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Une impossibilité illusoire



Je te salue ami

Les rêves ne sont pas rationnels puisqu’ils ne s’adressent pas à la raison. Ils parlent un langage que nous ne comprenons pas car ils s’adressent à une partie de nous dont nous sommes généralement inconscients. Mais ils sont très utiles pour nous indiquer où nous en sommes dans notre développement ou quelle est la situation du monde. Il ne faut pas chercher à les traduire en pensées rationnelles au réveil, mais simplement à les vivre et, si possible, comprendre ce que ça signifie. De toutes façons que nous les comprenions ou pas importe peu : ils ont un impact direct sur nous. Si nous comprenons leurs langages (il y en a plusieurs) c’est bien, car ça nous permet de comprendre ce qu’ils veulent dire, mais ce n’est pas du tout nécessaire pour qu’ils aient leur plein impact sur nous. (Et les livres qui prétendent interpréter les rêves sont aussi approximatifs que peut l’être un horoscope face à une carte du ciel)

Il y a plusieurs années, pendant toute une période, j’ai fait le même rêve (en fait pas identique, mais c’étaient les mêmes conditions) qui s’est répété jusqu’à ce que je trouve une solution. C’était assez désagréable et le réveil était toujours vécu comme une sorte de libération. Je me promenais en voiture sur la rue Ontario (c.a.d. dans le sud-est de Montréal) et je voulais retourner chez moi à Laval (banlieue nord de Montréal). Mais voilà : il y avait d’importants travaux de voirie, et pour une raison que j’ignorais, le sud de Montréal était complètement coupé du nord : impossible donc de rentrer chez moi. J’avais beau prendre telle ou telle rue transversale, rouler davantage vers l’ouest, puis tourner vers le nord : rien à faire, j’arrivais toujours face à un mur (qui ressemblait à un immense éboulis). Impossible de passer et d’aller vers le nord. J’ai essayé aussi de grimper à pied, en abandonnant la voiture. Mais il y avait toujours quelque chose qui bloquait le chemin. Finalement, après plusieurs tentatives infructueuses (au cours de quelques rêves), il m’est apparu qu’il n’y avait QU’UN seul moyen d’aller au nord : voler par-dessus le mur. Et je me suis aperçu que non seulement je pouvais voler, mais qu’en plus c’était facile et très naturel. Avant je ne le faisais pas simplement parce que je croyais que c’était impossible.

La nuit dernière j’ai fait un rêve différent et pourtant semblable par certains points. Il y avait toutes sortes de catastrophes et les gens étaient en danger de mort. Mais dans mon rêve je voyais que tout cela n’était qu’une illusion sans substance; j’ai bien essayé de leur dire mais personne ne semblait comprendre. Tout le monde était persuadé que leur vie était réellement menacée et courait sans but. Alors j’ai tenté d’aider amis et connaissances. Puisque j’étais le seul à pouvoir voler (il était évident pour moi que cette aptitude était potentiellement présente en tous, mais ils n’y croyaient pas, alors ils ne pouvaient pas) j’aidais à transporter l’un et l’autre. Par exemple j’avais enserré K (mon épouse) entre mes jambes, j’étais à env. 150 m du sol et je l’emmenais là où les catastrophes ne pouvaient pas toucher, et elle me suppliait de ne pas l’échapper, mais je savais si clairement qu’elle aurait facilement pu voler aussi si seulement elle y avait cru. Pendant toute la durée de ce rêve j’étais habité par un sentiment de sécurité absolue malgré ces terribles menaces, les objets qui tombaient du ciel, etc.

Puis ce fut le réveil. Et le retour à la conscience mentale. Et bien sûr, pour notre raison (une partie très limitée de notre mental –lui-même limité comparé aux merveilles qui nous attendent au-delà du mental) on ne peut pas voler. Pas étonnant puisqu’avec le mental tout ce que lui ne peut pas faire est impossible (ou surnaturel). Et pourtant en rêve je volais très bien. Rien de surprenant non plus pour le mental car pour lui un rêve c’est quelque chose de fumeux; c’est-à-dire que ça n’a pas de réalité (bien sûr, car il n’y a que lui qui ait une réalité selon lui!) De toute évidence, dans ce que le mental connaît du monde matériel, il est impossible de voler; alors il faut aller au-delà du mental pour s’apercevoir que c’est possible et tout à fait naturel.

Comparé aux facultés des mammifères, le mental humain est un énorme pas en avant. Mais ce n’est qu’un pas. Est-ce que l’évolution va quelque part ou après avoir fait le pas humain va-t-elle s’arrêter et rester sur place? En fait, elle a fait sortir l’Homme du grand singe (le plus évolué des mammifères) et c’est encore elle qui s’apprête à faire naître « l’Homme après l’Homme » de nous, ce qui dotera l’Homme de facultés extraordinaires.

Alors, bien sûr que voler et beaucoup d’autres choses extraordinaires (extraordinaires pour le mental, qui considère comme des pouvoirs surnaturels tout ce que lui ne peut pas faire) n’est pas rationnel : rationnellement il faut un avion pour pouvoir voler! (Une invention du mental, incapable de léviter). Mais nous avons tous de multiples facultés au plus profond de nous qui ne sont pas « rationnelles » et qui pourtant existent (quoi qu’en pense la raison très raisonnable du mental).





