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Noël, fête des enfants

 

 

 

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Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami

Traditionnellement dans la période “des Fêtes” les gens se souhaitent mutuellement des choses qui sont importantes pour eux, comme la santé ou le bonheur. Mais je ne suis pas très traditionnel, alors qu’est-ce que je pourrais souhaiter qui soit valable?

Pour les Chrétiens, Noël c’est d’abord la Nativité, ce qui me rappelle que tous les Hommes ont commencé par n’être qu’un petit bébé. Les idées s’enchaînant, bébé me fait penser à enfant. Et, comme dit Antoine de Saint Exupéry, les enfants comprennent des choses que les grandes personnes ne comprennent plus.

Tout ça pour dire que mon voeux le plus cher est identique au secret du renard au petit prince:

l’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur

JE TE SOUHAITE DONC DE RETROUVER TON COEUR D’ENFANT

 

 

 

 

 

de retour

 

 

 

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Occupons le monde

 

 

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Prambule-543

 

 

 

 

 

Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_th[1]Je te salue ami

Beaucoup de personnes ont une très forte impression que “les choses doivent changer” mais peu savent réellement ce que cela veut dire ou ce qui les attend. Il est de plus en plus évident que demain ne sera pas une simple continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”). Mais quoi? Qu’est-ce qui va se passer?

En fait, on n’en sait rien, c’est l’incertitude totale; mais il y a de très bonnes raisons de croire en ce cher Homo sapiens. L’espèce humaine s’apprête à faire un progrès surprenant (un peu comme un avion au décollage qui roule, roule de plus en plus vite, et tout à coup quitte le sol et décolle).  On vit à une époque de grands changements ponctués de bouleversements; c’est NOTRE monde qui subit tout cela (c.a.d. que NOUS allons voir). Comme dit le zen: “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. Cette idée de progrès collectif (= tout le monde, SANS EXCEPTION) est comme une journée sans tempête:

Depuis des milliers d’années (depuis l’antiquité grecque précisément), c’est comme si on était dans une tempête de neige: on avance bien (PROGRESSE) mais c’est difficile; très bientôt cependant ce sera la fin de la tempête (les premiers signes sont DÉJÀ là). Et après la tempête on respire mieux, marcher (avancer, progresser) est plus facile, on voit mieux où on va –donc moins d’erreur. Certains sentent bien que c’est la fin, alors ils parlent de fin du monde ou de fin de l’Homme, mais ils se trompent: c’est la fin de la tempête (et après est 100 fois mieux que pendant). Et la tempête n’est pas finie pour quelques élus seulement, mais pour tout le monde.

On sait bien que “demain ne sera pas comme aujourd’hui”, il faudrait se fermer les yeux pour ne pas le voir. La surpopulation (7 milliards déjà, et demain combien?) contribue à souligner les multiples problèmes qui guettent l’Homme: rareté de l’eau potable, augmentation du prix des denrées alimentaires (difficile en Occident, inacceptable dans de nombreux autres pays), fort taux de chômage (idem), pollutions de toutes sortes, réchauffement planétaire dû à l’activité humaine, appauvrissement de la planète causé par la surexploitation de ses ressources naturelles, etc. On sait maintenant que notre développement est basé sur un système économique et financier qui est inadéquat. Notre planète (la seule que nous ayons), menacée par l’Homme, réagit fortement: changements drastiques du climat et nombreuses catastrophes naturelles. 

Évidemment, l’avenir ne semble pas rose pour l’Homme. Mais c’est mal vu. Dans le passé l’Homme a connu de nombreux problèmes (guerres, catastrophes naturelles, difficultés de toutes sortes), et non seulement il a TOUJOURS résolu ces problèmes, mais cela ne l’a pas empêché de progresser: pourquoi serait-ce différent aujourd’hui?

Au contraire, à cause de ces problèmes (en réalité, GRÂCE à ces problèmes) l’Homme n’a pas cessé de progresser. Tout se passe comme s’il avait BESOIN de problèmes pour pouvoir exercer son incomparable faculté de résolution de problème, et ainsi progresser. L’Homme perçoit en mode BINAIRE: il voit des problèmes et des solutions alors que TOUT est là pour l’aider (“Tout va dans LE sens”).

