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L’anthropocène

L'Homme et la Terre

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Il y a une chose curieuse (ou peut-être pas après tout): de nos jours un grand nombre de bloggers ou de membres de forums un peu partout dans le monde indiquent dans leur profil qu’ils habitent sur la “PLANÈTE TERRE” ou qu’ils sont “CITOYENS DU MONDE”. Bien sûr lorsqu’ils voyagent, c’est avec un passeport canadien, français ou belge, mais je trouve cela significatif: on dirait que leur appartenance à la planète est plus important pour eux que leur nationalité propre (ou bien que leur pays n’est qu’une toute petite partie de la planète). Il y a à peine une dizaine d’années, s’afficher ainsi aurait été impensable (à part quelques excentriques). C’EST LA PREUVE DE TOUT UN CHANGEMENT  DE MENTALITÉ UN PEU PARTOUT SUR LA TERRE.
On peut y voir l’indication d’une sorte de planétarisation; on dirait que la Terre devient de plus en plus le “village global” qu’annonçait Marshall McLuhan dans les années ‘70. Un sens de “communauté” est peu à peu en train de naître (péniblement et de façon hésitante, avec des avancées et des reculs, comme tout début). C’est très clair quand les circonstances sont contraires: une fois le masque de l’individualisme tombé (même temporairement), notre vraie nature apparaît: une incroyable solidarité émerge spontanément (on observe cela chez les individus comme dans les pays).
Par exemple, lors de la vague de froid en Europe en fév. 2012 j’écrivais (dans Froid de canard en Europe): “La France, habituellement si individualiste, nous donne l’exemple d’une belle solidarité en s’occupant des plus démunis, des aînés et des SDF: on sait maintenant que “L’épreuve ouvre les coeurs et rapproche les gens”.
Parallèlement à cela, il devient évident pour une majorité d’entre nous que “demain ne sera pas une continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”; mais différent comment? Ça on ne sait pas: ce n’est pas encore là, n’est-ce pas. Ce qu’on sait avec certitude, c’est que s’il est impossible qu’il y ait continuation, par contre il y aura continuité: c’est NOTRE monde, et c’est NOUS qui allons le bâtir (à partir de ce qui est déjà: si on veut avoir une belle fleur demain, c’est aujourd’hui qu’il faut en planter la graine).  
Mais on peut se demander comment et pourquoi l’Homme changera. En fait, c’est simple: il fait partie du monde n’est-ce pas, alors puisque le monde change, il change aussi, automatiquement; ce qui veut dire que nous n’avons pas à nous efforcer* de changer: le changement est EN TRAIN DE SE FAIRE à notre insu et est CERTAIN de se produire, automatiquement et tout naturellement. LE SEUL EFFORT que nous devons faire, c’est de comprendre la Nature car c’est elle qui produit ce changement (et si on la comprend, on ne peut que l’admirer et l’aimer). 
S’EFFORCER.  Personnellement ce qui m’occupe,  c’est ce changement dans l’espèce  (et non le changement de quelques individus, comme dans la spiritualité), et pour cela, LE SEUL effort utile, c’est de laisser faire la Nature: c’est ELLE qui fera tout, simplement parce que “le temps est venu” (les milliers de pommes dans le pommier n’ont aucun effort à faire pour mûrir: c’est la Nature qui fait tout, simplement parce que c’est la saison).
L’Homme ne sait pas encore que “laisser faire la Nature” est la façon facile de se réaliser. Il est si habitué à FAIRE/AGIR par lui-même qu’il lui faut des tonnes de discipline spirituelle ou des heures de méditation pour se détacher du monde et atteindre le but “au sommet de la conscience”(= loin de la Terre). Alors OUI, un long effort est nécessaire pour LÂCHER PRISE et apprendre à se fier ENTIÈREMENT sur la Nature (comme un bébé dépend de sa mère pour tout ce qui le concerne).