UNE SIMPLE MISE AU POINT



Je te salue ami

Depuis que j’ai ce blog consacré à la Connaissance de soi j’ai reçu de nombreuses lettres de toutes sortes, et je sens le besoin de faire cette mise au point. Une forte majorité m’a dit que c’était un site où l’on trouvait des textes à réflexion très intéressants (quelques uns m’ont aussi écrit que ce que je disais dans ma réponse correspondait exactement à ce qu’ils vivaient à ce moment-là -et que j'ignorais). Certains m’ont dit que j’avais une façon confuse de m’exprimer, pas assez claire ou pas assez rigoureuse. D’autres trouvaient que mon profil est très peu détaillé ou m’invitent à offrir plus de renseignements personnels (quelqu’un m’a même demandé si j’étais un homme ou une femme) Enfin de rares personnes m’ont qualifié de gourou (et pour certains c’était un compliment tandis que d’autres se méfiaient ouvertement ou me soupçonnaient d'une chose ou d'une autre).

Tout d’abord une réflexion pour tous ceux qui trouvent ce blog intéressant : il m’apparait évident que si tu trouve ces textes utiles, ami, c’est que quelque chose en toi reconnait la "véracité" (en quelque sorte) de ce que je tente de dire. S’il y a cet assentiment intérieur, c’est que cela est en toi-même (mais souvent inconscient). Tout l’intérêt de ces textes est donc d'exprimer ouvertement ce qui est DÉJÀ présent (mais inconscient) en toi.

Ceux qui trouvent que mes textes manquent de rigueur intellectuelle ont tout à fait raison. Dans un de mes textes (
Les faux gourous) j’ai expliqué que ce que j’appelle « l’étape intellectuelle de questionnement » est un préalable nécessaire; mais ce n’est qu’un préalable, et il y a certainement plus de 25 ans que je ne suis plus à cette étape. Alors si j’aligne des mots et fait des phrase aujourd’hui, et me SERS du mental (le plus souvent on ne se sert pas du mental, c’est le mental qui se sert de nous), c’est pour pouvoir dire à quelques uns une chose qui pourra leur être utile. Si ça ne t’est pas utile, alors ne perds ton temps à me lire!

De plus, comme je ne sais pas toujours si j’ai publié ou non telle ou telle chose que j’ai écrit, il y a d’inévitables répétitions. Mais ce n’est un désavantage que pour le mental, qui trouve que je radote. Puisque le sujet traité est assez nouveau (ou traité d’un point de vue original), répéter est alors un excellent moyen pour qu’il devienne familier au lecteur de sorte qu’il lui sera plus facile de former sa propre opinion à ce sujet.

Lire mes textes comme si c’était la vérité absolue est une mauvaise façon car les inexactitudes ne sont pas rares. Bien sûr ces textes sont vrais pour moi car c’est MON expérience mais toi seul sait si ça peut t’être utile. En les lisant, ne te demandes si c’est vrai ou non d’après tes idées propres, mais demandes-toi plutôt pourquoi je dis telle ou telle chose, ou qu’est-ce que je veux dire par là. De cette façon ta connaissance du sujet traité augmentera grandement (quelle que soit ton opinion).

Et c’est à dessin que je parle peu de moi, non par timidité, modestie ou je ne sais quoi, mais parce que je ne veux pas que « le messager porte ombrage au message ». Et puis, il faut de l’ego pour parler de soi, et j’en manque terriblement. Bien sûr ce n’est pas pratique si on veut s’affirmer, mais sans ego c’est tellement mieux : comme on n’est plus enfermé dans la peau d’un seul, on peut être tout le monde (donc soi aussi).

Lorsque j’ai publié mon article sur les faux gourous, quelqu’un m’a demandé : « Quelle sorte de gourou es-tu? Un vrai ou un faux? » Pour ceux qui se questionnent sur mes qualifications de gourou, je serai bref et clair : je n’en ai aucune car je ne suis pas un gourou.

Beaucoup de personnes qui m’ont écrit cherchent sincèrement des réponses aux difficultés de la vie. Or depuis des années j’ai remarqué immanquablement que si on veut quelque chose, on doit le chercher obstinément; et si on cherche, on est sûr de trouver. Mais comme le résultat n’est pas immédiat, il faut être patient, c’est tout! (Et c’est aussi normal et naturel que lorsqu’on plante une graine : on ne s’attend pas à cueillir une pomme le jour suivant, n’est-ce pas?) Pour toute chose IL Y A UNE SAISON.