En fait, les choses se transforment continuellement, sans arrêt, et c’est BON signe (le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a aucun danger de stagnation ou d’immobilisme). Notre façon habituelle de penser est inadéquate car elle nous empêche de voir que tout changement est un changement pour le mieux (donc un progrès, une AVANCÉE, une ÉVOLUTION). Avec notre raison nous croyons même que “il y a naissance, puis croissance jusqu’à l’apogée, déclin progressif, et enfin mort”; mais c’est une perception extrêmement limitée. 

L’évolution se traduit par le progrès. Mais ce n’est pas un progrès bien sage et régulier (comme l’élève de  3e: après un an d’étude il monte en 4e, encore un an et il monte en 5e, etc.) Non! Il y a des saisons pour tout: de brèves périodes de progrès surprenants (qui ont souvent l’apparences de crises –les périodes, pas  les progrès!!!) suivies de très longues périodes d’assimilation du progrès accompli. 2011 est une de ces “périodes intenses de progrès”. Ne te méprends pas, ami: 2011 n’est pas une année comme les autres; elle TRÈS différente. En fait, on peut dire que 2011 est au monde ce que mai ‘68 était pour la France.

Les premiers balbutiements de cette extraordinaire aventure humaine trouvent leur origine à Madrid au mois de mai. Des milliers de protestataires, appelésles indignés(los indignados) campent pendant plusieurs semaines  à La Puerta del Sol pour protester contre les conditions économiques. Puis les gens sont rentrés sagement chez eux et la “crise” s’est résorbée (mais sans que rien n’ait été réglé).

Quatre mois plus tard (le 14 sept.), la scène se transporte à New York. On ne sait comment l’affaire a commencé, mais les conséquences dramatiques de la crise financière de 2007 n’y sont pas étrangères. Une centaine de personnes* que la presse a appelés “les indignés de Wall Street” (mais qui aux USA sont connus comme le mouvement “Occupy Wall Street”) occupent cette rue de New York où de multiples compagnies bancaires, centres financiers et agences de crédit ont leur siège (là-même ou avait commencé la crise financière internationale).

* UNE CENTAINE DE PERSONNES. Tout le monde a en mémoire les centaines de milliers de personnes manifestant dans les pays arabes, scandant des slogans, poing levés. Une telle puissance a de quoi impressionner. Alors que peut-on espérer d’une petite centaine de personnes seulement? Il faut se souvenir qu’aux USA les gens sont très individualistes: quand une centaine de personnes s’assemblent pour protester, c’est le début de QUELQUE CHOSE.

Ils protestaient contre ce qu’ils ressentaient comme une profonde injustice sociale et une situation intolérable: les banquiers de Wall Street s’enrichissent toujours plus, tandis que des dizaines de millions d’Américains s’appauvrissent (des dizaines de milliers avaient même perdu leur maison, reprise par les banques). Puis, très rapidement, leur nombre augmenta beaucoup, et de grands syndicats se joignirent à eux.

Le mouvement fit boule de neige à Denver (Colorado), où la police donna un ultimatum aux protestataires pour qu’ils cessent leur occupation du parc (des dizaines de tentes furent même défaites). On ne sait si c’est cela qui mit le feu aux poudres (aux USA un parc est un endroit public où on a le droit de protester), mais le lendemain le mouvement s’était étendu à des dizaines de villes américaines, et l’on vit des milliers de protestataires  américains (dans chaque ville) réclamer plus de justice sociale.

Puis, coup de théâtre le samedi 15 oct.: le mouvement déborda les frontières américaines et embrasa le monde. Du Canada au Japon, en passant par de nombreux pays d’Europe, c’était l’heure de la protestation mondiale; cela touchait maintenant un millier de villes dans plus de 90 pays, et dans chaque ville des centaines de milliers de personnes exigeaient une justice sociale. Après le printemps arabe, voici l’automne mondial; décidément la saison de l’Homme approche à grand pas.