Nous traversons présentement une période de grands changements (et même de bouleversements) qui nous force à changer aussi (pour nous adapter). Et puisque nous construisons le monde selon ce que nous sommes, si nous changeons parce que “le monde change”, il en découle que demain nous bâtirons un monde très différent.
Autrement dit, il y a augmentation des connaissances de l’Homme, et une de ses façons d’apprendre, c’est par la conséquence de ses actions (comme c’est un Homme d’action, d’abord il AGIT, puis sait si son action était bonne ou non par la conséquence bonne ou mauvaise de son ACTION) (sa faculté mentale lui permet bien de planifier son ACTION, et toute action a nécessairement une ou des conséquences). De nos jours il est mis en face des conséquences catastrophiques de sa façon de vivre; c’est donc une excellente chose (si ma façon de vivre est catastrophique, j’aime mieux le savoir que ne pas le savoir). Aujourd’hui, impossible pour lui de continuer à vivre comme il fait: il faut absolument qu’il change (d’où un avenir TRÈS différent et prometteur).
L’humanité est jeune (elle n’a que 3-4 millions d’années, alors que la Terre en a 4,5 milliards), et comme tous les jeunes, elle commet parfois des erreurs. C’est normal et ça fait partie de sa croissance. L’IMPORTANT DANS LA VIE, CE N’EST PAS DE NE JAMAIS COMMETTRE D’ERREURS, C’EST DE RÉALISER QUE TELLE CHOSE ÉTAIT UNE ERREUR, CE QUI NOUS PERMET DE NE PLUS LA FAIRE (c’est la base de tout progrès).
L’Homme est aussi un être intelligent, prompt à reconnaître ses erreurs et à les réparer. De plus, il est éminemment capable de progrès: il apprend de tout (les bonnes comme les mauvaises choses). Toutes les espèces animales ont besoin de conditions favorables pour prospérer; si les conditions sont contraires, l’espèce décline, dépérit, ou même disparaît. Avec l’Homme, c’est différent: il peut progresser quelles que soient les conditions (favorables ou non). Autrement dit, tout ce qui existe est fait pour apprendre: les bonnes choses sont une sorte de leçon et les mauvaises choses sont une autre sorte de leçon: on apprend de TOUT, formidable, non?
Selon le Yi King “tout se transforme continuellement” (même une chose morte change: elle se dé-compose). La manière dont une chose se transforme est très intéressante et nous aide à comprendre le merveilleux monde de contrastes si enrichissants dans lequel nous vivons. Avec le temps, une chose (n’importe quoi) se transforme et se change tout naturellement en son contraire (le YK fait observer que le vieux Yang se change en Yin, et que le vieux Yin se change en Yang). Par exemple, le jour est très clair, mais avec le passage du temps, il devient moins clair, puis plus sombre (soir), pour finalement se changer en nuit. Ou encore: un corps peut être vivant ou mort; mais l’un n’est pas le contraire de l’autre (comme beaucoup le croient): c’est un simple changement d’état, et “avec ou sans corps on est vivant”.
Pendant très longtemps l’Homme “vit des ressources de la terre” puis soudainement, dans la seconde moitié du 19e siècle, il devient majoritairement urbain/citadin et industriel. L’avènement de l’ère industrielle correspond au “vieux Yin” pour l’humanité, c.a.d. qu’il s’apprête à devenir le contraire de ce qu’il est maintenant (plus heureux et joyeux, moins individualiste et plus fraternel, etc.). On peut dire que c’est à ce moment-là que les choses basculent pour l’Homme: il a acquis la capacité de modifier son environnement; sauf que sa façon de se développer n’a pas tenu compte du reste de la Nature, et puisqu’il fait partie de la Nature, son développement a été catastrophique pour lui-même.
