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GRÈVE ÉTUDIANTE (4) Un “mai 68” québécois?

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On a vu que le gouvernement (ceux qui étaient des jeunes dans les années ‘70, au moment des conflits étudiants) a très mal géré la “crise étudiante”, ce qui a eu pour effet “d’indisposer” (le mot est faible) une majorité de personnes dans toutes les couches de la société, tandis que les étudiants continuent à manifester comme d’habitude.

Dans toute cette histoire on ne peut blâmer ni le gouvernement ni les étudiants cependant (chacun a fait précisément ce qu’il devait faire pour obtenir le résultat que l’on voit maintenant).  LES HOMMES SONT RAREMENT CONSCIENTS DE CE POUR QUOI ILS AGISSENT.

Évidemment, une grève étudiante aussi longue et d’une telle ampleur ne pouvait qu’attirer l’attention des médias de plusieurs pays (États-Unis, France, Suisse, Grande-Bretagne, etc. –plus de 2000 articles en tout). On a parlé de “printemps érable” –allusion au printemps arabe et à la feuille d’érable du drapeau canadien- mais personne n’a mesuré l’importance de l’affaire (ce qui n’est pas étonnant car on ne voit que L’APPARENCE des choses, le but de ces médias n’étant que d’augmenter leur tirage).

Certains se demandent comment une grève étudiante a pu “dégénérer” (c’est leur mot) en une crise sociale majeure, tandis que d’autres cherchent une solution de sortie de crise. Si l’on savait réellement comment les choses se passent cependant, on verrait plutôt que la grève étudiante a permis l’expression du ras-le-bol de toute une société.

On ne peut qu’être d’accord qu’on vit présentement “une crise sociale majeure” et, comme toute crise, ce ne peut être que temporaire; on est donc certain d’en sortir (et la façon dont ça va se régler est peu importante: l’essentiel est que ce qui devait se faire ait été fait). LES CHOSES SONT TRÈS DIFFÉRENTES DE CE QU’ELLES PARAISSENT (en d’autres mots, on ne voit pas les choses telles qu’elles sont vraiment, on ne voit que leur APPARENCE). Comme disait Saint-Exupéry “L’essentiel est invisible pour les yeux…”: on croit protester contre la hausse des frais de scolarité, mais c’est une toute autre chose qui en sortira. Ce qui a officiellement commencé comme une simple crise étudiante a opéré un clivage dans la société québécoise: il y avait ceux qui étaient POUR les étudiants, et ceux qui étaient CONTRE.

L’expression “sortie de crise” demande toutefois à être précisée. Cette grève n’est pas quelque chose “à régler”, puis c’est fini: retour à la normale, et tout est “comme d’habitude”. Eh bien non: ce n’est pas comme ça (c.a.d. que C’EST MAL VU: on ne retourne jamais en arrière (sous peine de régresser). Cette crise est une occasion inespérée de faire un formidable progrès social (de même qu’on ne sort pas de la crise d’adolescence en redevenant un petit enfant, mais en devenant un adulte).

Remarquons le rôle des jeunes pour initier toutes sortes de mouvements. Dans L’Occident et la charia (3) j’écrivais:

Les jeunes représentent l’avenir, et sont une force montante. Dans les pays arabes ils n’ont souvent connu que le pouvoir en place. Le “printemps arabe” a montré que quand ils s’assemblent, c’est une force à laquelle RIEN ne résiste. Attention: les jeunes ont bien un rôle à jouer pour initier la chose, mais ils seront appuyés et suivis par une très forte majorité de gens de tous âges.

Depuis l’adoption de la loi 78 (“loi spéciale” devant censément forcer le retour en classe) les choses ont pris une toute autre tournure (insoupçonnée et plus globale). Cette loi a “exaspéré” une majorité de gens de tous âge (61% selon un sondage CROP/Radio-Canada) de sorte que tous les jours à 20:00 ils s’assemblent un peu partout, en groupes de toutes grandeurs et, sans dire un mot ou avec une humeur festive et ludique, tapent sur leur casserole pendant plusieurs heures; c’est ce qui a été appelé LE CONCERT DES CASSEROLES. Ce “concert des casseroles” n’a pas vraiment de but, autre que de dire “nous sommes là, nous existons”; si on observe toute cette foule cependant, on sent une sorte de ras-le-bol ou de désir (assez inconsistant) de quelque chose de nouveau et cela nous force à prendre conscience que ce qui compte vraiment, ce ne sont  pas les “grands enjeux économiques”, c’est NOUS, le peuple.

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On a dit que ce qui se passe au Québec présentement ressemble étrangement à ce qui se passait en France en mai 68. Or, si on examine de près les deux mouvements on ne peut pas considérer que mai 2012 soit un mai 68 revisité: s’il est indéniable qu’il y a de nombreuses similitudes, on trouve par ailleurs des différences notables (ce qui prouve qu’entre 1968 et 2012 il y a bien eu évolution, on ne se retrouve pas au même point).