Quand j’ai parlé de Wikileaks (en février 2011) j’ai été involontairement prophétique: “Comme ce sera beau le jour où des centaines de milliers de personnes s’assembleront pacifiquement dans tous les pays pour dire NON au vieux système. Et nous rirons, rirons, et ce rire aura le pouvoir de le dissoudre, ce vieux système. Et nous rebâtirons notre monde par la force de ce rire”.

Puis cette journée terminée, plusieurs dizaines “d’irréductibles” dans de nombreuses villes américaines et canadiennes (en Europe, je ne sais pas: on n’en a pas parlé) ont continué de camper en guise de protestation. Ça duré un mois: du 16 au 22 novembre, les autorités de ces villes ont successivement démoli les tentes (plusieurs villes interdisant toute manifestation). Avant de mourir le vieux système se débat.

Mais c’est trop tard messieurs les officiels (= les défenseurs du vieil ordre).  Le mouvement “Occupons le monde” a vu le jour, et n’est pas près de disparaître. Vous avez interdit d’occuper le parc, oui. Les gens sont rentrés chez eux, oui. Mais l’injustice et les inégalités sociales sont encore là. Dans tous les pays l’écart entre une petite minorité de riches et une vaste majorité de “gens ordinaires” n’a pas cessé de s’accroître, et ça, c’est ressenti comme INADMISSIBLE. Alors vous avez quelques mois de répit messieurs les officiels: en hiver on n’a pas trop tendance à sortir dehors pour manifester.

Mais gageons qu’on connaîtra un printemps TRÈS CHAUD.

 

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Petit égo, gros égo


échafaudages








Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami
Un thaumaturge et mystique Lyonnais du 19e siècle que l’on appelait Maître Philippe, avait coutume de dire de lui-même “Je ne suis rien”. Quand j’ai lu cela il y a plus de 30 ans, j’étais encore dans ma période “SPIRITUALITÉ” et je ne comprenais pas: “C’est peut-être une façon de parler de soi avec humilité”. Aujourd’hui, je vois les choses d’une toute autre manière, et je comprend que ce n’était pas “parler avec humilité” mais “dire les choses telles qu’on les voit”.

 
Toutes les religions disent que l’égo est mauvais et qu’il faut s’en débarrasser. Ceux qui me lisent habituellement savent que pour moi l’égo N’EST PAS une mauvaise chose, c’est l’idée qu’on s’en fait (ou plutôt qu’en a le mental) qui est inadéquate/erronée.


De nos jours la science se rend compte que le mental détermine largement ses propres conclusions (“L’observateur influe sur la chose observée” –Hubert Reeves). C’est ce qu’a toujours dit la spiritualité (avec moins de précision que la science, il faut le dire): “Le monde est illusion” –ce qui veut dire qu’on ne le voit pas comme il est RÉELLEMENT. Attention c’est grave: quoi que nous fassions, nous ne percevons pas le monde tel qu’il est réellement, nous ne percevons que ce que le mental en perçoit (et le mental est SUBJECTIF). Par exemple, si le feu détruit notre maison, nous le qualifions de mauvais, et s’il cuit notre repas, nous le trouvons bon; mais en RÉALITÉ, le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout.

 
La preuve que le mental est subjectif, c’est que Chrétiens et Musulmans ont une idée différente du MÊME Dieu (et idée = pensée = mental).


Pour expliquer pourquoi l’égo est très utile, il me faut tout d’abord parler de… Dieu, justement. Comme je ne fais pas d’anthropomorphisme, Dieu pour moi n’est pas un “IL” ou un “ELLE”, plutôt un “ÇA” (ce n’est pas tout à fait exact, mais on ne peut rien en dire puisque c’est des milliards de milliards de fois plus grand que soi). Disons que Dieu pour nous est comme un immense océan INDIFFÉRENCIÉ de conscience infinie, sagesse infinie, amour infini, etc. Dieu est tout ce qui existe –minéral, végétal, animal et humain, les milliards de planètes et “l’espace infini”- TOUT. Il n’y a QUE Dieu et RIEN d’autre. Comme c’est indifférencié tout y est possible, mais rien n’est déterminé (il n’y a ni choses ni êtres, que “ÇA”).