C’est vrai : j’ai une certitude (je l’appelle MA certitude, et je vois bien que c’est la même en chacun). Je l’ai trouvée parce que je l’ai
cherchée. Un homme, ça cherche des réponses, non? Et pour trouver des solutions, il faut bien qu’il y ait des problèmes à résoudre (tout à fait comme l’élève à l’école). Alors, gourou, non! Mais dans mon cheminement j’ai trouvé des réponses très satisfaisantes (qui donnent une CERTITUDE absolue en fait). Et ces réponses, je veux les partager avec toi, frère. C’est pour cela que j’écris ce blog. Ce que le mental appelle Connaissance de soi n’est qu’une toute petite partie de la véritable Connaissance de soi. Tu es bien plus que ce que le mental te montre. Une personne (dont j’ai oublié le nom) qui savait cela disait : DEVIENS CE QUE TU ES






Tu peux



Je te salue ami,

Une des particularités de notre mental, c’est que tout est « pas possible », ou plein de dangers ou de difficultés pour lui: « Attention en traversant la rue, tu vas te faire frapper », « Attention à ne pas prendre froid, tu vas t’enrhumer », « Attention, l’Iran prépare la bombe », « Attention, la grippe aviaire », etc. Il faut savoir que CES DANGERS N’EXISTENT (ET NE SONT RÉELS) QUE POUR LE MENTAL. Au-delà du mental TOUT est possible. Au-delà de l’étape mentale il n’y a pas de danger, rien qui peut nous menacer : c’est la sécurité totale.

Le mental n’est qu’UNE des multiples étapes de l’évolution. C’est une étape très utile et nécessaire, on ne doit pas sauter par-dessus, mais ce n’est qu’une étape (et pas la meilleure); il y en a beaucoup d’autres, dont une (que j’appelle « Harmonie » faute d’un meilleur nom) qui est imminente.

Le 4 février 1977 j’ai rencontré un être qui m’a dit: TU PEUX. J’avais attendu toute ma vie qu’on me dise ces mots. À partir de ce jour-là, graduellement, même l’impossible est devenu possible. Il avait éveillé le POSSIBLE en moi.

Ce mental en nous veut réellement aider et il croit qu’il en est capable: c’est pour cela qu’il y tout a ce réseau de nerfs (un homard ne l’a pas) qui enferme le corps sous sa chape de plomb (c’est réellement comme une chape de plomb): il croit que sans lui on ne peut pas. Il est de bonne volonté, mais il est tout à fait incapable de nous rendre heureux (il a eu des millénaires et des millénaires pour prouver le contraire). L’ennui, c’est qu’il croit encore que si on lui donne le temps, il pourra. Mais c’est faux! Ma découverte FORMIDABLE, c’est que sans sa suprématie (pas sans lui, mais sans sa suprématie sur nous) c’est la communication IMMÉDIATE avec tout (= les humains, les animaux, les choses), partout sur la planète (plus de distance, tout est immédiat).

Cette chape de plomb du mental en nous, c’est réellement comme une prison dans laquelle nous sommes enfermés. On casse le mur et c’est la liberté instantanée: on communique avec tout, partout; c’est formidable! On s’aperçoit qu’on a vécu toute sa vie en prison, et que vivre dans une prison –fut-elle confortable- ce n’est pas vivre: c’est survivre. On est vivant pour la première fois! Tout est si beau, si vibrant et plein de vie: on a peine à y croire.

Quand on est sorti de la prison on voit que le grand frère mental n’avait érigé ces murs que pour nous protéger des dangers extérieurs, mais que ce faisant il nous avait coupé de cet EXTÉRIEUR. Alors si on veut communiquer avec une personne, il faut lui parler (face à face ou au téléphone). Si on veut aller à Osaka, il faut prendre l’avion. Pas étonnant non plus qu’on ne comprenne pas le langage des animaux: dans la prison rien ne communique.

Pour le mental, c’est des pouvoirs extraordinaires. Tout ce que lui ne peut pas faire est extraordinaire, surnaturel ou miraculeux. Mais sorti du mental, ce n’est pas extraordinaire du tout: c’est tout ce qu’il y a de plus naturel.

Je suis amateur de documentaire animalier. Un jour on a montré un insecte mâle africain qui pouvait sentir une femelle à 1 km de distance. Et le commentateur qualifiait littéralement cela de «capacités surnaturelles» (c’était un documentaire américain!). Mais une chose semblable est normale pour tout animal. Seul l’Homme ne le peut pas. Alors si un insecte le peut, c’est sûrement «surnaturel» (selon le mental)!

Dans un autre documentaire on voyait un chien qui avait détecté un cancer chez sa maîtresse plusieurs mois avant qu’il n’apparaisse. Ma découverte EXTRAORDINAIRE, c’est que, sorti du mental, il n’y a plus de distance, il n’y a plus de temps: 1m ou 1km, c’est la même chose; 1 minute ou 1 an, c’est la même chose. Alors, qu’un chien (ou tout autre animal) perçoive que ce petit point noir à la hauteur de la rate (dans l’aura) c’est une maladie, longtemps avant que ça n’apparaisse dans le corps physique, ce n’est pas une «faculté extraordinaire», c’est naturel. Puisque 1km c’est la même chose qu’1 mètre, pourquoi s’étonnerait-on qu’un insecte en détecte un autre à 1km?

Aura: un mot inventé par le mental pour tenter de décrire la vie qui déborde du corps. Il appelle «clairvoyant» ceux qui peuvent le voir et les considère comme des anormaux tout simplement parce que lui ne le peut pas.