Autrement dit l’Homme, qui a été produit par la Nature terrestre, s’est développé de telle façon qu’aujourd’hui il menace gravement l’équilibre de celle-ci (ainsi que sa propre survie d’ailleurs). Pas étonnant que la Terre ne soit plus un paradis de beauté et de bonheur, si on regarde la façon catastrophique qu’a l’Homme de vivre. Mais c’est mal vu: ce n’est pas comme cela du tout.
Ce n’est qu’une brève étape de transition (tout comme entre l’enfance et l’âge adulte, il y a une transition qu’on appelle l’adolescence). Et bien sûr, aujourd’hui ça va mal: tout est exacerbé (archi-individualisme, consumérisme à outrance, etc.); mais c’est temporaire, les signes abondent que ce sera bientôt fini: après l’humanité-adolescente viendra l’ère de l’humanité-adulte: un âge long et fécond où la Terre (et tout ce qu’elle contient) sera incroyablement belle, et nous vivrons dans la joie du jour de notre naissance à celui de notre mort. Ce sera si beau qu’on peut dire que la Terre sera un véritable PARADIS. Tous les signes montrent que c’est pour TRÈS BIENTÔT (comme quelqu’un qui serait à la toute fin de l’adolescence). L’urgence de cela, on ne peut pas la dire: c’est IMMINENT.
Pendant si longtemps les prophètes ont prédit une humanité nouvelle. Mais c’était toujours pour plus tard. Et maintenant, ça y est, nous y sommes: il n’y a plus de PLUS TARD. Qu’est-ce qui va arriver? À moins d’être clairvoyant on ne sait pas, n’est-ce pas; ce qui est un peu effrayant, c’est justement de ne pas savoir. C’est comme un Homme qui coule à pic dans la rivière: s’il n’a pas sa gorgée d’air, il va crever; un dernier coup de talon au fond et ça remonte. Vas-y, frère, bientôt tu pourras respirer!
Qu’en dit la science? Eh bien, avec elle, on n’en est pas encore là (pas tout à fait). Bien sûr, elle n’a pas manqué de remarquer l’impact de l’activité humaine sur son environnement (déforestation, monoculture, urbanisation, pollution, exploitation des ressources naturelles, etc.), qui prévaut sur les fluctuations naturelles et produit un déséquilibre des grands systèmes terrestres (comme le climat, les saisons etc.), mais son avancée est prudente (et étant prudente, elle est plus lente).
Depuis 2002 un néologisme a même été créé pour tenir compte de “l’impact humain”: ANTHROPOCÈNE (du grec anc. Άνθρωπος, anthropos: être humain); l’anthropocène est l’ère géologique actuelle qui succède à l’holocène (période du quaternaire s’étendant sur les 10,000 dernières années). La science appelle “planétarisation” la période actuelle qui verra l’émergence d’une “humanité nouvelle” (c’est son mot).
On désigne par le terme de planétarisation une nouvelle étape dans l'histoire de l'humanité, caractérisée par une mutation très rapide dans divers domaines (environnemental, économique, social, technologique). On remarque que les inégalités sociales s'accroissent de façon très rapide partout sur Terre; la population en général est sensible à la protection de son environnement. Dans les décennies qui suivront l'Homme va muter (psychologiquement). Une fusion de la biologie et de la génétique fera apparaître une nouvelle espèce humaine (c’est la science qui parle, et non un quelconque ésotérisme); déjà La nanotechnologie est à nos portes; bref il est strictement IMPOSSIBLE que l’Homme de demain soit comme celui d’aujourd’hui. L’HUMANITÉ S’APPRÊTE À FAIRE UN SAUT QUANTIQUE.
Autrement dit, au lieu de mourir pour pouvoir aller au ciel et au paradis (comme l’enseigne la religion), c’est le paradis qui descendra sur Terre
ET LA TERRE SANS S’Y ATTENDRE DEVIENDRA DIVINE” (Sri Aurobindo)
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LE PARADIS TERRESTRE (3) L’aide