Attention: les implications sont immenses. Si tout est Dieu, ça veut dire que chacun de nous est divin (bien sûr, ce n’est encore qu’un potentiel; à chacun d’en faire une réalité). Attendez, si Dieu est éternel, peut tout, voit tout, etc. et que nous sommes divins, ça signifie que nous sommes POTENTIELLEMENT tout cela. C’est vrai que Dieu (l’origine des choses) est si grand (si akbar, disent les musulmans arabes) qu’on ne peut le connaître, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut rien en savoir. On peut étudier n’importe quoi (l’Homme par exemple) pour connaître le DIVIN; on ne peut pas se tromper puisqu’il n’y a que lui et rien d’autre. Mais il y a étude et étude.


“La Connaissance de soi” habituelle ne convient pas car trop limitée (matérialiste, elle ne considère que l’aspect physique de l’Homme –son corps- plus quelques aspects élémentaires de son être psychologique –qu’elle appelle esprit). Quant au véritable esprit, elle n’en connaît strictement rien et nie même son existence. Seule la véritable CONNAISSANCE DE SOI peut nous faire connaître l’aspect divin de l’Homme. Comment? TOUT ce qui existe a commencé un jour, non? Eh bien “Dieu” est la façon religieuse de parler de L’ORIGINE des êtres et des choses.


Origine, oui, mais indifférenciée (comme si en “Dieu” tout était possible -une sorte d’océan super vaste et tout ce qui existe, comme de minuscules gouttelettes de cet océan). L’Homme, être individuel, a bien commencé par n’être qu’une toute petite cellule indifférenciée, non? alors n’est-il pas possible que l’origine de l’univers soit indifférencié? Il est vain de parler de Dieu, mais il est très intéressant de connaître les êtres et les choses; peut-être qu’en les étudiant nous connaîtrons davantage leur origine (Dieu).


Mais comment les trillions de formes de notre univers sont-elles sorties de quelque chose d’indifférencié? Il a bien fallu qu’une sorte de moule forme tout ce qu’on voit à partir de cette “pâte à modeler” géante (et consciente) qu’est Dieu. Eh bien l’égo a servi de moule. Sans égo, rien n’existerait; il n’y aurait qu’un Dieu indifférencié. Nous devons donc “une fière chandelle” à cet égo tant décrié par la religion. Cependant (et uniquement chez l’être humain), le mental voit l’égo d’un très mauvais oeil PARCE QU’IL EST INCAPABLE DE VOIR LES CHOSES TELLES QU’ELLES SONT EN RÉALITÉj’en ai parlé souvent dans ce blog.


Donc chacun de nous a un égo, certains, important, d’autres, moins important: de gros et de petits égo. On a vu que l’égo a joué un rôle important pour nous: une sorte de moule qui a été très utile pour permettre à chacun d’exister. Mais ça y est!: NOUS EXISTONS MAINTENANT. Travaillons donc à nous débarrasser de l’égo. Ici il est légitime de se poser une question: “puisque j’existe grâce à l’égo, si je n’ai plus d’égo est-ce que j’existerai encore, est-ce que je ne vais pas retourner à l’indifférenciation originelle?


Il est facile de répondre si on se souvient que l’égo est comme un échafaudage: très utile pour aider à ériger un édifice, mais quand il est fini on l’enlève car il est devenu inutile (de plus il enlaidit l’édifice). Il existe des gens sans égo (ils ne sont pas encore très nombreux, mais il y en a).  Ce ne sont pas des mollusques sans forme et indifférenciés, ce sont des êtres humains comme nous (avec leur caractère, leurs pensées habituelles, etc.) et ils disent tous la même chose: perdre l’égo ne les a pas diminués mais, au contraire, leur a AJOUTÉ des facultés inouïes qu’ils n’avaient pas avant (un jour je parlerai des formidables –et multiples- avantages de la vie sans égo).


Aujourd’hui je ne dirai qu’une chose. Un égo peut être plus ou moins important (gros ou petit). En fait l’égo est une sorte de limite qui m’indique où finit moi et où commence l’autre. Dissoudre l’égo, c’est dissoudre toute limite. Et sans limite, on ne peut pas savoir que tel personne est meilleure que telle autre.


