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EGO (4) Le rôle du mental

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Voici déjà le 4e (et dernier) article sur l’EGO et j’ai l’impression de n’avoir fait qu’effleurer le sujet: il y aurait encore tant à dire. Mais j’ai dit le plus important: ce n’est pas du tout que l’égo soit mauvais, c’est l’IDÉE que nous en avons qui est erronée. Depuis longtemps je sais ce qui se prépare pour mes frères en humanité parce que c’est identiquement la même chose en moi; seulement en moi ça ne se “prépare” pas: c’est arrivé déjà. J’appelle cela le phénomène de la “pomme rouge”.

Dans un verger, il y a des centaines de pommiers, et sur chaque pommier, des milliers de pommes; toutes les pommes deviendront rouges et mures dans les mêmes semaines: c’est que c’est LA SAISON. Quelques-unes deviendront rouges un peu avant les autres, comme pour leur montrer que le temps est venu. Pour une raison que j’ignore “ma pomme est rouge”; alors, je sais que la saison de l’Homme est arrivée.

L’égo n’est pas une spécialité des êtres humains comme beaucoup semblent le croire: TOUT ce qui existe a un égo (sinon ça n’existerait pas). Comme je suis né dans une famille catholique, j’étais resté avec l’idée habituelle des religions: l’égo est une mauvaise chose dont il faut se débarrasser. Plus facile à dire qu’à faire, et surtout COMPLÈTEMENT ERRONÉ, comme j’allais le découvrir. La vérité est que RIEN DE CE QUI EXISTE N’EST INUTILE (si une chose nous semble inutile, c’est parce que nous ne connaissons pas son utilité). Tout a une raison d’être, même cet égo tant décrié qui nous affuble: il faut savoir à quoi il sert, c’est tout.

Le photo-blog -sans prétention, mais aux titres accrocheurs- d’une graphiste parisienne (Julie/lulie) disait en date du 2 mai 2007 que “l'extension logique de l'ego, c'est dieu”; il y a beaucoup de vrai là, comme si l’UNITÉ originelle (= Dieu) se manifestait dans notre monde par une DIVERSITÉ inouïe. Dit en mots que tous peuvent comprendre, l’EGO est un genre de moule qui donne une forme individuelle à tout ce qui existe (donc qui les tire de l’inexistence, qui les “CRÉE”): le vivant bien sûr (végétal, animal et humain), mais aussi les choses inorganiques  (métaux, planètes, etc.), plus le temps et l’espace, à partir de la seule chose qui existe: la substance divine (parfaite mais indifférenciée –pour nous).

Certains croient à un Dieu tel que la religion le décrit; mais le temps de cette image puérile est révolu; cette pauvre description convenait il y a quelques milliers d’années, quand l’humanité était encore dans la petite enfance. Depuis l’humanité a vieilli: Dieu n’est pas du tout comme cela, même si les perroquets (pardon: les prêtres, rabbins, imams, etc.) disent le contraire: nous ne sommes pas “de pauves pécheurs” comme disent ceux qui ont étudié leur Livre sacré –Torah, Bible, Coran- et répètent ses paroles comme des perroquets. Le malheur est que la religion s’imagine que si ça déjà été vrai, ça l’est encore aujourd’hui. Ce raisonnement est PARTIELLEMENT vrai, mais est très simpliste: il ne tient pas compte que l’Homme progresse/évolue; “Dieu” est EXACTEMENT le même aujourd’hui qu’il y a 100,000 ans; c’est nous, les Hommes, qui avons changé: aujourd’hui nous en avons une  meilleure conception qu’alors.

Donc, dans un premier temps, l’égo est très utile pour me permettre d’exister indépendamment de TOUT CE QUI N’EST PAS MOI (c.a.d. le reste du monde). Mais comme j’évolue, tandis que l’égo n’a pas besoin d’évoluer*, après un certain temps il se produit un décalage; l’égo restreint DE BEAUCOUP mes capacités: en m’en débarrassant je m’élargis tout naturellement, et j’y gagne de nombreuses choses que je ne savais pas avoir.

*  L’égo n’évolue pas:  il est exactement pareil aujourd’hui qu’il y a un million d’années.  C’est NOUS, les Hommes, qui évoluons (pour se limiter à l’être humain): il est évident qu’aujourd’hui l’Homme est plus évolué que le Néanderthalien, et Dieu ou l’égo n’avait pas le même sens pour lui qu’il a pour nous.