  L'aide

 

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À en croire cette incroyable histoire, le paradis terrestre existerait encore, mais l’Homme n’y a plus accès. La Terre a peut-être déjà été un paradis (un véritable Eden de bonheur), qui sait, mais il faut être réaliste: aujourd’hui elle ne l’est plus; elle s’est beaucoup dégradée avec le temps (surtout depuis un siècle ou deux, avec l’avènement de l’ère industrielle): elle nous apparaît même “dé-naturée”, appauvrie et polluée. On peut se demander pourquoi elle est comme cela.

La science nous renseigne: c’est l’activité humaine qui a perturbé l’équilibre de la Terre; alors c’est simple: si nous voulons une planète plus belle, il n’y a qu’à cesser de “perturber son équilibre”, c’est tout. Comment? C’est en train de se faire*, que nous le voulions ou non (de même qu’un adolescent n’a aucun effort à faire pour devenir adulte: c’est la nature qui fait tout, et avec le temps il deviendra adulte automatiquement, qu’il le veuille ou non).

C’est  en  train  de  se  faire* L’Homme se croit essentiel à la bonne marche du monde; il pense que s’il ne s’en mêle pas les choses ne seront pas bien faites. Alors comme ce n’est pas un paresseux, il agit, il ne néglige aucun effort pour AMÉLIORER les choses (selon ce que LUI PENSE qu’elles devraient être). Le résultat de cette “amélioration” nous saute aux yeux aujourd’hui: pollutions de toutes sortes et pillage éhonté de ses richesses naturelles (sous prétexte d’exploitation), en plus, il est une menace à la survie de plusieurs espèces animales.

L’Homme n’agit pas ainsi par mauvaise volonté, mais par IGNORANCE: s’il est souvent brouillon, c’est à cause de son jeune àge. D’ailleurs, il a raison d’agir car son action est parfois utile: avec le temps il apprendra à connaître davantage la Nature (au lieu de chercher intempestivement à l’améliorer). En d’autres mots, il deviendra son COLLABORATEUR.

Ce monde plus heureux, il ne va pas descendre du ciel comme par magie ou nous tomber “tout cuit dans le bec”, c’est l’Homme qui va le bâtir. Notre monde est le résultat de ce que nous sommes, c’est évident. Si aujourd’hui nous avons un monde pollué, c’est parce que c’est NOUS qui le polluons, et si nous cessons de le polluer, bientôt il ne le sera plus. Il y a une chose cependant: si nous voulons une Terre plus belle, il faut changer soi-même (sinon c’est vouloir que la Terre soit différente à la condition que nous restions le même); mais si on change, la façon dont on voit la Terre et les choses changera aussi, automatiquement.

En fait, notre perception de la Terre dépend beaucoup de notre attitude. Un homme tombe dans une rivière. S’il ne sait pas nager, il sera très malheureux: emporté par le courant, il aboutira on ne sait où. Par contre s’il sait nager, il ira avec le courant et jouira de chaque moment. Or la rivière n’a pas changé du tout: dans les deux cas elle est la même, c’est l’Homme seulement qui est différent: il est heureux ou malheureux selon son attitude.

La Terre n’a pas besoin de changer: elle est DÉJÀ parfaite; mais nous ne voyons pas cette perfection. C’EST À NOUS de la voir telle qu’elle est EN RÉALITÉ (au lieu de ne voir qu’une APPARENCE de réalité, comme maintenant). Aussi simple que cela! Il suffit pour cela d’enlever nos lunettes déformantes, et la réalité nous apparaîtra, merveilleusement belle comme au premier jour.

Nous approchons du temps où nous pourrons les enlever COLLECTIVEMENT ces lunettes déformantes (ça toujours été possible pour quelques individus, mais cette fois-ci c’est l’espèce entière qui va virer). Et il n’y a pas d’effort spécial à faire pour cela, c’est la Nature qui fournit l’effort (tout comme l’adolescent n’a pas d’effort à fournir pour devenir adulte). Trop beau pour être vrai? Est-ce  RÉELLEMENT POSSIBLE? Ça n’a jamais été fait pourtant. Depuis des milliers d’années on nous a tellement conté de salades qu’il est normal de se méfier. Cette histoire de paradis, par exemple, est-ce que ce n’est pas le délire d’un fou qui cherche à nous entraîner dans son rêve impossible?

Il y a des millions d’années, quand il n’y avait que des singes et pas encore d’Hommes, qui eut dit qu’un jour leurs descendants bâtiraient de splendides cités, accompliraient des merveilles, et auraient un si remarquable sens de l’humour qu’ils pourraient se tourner eux-mêmes en dérision? Et pourtant, nous sommes là aujourd’hui, n’est-ce pas? L’évolution se moque de ceux qui disent que ça ne peut pas se faire parce que ça n’a jamais été fait.

Nous croyons en l’évolution puisque l’Homme en est le fruit, et comme nous le savons “l’évolution, c’est quelque chose qui AVANCE toujours, par définition”. Alors, croyons-nous que l’évolution est allée jusqu’à l’Homme, puis qu’elle va  sagement s’arrêter là et disparaître? L’humanité-adolescente s’apprête à devenir une humanité-adulte simplement parce que “le temps est venu”. Bien sûr ça n’arrivera pas tout d’un coup: ça s’étendra sur des siècles et se produira par vagues successives; mais il y aura un moment ou ce sera possible (tout comme il y a eu un moment ou un singe est devenu un premier humain).

