroce lui barra la route. Il ne pouvait donc plus continuer, et se réveillait à ce moment-là. Ne sachant que faire le jeune homme décida d’en parler à son gourou, qui lui dit simplement: «Quand tu verras le tigre, souris-lui». Quelques jours plus tard le jeune homme refit le même rêve, mais quand le tigre lui bloqua le passage, il se souvint des paroles du vieux sage et lui fit son plus beau sourire. Alors l’énorme tigre diminua de taille, rapetissa, rapetissa, jusqu’à devenir… un mignon petit chat. Alors le jeune homme le prit dans bras et, tout en le caressant, continua son chemin.

Voilà mon histoire. Aujourd’hui, la conclusion me semble évidente, mais pendant toute une partie de ma vie, j’ai oublié de sourire. Alors mon tigre n’est jamais devenu un petit chat. Au lieu de cela, j’ai dû me battre avec tigre après tigre. J’ai réussi parce je suis positif «à tous crins», mais j’aurais tellement pu me simplifier la tâche si j’avais pris «une attitude souriante».

Quand j’étais plus jeune, j’ai lu un livre assez banal qui racontait cependant une anecdote intéressante et très instructive. L’auteur était un Sénégalais qui vivait en France et qui racontait que la première fois qu’il avait pris le métro à Paris, les gens avaient tous des visages si sérieux qu’il croyait que quelqu’un venait de mourir. Ce livre était si banal que je ne me souviens ni du nom de l’auteur ni du titre, mais je n’ai jamais oublié cette histoire car elle me rappelait mon enfance.

Enfant, je souriais rarement et toutes les photos de cette époque montrent un garçon grave et très sérieux. Un jour, à l’école, le prof m’a même demandé après la classe si ça allait à la maison ou si on me battait. «Mais non, ça va». Je ne comprenais pas et je cherchais à comprendre: pourquoi la vie n’est-elle pas perpétuellement joyeuse (en fait j’ai passé la plus grande partie de ma vie –ou plutôt de CETTE vie- à essayer de comprendre –voir mon cheminement): j’avais quitté un lieu plein de joie pour naître dans un monde où une certaine joie alternait avec une certaine souffrance. Pourquoi? C’était comme la question que je devais résoudre dans la vie.

Une de mes amies (étudiante dans un collège du nord de Montréal) a une façon royale de faire face aux obstacles de la vie. Elle imagine qu’elle est plus grande que l’obstacle devant elle, puis, comme une reine, l’enjambe et continue son chemin: ce ne sont pas de vrais obstacles. Voici une tentative d’explication, que le mysticisme connaît depuis des milliers d’années et que la science moderne (médecine, psychologie) a récemment redécouverte: La bonne humeur habituelle a un effet protecteur contre les inévitables événements désagréables de la vie (comme un bouclier nous protège des coups durs dans une bataille).

P
our qu’on comprenne plus facilement, je donnerai un exemple (fictif): un virus très nocif et infectieux se propage dans la population. Tous ceux qui l’attrapent meurent en 3 jours. Mais tous ne l’attrapent pas, seulement 70% d’entre eux: les autres semblent inexplicablement immunisés (c’est la science qui parle). Pourquoi, puisque tous les Hommes sont pareils? Eh bien non: tous les Hommes ne sont pas pareils: l’aspect psychologique est déterminant (la science est en train de le découvrir). Un Homme qui a peur de la maladie a plus de chance de l’attraper que celui qui sent une force intérieure l’envahir et qui, par conséquent, DOMINE la situation.

Durant la 2e guerre mondiale, des soldats, soudainement envahis par une sorte de "grâce" ou de force intérieure, sentaient que «Je suis en parfaite sécurité; rien ne peut me toucher», et sortaient sous les balles sans être touchés. C’est arrivé des dizaines de fois (les annales le racontent). Pourquoi, puisqu’une balle tue sans discrimination? Voilà qui pose une formidable question à la science, qui répond MIRACLE, SURNATUREL (c.a.d. que ne pouvant l’expliquer, elle rejette cela dans un autre domaine: «C’est de la religion; voilà», si tant est qu'elle y croit. Ce qui est une attitude très peu scientifique).