Mis à part le “concert de casseroles” (qui rappelle “le grand tintamarre” des Acadiens, ou “la marche des casseroles” du Chili de Pinochet) (voir l’article du Devoir), on remarque que dans les deux cas le mouvement de contestation a commencé avec les étudiants, pour s’étendre à leurs profs, puis aux syndicats, et finalement à la population en général. Mais là s’arrête la comparaison. Les étudiants français de l’époque remettaient tout en cause: le système économique, les politiciens et toute forme d’autorité, le capitalisme, etc., tandis que l’étudiant québécois ne veut que pouvoir étudier à moindre coût pour avoir un diplôme, ce qui lui permettra de décrocher un emploi (autrement dit, il ne conteste pas le système, il veut en faire partie). Mais la grève étudiante a POLARISÉ (donc  divisé) la population: on était POUR ou CONTRE les étudiants. C’est avec la loi 78 que ce qui n’était à l’origine qu’une grève des étudiants est devenu une crise sociale majeure. 

L’importance est clairement mise sur les valeurs sociales par opposition à la société traditionnelle (symbolisée par le pouvoir en place): on a affaire à une revendication (assez imprécise) de “quelque chose” qu’on ne connaît pas mais qui serait radicalement nouveau (c.a.d. qu’on refuse le statu quo: ON VEUT DU CHANGEMENT). Et les Québécois (à cause de leur nature pacifique) expriment cela par un “concert de casseroles”. C’est à la fois très beau et touchant.

La police a toujours exercé un pouvoir de répression. Mais alors qu’en 1968 ça jouait de la matraque, la police québécoise, très patiente, s’est contentée d’arrestations (plus de 2000). Alors, non, il n’y aura pas de guerre civile au Québec (ce n’est pas notre façon de faire).

Bien sûr, la crise va s’apaiser, les étudiants finiront par retourner en classe: en APPARENCE tout sera revenu à la normale. Sauf que derrière les apparences…

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GRÈVE ÉTUDIANTE (3) Et demain?

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La 2e partie de ce texte disait que toute l’humanité bénéficie de ce qui se passe dans l’une ou l’autre de ses parties (tout le monde connaît l’expression “le tout est dans la partie”): je n’ai pas besoin d’analyser toute l’eau de l’océan Atlantique pour connaître sa qualité: un échantillon suffit. Et il n’est pas nécessaire que tous les étudiants du monde soient en grève, seulement ceux d’un seul pays. Nous comprenons mieux alors pourquoi un événement local (une grève des étudiants au Québec par exemple) peut avoir des répercussions mondialement.

Les étudiants du Québec ne cherchent pas du tout à se débarrasser du gouvernement ou à détruire la province (comme l’affirmait de façon grossièrement erronée le magazine Maclean’s –sans doute pour faire vendre plus de copies). Tout ce qu’ils veulent, c’est finir leurs études afin de décrocher un emploi rémunérateur (et ils manifestent pour pouvoir faire cela sans frais supplémentaires). MAIS NOUS NE VOYONS JAMAIS LES ÊTRES, LES CHOSES ET LES ÉVÉNEMENTS TELS QU’ILS SONT EN RÉALITÉ: ils croient manifester pour le droit aux études, mais leur action a une toute autre portée.

Cette grève des étudiants a de quoi impressionner: leur action dégage une telle énergie (souvent mal canalisée, il faut bien le dire); quand c’est une énergie paisible ou une manif festive (comme on a vu parfois), alors c’est bien, mais quand ils expriment une énergie de colère (qui se manifeste par des actes de violence), on ne peut évidemment pas être d’accord (même s’il y a quelque chose en nous qui ne peut s’empêcher d’admirer). On a l’impression d’assister à QUELQUE CHOSE, mais à quoi? Çà on ne sait pas, on manque du recul nécessaire. Tout ce qu’on sait, c’est que “quelque chose” se passe; et ça se passe “dans l’humanité” tout entière (pas seulement au Québec): comme un bouleversement des valeurs fondamentales (oui, cher lecteur, tu as bien lu, et non, je n’exagère pas).

Pendant longtemps l’Homme était “celui qui distingue le bien et le mal”: c’était sa “marque de commerce” en quelque sorte: c’est cela qui distingue l’Homme de l’animal. Et maintenant (avec cette grève), fini: où est le bien et où est le mal? Les étudiants? La police? Le gouvernement? Mais ce sont tous des humains, COMME NOUS: impossible de condamner l’un ou l’autre sans NOUS CONDAMNER NOUS-MÊME.

En fait, toute notre civilisation est basée sur une division binaire des choses: nos religions sont basées sur un système de morale qui distingue LE BIEN et LE MAL; notre système de justice est basé sur la distinction INNOCENT/COUPABLE; l’éducation est basée sur les notions de RÉCOMPENSE et de PUNITION, etc. L’humanité n’est pas UNE: on y distingue des HOMMES et des FEMMES. Nous distinguons même LE SPIRITUEL et LE MATÉRIEL. TOUT CELA EST DÛ À LA STRUCTURE BINAIRE DE NOTRE MENTAL. De nos jours cependant ce mental montre ses limites: il est de plus en plus évident pour une majorité d’êtres humains que ce que l’Homme fait a un “impact négatif” sur l’économie de la planète: il l’appauvrit irrémédiablement sous prétexte d’exploiter ses ressources naturelles, la salit horriblement par la pollution, menace la survie des autres enfants de “Mère Nature” (les animaux), etc. ET C’EST NOTRE UNIQUE ENVIRONNEMENT.

