.

.

Vers un monde meilleur

 

autoroute

 

Je-te-salue2_thumb_thumb4_thumb_thum

Nous manquons de perspective pour qualifier notre époque. Quand un enfant devient adolescent, nous nous réjouissons car ça signifie qu’il va bientôt être adulte, mais pour notre civilisation, c’est différent: nous croyons que le monde traverse une grave crise qui risque de détruire des choses auxquelles nous tenons, et nous nous lamentons: “Qu’est-ce qui va arriver”?

Évidemment que “le monde est en crise”, mais c’est une crise tout à fait prévisible et normale (tout comme la “crise de l’adolescence”). Nous avons tous été ado avant de devenir adulte, et personne n’en est mort, n’est-ce pas, alors pourquoi ce serait différent avec cette crise? Bien sûr, notre réaction est compréhensible: nous voyons les vieilles valeurs obsolètes foutre le camp, mais celles qui veulent prendre la place ne sont pas encore visibles. Alors la tentation est grande de croire que c’est la fin (fin du monde ou de l’Homme).

Mais non, ce n’est pas la fin du tout; c’est une simple période de transition, une crise DE CROISSANCE. Quel  que soit notre âge, nous faisons partie d’une humanité ADOLESCENTE: ce n’est plus une humanité dans l’enfance, mais pas encore une humanité adulte. Il faut savoir qu’une crise c’est un genre de déséquilibre temporaire qui mène à un équilibre supérieur, et que les grands progrès se font toujours en temps de crise.

De nos jours tout le monde sent que “demain ne sera pas une paisible continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”, alors on est inquiet. NORMAL, puisque c’est très insécurisant (c’est comme vivre sur un sol perpétuellement instable). Mais nous devrions nous réjouir au contraire: “Ah, ce n’est qu’une transition qui permettra à l’humanité de passer de l’enfance à l’âge adulte”. Et l’âge adulte veut dire plus de liberté (d’agir et de penser).labo2

Une transition, c’est une période intermédiaire où les vieilles valeurs sont encore présentes, et où les valeurs de demain ne sont encore qu’un potentiel. Pour parler poétiquement, on peut dire que c’est “un monde en élaboration où nous développons les graines des plantes qui fleuriront demain”. On essaie une chose, puis une autre, et on voit le résultat: certaines choses sont insensées et disparaissent bientôt, d’autres sont utiles, alors on les garde. Ultimement, c’est une époque très intéressante, un genre de labo où s’élaborent la vie de demain.

Cette crise est une période assez difficile (mais brève: quelques générations seulement) qui bouleverse beaucoup de choses, et beaucoup sentent que “on ne peut plus continuer longtemps comme ça, il faut PRabsolument que ça change”, et comme ils ne comprennent pas le “sens de l’époque”, ils croient que le monde va vers la fin. Mais c’est MAL VU. Le monde n’est pas “pire”, il est en “préparation”.

Ce “IL FAUT QUE ÇA CHANGE” a un potentiel de changement énorme. Tant qu’on accepte les conditions qui prévalent, il n’y a pas de raison que ça change, mais dès qu’une majorité de personnes sentiront que “ça ne peut plus continuer comme ça, il faut que ça change”, alors le changement viendra et s’installera; ça peut se faire très vite puisqu’on n’a pas à créer de toutes pièces les nouvelles conditions: elles existent DÉJÀ –mais non développées, non élaborées (comme une fleur: bien avant qu’on la voie, la graine était DÉJÀ sous terre).

Sur un graphique, pour évaluer correctement la signification du moment présent, il ne suffit pas de voir tous les moments qui l’ont précédé, il faut voir toute la courbe. Pareillement, pour bien appréhender le sens et la tendance de notre époque, connaître l’ensemble des événements historiques qui ont mené au présent n’est pas suffisant; il faut aussi connaître ceux qui tentent de voir le jour, c.a.d. qu’il faut pré-visualiser l’avenir.