Attention: bien sûr le sourire aide plus que la moue, mais ce n’est pas suffisant. Une nette tendance à voir «la vie en rose» est aussi préférable à «voir le côté sombre des choses», est évidemment supérieur et éloigne de multiples désagréments, mais ne suffit pas non plus. Il s’agit ici d’un sourire INTÉRIEUR, comme si le soleil s’était levé dans notre cœur. Ce «sourire intérieur» est infiniment supérieur au simple sourire de la bouche, et nous prédispose naturellement à aimer l’autre (quel que soit cet autre).




4 commentaires:

P a dit...

Ah, comme ce post est bien celui dont j'avais besoin aujourd'hui!
c'est ce que je tente d'expliquer à ma mère et mon frère qui se gâchent la vie à coup d'engu...ades.
Forte de ton message (car je ne suis jamais certaine d'avoir raison avec eux deux)je vais en remettre une couche.
Ce que tu dis de l'invulnérabilité me fait penser à Little Big Man qui traverse le champ de bataille avec son père adoptif indien certain "que c'est un beau jour pour mourir" et s'en sort sans une égratignure.
très belle soirée
Pomme

Serge Durand a dit...

Le sourire, c'est la vraie joie qui fleurit à la surface du visage.
A l'intérieur dans la transparence même où tout apparaît, il y a une telle évidence de la paix... Le visage dès lors ne peut qu'en être l'image restaurée. Nous sommes vraiment à l'image de Dieu.

Ceci dit. Je fais face aux faits : pourquoi est-ce que je l'oublie moi aussi si souvent ?
Pourtant c'est à cette vraie joie que j'aspire...
Il y a ce vieux disque rayé qui m'est propre et qui m'embobine. Pourquoi faut-il que je sois au bord de suffoquer de ma propre horreur quitte à friser une grande et rapide défaite dans le corps pour me rappeler à cette paix ?

Je tremble encore de la catastrophe maintes fois évitée. La gratitude me fait sourire. La grâce divine aura tout fait. J'entrevois une joie plus profonde encore venue au-delà de cette paix et nul sourire ne pourrait plus la résumer. Le vieux disque de la désolation empire et colle puisque ses derniers jours sont annoncés.

Je t'envoie Jigé mon sourire par mon coeur, sûr que tu sauras l'y trouver,
Serge.

Jigé a dit...

Tes commentaires, chère Pomme, sont toujours appropriés et m’enrichissent (par exemple, j’ai appris énormément sur Little Big Man par une simple recherche Google).

De toute évidence, une attitude généralement positive ne procure pas l’invulnérabilité. Les exemples de la 2e guerre mondiale sont authentiques cependant, mais font intervenir une force intérieure différente (peut-être l’âme?). Little Big Man est hypothétiquement assez semblable puisque le fait de ne pas se préoccuper de ce qui arrive à son corps est suffisant pour que cette force se manifeste.

Je suis à écrire «La lente remontée» où j’explique ce que je dis dans «La catastrophe haïtienne» : l’humanité se dirige vers une étape merveilleuse et heureuse de son histoire. Il ne faut pas se fier aux conditions contraires que l’on voit aujourd’hui car ça peut changer très rapidement.
JG

Jigé a dit...

«Nous sommes vraiment à l'image de Dieu» : Oui Serge, si on savait à quel point c’est vrai, notre vie serait BEAUCOUP plus heureuse. Mais comment le faire savoir? Quelqu’un me disait que le meilleur moyen est d’être un exemple silencieux. Il avait raison, bien sûr, mais le temps est venu de dire à tous ce que j’ai vu. Alors que faire?

« Le visage dès lors ne peut qu'en être l'image restaurée » : comme ce sera beau le jour où le sourire du visage sera l’expression de la joie intérieure.

Pas de nouvelles de toi depuis longtemps, mais toujours un plaisir,
Jigé

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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