Mais le mental est éminemment progressiste: il ÉVOLUE (avec le temps il apprend et se perfectionne). Au tout début, quand l’Homme était un “singe pensant”, c’est grâce au mental qu’il a pris la tête de l’évolution et a dominé partout. Puis, à mesure que les siècles passaient, l’Homme est devenu de plus en plus habile à jongler avec toutes sortes de pensées (même des idées abstraites). Mais le mental a une limite d’utilité, et aujourd’hui on touche cette limite: ce même mental qui a été si utile au début de l’Homme est maintenant un obstacle qui nous empêche d’aller plus loin, d’évoluer. TRÈS bientôt cependant ce sera la fin du règne du mental (pas la fin du mental du tout mais la fin de son RÈGNE sur nous). Ça veut dire que nous ne serons plus ASSUJETI au mental (comme maintenant), mais que nous en serons le maitre.

Avec la grève étudiante du Québec, c’est une limitation de plus du mental qui “fout le camp”: la limitation BIEN/MAL; c.a.d. que notre capacité naturelle à distinguer le bien et le mal a atteint une limite: impossible de dire si les méchants, c’est la police ou les étudiants. Tout ce qu’on peut dire, c’est que chacun de ces groupes a à la fois des torts et des raisons. Admettre cela, c’est être à l’extrême limite du mental (et passé la limite, c’est quelque chose d’autre qui nous fera agir –comme le mental le fait depuis des millénaires).

Ca se passe accessoirement au Québec (il faut bien que ça se passe quelque part), mais EN RÉALITÉ, c’est toute la planète que ça concerne. Déjà le 23 mai il y a eu une petite manifestation de soutien dans plusieurs villes à travers le monde (Vancouver, New York, Londres, Paris, et même au Chili –qui a aussi un conflit étudiant). Bien sûr, c’est encore “un appui aux Québécois”, mais il n’est pas difficile de prédire que ce vent de liberté va se répandre comme une traînée de poudre aux quatre coins du monde. Des milliers de personnes partout diront leur ras-le-bol au gouvernement de leur pays. Avec les médias sociaux (Twitter, Facebook, Youtube), une chose qui se passe quelque part attire rapidement l’attention du monde entier et se répand partout; c’est ce qu’on peut appeler la grande contagion.

Avec la loi 78 (loi spéciale devant forcer le retour en classe) le conflit étudiant s’est propagé à l’ensemble de la population, et là, on n’a pas fini d’en mesurer les conséquences. J’en parle dans la 4e (et dernière) partie: Vers un “mai ‘68” québécois?

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GRÈVE ÉTUDIANTE (2) Une action mondiale

Bâtiissons le monde

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Le progrès social prend souvent la forme d’une lutte ou d’une revendication: aujourd’hui il va de soi qu’un noir est l’égal d’un blanc et une femme, l’égal d’un homme, mais ça n’a pas toujours été comme ça; il y a à peine 100 ou 200 ans, ça allait contre les idées reçues; il y a donc eu militantisme, lutte et manifestations, jusqu’à ce que ces droits soient reconnus. À l’époque ça dérangeait: cette idée était si nouvelle qu’il fallait lutter pour que ça soit accepté par tout le monde.

Aujourd’hui, que des étudiants marchent bruyamment dans la rue et refusent la hausse des frais de scolarité ou exigent le droit à l’éducation gratuite, évidemment que ça dérange, on aimerait mieux  qu’ils se tiennent tranquilles et que ce soit paisible “comme d’habitude”. Alors quand le gouvernement a passé une loi spéciale forçant le retour en classe, certains se sont réjoui: “Enfin, le retour à la normale!

Sauf que… cette loi n’a rien réglé puisque les étudiants défient la loi, et continuent leurs manifs comme si rien ne s’était passé –excepté qu’il y a plus d’indignation et de colère, parfois aussi de violence (une association étudiante –CLASSE- appelle même à la désobéissance civile). De plus, on s’aperçoit que cette loi n’est pas destinée aux seuls étudiants: elle fixe le cadre DE TOUTE MANIFESTATION, et si ça n’entre pas dans ce cadre-là, la manifestation est déclarée illégale et les participants peuvent être arrêtés. C.a.d. que pour régler le “problème” étudiant, le gouvernement a choisi une solution qui touche TOUT LE MONDE (pas étonnant que ça soulève l’indignation: c’est comme utiliser une bombe atomique pour tuer une mouche; LE GOUVERNEMENT A FAIT PLUS DE DOMMAGES EN VOTANT CETTE LOI QUE LES ÉTUDIANTS EN 14 SEMAINES DE MANIFS).

Alors on ne sera pas surpris de savoir que le conflit étudiant, loin d’être réglé, s’est étendu à de nombreux autres groupes: les trois principales centrales syndicales (CSN, FTQ, CSQ), le Barreau du Québec, les enseignants, l’Ordre des Infirmières, l’Alliance de la Fonction Publique, la Société St-Jean-Baptiste et de nombreux artistes sont INDIGNÉS par cette loi; quand cette loi n’était encore qu’à l’état de projet Radio-Canada rapportait: La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a affirmé que le projet de loi proposait de «violer les droits d'associations et la liberté d'expression» et l'a qualifié «d'ignoble». Les députés indépendants Lisette Lapointe et Pierre Curzi, ainsi que Jean-Marie Aussant, d'Option Nationale, ont aussi dénoncé le projet de loi. Le chef du parti Québec solidaire, Amir Khadir, a abondé dans le même sens vendredi, appelant la population à «réfléchir à la possibilité de désobéir à cette loi de manière pacifique». Québec solidaire s'engage à invalider cette loi et appuie le recours légal pour une requête en nullité de la loi, a ajouté M. Kadhir”. Bref, on peut raisonnablement dire que cette “loi spéciale” a indigné presque tout le monde (avec une exception toutefois: l’Association des commerçants (qui ont vu leurs sacro-saints profits diminuer pendant la grève).