Mais comment pré-visualiser l’avenir?  Facile, puisque nous savons que c’est l’évolution qui fait marcher le monde depuis qu’il existe. Et par définition l’évolution c’est quelque chose qui “évolutionne”: c.a.d. qu’on a affaire à une force de progrès à laquelle RIEN ne résiste qui va toujours de l’avant, et tout le monde peut constater que le monde devient meilleur au fur et à mesure de son développement. Autrement dit, il est sûr et certain que “demain sera mieux qu’aujourd’hui”.

Et si on croit qu’on peut, il se produit une chose extraordinaire: on s’aperçoit qu’on peut (RÉELLEMENT, ON PEUT), et qu’en réalité, TOUT est possible. On ne pouvait pas parce qu’on CROYAIT que ce n’était pas possible (mais il faut croire VRAIMENT, pas croire 5 minutes, et après vouloir toutes sortes d’autres choses). Alors, on comprend: la bible avait raison de dire que nous sommes faits à l’image de Dieu, car pour nous comme pour Dieu

Tout  est possible 

clip_image003_thumb1_thumb_thumb_thu[7]

Bla-bla-bla

 

bla bla bla

 

Je-te-salue2_thumb_thumb4_thumb_thum

Pourquoi “bla bla”? En fait c’est de Dieu que je veux parler aujourd’hui, mais l’humanité est très jeune;triangle les Hommes de différents pays sont comme des petits garçons qui se chamaillent: “Mon père est plus fort que le tien”. Plus tard, quand ils seront devenus des adultes, ils comprendront qu’ils ont tous le même père, et qu’en réalité ils sont frères.

En attendant je dis “bla-bla” car dire DIEU, c’est attiser les disputes; et puis, quand ils parlent de DIEU (c.a.d. de quelque chose qu’ils ne connaissent pas), les Hommes parlent beaucoup pour ne rien dire, comme du “bla bla” justement (les uns croient à Allah et les autres à Jésus-Christ, et bla-bla-bla).

Ce que la religion appelle Dieu est la chose la plus simple et la plus NATURELLE qui soit. Il faut savoir qu’en réalité TOUT est extrêmement simple, même Dieu (Dieu n’est un mystère pour nous que parce que nous compliquons tout, même ce qui est simple). DIEU, c’est L’ORIGINE unique de tout ce qui existe. Toute chose (et tout le monde) a bien une origine, non? Ou bien existe-t-il quelque chose sans aucune origine, qui serait apparu un jour venant de nulle part? Un peu comme un lapin sorti du chapeau d’un magicien céleste: abracadabra, et hop, un Homo sapiens (tu peux, bien sûr, croire ou ne pas croire en Dieu, mais croire à une chose sans origine relève plus de la superstition que de la logique, et est déraisonnable).

Soyons sérieux (on peut plaisanter tout en disant des choses sérieuses, non?). Il existe deux conceptions de l’univers et des choses qui nous entourent qui semblent s’opposer (c’est une APPARENCE seulement car en RÉALITÉ elles sont complémentaires): le MATÉRIALISME (qui dit que la matière est l’unique réalité) et la SPIRITUALITÉ (pour qui l’unique réalité est spirituelle).

Inutile de chercher à savoir laquelle de ces deux THÉORIES dit vrai: c’est SANS IMPORTANCE; l’important pour nous, c’est ce merveilleux monde dans lequel nous vivons, et pas l’explication spiritualiste ou matérialiste que la spiritualité ou la science en donne; la SCIENCE est matérialiste et la SPIRITUALITÉ s’occupe de l’esprit. TOUTES DEUX sont comme les deux pôles d’une même chose -chacune ayant sa conception propre, son vocabulaire et son champ de compétence. (Les religions s’occupent de l’esprit aussi, mais au contraire des autres formes de spiritualité, elles DIVISENT l’humanité au lieu de l’unifier: il y a le christianisme et l’islam, et bla bla bla)

Le problème commence lorsque l’une d’elles (science ou spiritualité) sort de son domaine de compétence pour empiéter sur celui de l’autre (comme lorsque la science* affirme qu’il n’y a pas de Dieu**: comme elle n’a aucune compétence dans le domaine spirituel, elle fait alors preuve d’étroitesse d’esprit). Bien que connaître les deux soit TRÈS avantageux pour nous, c’est rarement ce que l’on voit car le plus souvent on est soit matérialiste soit spiritualiste (ce qui est le signe d’une humanité très jeune).