UNE PELLICULE PLASTIQUE
Tous les êtres humains ont un mental. C’est normal, et cela a permis à l’Homme de dominer le monde et d’être à la tête de l’évolution terrestre. Mais pour dominer le monde, il faut d’abord être autre que le monde. C’est ici qu’intervient le mental. Il nous a isolés du monde: il y avait donc le monde et moi. Mais en ce faisant ce mental nous a coupé du monde; nous ne voyons pas le monde tel qu’il est réellement, nous le voyons à travers des lunettes mentales.

Tout à fait comme si nous étions recouverts d’une fine pellicule plastique transparente. On voit À TRAVERS. C’est-à-dire qu’on ne voit rien du monde tel qu’il est. On le voit à travers notre mental: ce que nous pensons/croyons de telle ou telle chose. Exactement ce que disait Mère (la compagne de Sri Aurobindo) lorsqu’elle parlait de l’effet du mental sur l’Homme: «C’est comme une pelure d’oignon: une pelure d’oignon, c’est terriblement mince, mais rien ne passe à travers »

Il n’y a pas mon mental, ton mental, son mental: il y a LE mental (de même qu’il n’y a pas mon oxygène et ton oxygène: il y a L’OXYGÈNE, et ce n’est la propriété de personne). C’est une faculté des êtres humains à laquelle nous puisons tous, et qui nous permet d’avoir MA pensée, TA pensée, etc. C’est ainsi que toutes sortes de pensées contradictoires et parfois opposées peuvent être exprimées par LE mental.





La peau



Je te salue ami,

Nous sommes des êtres complexes. D’une part, chacun de nous a une individualité propre qui fait que Gérard n’est pas Marie qui n’est pas Maurice. Et d’autre part, en tant qu’êtres humains, nous appartenons tous à la même espèce, qui fait intimement partie de la Nature universelle. Nous avons donc une nature double, qui se traduit par ce qui est intérieur et ce qui est extérieur à notre corps. Et qu’est-ce qu’il y a pour séparer ces deux? C’est évident: notre peau, voyons!

Bien sûr de nos jours nous avons tendance à mettre l’accent sur l’aspect individuel, alors nous oublions facilement que nous faisons aussi partie de l’univers(el). Mais ce n’est qu’une amnésie temporaire qui se corrige très bien (à la condition de fournir un minimum d’effort pour rétablir l’équilibre).

Donc, notre peau est « à la frontière » de nous-dedans et de nous-dehors. Mais dehors ou dedans, c’est de NOUS qu’il s’agit. Et entre ces deux il y a notre peau. La peau joue un rôle beaucoup plus important que ce que nous dit la science. C’est grâce à elle que nous-dedans peut connaître nous-dehors; autrement dit que l’individuel peut connaître l’universel.

Les traits du visage, par exemple : selon cette théorie (admets au moins cela comme simple théorie pour le moment –même si c’est une certitude1 pour moi), la peau du visage serait la résultante de la « pression » (ou l’action, les deux mots conviennent) du « dehors » sur le « dedans » (en réalité il n’y a ni « dehors » ni « dedans » : c’est soi partout). Dans un visage on peut distinguer le cadre (forme, dimension, proportion, etc.) et les organes des sens (yeux, nez, bouche, oreilles). Selon que l’une ou l’autre partie d’un de ces deux prédomine, est enfoncée ou développée, on peut connaître l’action de l’universel sur l’individuel (donc le caractère individuel). De plus, ceux qui ont un visage très différent de celui de leurs voisins (comme les Occidentaux), c’est qu’ils mettent l’accent sur l’aspect individuel, alors que d’autres (les Japonais par exemple) mettent davantage d’importance sur le collectif.

Pour comprendre la différence entre l’universel et l’individuel, souviens-toi de l’exemple du
vaste océan et de la goutte d’eau, et n’oublies surtout pas que la goutte d’eau ne peut exister QUE parce que l’océan existe, qu’elle est une composante de l’océan, et qu’elle est faite de la même eau. Autrement dit que la substance, la conscience et l’essence de notre être individuel tire son origine de l’universel.

Comme d’une part, l’universel contient toutes les qualités et tous les défauts (l’universel contient tout par définition), et que d’autre part, comme individu nous n’en avons développé que quelques uns, nous pouvons comprendre dès lors pourquoi on retrouve une multitude de formes de nez, de bouche, d’yeux, etc. (de la même façon que seul le rouge se réfléchit sur un objet rouge, et pourtant la lumière qui l’éclaire contient toutes les couleurs). Par exemple, l’universel qui nous entoure –et qui fait intimement partie de nous- peut ne refléter que la colère en nous touchant, et pourtant il contient toutes les caractéristiques (qualités et défauts).

Mais cette sorte de transition de l’individuel à l’universel qu’est notre peau est bien plus intéressante que ça (et surtout plus utile). Tout d’abord remarquons qu’il y a plus de 6 milliards d’individus sur Terre alors qu’il n’y a qu’un seul universel. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire? Se pourrait-il que nous partagions (= ayons en commun) cette conscience universelle avec tous les autres individus? Auquel cas l’Homme serait un être individuel ET (potentiellement) un être collectif. À supposer que ce soit exact, cela nous ouvre des perspectives extraordinaires (extraordinaires pour notre conscience mentale habituelle, mais combien naturelle lorsque nous nous universalisons).

