Cette série d’articles parle de l’EGO, et dans une perspective de croissance, l’égo est ce qui nous a permis d’exister, ce qui ne peut pas être une mauvaise chose; c’est “Dieu” (défini dans la 3e partie) qui a créé tout ce qui existe –y compris l’EGO- et tout ce “qu’Il” fait est très bien (notez la majuscule, comme si Dieu était un monsieur très important!). En fait, ce n’est pas que l’EGO soit mauvais, c’est que notre mental en a une perception erronée*.
* Le mental, qui fonctionne en mode binaire, voit du bien et du mal là où tout va dans le sens. C’est ainsi que, selon sa perception limitée, l’égo est mauvais, ce qui est extrêmement réducteur, car il restreint la vaste réalité au minuscule point de vue individuel qu’il en a.
ÉGO a formé les mots égoïsme et égocentrisme, ces trois mots pouvant s’énoncer comme suit: l’égocentrisme (dont la première manifestation est l’égoïsme) est une déformation de l’EGO, mais qu’entend-on précisément par ce terme? Wikipédia en donne une bonne définition: “L’égocentrisme consiste à ne concevoir le monde que de son seul point de vue, tendance à ramener tout à soi, à se sentir le centre du monde”.
Les choses SONT/EXISTENT en elles-mêmes (même si hypothétiquement le mental disparaissait, elles existeraient quand même). Mais le mental est INCAPABLE de les voir comme elles sont, il ne peut voir que ce qu’elles sont POUR LUI: il insiste pour dire qu’elles sont bonnes ou mauvaises (selon le point de vue qu’il en a). Voir les choses “de son point de vue”, n’est-ce pas là la définition même du mot égocentrisme? Par exemple, si le feu brûle sa maison, l’Homme le trouve mauvais, et s’il cuit son repas, il le trouve bon; mais en lui-même le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout.
Or l’égocentrisme, cette stratégie de la nature qui dote chacun de nous d’un “moi” individuel (au lieu qu’il ne soit qu’un simple élément de la masse) parvient à ses fins en ISOLANT les êtres humains de la vaste immensité originelle (exactement comme la coquille ISOLE dans un oeuf le poussin à naître pour le protéger des dangers extérieurs et s’assurer qu’il a des conditions optimales pour son développement). Ainsi chacun a ses propres émotions, ses propres sentiments, ses propres pensées (au lieu d’avoir celles de la masse).
En dernière analyse, l’EGO est très utile, mais nous devons nous débarrasser de l’idée erronée que nous en avons (qui est égo-centr-ique): avec un peu de recul, il devient évident que l’égo est un outil formidable pour FORMER et INDIVIDUALISER l’être. Mais c’est fait maintenant: on est individualisé déjà (depuis longtemps): on peut se débarrasser sans crainte de l’EGO séparateur (tout comme un échafaudage est très utile pour ériger un édifice, mais quand celui-ci est fini, on l’enlève). C’est seulement l’égocentrisme qui nous empêche de nous débarrasser de L’EGO.
Comme toujours, nous devons nous appuyer sur la réalité. Or que nous apprend la réalité? Il y a 7 milliards d’êtres humains comme moi sur Terre (parmi des milliards et des milliards d’êtres vivants). La Terre même est une toute petite planète parmi les milliards de planètes de notre galaxie. Et ce vaste univers comprend des milliards de galaxies.
Donc la simple réalité me prouve que je suis une minuscule, infime créature, alors que l’égocentrisme insiste pour me faire croire que je suis le plus important (à mes yeux bien sûr). Autrement dit, je suis INCAPABLE de percevoir les choses telles qu’elles sont en réalité, je ne peux les voir que par rapport à moi (ÉGO-CENTR-isme), ce qui est une limitation extrême de ma perception: ça ne me montre pas comment sont vraiment les choses (et les êtres) qui m’entourent, mais comment elles M’APPARAISSENT. En d’autres mots, À CAUSE DE L’ÉGOCENTRISME, JE NE VOIS PAS LA RÉALITÉ MAIS UNE APPARENCE (je ne vois pas le visage, mais le masque qui le recouvre).
On ne peut parler de l’égo sans parler de Dieu. Je parlerai donc du divin dans la prochaine partie.
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