En relisant plusieurs de mes anciens textes, je me suis aperçu que je parlais assez souvent de l’Islam, mais pas du bouddhisme ou des autres religions. Pourquoi, puisque pour moi c’est l’Homme qui compte, pas sa religion ou sa nationalité? En examinant cela de près cependant, j’ai vu que ce n’était pas du tout les musulmans qui étaient en cause, mais une toute petite partie de l’Islam: le salafisme.
J’ai entendu parler pour la première fois du salafisme il y a 6 mois environ (oui je sais: je retarde). Avant cela, je croyais qu’il y avait des musulmans peu (ou normalement) religieux, et des musulmans très religieux; puis j’ai appris que ceux qui sont très religieux, sont en fait des extrémistes/radicaux que l’on appelle des salafistes. Comme je ressens le salafisme comme une menace potentielle pour les valeurs humaines, je me suis renseigné et j’ai découvert que le salafisme est totalement INCOMPATIBLE avec les droits de la personne.
On sait ce que sont les droits de la personne, puisque nous vivons en démocratie, mais qu’est-ce au juste que ce salafisme auquel nous sommes confrontés depuis quelques années? De l’arabe salaf, (prédécesseurs), le salafisme n’est pas nouveau, et on en trouve des traces dès le IXe siècle; en fait, chaque fois que la société musulmane traverse une crise politique, économique ou sociale, il est question de revenir à l’Islam des origines. Contrairement aux Occidentaux (qui sont résolument tournés vers l’avenir), le salafisme prône un retour en arrière: à l’Islam de Mahomet (VIIe siècle).
De nos jours cependant, on entend par salafisme une sorte de fondamentalisme musulman à double visage: une mouvance traditionaliste (qui prône une islamisation “en douceur”) et une mouvance djihadiste (par l’action violente). Ces deux aspects d’un Islam extrémiste prétendent constituer “la continuation sans changement de l'islam des premiers siècles”. Il faut savoir que ces deux mouvances (qui prônent des moyens d’action différents), ne s’entendent que sur leur haine de ce qu’ils appellent “les valeurs occidentales”, qui ne sont en fait que les valeurs universelles propres à l’espèce humaine.
Bien qu’ils soient fortement minoritaires (env. 10% des musulmans), à cause de leur activisme et de leur militantisme exacerbé, de leur accoutrement ostensiblement prosélyte, ils donnent facilement l’impression qu’ils sont majoritaires. En Occident, la pensée salafiste occupe déjà une place prépondérante dans la plupart des mosquées, répandant une idéologie politico-religieuse incompatible avec les valeurs universelles; bien qu’ils ne soient pas très nombreux, partout où ils émigrent, les salafistes donnent mauvaise réputation à tous les arabes. En mars 2012 j’écrivais dans L’Occident et la charia (1):
Au Canada on a remarqué que les musulmans peu pratiquants s’intègrent mieux que ceux qui sont très religieux (ce qui me fait dire que ce n’est pas les arabes qui causent problème, c’est la religion). Selon le dernier recensement, le Canada compte un peu moins de 600,000 musulmans, dont 108,000 au Québec, mais le “phénomène de la charia” est récent: en 2005 une mouvance islamiste minoritaire mais agissante a tenté sans succès d’imposer des tribunaux basés sur la charia en vue d’arbitrer des litiges familiaux (voir la vidéo de Radio-Canada); évidemment les chances de succès étaient nulles dès le départ, mais connais-tu un seul immigrant, autre que musulman, qui essaie d’imposer SA loi dans TON pays?
Les valeurs totalitaires des salafistes sont diamétralement opposées aux nôtres: ils sont contre toute idée de laïcité, de démocratie, toutes les notions de liberté qui contredisent leur vision de l'islam; ils rejettent les homosexuels et les relations sexuelles avant ou hors mariage (c.a.d. illicites selon eux), ne reconnaissent pas les valeurs de fraternité en dehors de l'oumma (la nation islamique). Le salafisme n'accepte pas la liberté de conscience ou d’expression. Il est d’accord pour endoctriner et convertir des non-musulmans, mais refuse catégoriquement qu'un musulman puisse renier l'islam pour une autre religion.
Il faut savoir que le salafisme est l’ennemi de l’humanité -et pas DU TOUT des Occidentaux ou des Juifs comme ils prétendent (tout comme, il y a 70 ans, l’ennemi de l’humanité était le parti National Sozialistich, pas le peuple allemand). ATTENTION: je ne dis pas du tout que les salafistes sont des nazis, mais il faut savoir que les salafistes incarnent une force de “racisme religieux” tout comme les nazis incarnaient jadis un racisme national.
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