Je donnerai un exemple personnel de cette universalisation, mais il faut savoir tout d’abord que lorsque nous avons accès à cette conscience universelle, nous n’en sommes pas moins des individus (mais la notion d’individualité change –c’est cent fois mieux : on peut difficilement dire où finit MOI et où commence l’AUTRE; en fait on ne fait plus très bien la distinction entre MOI et les AUTRES; c’est ce que j’appelle « soi-ici » et « soi-là-bas »).

Il y a quelque temps j’ai eu des ennuis d’ordinateur mais je n’avais pas les connaissances techniques nécessaires pour les résoudre. Or un jour que j’étais sans ego (c.a.d. que puisque je n’étais pas particulièrement moi-même je pouvais être n’importe qui) une personne que je connais (et qui connaissait mes ennuis) me téléphone : « ESSAIES DONC telle CHOSE », puis raccroche. En 5 minutes j’avais réparé mon ordinateur. Et si je n’avais plus eu d’ego du tout (pas seulement à ce moment-là) le problème n’aurait même pas pu se produire. Pas d’ego, ça veut dire que la peau de chacun ne le sépare pas de tel ou tel autre. Et donc il peut tout naturellement avoir accès à toutes les connaissances de tous les autres (qui ne sont plus AUTRES).
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1. Bergson a raison : la certitude n’engage que celui qui la détient ; elle n’est donc pas transmissible. La mienne n’est valable que pour moi. En enrichissant ta pensées de diverses lectures et réflexions, peut-être trouveras-tu la tienne.




Les faux gourous



Un alpiniste qui veut escalader une montagne se fie souvent à un guide expérimenté. Ce n’est pas obligatoire, c’est même plutôt optionnel mais c’est la chose normale à faire : dans cette entreprise difficile il faut bien mettre toutes les chances de son côté, non? Et un guide de montagne est très utile à l’alpiniste : il peut lui éviter de multiples dangers, lui montrer par où c’est plus facile, de sorte que notre alpiniste atteint le sommet avec succès.

De même celui qui est persuadé qu’il y a quelque chose à découvrir (Dieu, Nature ou autre) qui peut harmoniser sa vie cherche d’abord quelqu’un qui, ayant lui-même cette expérience, peut lui rendre cette entreprise plus facile. Mais parmi les divers guides potentiels, comment distinguer le faux gourou du vrai?

C’est ici que se situe ce que j’appelle « la phase du questionnement » qui est souvent assez longue (mais il y a beaucoup d’exceptions) : au moyen de l’intellect –cette utilisation supérieure du mental- on s’efforce de clarifier d’abord qu’il y a bien une merveille à découvrir, puis quel chemin parmi tous ceux proposés nous convient le plus, et enfin reste à déterminer quel gourou peut nous y conduire. Mais la phase intellectuelle n’est utile que pour déblayer le terrain et ne peut être que temporaire : elle doit être suivie d’une autre.

Je l’appelle l’étape de « la confiance qui ne questionne pas ». Une fois que l’on est certain que « ce gourou CONNAÎT ce dont il parle » (donc qu’il peut montrer ce qu’on cherche) tout questionnement devient inutile.

Tu connais le dicton zen? UN DOIGT POINTE VERS LA LUNE; NE REGARDES PAS LE DOIGT. Dans la phase de questionnement, il est légitime de se demander (et cela est recommandable) à qui appartient ce doigt? Est-ce qu’on peut avoir confiance, etc.? Mais dans la phase de recherche du but, il est interdit de questionner car alors on risque mettre toute l’entreprise en péril.

Il est fortement préférable de ne pas sauter une étape. Parfois on entend parler de quelqu’un qui a suivi un faux gourou, et qui a perdu des années, qui n’a pas trouvé le divin, ou même à qui il est arrivé des ennuis. C’est là que l’étape du questionnement aurait pu nous éclairer. Dans la 2e étape, on n’a plus besoin de regarder le doigt. On file vers la lune et décroche la merveille.

(Il y a bien une 3e étape où, après avoir décroché la merveille, on pointe vers où elle est, mais ça
c’est une autre histoire)






Le grand rapprochement

Je te salue ami,

Nous savons que la matière et l’esprit sont deux choses fort différentes et on entend même l’expression « le pouvoir de l’esprit sur la matière », ce qui suggère que l’esprit est plus fort que la matière (et pour que l’esprit soit plus fort que la matière, il faut d’abord qu’il soit « autre » qu’elle). Dans cet article, j’aimerais te sensibiliser à une chose surprenante dont on n’a pas fini de mesurer toutes les conséquences : l’esprit et la matière sont deux manières différentes de considérer une seule et même chose (si différentes qu’elles paraissent opposées).

La spiritualité a raison de dire que nous sommes divins et éternels, et de nous offrir des moyens très efficaces de le réaliser, mais elle a tort de croire que la matière a peu d’importance. Bien sûr l’humanité est encore dans l’enfance (elle n’a que 3 ou 4 millions d’années alors que la Terre en a 4,5 milliards), mais on ne se débarrasse pas d’un enfant parce qu’il est moins sage qu’un adulte, n’est-ce pas? On l’éduque, et un jour il sera un adulte remarquable.