Mais on ne s’en étonnera pas si on sait ce que représentent les forces en présence (les jeunes, le gouvernement et la police). Disons tout d’abord que, dans toute cette histoire, il n’y a pas “des bons et des méchants”: quel que soit le groupe auquel nous appartenons (ou que nous soutenons), c’est de NOUS (les êtres humains) dont il s’agit; et chacun veut une chose différente (le gouvernement veut une chose et les étudiants en veulent une autre); et nous prenons PARTI pour l’un ou l’autre (c.a.d. que nous sommes PARTIaux); évidemment, on ne peut qu’être partial, à moins d’être INDIFFÉRENT. Autrement dit, la preuve que nous ne sommes pas indifférents, c’est que nous sommes partiaux (c’est-y pas beau la logique?); prendre POUR les étudiants et CONTRE le gouvernement (ou l’inverse), c’est être partial (exactement comme si, dans un même corps, la main gauche était POUR le coeur, tandis que la main droite est CONTRE). Et nous nous demandons pourquoi la société est malade!

Pour tout le monde dans tous les pays, LES JEUNES représentent l’avenir, LE GOUVERNEMENT, l’ordre établi (le passé) et LA POLICE, la défense du passé. Autrement dit, les jeunes, c’est ceux qui poussent pour prendre “leur place au soleil” et ils nous aurons remplacé dans 10, 20 ou 30 ans; le gouvernement (que NOUS nous sommes donné) garantie la pérennité de NOTRE société (de NOS institutions), et se sert de la police pour les protéger de tout ce qui est perçu comme une menace.

Tout cela est nécessaire. Sans les jeunes, il y a longtemps que notre société se serait sclérosée, et sans le gouvernement, nous manquerions de la stabilité nécessaire. Nous avons donc besoin des deux pour réaliser l’équilibre. Et puis, nous oublions toujours que, il y a 10, 20 ou 30 ans, c’était nous les jeunes qui poussaient pour un monde meilleur.

Mais comment une action locale (comme une grève au Québec) peut-elle avoir une action à l’échelle de la planète? Il faut savoir qu’il n’y a QUE TRÈS ACCESSOIREMENT 195 pays (comme le Canada, la France, la Tunisie ou le Japon). EN RÉALITÉ il n’y a qu’une planète terre (et nous y vivons tous). Alors s’il y a grève des étudiants au Québec, c’est sur TOUTE LA PLANÈTE que ça se répercute (…et si l’Iran prépare la bombe, ça NOUS regarde tous car c’est NOTRE planète).

Pareillement, le printemps arabe s’est passé dans les pays arabes, mais c’est toute la planète qui s’en est porté mieux. Los indignados d’Espagne, Occupy Wall Street des États-Unis ne sont que très accessoirement des mouvements locaux: à chaque fois c’est LA TERRE TOUTE ENTIÈRE qui a fait un progrès. NOUS NE VOYONS QUE L’APPARENCE DES CHOSES, ET PAS LES CHOSES TELLES QU’ELLES SONT RÉELLEMENT.

Tout ce qui arrive est INTER-CONNECTÉ. La distance est une illusion: ce qui se passe dans UN pays a des répercussions PARTOUT. Quel est le sens de ce conflit? On sait que c’est plus qu’une simple grève: qu’est-ce que c’est alors (révolte, rébellion, ras-le-bol)? Où cela mène-t-il? Qu’est ce qui va se passer? C’est précisément ce que la 3e partie (Et demain?) dira.

 

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GRÈVE ÉTUDIANTE (1) Le vrai visage des choses

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À première vue le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement du Québec est une banale histoire de grève; en examinant ce conflit de près cependant, on remarque assez vite que cela n’a que les APPARENCES*  d’une grève (ce qui laisse supposer qu’en réalité c’est tout autre chose).

APPARENCES. Un minimum de connaissance de soi nous apprend  qu’on  ne  perçoit pas la réalité directement, on ne la perçoit qu’à travers le mental; ce qui veut dire que pour connaître les êtres, les choses et les événements (comme la grève étudiante) tels qu’ils sont vraiment, il faut s’assurer que le mental est un transmetteur fiable.  

Or ce n’est JAMAIS le cas, puisque le mental étant subjectif de nature (moins que les émotions, mais subjectif tout de même) les filtre au passage pour ne nous laisser voir QUE ce que ces choses sont pour lui. Autrement dit on ne voit JAMAIS les êtres et les choses tels qu’ils sont EN RÉALITÉ, mais seulement une APPARENCE de réalité telle que le mental la perçoit (de la même manière qu’un chat ne connaît pas la réalité, mais seulement une réalité féline telle que vue à travers son cerveau de chat). Par exemple, un collier de diamants peut être quelque chose de très réel mais n’a pourtant pas la même réalité pour un chat ou pour un humain. Dix personnes voyant Monique verront 10 Monique différentes: l’un verra une Monique sympa, un autre, une Monique au bon caractère, etc.; personne ne voit Monique telle qu’elle est vraiment: chacun la voit À TRAVERS la subjectivité de son propre mental. 