À cause de sa manière individualiste de vivre, l’Homme se croit seul pour résoudre ses problèmes et faire tout cela (“si je ne le fais pas, personne ne le fera pour moi”). Mais c’est faux (ou plutôt C’EST MAL VU): il y a “L’AIDE”. Cette aide prend différentes formes selon le niveau de développement de l’Homme (tout comme on ne parle pas de la même façon à un enfant ou à un adulte), mais il faut dire tout d’abord que PERSONNE ne peut traverser la vie sans aide; qu’on y croie ou qu’on n’y croie pas, cette aide est TOUJOURS là, disponible, et sans elle on ne pourrait pas vivre (de même qu’un nouveau-né ne peut pas survivre seul, sans une personne qui s’occupe de lui –le plus souvent sa mère). Si on n’y croit pas, on ne fait pas appel à elle, c’est tout.

Quand l’humanité était dans l’enfance, les gens étaient conscients qu’ils avaient besoin de l‘aide de quelqu’un de plus puissant/capable qu’eux, mais comme tout enfant, distinguer ce qui est réel et ce qui relève d’une fausse connaissance était très difficile pour eux; ils avaient donc tendance à être superstitieux: ils imaginaient une “puissance surnaturelle” (qu’ils appelaient “Dieu”) et tâchaient de se mériter ses bonnes grâces d’abord par des sacrifices, puis plus tard par des suppliques ou des prières.

Aujourd’hui l’humanité a vieilli et, comme tout adolescent, est en bonne voie de devenir adulte: la superstition ignorante a fait place à un doute (tout aussi ignorant, il faut bien le dire), ce qui provoque un questionnement qui ne peut être que fécond, bénéfique, et assurément prometteur.

On peut prévoir que dans un avenir rapproché l’humanité deviendra adulte (les premiers signes existent déjà). Ça s’étendra probablement sur de nombreux siècles, et se produira par vagues successives. L’Homme s’apercevra qu’il n’a pas besoin d’adorer un Dieu extérieur à lui, puisque le divin est EN LUI. Comme l’Homme a toujours bâti le monde à son image, s’il découvre que le divin est en lui, il ne pourra que bâtir un monde plus divin; autrement dit, “Dieu ne sera plus relégué dans son ciel à attendre que nous mourions pour aller le rejoindre” (selon la religion), Il sera descendu sur Terre, ET LA TERRE (RE)DEVIENDRA UN PARADIS.

C‘est la destinée de l’Homme et c’est CERTAIN de se réaliser, mais l’Homme ne pourra pas y arriver sans aide. Cette AIDE semble bien mystérieuse (peut-être même SUR-naturelle). Eh bien non, elle très NATURELLE, au contraire; c’est NOUS qui vivons d’une façon qui n’est pas naturelle; c’est pour cela que nous ne la voyons même pas (bien qu’elle soit partout et présente en tout temps).

Comment parler de cette AIDE à l’Homme, lui qui aime faire les choses par lui-même, et se méfie de toute aide extérieure? (Voir Le contrôle et Le lâcher prise). L’égo dont il est pourvu a longtemps été une bonne chose (qui a été utile  pour élaborer sa personnalité), mais c’est maintenant un obstacle qui l’empêche d’accéder à la prochaine étape de l’évolution; il doit donc s’en débarrasser.

Mais COMMENT se débarrasser de l’égo?  Nos religions ont bien essayé de nous y encourager mais, à part 1 ou 2 saints par siècles, on ne peut pas dire qu’elles aient réussi (côté religion, le bilan est donc négatif). Est-il possible de se débarrasser de l’égo tout en continuant à exister? Pendant longtemps on a l’impression que si on perd l’égo, tout ce qui forme un MOI disparaîtra (EGO = moi, en latin). Puis un jour, on ne sait comment (on apprendra plus tard que c’est grâce à l’aide), il devient évident pour nous que “on peut ne plus avoir d’égo, tout en étant encore MOI” (tout comme l’échafaudage a été utile pour construire l’édifice, mais quand il est construit on n’en a plus besoin –et si on démolit l’échafaudage, l’édifice ne s’écroule pas).