“DIEU” n’a pas besoin d’évoluer: c’est DÉJÀ parfait. De même l’égo: pourquoi évoluerait-il? Pour devenir un meilleur EGO? L’égo N’A PAS besoin de devenir meilleur, il fait DÉJÀ superbement “ce pour quoi il existe”: ISOLER chacun de nous du grand TOUT. C’est nous, les Hommes, qui comprenons “Dieu” et l’EGO de mieux en mieux, à mesure que nous ÉVOLUONS.

Le rôle de l’EGO tient en trois mots: ISOLÉ DU MONDE. Dans un premier temps l’EGO nous isole du monde (un peu comme un embryon de poussin est à l’abri du monde, isolé par la coquille de l’oeuf). Puis, lorsque l’être est formé, l’égo limite extrêmement nos capacités: on doit alors se débarrasser de cet EGO qui nous ISOLE (c.a.d. nous COUPE) DU MONDE (tout comme le poussin doit briser la coquille de son oeuf car il est prêt pour le monde extérieur).

La vérité est qu’il n’y a pas mon MOI, ton MOI, son MOI; il n’y a qu’UN MOI, et c’est le MOI de tout le monde (la spiritualité, qui a étudié cela de près, dit “LE SOI” pour parler du MOI de tout le monde); c’est en passant à travers l’individu humain que l’égo devient personnel (il devient MON moi): les animaux n’ont pas cela. Il en découle que l’EGO n’est pas une mauvaise chose du tout: c’est l’IDÉE que j’en ai qui est complètement ERRONÉE.

Autrement dit, avec l’égo, il y a “MOI” et “LES AUTRES”. Et les autres, c’est tout ce qui n’est pas “moi” (c.a.d. le reste du monde). Alors le tableau devient clair: au lieu de percevoir un vaste Océan de Vie, on ne perçoit que des milliards de gouttelettes individuelles (et À MES YEUX, je suis la plus importante de ces gouttelettes).

Maintenant que l’individu que j’appelle MOI est formé, l’EGO peut se dissoudre sans que JE disparaisse: le MOULE (= l’égo) n’est plus utile. En fait l’EGO est comme un échafaudage: très utile pour ériger un édifice, mais quand ce dernier est fini, on peut l’enlever sans que l’édifice ne s’écroule. La raison d’être d’un moule, c’est de MOULER à partir de quelque chose, non? Si l’Homme (et tout ce qui existe) a été FORMÉ (moulé) par l’EGO, de quelle substance a-t-on été formé? De la seule substance qui existait alors: LA SUBSTANCE DIVINE.

Autrement dit, tout ce qui existe est POTENTIELLEMENT divin (à chacun de faire le nécessaire pour que ce le soit EFFECTIVEMENT).

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EGO (3) Le divin

 

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Certains croient en Dieu, d’autres n’y croient pas, mais tout le monde SAIT que l’égo existe puisque nous sommes confrontés en permanence à ses conséquences (bonnes ou mauvaises); et pour pouvoir parler du rôle de l’égo de façon compréhensible, il me faut d’abord parler brièvement de Dieu.

Les religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam) sont plus évoluées que les religions qui ont précédé (polythéisme et animisme); et pourtant on constate qu’elles ont servi à opposer des Hommes à d’autres Hommes, et des pays à d’autres pays dans la même espèce (l’espèce humaine). Est-ce que ça veut dire que la religion est une mauvaise chose? Bien sûr que non.

Ça veut tout simplement dire que notre idée de la religion est erronée, ce qui est INÉVITABLE dans une humanité dans l’enfance (l’espèce humaine n’a que 3-4 millions d’années, alors que la Terre en a 4,5 milliards). Et pourquoi est-elle erronée? PAS À CAUSE DE L’EGO, mais de notre faculté mentale, qui a une idée tout à fait erronée de l’EGO (beaucoup croient même que l’égo est une mauvaise chose).