La science a raison de chercher à améliorer nos conditions de vie par de merveilleuses inventions, mais elle tort de croire que l’Homme n’est qu’un primate doué de pensée. Bien sûr son corps est issu du corps du singe, mais ce n’est que son corps, et l’Homme est beaucoup plus que son corps : non seulement il ne sait pas qu’il est éternel, mais la science (issue du mental) est absolument incapable d’en avoir la moindre preuve : on ne le sait que lorsqu’on passe au-delà du mental.

Depuis quelques dizaines d’années, de rares personnes parmi nous qui savent comprendre les événements que nous vivons, ont remarqué une chose inattendue (bien qu’amplement prédite par les prophéties anciennes) : l’esprit et la matière sont peu à peu en train de se rapprocher (avec des avances et des reculs) de sorte que bientôt ils seront UN. C’est ce que j’appelle « le grand rapprochement ». Et « l’unification » est certaine de se produire : on a passé le point de non-retour déjà, alors ce n’est qu’une question de temps.

Tout le monde sent qu’il doit se passer quelque chose. Mais quoi? C’est presque au point impossible. La matière et l’esprit réunis? Qu’est-ce que ça veut dire? En fait ce n’est pas tout à fait exact. Je vais le dire autrement. La distinction entre ce que le mental appelle l’esprit et ce qu’il appelle la matière est graduellement en train d’être gommée, au point qu’on peut prévoir que bientôt elle n’existera plus. Mais cette distinction n’existe QUE POUR LE MENTAL, et l’Homme n’est pas qu’un mental : il a une âme aussi.

Mais c’est formidable! La matière telle qu’elle est (et non telle que le mental la voit) est libre, souple, vivante et « obéissante » (c’est le mot anglais responsive qui donne le plus l’idée). Et les lois (TOUTES les lois) sont l’invention de ce mental. Par exemple, il y a la loi de la gravité, donc un corps qui flotte dans l’air est impossible, et si ça existe dit le mental c’est un « miracle » (un mot inventé par le mental pour dire que ça n’obéit pas à la loi qu’il a faite). Depuis des siècles et dans tous les pays, il y a eu des exemples de LÉVITATION (ce sont des choses avérées). Avec le mental c’est toujours « pas possible », « très dangereux » ou « miraculeux ». Dans un monde qui n’est plus régenté par le mental (pas sans mental, mais où nous ne sommes plus dominés par le mental -comme maintenant) TOUT est possible, et la lévitation n’est pas miraculeuse, elle est tout à fait naturelle).

C’est ÇA qui se prépare pour nous (qui est imminent en fait), PAS une quelconque fin du monde ou fin de l’Homme. Non! Une fin du mensonge. C’est-à-dire que le mensonge va se dissoudre. Les apparences et les artifices sont mensongers; il n’y aura plus d’apparence ni d’artifices : que les vraies choses. Pourquoi porter un masque : pour tenter de paraître autre qu’on est? Mais si l’on ne peut plus "paraître", seulement "être"? Si on ne peut qu'être soi-même? Alors dépouillés de nos masques, nous rirons sur une Terre libre. Viens frère, prends ma main et viens rire avec moi sur une Terre si belle!




Grandeur et misère du mental


Je te salue ami,
Nous savons tous en quoi le mental nous fut propice puisque c’est grâce à lui que l’Homme domine sur toute la Terre et a pris la tête de l’évolution terrestre. Certains scientifiques, ne considérant que le corps de l’Homme, disent qu’il est un animal (un Mammifère de l’Ordre des Primates) alors que d’autres considèrent qu’il est si différent de l’animal qu’ils le classent dans un règne à part : le Règne Humain. Les deux ont raison bien sûr (chacun à son point de vue) mais les premiers nous limitent: puisque l'Homme n'est qu'un animal -selon eux- il doit obéir à la loi des animaux: la loi du plus fort; et adieu la loi divine de compassion et d'amour) ; ce n’est qu’une question de classification. Mais qu’il soit du règne animal ou humain, il n’en reste pas moins qu’il est « en haut de la chaîne alimentaire »1.

En fait le mental est la meilleure chose que nous ayons pour organiser notre vie (beaucoup mieux que l’émotion ou le sentiment). C’est un merveilleux inventeur, doublé d’un philosophe à ses heures; un habile artisan qui connaît la nature de tous les matériaux. Magicien de l’organisation, de l’analyse et de la synthèse il a classifié et catégorisé ses connaissances pour former la science moderne, et peut étudier une situation comme pas un. C’est à lui que nous devons nos confortables maisons, le téléphone, l’ordinateur, et bien d’autres choses encore.

Mais comme tout ce qui existe, il n’a pas que des qualités. Après tous ces siècles où l’Homme a appliqué son mental à tout ce qui l’entoure, aujourd’hui nous sommes forcés de constater qu’il a appauvri et enlaidi son propre habitat, la Terre, en pillant honteusement ses richesses sous prétexte d’exploitation, et en le défigurant ignominieusement par la pollution; il est aussi responsable de la disparition de centaines d‘autres espèces. Le rêve éternel de l’homme: trouver le bonheur, n’a jamais été si loin de lui.