Autrement dit, sans le sens du MOI (ego), je peux être tous les MOI du monde (7 milliards, pour se limiter aux humains). C.a.d. qu’au lieu d’un seul petit MOI, j’ai accès à tous les MOI du monde, ce qui veut dire que je suis tout ce qui existe. Et ceux que j’appelle “L’AIDE”, comme ils n’ont plus d’EGO ils sont TOUT, donc en m’aidant c’est eux qu’ils aident.

NOUS NE SOMMES JAMAIS SEULS: des êtres qui ne sont pas du tout individualistes (bien qu’ils soient des individus) trouvent une joie intense à nous aider (tout comme une mère trouve sa joie à s’occuper de son bébé, sans rien attendre de lui en retour).

 

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LE PARADIS TERRESTRE (2) La Terre, un paradis?

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Pourquoi ne voit-on nulle part ce “paradis terrestre” qui existerait encore supposément? En fait, c’est simple: parce que nous ne savons pas regarder: ce paradis est partout autour de nous et nous ne le voyons même pas. Il n’est pas caché et pourtant nous sommes incapables de le voir. POURQUOI?

Tout d’abord il faut savoir que de tous temps et dans beaucoup de pays il y a eu des gens (peu nombreux, il est vrai) qui connaissaient ce secret. Alors, une question se pose: si eux y avaient accès, pourquoi pas nous? Qu’est-ce qu’ils ont que nous n’avons pas? Eh bien la principale raison en est une de protection. Si le soleil est trop fort on met des lunettes-soleil pour se protéger les yeux, et si on ne voit pas la Terre comme un paradis de beauté suprême, c’est qu’on ne supporterait pas l’intensité de son éclat. On n’est pas habitué à voir la réalité (on ne voit qu’une APPARENCE de réalité): la véritable beauté est une lumière trop intense pour nos yeux habitués à la pénombre des APPARENCES.

Par exemple, nous ne voyons pas la Terre comme elle est VRAIMENT, nous la voyons polluée. Mais cela même est une aide. L’Homme est un solutionneur de problème hors pair: donnez-lui un problème et il vous pondra la solution. Il a besoin d’avoir un problème afin de le résoudre, et ainsi apprendre et progresser. Alors il en a un de taille: la Terre (son unique environnement) est polluée (autrement dit, sa façon d’apprendre et de progresser, c’est de résoudre des problèmes –tout comme l’haltérophile a besoin de poids à soulever pour pouvoir devenir fort).

Si c’est une “raison de protection”, alors c’est simple: on s’entraîne d’abord à supporter cette lumière “si éclatante qu’elle nous aveugle”, et alors voir ce paradis devient un jeu d’enfant: on le voit parce que c’est là (et si ce n’est pas là, on ne peut pas le voir). Aussi simple que cela!

De nos jours beaucoup se croient réalistes, mais en fait on ne voit pas la RÉALITÉ, on ne voit qu’une APPARENCE de réalité. Le feu, par exemple: ceux qui prétendent être réalistes trouvent que le feu est mauvais s’il brûle leur maison, et le trouvent bon s’il cuit leur repas; mais en RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout. Alors comment peut-on dire que la Terre est polluée, puisqu’on ne la voit pas telle qu’elle est? Tout ce qu’on peut  raisonnablement dire c’est qu’elle nous APPARAÎT polluée, mais on ne voit jamais la réalité; comment est-elle en réalité? La spiritualité (qui a une vision particulière de la réalité) nous apprend –dans son langage imprécis et allégorique- que “le monde est illusion” (ce qui veut simplement dire qu’il n’est pas comme on le voit).

En résumé, apparemment la Terre serait encore un paradis mais les conditions semblent contredire cela. Alors  difficile de savoir si c’est vrai car ce paradis est “dans la réalité” (?), et je ne vois jamais la réalité: je n’en vois qu’une APPARENCE (= une image déformée de la réalité). Alors c’est simple: je n’ai qu’à trouver ce qui, en moi, est si subjectif que ça colore la réalité, puis à m’assurer que cela ne la colore/déforme plus.