*  Ce sont les APPRENTIS SCIENTIFIQUES (qui sont légion aujourd’hui) qui affirment l’inexistence de Dieu –ce qui est une attitude anti-scientifique (on peut avoir suivi un cours scientifique, ou occuper un emploi dans un domaine scientifique et n’être qu’un APPRENTI SCIENTIFIQUE –c’est même courant de nos jours). Les VRAIS SCIENTIFIQUES –qui sont aussi de grands croyants- disent: “À ce point-ci de nos recherches, nous n’avons aucune preuve de l’existence de Dieu” (les VRAIS scientifiques sont aussi rares en science que les SAINTS dans la religion).

** Dieu n’est pas “grand” –ce n’est pas le “Très-haut” des chrétiens, Allah n’est pas si akbar que disent les musulmans- mais “sans dimension”, ni grand ni petit, infini, “de dimension indéterminée” et TRÈS INTIME avec tout ce qui est.

Le mot “Dieu” par exemple est la façon qu’a la religion de parler de notre origine. Ce n’est rien qu’un langage, alors ne dis pas que Dieu n’existe pas; dis plutôt que tu ne comprend pas le langage de la religion. D’ailleurs il n’est pas surprenant que science et spiritualité ne se comprennent pas: elles ne parlent pas le même langage. Quand on comprend le langage de l’une et de l’autre, on s’aperçoit que science et spiritualité sont toutes deux valables (chacune à son point de vue). Parfois toutes deux disent la même chose (en utilisant un langage différent), et d’autres fois ce que l’une ignore, l’autre le sait.

Par exemple, la religion nous parle de Dieu en termes superlatifs (mais sans jamais nous dire qui il est vraiment; d’ailleurs à en croire la religion, il est si grand que c’est un mystère incompréhensible –pour elle). Bien que sa pauvre conception du “bla-bla” suprême manque de précision, voyons ce qu’elle en dit:

  • il n’y a qu’UN SEUL Dieu (soit il s’appelle Christ, soit il s’appelle Allah –à moins qu’il ne s’appelle “bla-bla”)
  • il est éternel. C.a.d. qu’il vit perpétuellement. Logique: le temps n’existait pas encore puisque c’est lui qui l’a créé
  • il a créé tout ce qui existe. C’est donc l’ORIGINE de tout. Mais DE QUOI a-t-il créé cela? Eh bien, à partir de la seule substance qui existait alors: de lui-même (puisqu’il n’y avait rien d’autre).
  • il a fait toute chose “À SON IMAGE”. Tout ce qui existe est donc divin à l’image du bla-bla suprême
  • il est “la vie” suprême. C’est évident (à moins que quelqu’un croie qu’il est la mort); c’est donc grâce au bla-bla suprême si nous sommes vivants: nous lui devons tous l’existence
  • il est partout, peut tout, sait tout, etc. (omniprésent, omnipotent et omniscient dit la religion –qui aime utiliser des mots savants).

Sa description est peut-être vraie, peut-être que non, impossible de vérifier puisque tout ça, c’est APRÈS la mort (si j’ai bien compris “il” est partout sauf sur Terre); le seul moyen est de croire aveuglément: TOTALEMENT INACCEPTABLE.

Bien que la science soit encore jeune (ses premiers balbutiements remontent à peine à l’Antiquité grecque), voyons ce qu’elle a découvert (comme elle est MATÉRIALISTE, elle parle donc de MATIÈRE):

  • la matière est l’unique réalité, et toute matière est composée d’atomes (un corps humain est composé de 100,000 milliards de cellules, et chaque cellule, d’environ 5000 atomes)
  • l’atome vibre sans arrêt (c’est la preuve que le fondement de la matière n’est pas inerte mais VIVANT): il est ANIMÉ de deux mouvements: 1) il vibre sans arrêt (parce que les électrons “tournent”* autour du noyau), et 2) il se déplace continuellement (les atomes qui composent mon corps seront peut-être dans la table ou le chien la minute d’après, qui sait?). TOUT EST DONC RELIÉ.