Tout ce que l’Homme perçoit est une interprétation subjective et colorée (donc partiellement inexacte) de la réalité; et puisqu’il agit d’après ce qu’il voit, pas étonnant que son action donne souvent des résultats autres que ceux escomptés (ou même inattendus ou imprévus). On sait que “ON RÉCOLTE CE QU’ON A SEMÉ”, mais si l’Homme ne sait pas vraiment ce qu’il a semé (ou qu’il croie le savoir), comment savoir ce qu’il va récolter? LES HOMMES SONT RAREMENT CONSCIENTS DE CE QUI LES POUSSE À AGIR: on croit manifester contre la hausse des frais de scolarité, mais en réalité, on obéit à “quelque chose”* qui nous dépasse de beaucoup.

Quelle  est  la  nature de ce “quelque chose”?  Là, on doit admettre qu’on ne sait pas.  Tout ce qu’on peut dire avec certitude, c’est que c’est beaucoup plus grand/puissant que soi (sinon on aurait Le contrôle et toutes nos actions auraient le résultat escompté). Est-ce “quelque chose” de bien ou de  mal?

Poser cette question, c’est mettre le doigt sur une chose qui nous éclaire sur notre nature humaine. En réalité il n’y a que pour l’Homme qu’une chose (n’importe quoi) SEMBLE (= APPARENCE) bien ou mal; en elle-même elle n’est ni bien ni mal, elle EST, tout simplement (le feu, par exemple: s’il brûle sa maison, l’Homme le trouve mauvais, et s’il cuit son repas, il le trouve bon; mais EN SOI le feu n’est ni bon ni mauvais: il brûle, c’est tout). Le feu n’est QU’UN exemple qui montre que notre mental est subjectif: c’est la même chose pour TOUT ce qui existe (les êtres, les choses, les événements). À cause du mental on ne voit RIEN tel que c’est vraiment, on ne voit QUE ce que le mental (qui est très subjectif) perçoit.

Cette grève (qui est très différente de ce qu’elle PARAÎT) a été très médiatisée (du moins au Québec): bien que pendant presque 100 jours (14 semaines) la télévision nous aie tenu en haleine jour après jour, je n’ai pas vraiment suivi l’affaire (qui se présente comme une banale histoire de grève).  Je la résumerai donc en une courte phrase: le gouvernement veut augmenter les frais de scolarité de 75% en 5 ans, les étudiants refusent et font la grève en guise de protestation. Comme chacun des deux partis intéressés a des torts et des raisons, je suis bien incapable de prendre parti pour l’un au détriment de l’autre. Je ne peux qu’observer que le gouvernement a TRÈS mal géré l’affaire, et que les étudiants ont eu tort de se laisser aller à des actes de violence.

On comprend que ces deux sont inter-reliés (il y a relation réciproque puisque l’un RÉAGIT à ce que l’autre FAIT) lorsqu’on sait que le gouvernement (dont l’idée était déjà arrêtée) n’a accepté de négocier avec les représentants des associations étudiantes qu’après 12 semaines de grève, ce qui a frustré les étudiants, et a poussé une majorité d’entre eux à changer leur stratégie et, de pacifiques qu’étaient leurs manifs au début, elles sont assez rapidement devenues violentes. Selon toute apparence il s’agirait donc d’un simple mouvement d’étudiants protestant tout d’abord contre la hausse des frais de scolarité, puis plus tard, revendiquant la gratuité scolaire. L’histoire de cette grève n’étant qu’un récit des péripéties de l’un et de l’autre, je ne vois pas l’intérêt de la raconter (Radio-Canada en rapporte les points saillants).

Nous savons que L’ESSENTIEL EST INVISIBLE POUR LES YEUX”, ce qui veut simplement dire que “les choses sont différentes de ce qu’elles paraissent”. C’est TOUT CE QUI EXISTE que nous voyons faussement (à cause de notre mental qui ne voit les choses QUE de son propre point de vue), pas seulement la grève étudiante. Nous croyons que tel groupe s’oppose à tel autre, mais c’est MAL VU: en réalité nous sommes TOUS interdépendants.

Cette grève étudiante est beaucoup plus qu’une simple grève: c’est une action mondiale (tout comme le printemps arabe, les indignés, ou le mouvement Occupy Wallstreet). La 2e partie le montrera amplement.

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LE RÊVE (3): Un aperçu pour demain

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Jusqu’à présent nous avons vu que l’Homme n’est pas conscient de la conscience qui est partout; il n’est conscient QUE d’une mince couche de conscience (la couche mentale), ce qui fait que lorsqu’il n’est pas conscient mentalement (comme dans le sommeil), il n’est pas conscient de la conscience qui est là (le sommeil est donc une période d’inconscience pour lui). 

De même pour les animaux (un bébé phoque par exemple): l’Homme RAISONNE bien que ce sont des êtres sensibles et conscients (pas besoin de s’appeler Brigitte Bardot pour le savoir), mais il est incapable d’avoir un contact de conscience avec eux (ce qui lui permettrait de les COMPRENDRE). Également, le fait qu’il qualifie certaines matières d’inertes ou d’inorganiques (ou certaines planètes de mortes) prouve qu’il est inconscient de la conscience qui est là.