C’est comme si je portais perpétuellement des verres fumés (lunettes-soleil); alors le monde m’APPARAÎT plus sombre, naturellement; mais il suffit de les retirer pour qu’INSTANTANÉMENT le monde APPARAISSE tel qu’il est vraiment: ensoleillé et plein de lumière. Le monde n’a pas changé du tout, c’est MOI qui le vois différemment. Comme dit le zen: “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. On change de regard, et tout à coup on voit la Terre telle qu’elle a toujours été (et qu’elle n’a JAMAIS cessé d’être): belle au-delà de nos rêves les plus fous. Et si on les enlevait ces “lunettes-soleil” qui teintent la réalité?

On vu ailleurs que les yeux sont comme “des fenêtres sur le monde”, mais qu’est-ce qui, en nous, voit le monde? Si on examine la question et qu’on procède par élimination, on se rend compte que ce n’est pas le coeur, ni les poumons, ni aucun de nos autres organes, sauf un seul: le cerveau (ou plutôt la faculté mentale dont il est le siège). Bon, on approche de quelque chose d’intéressant et de très prometteur pour une majorité d’entre nous: c’est le mental qui voit par les yeux.

Mais on doit en tirer toutes les conséquences: si d’une part, on voit par le mental (qui INTERPRÈTE ce qu’il voit par les yeux) et que, d’autre part, le mental est subjectif (moins que les émotions, mais subjectif tout de même: voir ex. du feu ci-dessus) et nous montre “des vessies au lieu de lanternes”, alors il n’y a qu’UNE SEULE solution pour voir la réalité (au lieu d’une APPARENCE de réalité): apprendre à voir les choses sans passer par le mental.

Est-ce possible? OUI (et ça déjà été fait comme on l’a vu). L’UNIQUE condition est qu’on apprenne au mental à se taire parce qu’alors il est un transmetteur silencieux. Apprendre “le silence mental” est à la fois facile et difficile. Facile, parce qu’on n’a rien à fabriquer, on a tout ce qu’il faut: on a DÉJÀ le mental, il faut seulement lui apprendre à se taire, c’est tout. Difficile, parce que c’est tellement contraire à la manière habituelle de voir qu’on peut dire que c’est radicalement nouveau. Alors il faut apprendre.

Comment obtenir un mental silencieux? Il y a des dizaines de façons. Beaucoup de livres parlent du silence mental -surtout des livres de spiritualité (pas de religion: de spiritualité), parce qu’elle a particulièrement étudié cela. Apprendre au mental à se taire est assez long car le mental est très actif: il moud sans cesse des pensées, du matin au soir, tous les jours. Mais il ne résiste pas à une action persévérante; et puis il y a “l’aide”, insoupçonnée la plupart du temps.

Cette aide est si importante (bien que pas absolument nécessaire) que toute la 3e partie lui sera consacrée.

 

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LE PARADIS TERRESTRE (1) Existe-t-il?

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L’Ancien Testament des Chrétiens –identique à la Torah des Juifs, je le rappelle- nous raconte l’histoire du paradis terrestre (ou Jardin d’Eden). Tout le monde connaît l’histoire de ce lieu de bonheur suprême où Dieu avait d’abord placé Adam, avant de l’y chasser à jamais. Aujourd’hui si nous ne sommes pas PLEINEMENT heureux, c’est que nous payons encore pour “le péché” de notre ancêtre Adam (“nous expions sa faute” dit littéralement la très sage Église catholique).

Sauf que c’est MAL VU (et donc MAL COMPRIS). La véritable histoire du paradis est beaucoup plus intéressante. Aujourd’hui nous sommes INCAPABLES de comprendre les vérités qui sont dissimulées dans les “Livres sacrés”, et qui sont pourtant claires pour un petit enfant. C’est que nous sommes rationnels, alors que ces livres expriment leur message éternel dans un langage allégorique,  non-rationnel. Alors, leurs histoires sont “belles comme un conte pour enfants” mais n’ont rien de réaliste (croyons-nous). “L’essentiel est INVISIBLE pour les yeux…” nous rappelle Saint-Exupéry, avant d’ajouter qu’on ne voit bien qu’avec le coeur.

En hébreu ADAM est un nom collectif qui désigne l’humanité tout entière (et non le prénom du premier Homme comme on croit); pas plus que la première “madame”ne s’appelait Ève; ce nom hébreu (Hévah) désigne la Nature universelle, qui fait intimement partie d’Adam (c’est la fameuse histoire de la “côte” d’Adam).