Le livre sacré des  religions monothéistes (Torah, Bible ou Coran) nous apprend que “l’Homme a été créé à l’image de Dieu”, mais la réalité montre que c’est l’Homme qui s’est forgé un Dieu à sa propre image: une sorte de super grand monsieur éternel et tout-puissant, au tempérament inégal (parfois compatissant, parfois irrité), qui règne comme un juge suprême là-haut dans son ciel (c.a.d. très loin de la Terre, où nous habitons), et qui est occupé à nous surveiller: “Aha, celui-là a fait un péché!” Et shlac, en enfer!

Il ne faut pas s’étonner de cette image anthropomorphique de Dieu puisque nous faisons tous partie d’une humanité dans l’enfance (c.a.d. l’âge de la superstition et non de la connaissance vraie). Plus intéressant pour nous est le fait que certains croient à cette image de Dieu, tandis que d’autres n’y croient pas (c’est ainsi que l’humanité est divisée en croyants et en athées).

En examinant ces deux catégories, on s’aperçoit que s’il y a des croyants et des athées, c’est qu’au lieu d’avoir une “pensée de masse” (une pensée unique pour l’ensemble de l’humanité), chacun a sa propre idée individuelle, indépendante de celles des autres individus. Or, c’est l’EGO qui permet cela, et si on veut savoir ce qu’est l’EGO, on s’aperçoit qu’il joue un rôle semblable à celui d’une “coquille d’oeuf”.

Tout comme l’embryon du poussin peut se développer en toute sécurité dans sa coquille, bien à l’abri/isolé des dangers du monde, ainsi l’EGO isole tout être de la masse et lui permet de se développer. Mais une fois que le poussin est bien formé, celui-ci doit briser sa coquille afin de voir le monde tel qu’il est en dehors de l’oeuf; ainsi lorsque notre personnalité est formée (comme c’est le cas présentement), l’EGO est devenu inutile et limite DE BEAUCOUP notre perception de la vie:  on doit alors s’en débarrasser.

L’univers n’a pas été fait de poussière comme dit la Torah, de “rien” comme dit la Bible, ou de fumée comme dit le Coran (qu’est-ce que c’est que cette “poussière” ou cette “fumée” et a-t-on déjà vu quelque chose qui est fait de “rien”?), il est fait de la substance même de “Dieu” (un peu comme le corps du bébé est fait de la même substance que le corps de sa mère); nos “Livres sacrés” sont les Livres sacrés d’une humanité dans l’enfance: ils ont déjà été très bien, mais l’humanité a grandi depuis. Aujourd’hui nous n’avons pas besoin de récits fabuleux et “miraculeux”, d’exhortations puériles (ne voles pas, ne tues pas) ou de conseils irréalistes (ne fais pas de “péchés”): nous avons besoin de SAVOIR (oui, l’humanité est dans l’enfance; mais elle n’est plus un bébé de 2 ans; plutôt un adolescent de 17 ans –et à 18 ans elle sera adulte, c.a.d. sortie de l’enfance).

Puisque l’univers –et tout ce qu’il contient- vient de Dieu, il est véritablement divin (POTENTIELLEMENT bien sûr, à chacun d’en faire une réalité vivante); nous sommes si peu évolués que nous sommes incapable de voir que TOUT (absolument tout) est divin puisqu’il n’y a que ÇA et rien d’autre. La substance divine est éternelle, faite de Vie suprême, joie suprême, conscience suprême, etc. (la religion appelle “Dieu” tout ce qui est suprême pour nous); c’est une substance où tout est possible mais sans forme particulière; et TOUT est fait de la substance divine (puisqu’il n’y que ça). TOUT ce que nous voyons (EN NOUS ET HORS DE NOUS) est donc divin; et puisque c’est divin, ça veut dire que c’est PARFAIT, “comme ça DOIT ÊTRE”. De toutes les créatures, seul l’Homme est INCAPABLE de voir la perfection qui est partout.

Toi, moi, et tout le monde, sommes donc POTENTIELLEMENT divins; il y a 2000 ans un juif nommé Jésus a découvert qu’il était VÉRITABLEMENT divin; il n’était pas le seul d’ailleurs puisque dans beaucoup de pays et à toutes les époques, plusieurs personnes avaient fait cette même découverte (ceux qui ont fondé le christianisme ont faussement déclaré qu’il était le seul et unique); comme chacun de nous est POTENTIELLEMENT divin aussi, il vaut beaucoup mieux le prendre comme modèle que l’adorer (Jésus était EFFECTIVEMENT divin, alors que pour nous ce n’est encore qu’un POTENTIEL).