Tout  ce  qui existe est fait d’atomes,  et il n’y a pas des atomes organiques et d’autres inorganiques:  un atome de granit ou un atome de peau, c’est PAREIL; la seule différence est dans la COMBINAISON (l’agencement) de ces atomes -qui a évoluée, et s’est raffinée; l’atome lui n’évolue pas: un atome d’aujourd’hui est IDENTIQUE à un atome d’il y a un milliard d’années.

De plus, l’atome ne meurt JAMAIS; le corps meurt, la cellule meurt, mais pas l’atome, qui perd simplement la propriété de s’agglutiner au corps (quand celui-ci est mort, il va s’agglutiner à un autre corps, c’est tout). Mais l’atome n’attend pas sagement que le corps soit mort pour cesser de s’agglutiner à lui: un atome, ça voyage perpétuellement, ce qui fait que des atomes qui composent mon corps à cet instant précis seront peut-être dans le chien ou la table la minute d’après. Et comme on le sait depuis Einstein, un minuscule atome est convertible en une énergie formidable (des milliers de fois plus puissante que cet atome).

Si je résume, l’atome est éternel, est partout, est tout-puissant: EXACTEMENT ce que la religion dit de Dieu. Curieux, non? Comme si la science et la religion décrivaient la même réalité, chacune dans son langage. Alors, on conçoit facilement que le NATUREL et le MIRACULEUX soient différentes façons de parler de la même chose.

Notre manière de vivre actuelle est des plus limitée, et ne pourra continuer bien longtemps: l’humanité traverse présentement une période ingrate, notre civilisation touche à sa fin (ce qui ne ne veut nullement dire qu’après, il n’y a plus rien ou que ce sera “la fin du monde” que certains attendent). L’adolescence aussi est une période ingrate; mais après on ne meurt pas: on devient adulte.

Sous la pression des événements (qui, en changeant, nous forceront à nous adapter et à changer aussi) le mental est obligé de s’ouvrir et d’admettre des choses que naguère il réfutait. Ce qu’on peut raisonnablement envisager dans un avenir rapproché est une sorte de mental “spiritualisé” -c.a.d.que SCIENCE et SPIRITUALITÉ vont avoir de plus en plus tendance à se rapprocher (bien que chacune de ces deux nie catégoriquement cette tendance).

Selon le Yi King, tout se transforme continuellement, et TOUTE CHOSE PAR LA SIMPLE ACTION DU TEMPS SE CHANGE EN SON CONTRAIRE (comme par exemple le jour qui vers la fin s’assombrit de plus en plus jusqu’à se changer en nuit). Ça veut dire que sur le plan physique, la PERMANENCE (= Dieu) s’exprime par un CHANGEMENT sans fin. Il faut savoir que ce qu’on appelle “miracle” et ce qu’on appelle “naturel” est LA MÊME CHOSE (c’est l’Homme seulement qui fait cette distinction). La science étudie  le monde, en tire des lois, et dit que c’est NATUREL; la spiritualité étudie le MÊME monde, et dit que c’est MIRACULEUX. Deux langages différents pour décrire la même chose. Ultimement, c’est cette chose (ce monde dans lequel nous vivons) qui importe, non? Pas la façon scientifique ou spiritualiste de la décrire.

Donc, si le Yi King dit vrai, le mental va engendrer son contraire, le “non-mental”. Quand on parle de rêve, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? Comment peut-on envisager nos “explorations oniriques”? Si nous voulons avoir des nuits plus conscientes, devrons-nous nous astreindre à tenir un “journal des rêves”?

Eh bien, ça dépend. “Tenir un “journal des rêves”, c’est TRADUIRE en langage mental au réveil des RÉALITÉS vues/vécues en rêve qui ne sont pas mentales; ça peut fonctionner (si on connaît cet autre langage –pour pouvoir traduire), mais il est de loin plus intéressant d’apprendre à devenir conscient de toutes les façons possibles (et non MENTALEMENT seulement –comme maintenant). De cette façon on est TOUJOURS conscient (dans le sommeil, la mort, etc.); et, étant toujours conscient, il est tout de suite évident que

LA CONSCIENCE EST PARTOUT

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LE RÊVE (2): ticket pour le rêve

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Je rêve passablement souvent, mais je n’ai jamais “cultivé le rêve”: je ne suis pas du genre à les noter au réveil ou à tenir un “journal des rêves”, ce qui fait que je les oublie généralement peu après m’être éveilé. Au fil des années cependant quelques-uns ont survécu, soit parce qu’ils avaient une intensité particulière, soit parce qu’ils se répétaient de façon récurrente.

Quand j’ai fait un AVC en 1990, j’ai été 9 jours dans le coma; quelqu’un qui sait ce qu’est un coma dirait que c’est un état où on est inconscient. Eh bien, non! C’est faux (c.a.d. que c’est MAL VU). Je n’ai jamais été aussi conscient que ces 9 jours, et pourtant le corps reposait tout ce temps, immobile dans son lit d’hôpital (voir récit).