Tout ce qu’on peut dire c’est “Je suis tout” ou “Je ne suis rien” ou encore “Je suis” (et tout cela est également vrai).


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Le bien et le mal




bien-o-mal
Tournesol_thumb_thumb_thumb_thumb_thJe te salue ami
Depuis que nous sommes tout petits on nous rabâche les oreilles avec une morale qui a peut-être déjà été vraie (il y a très longtemps) mais qui est TOTALEMENT inadéquate aujourd’hui: “Fais le bien, ne fais pas le mal”. Mais nous oublions une chose: c’est qu’il y a évolution, ce qui veut dire qu’aujourd’hui notre idée de “ce qui est bien et ce qui est mal” a évolué.
On n’a pas besoin d’un Moïse qui nous DICTE les 10 commandements: respecte ton père et ta mère, ne voles pas, ne tues pas, etc. Aujourd’hui on sait tout cela. Mais autrefois, c’était “tuer ou être tué”, alors c’était normal de tuer. Si une religion venait et disait “ne tues pas”, c’était si nouveau qu’on réfléchissait: Mais pourquoi enseigne-t-elle cela? Il doit y avoir une raison! Ça  les forçait à remettre leurs actes en question. C’est pour ça que dit que je dis que ÇA DÉJÀ ÉTÉ VRAI, mais ça ne veut pas du tout dire que nous en sommes encore là aujourd’hui (sauf pour le soldat, pour qui c’est encore “tuer ou être tué”).
Évidemment que Dieu n’évolue pas (Il n’a pas besoin d’évoluer: Il est DÉJÀ parfait); c’est nous, les êtres humains, qui évoluons et notre conception de Dieu, du bien et du mal, etc. a évolué avec nous. Mais les religions n’ont pas évolué (si, un peu tout de même, par la force des choses): elles enseignent encore “Tu ne tueras point”. C’est OK de dire cela à un tueur, mais pour tous les autres, c’est complètement inutile: ils savent déjà que “tuer est mal”, ils n’ont pas besoin qu’une religion le leur dise.  Bien sûr, nous ignorons ce qui est véritablement bien et mal, mais inutile de demander au prêtre/imam, etc.: il l’ignore aussi (il ne peut te répondre que ce qu’en disait son livre sacré il y a 2000 ans).
Mais alors, qu’est-ce qui est véritablement bien/mal pour nous là, aujourd’hui? La réponse est potentiellement inutile (et peut même être nuisible) pour tous ceux qui ont BESOIN de la morale ordinaire (“fais le bien, ne fais pas le mal”), mais il y a tous ceux qui sentent que la morale ordinaire les emprisonne; ils sont nombreux en cette fin de cycle; en fait le nombre de ceux qui sont déçus par la morale religieuse ne cesse de s’accroître.
Et si le BIEN comme le MAL étaient mal vus? Si le mal était aussi nécessaire que le bien pour notre croissance? Ce serait toute une révolution (mais sensée pour une fois). Il n’y a qu’à réfléchir: si je ne suis pas habitué à faire de la gymnastique et que je m’entraîne, le lendemain j’ai mal à des muscles “que je ne savais pas avoir”. Alors, question: si ces muscles me font mal, est-ce une mauvaise chose? La réponse est simple: en faisant de l’exercice, je suis devenu plus conscient de mon corps, et ÊTRE PLUS CONSCIENT, même si ça se manifeste d’abord par un mal, est très souhaitable (et même avantageux): une bonne chose.
De même, si je me blesse au pied, on peut considérer que c’est mauvais; mais si cette blessure m’empêche d’aller à la guerre et de perdre la vie, de toute évidence c’est bien. Si ma mère m’aime, ça ne peut être qu’une bonne chose selon moi; mais si son amour m’empêche de vivre comme je veux, alors cela devient une mauvaise chose.
Donc, le mal peut être un bien, et le bien peut être un mal. En fait il y a là une telle interdépendance que je suis forcé de reconnaître que je ne sais pas vraiment ce qui est bien et ce qui est mal. Ça se complique encore davantage s’il s’y mêle des sentiments car alors je suis tiré à gauche et à droite selon que je ressent un sentiment d’attraction ou de répulsion.