DIEU est comme “une pâte à modeler*”: ça n’a pas de forme particulière, tout y est possible (ça peut TOUT faire) mais il n’y a rien: ça nous APPARAÎT vide –sans aucune forme- (pour NOUS qui sommes incapables de savoir quoi que ce soit sur Dieu); il a donc fallu que quelque chose donne forme à cette multitude d’êtres et de choses que nous voyons. Ce “quelque chose”, c’est l’égo, qui sert à MOULER la “pâte à modeler” en TOUT ce qui existe.

*   C’est  une image seulement  (une illustration pour nous aider à comprendre).  Dieu n’est pas une “pâte à modeler  infinie et éternelle”; en fait, personne ne sait ce qu’est “DIEU” lui-même (même pas le plus sage des “sages”). ÉTERNEL veut dire que puisque le temps n’a pas encore été créé, il n’y a pas d’avant/après, de jeune/âgé, etc. Tout existe en possibilité seulement dans un “sans âge” dont on ne peut rien dire.

(N.B. : Il est très difficile de parler de ces choses car il n’y a aucune correspondance avec les choses de notre monde)

Autrement dit, si “Dieu” n’avait pas créé l’EGO, rien de ce qui existe n’existerait: pas d’univers, pas de temps, même “l’espace” n’existerait pas (et bien sûr, personne d’entre nous). Rien qu’un Dieu éternel et infini tout seul (“dans les cieux” dit la religion, mais en fait il n’y avait même pas de “cieux”).

Peut-être Dieu est-il personnel, peut-être non: c’est (=Il est) si grand que nous, Hommes, ne pouvons RIEN en connaître; tout ce que nous pouvons savoir, c’est que chacun de nous est d’essence divine. Il est très intéressant de comparer “DIEU” à un vaste océan de Vie dont nous (= tout ce qui existe) sommes les milliards de milliards de gouttelettes. Chacun de nous est le plus important à ses yeux; mais nous ne sommes QU’UNE des gouttelettes: nous ne savons RIEN des autres gouttelettes ni du vaste Océan de Vîe d’où nous sommes sortis.

Pour FORMER et INDIVIDUALISER l’être, l’égo est un outil formidable. Mais c’est fait maintenant: on est individualisé déjà (depuis longtemps): on peut se débarrasser de l’EGO sans aucune conséquence fâcheuse pour soi (tout comme un échafaudage est très utile pour ériger un édifice, mais quand celui-ci est fini, on l’enlève -et l’édifice ne s’écroule pas). Un être humain a le même avantage à se débarrasser de l’EGO que le poussin à briser sa coquille. Pour un Homme sans égo, le monde est cent fois plus beau que “dans la coquille” (en langage spiritualiste “briser la coquille de l’égo” c’est être “deux fois né”).

Au début de l’évolution (et pendant longtemps) il était normal d’avoir un EGO: ça nous a aidé à grandir. Mais on ne reste pas toute sa vie “dans une coquille”: tôt ou tard, il faut se débarrasser de l’EGO. Qu’est-ce qui se passe quand on n’a plus d’égo? C’est la question qui fera l’objet du prochain article.

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EGO (2) Égocentrisme

 

 

mon égo - ton égo

 

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Cette série d’articles parle de l’EGO, et dans une perspective de croissance, l’égo est ce qui nous a permis d’exister, ce qui ne peut pas être une mauvaise chose; c’est “Dieu” (défini dans la 3e partie) qui a créé tout ce qui existe –y compris l’EGO- et tout ce “qu’Il” fait est très bien (notez la majuscule, comme si Dieu était un monsieur très important!). En fait, ce n’est pas que l’EGO soit mauvais, c’est que notre mental en a une perception erronée*.

*   Le mental, qui fonctionne en mode binaire, voit du bien et du mal là où tout va dans le sens.  C’est ainsi que, selon sa perception limitée, l’égo est mauvais, ce qui est extrêmement réducteur, car il restreint la vaste réalité au minuscule point de vue individuel qu’il en a.