Les recherches de la physique quantique lui ont permis de découvrir qu’en réalité l’électron ne “tourne” pas autour du noyau comme la terre autour du soleil, “l’électron ne suivant pas une “orbite” particulière, apparaissant, disparaissant puis réapparaissant soudainement de façon imprévisible, étant même présent à deux endroits différents en même temps; bref, l’atome (qui est pourtant le fondement de la matière) ne se comporte pas comme la matière que la science a étudié” (voir mon article sur La physique quantique); Heisenberg a même parlé d’une intention dans l’atome.

  • la science sait que l’atome est PARTOUT et qu’il est/“contient” une énergie extrêmement PUISSANTE (mais elle n’a pas encore découvert qu’il est VIVANT et CONSCIENT)
  • l’atome ne meurt pas; la cellule meurt mais pas l’atome, qui perd simplement la capacité de s’agglutiner à une cellule morte et va s’agglutiner à une cellule vivante d’un AUTRE corps (l’atome est tellement vivant qu’il ne peut pas composer quelque chose de mort; après un certain temps il abandonne le corps mort –et la matière, qui était “composée” d’atomes, se “dé-compose”); les atomes passent ainsi de corps en corps depuis des milliards d’années.
  • un atome est MATÉRIEL, mais convertible en une fabuleuse ÉNERGIE des milliers de fois plus puissante que la matière (ce que la science n’a pas encore découvert, c’est qu’un atome n’est pas seulement de la matière et de l’énergie, mais a aussi tout un aspect de vie, d’intelligence et de conscience) Windows2

On ne peut que remarquer que les positions respectives de la science et de la religion quant à notre origine sont très proches (seul le langage diffère): Dieu (dans un cas), et l’atome (dans l’autre) est l’existence même car ça permet à tout ce que l’on voit d’exister. Comme nous sommes faits à l’image de l’origine (Dieu ou atome) et que l’origine ne meurt pas, il n’est pas difficile d’en déduire que nous ne mourons pas non plus (c’est la preuve que nous ne sommes pas le corps car le corps, lui, meurt). “Il n’y a pas de distinction entre l’Esprit et la Matière -J. Krishnamurti.

Je retraffic ligths sign2marque une chose: il n’y a qu’un seul Dieu (= origine unique), mais des milliards et des milliards d’atomes (qui composent tout ce qui existe), comme si Dieu s’était multiplié à l’infini pour créer tout cet univers. Ça explique comment Dieu a créé toute chose; il n’y avait RIEN d’autre que lui-même, alors TOUT EST D’ORIGINE DIVINE. .

Les scientifiques qui ont étudié le Big-bang disent que ce vaste univers qui comprend des milliards d’étoiles, a commencé par un tout petit nombre d’atomes (peut-être un seul), et un très ancien texte de l’Inde (le Rig Véda) parle de “l’oeuf primordial qui a donné naissance à l’univers”. Si on comprend, il est évident que science et spiritualité disent la même chose en utilisant un langage différent (logique pour l’une, religieux pour l’autre).

Pour résumer, matérialisme et spiritualisme ne sont que deux tentatives philosophiques (donc intellectuelles, propres à l’Homme) d’expliquer ce monde dans lequel on vit; ce n’est pas NÉCESSAIRE de l’expliquer, c’est du SUPERFLU. Le monde n’a pas besoin de l’explication de l’Homme pour exister, il se porte très bien sans l’explication que nous collons dessus.

Cessons donc ce bla-bla philosophique (qui COMPLIQUE tout), et peut-être nous apercevrons-nous que le monde est PARFAIT (mais une perfection qui grandit), peut-être pourrons-nous être HEUREUX et pleins de JOIE alors.

clip_image003_thumb1_thumb_thumb_thu

Free hugs

 

hug

 

Je-te-salue2_thumb_thumb4_thumb_thum

Le début du mouvement FREE HUGS (câlins gratuits) est assez banal mais vaut qu’on le raconte.