Par contre je remarque que si “le mal peut être un bien, et le bien peut être un mal” pour moi, alors je ne ressens aucun sentiment particulier (ni attraction, ni répulsion); rien n’est polarisé, rien n’est étiqueté “BIEN” ou “MAL”, quoi qu’il arrive, c’est toujours OK. Une sorte de sérénité calme et paisible s’installe en moi, qui ne nuit en rien à mon action; au contraire, je suis en pleine possession de mes moyens pour agir. La seule différence, c’est que je  perçois plus clairement dans quel sens agir.
En fait c’est la logique même: si je ne sais pas ce qui est mal et ce qui est bien, alors comment puis-je porter un jugement sur les événements? Par exemple dire “le feu est mauvais” prouve que je ne connais pas la nature du feu.  Au contraire, si je sais que “le mal peut être un bien, et le bien peut être un mal”, je suis incapable de dire que le feu est bon ou mauvais; tout ce que je peux faire, c’est constater que le feu brûle.
Les événements qui arrivent ne sont ni bien ni mal: ils arrivent, c’est tout. Si ma maison brûle, m’arracher les cheveux de désespoir n’aide pas: elle brûle toujours; il est donc absolument INUTILE de qualifier cet incendie (de malchance, coup du sort, etc.) Mais si je reste neutre, il se produit une chose remarquable: le fait que je ne sois poussé par aucune émotion (désespoir par exemple) me permet d’agir LIBREMENT; et c’est SANS CONTRAINTE que je fais ce qu’il faut pour éteindre ce feu.
Le mental qualifie tout de bien ou de mal; mais les choses telles qu’elles sont EN RÉALITÉ ne sont ni bien ni mal, elles SONT, c’est tout. Par exemple, si le feu détruit ma maison je le trouve mauvais, et s’il cuit mon repas, alors je le trouve bon; mais en soi le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout. Le mental est INCAPABLE de connaître la réalité des choses; il ne connaît de la réalité que ce que lui en PENSE. On ne voit JAMAIS le monde tel qu’il est vraiment, mais seulement tel que le mental le perçoit (pour le mental les choses ne sont pas ce qu’elles sont en réalité, mais ce qu’elles lui APPARAISSENT: soit bien soit mal).
Il y a aussi l’aspect individuel du bien et du mal (qui se traduit en nous par QUALITÉS et DÉFAUTS). Si j’applique “le mal peut être un bien, et le bien peut être un mal” à mon caractère, alors j’obtiens “une qualité peut être un défaut, et  un défaut peut être une qualité” ce qui m’indique que je ne sais pas du tout si tel ou tel trait de caractère est un défaut ou une qualité. Par exemple, si Robert donne de son argent est-ce une qualité ou un défaut? Est-il généreux ou dépensier?
Comme on le voit, la question du bien et du mal est beaucoup plus complexe que “faire le bien et ne pas faire le mal”. On sait qu’il ne faut pas désirer la femme du voisin, mais ça n’a jamais empêché personne d’avoir une maîtresse. Bien sûr que le bien est meilleur que le mal, mais si je ne sais pas vraiment ce qui est bien et ce qui est mal, alors en quoi ça m’avance de savoir cela?
Au lieu d’obéir à un code artificiel (comme par exemple des règles de morales), il vaut beaucoup mieux écouter sa conscience qui, elle, sait de façon infaillible ce qui est bien et ce qui est mal. Qu’une religion dise ce qui est bien et ce qui est mal, c’était OK quand l’humanité était dans l’enfance, mais de nos jours la majorité fait partie d’une humanité-adolescente (et un adolescent c’est quelqu’un qui se prépare à être adulte).
Les règles morales varient selon les pays et les époques, mais la conscience ne varie jamais. Seulement il y a un hic. Tout le monde a une conscience, mais comme nous n’en sommes généralement pas conscients, il faut apprendre à l’écouter. C’est tout à notre avantage de faire cela  car elle sait de manière infaillible ce qui est bien et ce qui est mal (c’est comme avoir une boussole: avec elle on sait toujours si on se rapproche ou s’éloigne du bonheur ).
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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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