ÉGO a formé les mots égoïsme et égocentrisme, ces trois mots pouvant s’énoncer comme suit: l’égocentrisme (dont la première manifestation est l’égoïsme) est une déformation de l’EGO, mais qu’entend-on précisément par ce terme? Wikipédia en donne une bonne définition: “L’égocentrisme consiste à ne concevoir le monde que de son seul point de vue, tendance à ramener tout à soi, à se sentir le centre du monde”.

Les choses SONT/EXISTENT en elles-mêmes (même si hypothétiquement le mental disparaissait, elles existeraient quand même). Mais le mental est INCAPABLE de les voir comme elles sont, il ne peut voir que ce qu’elles sont POUR LUI: il insiste pour dire qu’elles sont bonnes ou mauvaises (selon le point de vue qu’il en a). Voir les choses “de son point de vue”, n’est-ce pas là la définition même du mot égocentrisme? Par exemple, si le feu brûle sa maison, l’Homme le trouve mauvais, et s’il cuit son repas, il le trouve bon; mais en lui-même le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout.

Or l’égocentrisme, cette stratégie de la nature qui dote chacun de nous d’un “moi” individuel (au lieu qu’il ne soit quun simple élément de la masse) parvient à ses fins en ISOLANT les êtres humains de la vaste immensité originelle (exactement comme la coquille ISOLE dans un oeuf le poussin à naître  pour le protéger des dangers extérieurs et s’assurer qu’il a des conditions optimales pour son développement). Ainsi chacun a ses propres émotions, ses propres sentiments, ses propres pensées (au lieu d’avoir celles de la masse).

En dernière analyse, l’EGO est très utile, mais nous devons nous débarrasser de l’idée erronée que nous en avons (qui est égo-centr-ique): avec un peu de recul, il devient évident que l’égo est un outil formidable pour FORMER et INDIVIDUALISER l’être. Mais c’est fait maintenant: on est individualisé déjà (depuis longtemps): on peut se débarrasser sans crainte de l’EGO séparateur (tout comme un échafaudage est très utile pour ériger un édifice, mais quand celui-ci est fini, on l’enlève). C’est seulement l’égocentrisme qui nous empêche de nous débarrasser de L’EGO.

Comme toujours, nous devons nous appuyer sur la réalité. Or que nous apprend la réalité? Il y a 7 milliards d’êtres humains comme moi sur Terre (parmi des milliards et des milliards d’êtres vivants). La Terre même est une toute petite planète parmi les milliards de planètes de notre galaxie. Et ce vaste univers comprend des milliards de galaxies.

Donc la simple réalité me prouve que je suis une minuscule, infime créature, alors que l’égocentrisme insiste pour me faire croire que je suis le plus important (à mes yeux bien sûr). Autrement dit, je suis INCAPABLE de percevoir les choses telles qu’elles sont en réalité, je ne peux les voir que par rapport à moi (ÉGO-CENTR-isme), ce qui est une limitation extrême de ma perception: ça ne me montre pas comment sont vraiment les choses (et les êtres) qui m’entourent, mais comment elles M’APPARAISSENT. En d’autres mots, À CAUSE DE L’ÉGOCENTRISME, JE NE VOIS PAS LA RÉALITÉ MAIS UNE APPARENCE (je ne vois pas le visage, mais le masque qui le recouvre).

On ne peut parler de l’égo sans parler de Dieu. Je parlerai donc du divin dans la prochaine partie.

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EGO (1) Égoïsme

 

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Du simple fait que nous sommes sur Terre, nous sommes dotés d’un égo (je parlerai plus tard des rares exceptions). Mais l’EGO, est-ce une bonne ou une mauvaise chose? Défaut ou qualité? En fait nous verrons que le rôle de l’ego est nécessaire et primordial dans notre croissance –et que si nous croyons qu’il est fondamentalement mauvais, c’est que nous ne le connaissons pas suffisamment bien. Les quatre prochains articles seront donc consacrés à combler cette lacune, et à la fin nous saurons quoi faire avec l’ego (ça varie chez chacun selon son stade de croissance).