Bizarre époque que la nôtre! Tout ce sur quoi on pouvait compter jadis ne vaut plus rien. La géographie n’est plus la même: des pays naissent tandis que d’autres disparaissent. Le climat change et on ne reconnaît plus les saisons. Rien n’est sûr: les choses sur lesquelles on comptait nous laissent tomber ou disparaissent. Rien de stable non plus. Ce que nous avons de meilleur même, le mental, n’a pas «livré la marchandise» comme disent les Américains: malgré tous ses efforts, il a été incapable de rendre l’Homme heureux. Et si ce n’était pas la faillite de l’Homme, mais du mental?

Auquel cas ça ne voudrait pas dire que le mental n’est pas bon, mais qu’il n’est pas à sa place (il est habitué à nous régenter, et c'est cela qui va changer); son arrogance, c’est de croire que sa place, c’est partout. Ce n’est pas parce que le mental est très efficace –dans son domaine- que les qualités du cœur (courage, imagination, sentiments, etc.) ne valent plus rien; et pourtant il essaie de les remplacer (surtout une petite partie de lui qu’on appelle la raison).

Il y a une centaine d’années Sri Aurobindo écrivait dans ses Pensées et Aphorismes : « Le mental fut une aide, Le mental est l’obstacle ». Mais nous ne vivons pas comme ça. Nous vivons comme si le mental sera une aide ad vitam aeternam. C’est très limitatif : ça veut dire que nous ne disposerons jamais de facultés supérieures au mental. Et puisque l’Évolution avance, par définition, et que nous refusons de dépasser le mental, il n’y a QU’UNE conclusion possible : l’Homme ne veut pas évoluer. La Nature n’a donc aucune raison de le garder.

Or l’histoire et la préhistoire nous montrent au contraire que l’Homme peut évoluer. Alors, l’Homme peut-il évoluer ou non? La réponse risque de surprendre. Il évoluera à la condition de ne plus être un Homme mais « l’Homme après l’Homme ». Et comme il refuse cela, la Nature (qui a plus de sagesse que sa créature humaine) le forcera à évoluer. Mais d’une manière très habile :

En fait, c’est très simple. L’Homme est libre d’organiser sa vie comme il l’entend. Et puisque dans la vie on récolte ce qu’on sème, alors il récolte tout naturellement les conséquences de ses actions. C.a.d. que TOUS les événements qui le touchent (que dans son ignorance il attribue au hasard) ne sont QUE les conséquences de sa façon désastreuse de vivre, il sera FORCÉ de changer (d’évoluer). Et plus ça prend du temps, plus les circonstances seront contraignantes, de sorte qu’il n’aura d’autre choix que d’acquiescer au choix (éminemment souhaitable) vers où l’évolution le pousse.

La merveille, c’est qu’au moment où il comprend qu’il n’est pas maître de son destin, un destin plus fabuleux encore se révèle à lui (de la même manière qu’un enfant qui s’est mis dans une fâcheuse position n’a qu’à appeler sa mère, et celle-ci accourt sans tarder, et le sauve).

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1. Description limitée de certains scientifiques.

Le plus beau conte


Je te salue, frère,

Aujourd’hui pas de philosophie! Au lieu de cela permets que je te fasse rêver. Peut-être cela ouvrira-t-il en toi une porte inconnue, qui sait? Prends ma main et laisses-toi entraîner vers un lieu de la Terre que tu ne connais pas encore et qui pourtant ne t’est pas étranger. Ouvres les yeux, frère, tu vas voir une chose merveilleuse. Laisse-moi t’emmener dans ce que tu appelles peut-être mon délire et au retour ton cœur saura dire infailliblement si c’est du délire ou si c’est vrai.

Tu connais le dicton zen? Maintenant tout est différent, et pourtant tout est le même. Cela préfigure ce que j’appelle « le grand rapprochement ». Nous croyons qu’il y a la matière d’un côté et l’esprit de l’autre. Mais c’est faux! Le « grand rapprochement » est DÉJÀ1 en train de se produire (par à coups, avec des avances et des reculs). C’est l’unification, puis la coïncidence de ces deux de sorte que notre matière très concrète aura les caractéristiques fantastiques de l’esprit éternel.

Regardes ta vie : tous les gens que tu aimes, les amis qui rendent ta vie si intéressante, le conjoint et les enfants que tu chéris, les être chers qui t’entourent, la maison où tu habites, la ville-même (et le pays) où tu demeures, tout ce qui forme ta vie de tous les jours va bientôt t’apparaître très différemment; non pas que ça va changer : non! C’est toi qui va les voir autrement : quelque chose va se produire et le regard que tu jettes sur tout cela sera TRÈS différent (aussi différent qu’est le regard de la truite de celui de l’aigle). Pas pendant dix minutes ou dix jours, mais de façon permanente.

C’est sûr de se produire (de même qu’un adolescent deviendra adulte un jour, qu’il le veuille ou non); et puisque c’est notre regard qui va changer (et non un changement de nos conditions de vie)2, ça ne se produira pas en même temps pour tout le monde (mais la possibilité complète sera là dès le début pour tous)3. Je ne sais pas quand ça va arriver; ça peut varier beaucoup (selon notre aspiration individuelle et collective en fait). Mais je sais que ceux qui sont de jeunes adultes aujourd’hui verront le changement d’atmosphère : comme si nous sommes habitués à respirer un air lourd, et tout à coup, l’air est plus léger, on respire bien mieux. Et des choses impossibles deviennent possibles. C’est comme après une tempête. Maintenant c’est la tempête pour nous; alors les conditions sont difficiles, naturellement. Mais aucune tempête ne dure indéfiniment. Quand c’est fini, rien n’a changé : notre conjoint, nos enfants son restés les mêmes; mais on respire mieux, c’est tout. Et ça fait toute la différence.