Et le serpent (héb. nahash) –qui représente l’Évolution* (et non le MAL)- n’a pas tenté Adam, comme le prétend la très sainte Bible: il lui a donné un aperçu de ce que l’évolution ferait de lui s’il goûtait au “fruit de l’arbre du bien et du mal” (autrement dit, en distinguant le bien et le mal, il serait au-dessus de tous les animaux). La religion qui a fait du serpent le symbole du tentateur et du mal s’adressait à une humanité dans l’enfance et comme à tout enfant, cherche à frapper son imagination ou à lui faire peur (dans le Coran il n’y a pas de serpent, seulement un monsieur très méchant qui s’appelle Satan).

* ÉVOLUTION.  Comment le serpent peut-il symboliser l’évolution et non le mal? En fait ce n’est que pour nous Occidentaux que le serpent représente le mal; on s’en convainc facilement si on l’examine dans la culture orientale. Chez les Chinois, le serpent est vénéré pour sa sagesse, sa droiture et sa persévérance; mais c’est en Inde que le symbole du serpent a le plus été étudié car c’est à la base de tout mysticisme indien: appelé kundalini, et représenté par un serpent lové dans ce qui correspond à la base de la colonne vertébrale, est une énergie peu active normalement; par diverses techniques, l’adepte “éveille” cette énergie puis la guide patiemment de façon à ce qu’en montant elle traverse un à un les chakra, éveillant à chaque fois des pouvoirs qui ne seront disponibles chez nous qu’après plusieurs siècles d’évolution normale (c.a.d. qu’elle accélère son ÉVOLUTION).

De nos jours on n’a plus besoin d’une histoire pour enfants, mais on veut COMPRENDRE. Malheureusement la religion (qui est resté bloquée au temps de Jésus, il y a 2000 ans) a oublié d’évoluer et nous traite encore comme des enfants. Selon elle, d’ailleurs, on ne peut pas être heureux sur Terre (qui est “un lieu d’expiation et une vallée de larmes” dit-elle). Alors, si tu veux être heureux, il te faudra mourir d’abord, car le paradis, c’est après la mort (selon elle).

Donc, plus de paradis pour nous, fini, kaput! (à moins de mourir d’abord). Mais il y a un hic dans leur histoire. On sait que le premier couple a été chassé du paradis terrestre, mais quid des animaux? Ils n’ont pas été chassé, eux. Et puisqu’ils sont encore là, on peut en déduire que ce paradis est encore là aussi.

Où donc se cache-t-il? En Turquie? En Afrique de l’est?  Dans la vallée du Rift? Mais on connaît toute la Terre, et si on ne l’a pas trouvé, ça doit être parce qu’il n’existe pas. À moins que… et si le paradis existait toujours, mais caché à notre regard? S’il n’était pas dans une Shamballah quelconque, ni aucun autre lieu géographique, mais dans un lieu psychologique? Et si l’Homme ne le voyait pas parce qu’il ne voit que les APPARENCES, et pas la RÉALITÉ?

On change de regard, et tout à coup ce lieu de bonheur suprême est partout autour de soi: c’est la Terre tout entière, mais une Terre belle comme au premier jour, une Terre non-polluée naturellement (elle ne nous PARAIT polluée que parce que nous la voyons polluée). Autrement dit, la planète nous apparaîtra différente parce que NOUS aurons changé.

On voit les choses en alternance, mais en réalité tout est simultané. La beauté et la laideur (pollution) –ou le BIEN et le MAL-  sont ensemble SIMULTANÉMENT (comme les deux côtés d’une même pièce): si on voit la beauté, alors tout est beau, et si on voit la laideur, tout est laid (le plus souvent ces deux alternent: le monde est tantôt beau, tantôt laid). Alors c’est simple: il faut apprendre à ne voir que la beauté, c’est tout. Un simple regard à changer, qui eut cru que ce fut si facile? MAINTENANT TOUT EST DIFFÉRENT, ET POURTANT RIEN N’A CHANGÉ -dicton zen (comme une femme d’une beauté quelconque: tout à coup on la voit telle qu’elle est VRAIMENT; alors on est séduit par sa beauté).

Ce texte montre que le paradis terrestre EXISTE encore, aussi beau qu’au commencement. Mais comment voir et vivre dans ce lieu de pur bonheur? C’est ce que la 2e partie dira.

 

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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