Un peu d’étymologie tout d’abord: le mot latin EGO veut simplement dire “MOI”; pas d’ego signifie donc pas de moi. Je  parlerai du rôle de l’ego, plus tard, pour le moment souvenons-nous que si chacun de nous existe, c’est grâce à l’égo. En examinant ce mot latin de plus près, on constate qu’il a contribué à former deux mots français très importants pour vivre en société: ÉGOÏSME et ÉGOCENTRISME. Aujourd’hui je n’examinerai que le premier de ces deux mots (qui cachent des réalités très différentes).

Un ÉGOÏSTE, c’est quelqu’un qui n’agit que pour ses propres intérêts, sans tenir compte de ceux des autres. Est-ce bien ou mal? Tout dépend de son niveau de développement: en regardant cela de près, on s’aperçoit que l’égoïsme est une simple question d’âge, de croissance et de maturité. Le bébé qui vient au monde n’a pas de conscience DE SOI* (celle-ci n’apparaît qu’entre 1 et 2 ans): il ne peut donc pas être égoïste.

*  Il importe de distinguer CONSCIENCE et CONSCIENCE DE SOI.  Le nouveau-né est CONSCIENT et sensible, mais ne se considère pas comme une personne à part de sa mère (il est joyeux si elle rit, pleure quand elle est triste, etc.): il n’aucune CONSCIENCE DE SOI.

Puis vers 1-2 ans, il prend conscience que sa mère et lui sont deux personnes différentes. C’est l’apparition de l’ÉGO: il sait qu’il y a “MOI” et maman. Plus tard, en grandissant il comprend graduellement qu’il y a tous ces “autres que lui” (ses frères et soeurs tout d’abord, puis plus tard ses camarades de classe), et chacun de ces autres est doté d’un égo aussi (comme lui). Être égoïste lui est très utile alors pour se démarquer et “se distinguer de la masse des autres”.

C’est plus tard, lorsqu’il arrive en société, que l’on s’aperçoit d’une chose remarquable (comme quoi la vie est la meilleure des éducatrices): continuer de s’affirmer ou d’être égoïste permet bien de “s’élever au-dessus de la masse des anonymes”, de “se faire un nom”, mais si on s’élève trop, on se retrouve seul et l’Homme, cet “animal social”, a BESOIN de vivre parmi les autres Hommes.

Par la force des choses, on apprend donc tout naturellement que pour vivre en société, on a avantage à tenir compte des autres (c’est ce que les anciens sages entendaient par: “ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse)”. De nos jours les égoïstes purs sont assez rares; ils sont considérés comme des associables, et comme personne n’aime traiter avec eux, ils se retrouvent généralement seuls (celui qui est généralement qualifié d’égoïste n’est pas, le plus souvent, un “pur égoïste”, il est seulement plus égoïste que la moyenne).

Il faut savoir que, quel que soit son âge aujourd’hui, chacun de nous fait partie d’une humanité dans l’enfance. Il est donc NORMAL d’être égocentriste. La vie est ainsi faite cependant qu’à la longue on est forcé de constater que la vie en société est beaucoup plus facile et agréable si l’on tient compte des autres (qui ont un égo aussi). De ce fait, de nos jours les vrais égoïstes sont assez rares. 

Remarquons cependant que l’humanité ne forme pas un bloc monolithique: si la plupart des individus ont sensiblement le même âge “humain”, il y en a qui sont des “bébés de l’évolution” et d’autres qui sont un peu plus matures que la moyenne des gens (tout comme, dans une même famille, on retrouve des enfants de 2 ans, d’autres de 6-7 ans, et des ados de 17 ans); comme il y a “évolution collective” cependant, une observation attentive des événements de ce 21e siècle (tant humains que mondiaux) montre que la très forte majorité des êtres humains fait partie d’une humanité à la toute fin de l’adolescence. Et après l’adolescence vient… l’âge adulte.

Donc l’ÉGOÏSME n’est plus viable aujourd’hui (s’il existe encore de purs égoïstes, ce ne peut être que des gens TRÈS malheureux). Par contre, tout le monde (ou presque*) est ÉGOCENTRIQUE –et c’est NORMAL à une certaine période de croissance- mais ça nous limite beaucoup aussi.

* Les seuls (et rares –pour le moment) qui n’ont pas d’ego sont considérés comme des “sages” (ce sont des personnes comme nous qui nous indiquent comment nous serons un jour).

Le prochain texte sera consacré à l’ÉGOCENTRISME et là nous ferons des découvertes inattendues.

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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