Un jour un singe est devenu un premier Homme; et rapidement la possibilité humaine s’est répandue : comme une traînée de poudre des singes et des singes sont devenu Homme. Puis nous avons évolué : ce n’était que le début pour l’Homme. Le poussin avait cassé sa coquille et était né. Et nous avons découvert la vie, terrible et splendide tout à la fois. Les siècles et les millénaires ont passé. Dans son ignorance l’Homme a commis beaucoup d’erreurs (il a fait de si belles choses aussi).

Et maintenant c’est une nouvelle étape de l’évolution. Pendant longtemps des prophètes ont prédit une nouvelle naissance de l’humanité. Mais c’était toujours pour plus tard. Et maintenant ça y est, nous y sommes! C’est la saison de l’Homme. Maintenant nous allons voir. Maintenant nous allons vivre la merveille. « L’Homme après L’Homme » est sur le point de naître en nous (tout comme jadis l’Homme est sorti du singe). Et cette fantastique possibilité nouvelle va se répandre de corps en corps. L’humanité sera pris prise d’un formidable fou rire. LA TEMPÊTE EST FINIE. Nous allons rebâtir joyeusement notre monde selon notre nouveau regard. Viens frère, prends ma main et viens rire avec moi sur une Terre si belle!
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1. Les grandes avancées récentes de la science en sont un effet visible. 2. En fait nos conditions de vie sont déterminées par notre regard, et non l’inverse comme semble le croire la science. 3. De même que la pleine possibilité du mental est là, mais tout le monde ne l’utilise pas de façon égale.








Le fonctionnaire







J’ai fait carrière dans la Fonction Publique. Fonctionnaire, comme on dit! Je préfère le mot anglais : Public Servant et toutes ces années, du premier au dernier jour, je n’ai jamais oublié que j’étais « au service des autres ». Mais le mot fonctionnaire me rappelle seulement que je ne suis qu’un tout petit rouage d’une énorme mécanique gouvernementale.

Comme tout le monde, j’ai fait de bonnes et de moins bonnes choses, et tout cela m’a permis d’acquérir plus d’expérience de sorte que je suis devenu un « Public Servant » plus efficace. (En fait c’est beaucoup plus fantastique que cela : ce n’est que le mental qui distingue bonnes et mauvaises choses; au-delà du mental les choses sont ce qu’elles sont, sans distinction de bonnes ou non. Ce que le mental appelle « de bonnes choses » est une sorte de leçon, et ce qu’il appelle « de mauvaises choses » est une autre sorte de leçon : tout dans la vie sert à nous permettre d'acquérir de l'expérience et de devenir meilleur; n’est-ce pas formidable?)

Cette dernière remarque est très intéressante et nous éclaire sur la nature du mental dont nous sommes si fiers (et on se souviendra que « fonctionner » veut dire AGIR –et un fonctionnaire, c’est celui qui AGIT de manière convenable –n’en déplaise à ceux se plaise à dépeindre un fonctionnaire paresseux ou endormi). Ce n’est QUE le mental qui qualifie. Le mental excelle à analyser les choses : « Voyons! Cette chose a bien telle et telle composante, non? » C’est très utile pour agir : on ne peut agir sur le tout? Alors on agira sur chacune de ses composantes. Mais pour connaître c’est pitoyable : ce n’est pas la pire façon de connaître, mais c’est bien proche.

Même la science, fille du mental, malgré ses méthodes si intéressantes, n’avance qu’à pas de tortue : pour une question à laquelle elle trouve une réponse, elle s’en pose dix nouvelles. Et non seulement elle trouve cela normal, mais en plus elle jubile : Voyez comme nous avançons! 1

Nous sommes encore des bébés de l’évolution. Il y a encore des milliers et des milliers de choses à découvrir. Nous avons tous au plus profond de nous des facultés inouïes que nous n’avons pas développées. Et pourquoi ne les avons-nous pas développées? Simple! Parce que ce cher mental n’y croit pas puisqu’il est incapable de les voir; et s’il ne peut les voir, eh bien ces facultés n’existent tout simplement pas pour lui.

Ce mental est extraordinairement obtus (et de plus il est excessivement limité). Dans Pensées et aphorismes Sri Aurobindo dit même de lui : « Le mental fut une aide, Le mental est l’obstacle. Conclusion : si nous voulons développer ces facultés nous devons absolument passer outre le mental; pas le détruire car nous avons bien besoin de lui : il est si utile lorsqu’il est à sa place. Le problème pour nous, c’est qu’il ne veut pas rester à sa place (ou plutôt il croit que sa place, c’est partout. Résultat : plus de place pour personne d’autre et surtout pas pour l’âme dont les facultés extraordinaires pourraient compenser les terribles limitations de notre mental).







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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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