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GRÈVE ÉTUDIANTE (3) Et demain?

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La 2e partie de ce texte disait que toute l’humanité bénéficie de ce qui se passe dans l’une ou l’autre de ses parties (tout le monde connaît l’expression “le tout est dans la partie”): je n’ai pas besoin d’analyser toute l’eau de l’océan Atlantique pour connaître sa qualité: un échantillon suffit. Et il n’est pas nécessaire que tous les étudiants du monde soient en grève, seulement ceux d’un seul pays. Nous comprenons mieux alors pourquoi un événement local (une grève des étudiants au Québec par exemple) peut avoir des répercussions mondialement.

Les étudiants du Québec ne cherchent pas du tout à se débarrasser du gouvernement ou à détruire la province (comme l’affirmait de façon grossièrement erronée le magazine Maclean’s –sans doute pour faire vendre plus de copies). Tout ce qu’ils veulent, c’est finir leurs études afin de décrocher un emploi rémunérateur (et ils manifestent pour pouvoir faire cela sans frais supplémentaires). MAIS NOUS NE VOYONS JAMAIS LES ÊTRES, LES CHOSES ET LES ÉVÉNEMENTS TELS QU’ILS SONT EN RÉALITÉ: ils croient manifester pour le droit aux études, mais leur action a une toute autre portée.

Cette grève des étudiants a de quoi impressionner: leur action dégage une telle énergie (souvent mal canalisée, il faut bien le dire); quand c’est une énergie paisible ou une manif festive (comme on a vu parfois), alors c’est bien, mais quand ils expriment une énergie de colère (qui se manifeste par des actes de violence), on ne peut évidemment pas être d’accord (même s’il y a quelque chose en nous qui ne peut s’empêcher d’admirer). On a l’impression d’assister à QUELQUE CHOSE, mais à quoi? Çà on ne sait pas, on manque du recul nécessaire. Tout ce qu’on sait, c’est que “quelque chose” se passe; et ça se passe “dans l’humanité” tout entière (pas seulement au Québec): comme un bouleversement des valeurs fondamentales (oui, cher lecteur, tu as bien lu, et non, je n’exagère pas).

Pendant longtemps l’Homme était “celui qui distingue le bien et le mal”: c’était sa “marque de commerce” en quelque sorte: c’est cela qui distingue l’Homme de l’animal. Et maintenant (avec cette grève), fini: où est le bien et où est le mal? Les étudiants? La police? Le gouvernement? Mais ce sont tous des humains, COMME NOUS: impossible de condamner l’un ou l’autre sans NOUS CONDAMNER NOUS-MÊME.

En fait, toute notre civilisation est basée sur une division binaire des choses: nos religions sont basées sur un système de morale qui distingue LE BIEN et LE MAL; notre système de justice est basé sur la distinction INNOCENT/COUPABLE; l’éducation est basée sur les notions de RÉCOMPENSE et de PUNITION, etc. L’humanité n’est pas UNE: on y distingue des HOMMES et des FEMMES. Nous distinguons même LE SPIRITUEL et LE MATÉRIEL. TOUT CELA EST DÛ À LA STRUCTURE BINAIRE DE NOTRE MENTAL. De nos jours cependant ce mental montre ses limites: il est de plus en plus évident pour une majorité d’êtres humains que ce que l’Homme fait a un “impact négatif” sur l’économie de la planète: il l’appauvrit irrémédiablement sous prétexte d’exploiter ses ressources naturelles, la salit horriblement par la pollution, menace la survie des autres enfants de “Mère Nature” (les animaux), etc. ET C’EST NOTRE UNIQUE ENVIRONNEMENT.

Mais le mental est éminemment progressiste: il ÉVOLUE (avec le temps il apprend et se perfectionne). Au tout début, quand l’Homme était un “singe pensant”, c’est grâce au mental qu’il a pris la tête de l’évolution et a dominé partout. Puis, à mesure que les siècles passaient, l’Homme est devenu de plus en plus habile à jongler avec toutes sortes de pensées (même des idées abstraites). Mais le mental a une limite d’utilité, et aujourd’hui on touche cette limite: ce même mental qui a été si utile au début de l’Homme est maintenant un obstacle qui nous empêche d’aller plus loin, d’évoluer. TRÈS bientôt cependant ce sera la fin du règne du mental (pas la fin du mental du tout mais la fin de son RÈGNE sur nous). Ça veut dire que nous ne serons plus ASSUJETI au mental (comme maintenant), mais que nous en serons le maitre.

Avec la grève étudiante du Québec, c’est une limitation de plus du mental qui “fout le camp”: la limitation BIEN/MAL; c.a.d. que notre capacité naturelle à distinguer le bien et le mal a atteint une limite: impossible de dire si les méchants, c’est la police ou les étudiants. Tout ce qu’on peut dire, c’est que chacun de ces groupes a à la fois des torts et des raisons. Admettre cela, c’est être à l’extrême limite du mental (et passé la limite, c’est quelque chose d’autre qui nous fera agir –comme le mental le fait depuis des millénaires).

Ca se passe accessoirement au Québec (il faut bien que ça se passe quelque part), mais EN RÉALITÉ, c’est toute la planète que ça concerne. Déjà le 23 mai il y a eu une petite manifestation de soutien dans plusieurs villes à travers le monde (Vancouver, New York, Londres, Paris, et même au Chili –qui a aussi un conflit étudiant). Bien sûr, c’est encore “un appui aux Québécois”, mais il n’est pas difficile de prédire que ce vent de liberté va se répandre comme une traînée de poudre aux quatre coins du monde. Des milliers de personnes partout diront leur ras-le-bol au gouvernement de leur pays. Avec les médias sociaux (Twitter, Facebook, Youtube), une chose qui se passe quelque part attire rapidement l’attention du monde entier et se répand partout; c’est ce qu’on peut appeler la grande contagion.

Avec la loi 78 (loi spéciale devant forcer le retour en classe) le conflit étudiant s’est propagé à l’ensemble de la population, et là, on n’a pas fini d’en mesurer les conséquences. J’en parle dans la 4e (et dernière) partie: Vers un “mai ‘68” québécois?

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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