LA  CONSCIENCE  EST  PARTOUT  et  tout  est conscient (humains, animaux et végétaux bien sûr, mais aussi métaux, minéraux, planètes et atomes). IL N’Y A  PAS D’ENDROIT OÙ LA CONSCIENCE SOIT ABSENTE. Mais l’Homme n’est pas conscient de cela; il ne connaît qu’une étroite bande de conscience (la bande MENTALE): alors il ne faut pas s’étonner qu’il soit incapable de communiquer avec toutes ces formes de conscience –animaux ou plantes- qui n’ont pas la conscience mentale comme lui, ou qu’il trouve inconscientes des choses qui ne le sont pas (comme notre planète, ou encore les atomes).

Parfois il “perd connaissance/conscience”, tous les jours il passe par une période d’INCONSCIENCE (il appelle cela DORMIR), et il constate qu’au bout de la vie on meurt (c.a.d. qu’on est INCONSCIENT de façon permanente). L’INCONSCIENCE, C’EST DE NE PAS ÊTRE CONSCIENT DE LA CONSCIENCE QUI EST LÀ.

Chacun  est  perpétuellement  conscient  (dans le sommeil,  la “mort”, etc.),  mais comme ce n’est pas une conscience mentale, il croit qu’il est inconscient. C’est une grave limitation du mental. Ce n’est pas conscient POUR NOUS, alors quand on va là, on tombe dans un trou noir, un trou… d’inconscience.

Ceux  qui me lisent habituellement savent que mon corps a un handicap sévère qui fait que je peux à peine marcher: chez-moi je réussis tant bien que mal à me déplacer sur mes jambes (très lentement et en touchant les murs pour me guider car je n’ai pas d’équilibre), mais à l’extérieur j’ai absolument besoin de la chaise-roulante. Or depuis plus de 20 ans je n’ai JAMAIS rêvé que j’étais handicapé: dans mes rêves je marche, cours, saute, grimpe les escaliers, etc. et ça me paraît tout à fait NATUREL. Pourquoi donc? TRÈS SIMPLE (sauf pour le mental bien sûr):

C’est un handicap physique, c.a.d. que c’est LE CORPS qui a ce handicap. Tout se passe comme si dès que le corps est endormi, il n’y a plus de handicap. Je n’ai d’autre choix que de constater que sans corps on est tout aussi conscient qu’avec (mêmes pensées, souvenirs, caractère etc.): tout ce qui fait que j’existe est encore là, contrairement à ce que pensent certains (qui ont observé que “quand le corps est mort, plus rien ne fonctionne).

NOTE.  Quand  mon  appareil-radio  ne  fonctionne plus, je ne peux plus entendre l’animateur que j’entendais très bien avant, mais ça ne veut pas du tout dire qu’il n’existe plus (et quand la vie/conscience a QUITTÉ le corps, ça ne veut pas du tout dire que je n’existe plus).

Il y a une sorte de rêve que fais assez souvent, mais qui ne ne se reproduit pas à l’identique, alors je ne sais pas si on peut dire RÉCURRENT. Si je résume: je suis au point A (que je connais très bien) et je veux me rendre au point B (que je connais bien aussi), mais en chemin je me perd: le soir tombe et impossible de retrouver mon chemin (que je connais pourtant): je ne reconnais plus les lieux, tout a changé: les rues, les édifices etc. (le rêve varie). Ce qui me fait dire que le monde change très rapidement: on croit le connaître –ou le reconnaître- mais on ne sait plus s’y diriger (je crois que c’est notre conscience des lieux qui change/s’approfondit).

Dans mes rêves, je vole TRÈS souvent: je quitte le sol à volonté pour m’élever au-dessus de tout (parfois très haut) et je me dirige où je veux aller, parfois à grande vitesse parfois non, ET CETTE LIBERTÉ DE MOUVEMENT ME PARAÎT TOUT À FAIT NATURELLE: je marche normalement et quelque chose me bloque le chemin (édifice, montagne). Alors je passe au-dessus, puis je redescend et je continue mon chemin à pied (parfois aussi je me déplace en volant sur des distances considérables).

Généralement je suis le seul à savoir voler; les autres ne le peuvent pas, mais ce n’est pas par incapacité: j’ai l’impression qu’ils pourraient, simplement ils ne savent pas comment faire; alors ils doivent marcher (jusqu’à ce qu’ils apprennent). En fait L’HOMME PEUT BEAUCOUP PLUS QU’IL CROIT QU’IL PEUT.

À différentes époques de ma vie, trois personnes (qui ne se connaissent pas du tout) m’ont dit que lorsqu’elles ont rêvé de moi, mes yeux étaient d’un bleu particulier, très beau. Or, mes yeux sont gris-verts. Pourquoi leur paraissaient-ils bleu alors? On existe TOUJOURS (“la vie éternelle” des religions) et quand on naît, on “revêt” une épaisseur (le corps), puis quand on “meurt”, on s’en défait. Alors, quoi d’étonnant à ce que je sois un peu différent, selon  que j’ai un corps ou non (cette “épaisseur” de conscience)? (Quand je sors en hiver, j'’ai un manteau que je retire à la maison; mais avec ou sans manteau, on me reconnaît, même si les détails diffèrent un peu).

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LE RÊVE (1): rêve et conscience

 

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On ne peut parler de rêve sans parler de conscience du rêve. Comme l’Homme   est un être mental, la conscience chez lui est d’abord mentale; et comme le mental fait dodo la nuit (quand on dort on ne PENSE pas), il n’y a donc plus de logique, de raison, ni d’aucune autre chose mentale, jusqu’à ce que ce cher mental se réveille.

