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«Maudits français»






Le Canada est une terre d’immigration. En fait, il est si grand (il s’étend de l’Atlantique au Pacifique) qu’il a BESOIN que des gens d’ailleurs viennent le peupler. C’est pourquoi chaque année des dizaines de milliers de personnes de toutes origines viennent s’y installer.

De ce nombre, beaucoup optent de vivre dans la province de Québec: des Italiens, des Grecs, des Vietnamiens, etc. Et des «maudits Français». MAUDITS? Pourquoi maudits? Qu’est-ce les Français ont donc fait pour se valoir ce qualificatif peu enviable lorsqu’ils visitent ou s’installent au Québec?

Pour le comprendre, on doit remonter quelques siècles en arrière (plus précisément en 1608). À cette époque le Québec ne s’appelait pas encore le Québec mais la Nouvelle-France. Et naturellement, il n’y avait pas de Québécois, mais seulement des Français. Les années passèrent et peu à peu la vie des colons français s’organisa.

Puis vint le jour fatidique du 13 sept. 1759. Le destin de ces Français d’Outre-Atlantique allait basculer à jamais, mais ils ne le savaient pas encore. Sur les hauteurs de la ville de Québec, au lieu dit Plaines d’Abraham, eut lieu une bataille entre l’armée britannique, avec à sa tête le général Wolfe, et les troupes françaises (menées par le général Montcalm). Ce jour marqua le début de la conquête britannique et la fin du régime français en Nouvelle-France.

En France, Louis XV connait déjà la situation intenable des «Français d’Outremer». Il a été mis au courant par Mgr de Pontbriand (évêque de Québec) qui lui demande des secours de toute urgence, par le gouverneur Vaudreuil et tous les administrateurs coloniaux. En vain. La France ne répond plus ou si peu; elle a déjà abandonné sa colonie de la vallée du Saint-Laurent. Le reste est de l’Histoire.

Les colons français, abandonnés par la France, durent se résigner à devenir sujets britanniques. Mais ils n’avaient pas oubliés qu’ils avaient été abandonnés par la mère patrie. Lorsqu’ils entendaient mentionner le mot de «Français», pleins de désespoir et de rancoeur, ils lui accolaient l’épithète de «maudits».

Les générations succédèrent aux générations et les siècles passèrent. De nos jours les anciens Français sont devenus des Québécois, et bien sûr plus aucune rancoeur ne subsiste depuis longtemps. Mais l’expression est restée: «maudits Français».



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L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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