Tout a commencé un jour de juin 2004 en Australie. Juan Mann (un britannique émigré en Australie) venait d’enterrer sa mère à Londres et, inconsolable, il rentrait chez-lui; arrivé à l’aéroport de Sidney, il vit que les passagers de l’avion avaient tous de la famille ou des amis pour les accueillir, les étreindre, rire avec eux. Mais lui était triste et seul dans cet aéroport, sans personne avec qui partager sa peine, personne qui lui dise qu’ils se sont ennuyés de lui ou qu’ils sont contents de le revoir.

Le lendemain, plutôt déprimé, il acheta un gros carton et un crayon feutre, inscrivit FREE HUGS (câlins gratuits) des deux côtés du carton, puis se posta à une intersection piétonne achalandée en brandissant sa pancarte improvisée. Pendant une quinzaine de minutes il ne se passa rien sauf que les passants le regardaient comme on regarde un excentrique ou quelqu’un d’un peu étrange.

Puis il sentit une main derrière, lui tapoter l’épaule: c’était une dame assez âgée et plutôt petite qui lui expliqua que le matin même son chien était mort et que c’était l’anniversaire de la mort de sa fille unique; elle se sentait triste et seule, et avait besoin d’un câlin. Ému, Juan Mann, qui était plutôt grand, mit un genou par terre et étreignit la dame; ce fut sa première étreinte. Au bout de quelques secondes, quand ils se sont séparés, elle semblait consolée; cette étreinte avait donc fait du bien à 2 personnes: Juan Mann lui-même et la dame. Puis cela alla très vite: une personne, puis une autre, des dizaines de personnes se présentèrent spontanément pour une “étreinte gratuite” (a free hug).

Tout le monde a un problème ou un autre dans la vie (quelqu’un qui n’a aucun problème*, ça n’existe pas), alors pourquoi chacun devrait-il garder sa peine en lui de façon INDIVIDUALISTE? Pourquoi ne pas ouvrir les bras pour laisser aller son problème (au lieu d’essayer de le retenir)? Pourquoi ne pas PARTAGER ce qu’on EST (avec ses moments de peine, mais aussi de joie)? Juan Mann nota que son “câlin gratuit” l’avait réconforté et avait réconforté l’autre personne; puis il continua, encouragé par sa première expérience. Le lendemain les média australiens s’emparèrent de l’affaire. Des journaux comme le Sydney Morning Herald racontèrent son histoire et The Australian titra “The man who would hug the world” (l’homme qui voulait étreindre le monde). Il fut même invité sur le plateau de la télévision locale (News 10 Australia) pour raconter son histoire.

* Mais on peut faire en sorte que ce qui serait un problème pour beaucoup n’en soit pas du tout un pour soi.

Dès lors l’affaire se répandit comme une trainée de poudre dans toute la ville (et assez rapidement dans toute l’Australie). Ce qui n’était au départ qu’une action individuelle devint rapidement un mouvement d’envergure nationale. Alors la police intervint pour interdire toute l’affaire: ces “séances d’étreintes publiques” représentaient un freehugs2risque potentiel de sécurité et de santé, et le mouvement FREE HUGS n’avait pas les $11 millions nécessaires pour couvrir les risques. C’est à ce moment-là que fut lancée la pétition de la “Free Hugs Campaign”. En peu de temps les organisateurs réunirent les 10,000 noms nécessaires, et les autorités ne purent que s’incliner: FREE HUGS avait désormais les coudées franches.

Un jour de 2006 les musiciens de Sick Puppies (un groupe rock australien) rencontrèrent Juan Mann (un pseudonyme) par hasard dans un centre commercial de Sidney (le Pitt Street Mall). Impressionnés, ils écrivent une chanson qui parle de son action, et la mettent en ligne sur Youtube. En un rien de temps, le mouvement FREE HUGS se répand à travers le monde: une cinquantaine de pays partent des groupes FREE HUGS, espérant apporter/trouver un peu de chaleur humaine dans un monde de froideur logique.