Alors il ne faut pas être surpris que les rêves paraissent illogiques puisque madame la logique était “absente pour cause de zzz-zommeil”. Et quand on se réveille, des choses qui paraissaient tout à fait naturelles tandis qu’on rêvait, paraissent soudainement illogiques. Par exemple, dans un rêve il semble normal de voler dans les airs, alors que quand on est éveillé, il est tout de suite évident qu’on ne peut pas voler. On considère alors le rêve comme quelque chose de fumeux qui n’a pas d’existence réelle.

Il faut savoir que ce n’est que le mental qui trouve le rêve fumeux; en lui-même le rêve est quelque chose qui EXISTE (donc qui est RÉEL). Il y a une certaine arrogance à croire que si ce n’est pas logique, c’est irréel. LA RÉALITÉ N’EST PAS QUE LOGIQUE. Si ça n’existe pas on ne peut pas le voir et si on le voit, c’est que ça existe (si on voit quelque chose qui n’existe pas, alors on a un problème); donc ce qu’on voit pendant que le mental dort est très réel, même si ce n’est pas réel mentalement.

Pourquoi est-ce ainsi? Comme toujours l’explication est simple (sauf pour le mental bien sûr): au réveil on TRADUIT automatiquement EN LANGAGE MENTAL (c.a.d. logique) ce qu’on a vu en rêve. Alors on lit (ou écrit) des DICTIONNAIRES DES RÊVES pour tenter de dire en langage logique/mental ce qui ne l’est pas: “Vous savez, quand on rêve de mariage, ça ne veut pas vraiment dire qu’on va se marier; c’est souvent deux parties de soi qui s’unissent”. “Et si on rêve de naissance, ça n’annonce pas la venue prochaine d’un bébé, mais notre naissance à quelque chose que l’on ne connaissait pas (comme notre naissance au monde spirituel)”.

C’est comme apprendre des langues étrangères (le Chinois par exemple): on peut apprendre à PENSER EN CHINOIS ou on peut apprendre à TRADUIRE le chinois en français. Dans les deux cas on comprend ce qui se dit, mais la première façon est de loin la meilleure. De même au réveil quand on a rêvé: on peut soit TRADUIRE/INTERPRÉTER ce qu’on a vécu en rêve en langage mental/logique, soit apprendre les différents langages* du rêve.

Il n’y a pas un seul langage du rêve, il y en a plusieurs (dépendamment du plan où a lieu le rêve); comprendre ces différents langages nous élargit l’esprit considérablement.

Ça veut dire apprendre à être conscient PENDANT MÊME QU’ON A CETTE ACTIVITÉ ONIRIQUE (au lieu de TRADUIRE en langage mental au réveil ce qu’on a vécu en rêve). Naturellement, c’est plus long que de voir un film au cinéma (mais c’est très naturel par contre); la conscience et la vie sont des choses que l’on a (et non des choses secrétées par le cerveau, comme le croient certains); ce qui signifie que quand on n’a plus de corps (= quand il meurt) on les a encore: on est encore vivant et conscient.

Il y a de multiples avantages à être réellement CONSCIENT (au lieu de n’être conscient que mentalement). Tout d’abord on s’aperçoit que la conscience est PARTOUT (ça veut dire que TOUT est conscient): faire la différence entre ce qu’on appelle “le vivant” et ce qu’on appelle matière inorganique peut être intéressant pour AGIR (on n’agit pas de la même façon avec la matière selon qu’elle nous apparaît* comme organique ou inorganique), mais ça ne correspond pas à la réalité. Voir La matière inorganique.

*  APPARAÎT.  À  cause  de  sa  faculté mentale,  l’Homme est incapable de percevoir la réalité telle qu’elle est vraiment; il ne peut voir qu’une APPARENCE de réalité telle qu’elle APPARAÎT à son mental. Je ne vois donc jamais Monique telle qu’elle EST vraiment, mais telle qu’elle m’APPARAÎT, et 10 personnes verront 10 Monique différentes.

TOUTE la matière est faite d’atomes, sans distinction d’organique ou non. Et un infime, minuscule atome, c’est quelque chose de vivant et de conscient (notre connaissance de l’atome est si primitive qu’on ne sait même pas qu’un atome est vivant et conscient). Avec notre mental, on raisonne qu’un poisson ou un insecte est conscient, mais on est incapable de COMPRENDRE (et de COMMUNIQUER avec) les animaux. Certains croient, d’autres ne croient pas qu’il y a une vie après la mort; mais croire ou non est la preuve qu’on ne SAIT pas; si on apprend à être conscient de toutes les façons (et non mentalement seulement), on sait qu’on est TOUJOURS conscient –même dans ce qu’on appelle la “mort”.

Autrement dit, n’être conscient QUE mentalement nous LIMITE beaucoup: ça nous empêche de voir que la conscience est PARTOUT (c.a.d. que TOUT est conscient: le “vivant”, le minéral, les atomes, les planètes, tout). Si on croit que quelque chose est inconscient, c’est que nous ne sommes pas conscient de la conscience qui est là. Être conscient de la conscience qui est là n’abolit pas la conscience mentale mais s’ajoute à elle (on est PLUS conscient, on a gagné quelque chose).

Dans la deuxième partie je donnerai des exemples personnels de rêves, et je dirai ce que cela m’a enseigné.

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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