Aujourd’hui, il semble que la froide logique l’aie temporairement emporté sur la chaleur humaine car les mouvements FREE HUGS ont tendance à s’essouffler partout à travers le monde. Qu’est-ce qui va se passer? Bien sûr, ces mouvements ne sont pas morts, ils ont simplement réduit leurs activités. La suite de l’histoire n’est pas encore écrite et dépend en grande partie de chacun de nous. Ça se résume à une alternative: voulons-nous continuer notre mode de vie individualiste, ou sommes-nous prêts à accepter de partager un peu de nous-mêmes avec un inconnu (qui est un être humain comme nous)?

Personnellement je n’ai entendu parler du mouvement Free Hugs que tout récemment (pourtant il y en a un à Montréal!), mais vers la fin des années 70 (donc 25 ans avant FREE HUGS), j’ai suivi un cours qui s’appelait Raja 1 (un atelier de fin de semaine conçu comme une introduction au RAJA YOGA avec une forte influence des RELATIONS HUMAINES) et j’ai mis ses enseignements en pratique pendant des années. C’est donc dire que j’ai une longue expérience d’étreintes et de câlins à des inconnus, alors je crois être en mesure de dire pourquoi les groupes FREE HUGS ont ralentis leurs activités. 

Partager ce qu’on EST (joie et peine) avec l’autre en l’étreignant (même si on ne le connait pas), c’est une très bonne chose, mais ce n’est pas suffisant. Bien sûr, étreindre quelqu’un (et être étreint) apporte beaucoup d’énergie car on sent qu’on n’est pas seul et ça console temporairement de nos problèmes. Mais ça ne règle rien: on ne devient pas une meilleure personne simplement parce qu’on a étreint un inconnu au coin de la rue: on est exactement le même après qu’avant.

Seulement, de lui permettre de partager sa peine le console, et nous donne (à tous deux) de l’énergie. C’est comme si on lui disait: “Je ne suis pas indifférent, ami”. Et APRÈS? Chacun vaque à ses occupations ou retourne chez lui comme d’habitude, et se congratule: j’ai étreint 100 inconnus aujourd’hui, cool non? Bien sûr que c’est bien (certainement mieux que de rester seul chacun dans son coin) mais c’est loin d’être suffisant. Qu’est-ce qu’on fait avec toute cette énergie qu’on reçoit? Il faut bien que cela serve à quelque chose.

Pour ce que j’en comprend, les groupes FREE HUGS étreignent pour étreindre. Et puis ça s’arrête là, ils ne vont pas plus loin (je crois qu’ils n’ont même pas idée que ça peut aller plus loin). En dernière analyse, le mouvement FREE HUGS est un excellent moyen de sortir de notre individualisme; ça nous rappelle qu’il n’y a pas que le petit MOI au monde: il y a tous ces autres aussi, et chacun de ces autres dit MOI aussi, des millions et des millions de “MOI”. Et FREE HUGS va vers eux.

Mais si l’INDIVIDUALISME est une mauvaise chose, l’INDIVIDU, lui, est une très bonne chose. Et FREE HUGS est très bon pour contrer l’individualisme, mais vaut zéro pour l’individu. Alors, rien d’étonnant à ce que ces groupes s’essoufflent un peu partout: il n’y a là aucune force cohésive qui puisse transformer les individus en une MEILLEURE espèce humaine. QUE de la bonne volonté.

Et on ne change pas les gens avec de la BONNE VOLONTÉ.

 

clip_image003_thumb1_thumb_thumb_thu

Mes articles

QUI EST DONC CE JIGÉ?

Ma photo
Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

Articles les plus consultés

COMBIEN DE PAGES ONT VISITÉ MES AMIS ET D'OÙ SONT-ILS?



Compteur gratuit
DEPUIS JUIN 2009


Flag Counter





CES AMIS SONT ABONNÉS À CE BLOG