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Retraite à 62 ans

 

 Tournesol

JE TE SALUE AMI. Ce projet de loi, on peut être pour ou on peut être contre, ce n’est pas ça qui importe ici; mais ça été l’occasion d’un vaste mouvement social et de grandes manifestations en France, et c’est de ça que j’aimerais parler aujourd’hui (mon point de vue est plus philosophique que social ou politique).

En fait ce sont ces vastes mouvements de foule, plus que la raison invoquée, qui m’intéressent. Au fil des années j’ai toujours constaté que les Hommes croient savoir ce pour quoi ils manifestent ou ce qu’ils revendiquent, mais qu’en réalité c’est une force plus grande qu’eux qui les meut –à leur insu (on croit même protester contre un certain projet de loi qui repousserait l’âge de la retraite).

Il y a autant d’arguments en faveur de ce projet de loi que contre: tous les étudiants en droit savent cela et n’importe quel avocat pourrait le défendre ou l’accabler selon son intérêt du moment. Mais ce “vaste mouvement social” dont je parlais est riche en enseignements et en promesses pour l’avenir, et me fascine à plusieurs points de vue.

Les forces en présence, tout d’abord. En tant que “non Français”, ce qui m’étonne le plus, c’est de voir tous ces lycéens appuyer la force ouvrière (on ne peut voir une telle solidarité qu’en France). Ça m’a rappelé l’affaire des CPE (Contrat Première Embauche) il y a quelques années: là, la contestation avait commencé chez les étudiants puis, assez vite, s’était greffé à eux leurs professeurs et les travailleurs. Vu de l’étranger (en tout cas du Canada) il y a quelque chose en nous qui fait qu’on ne comprend pas ces Français (“Quoi? Encore en grève?”), et en même temps, qui ne peut s’empêcher d’être admiratif.

C’est bien connu que la jeunesse représente l’avenir, et les CRS, la défense du passé. Mais là ce qui étonne (et épate) le plus, c’est cette espèce de bonhommie résignée que l’on sentait de part et d’autre, comme si l’autre était un mal nécessaire et qu’il fallait faire avec. Tout un chemin parcouru depuis une certaine nuit de mai 68 où l’affrontement CRS/étudiants avait fait plus de 1000 blessés.

Bien sûr, il y a la bavure policière et ces inévitables casseurs qui ne sont pas là pour protester mais pour démolir; quand les choses forcent au changement il y a toujours des gens qui disent non; comme force de changement, ces casseurs valent zéro (sauf si on reçoit un pavé sur la tête).

Cette force de changement est active partout sur la terre, mais c’est en France qu’elle est le plus visible. Pendant des années les choses ne semblent avancer qu’à pas de tortue: c’est la vie de tous les jours, chacun vaque à ses occupations quotidiennes, et ça et là des grèves paralysent pour un temps la société française (mais ça, ils ont l’habitude). Puis, entre deux périodes comme cela c’est la crise, brève mais soudaine et intense. Puis, retour à la normale (jusqu’à la prochaine crise).

C’est ainsi que l’humanité progresse: non pas harmonieusement mais par crises. Évidemment si, hypothétiquement, l’humanité ne comptait qu’une seule personne, pas besoin de crises: le progrès serait plus harmonieux. Bien sûr, des millions de personnes, c’est plus difficiles à gérer qu’une seule.

Alors il n’y a qu’une solution. C’est que ces millions de personnes ne soient plus individualistes, mais tout en restant des individus. Est-ce possible, réaliste? On se dirige vers cela. On le voit bien, n’est-ce pas: la Terre n’est plus la vaste planète qu’on a connu il y a à peine quelques dizaines d’années, c’est devenu le “village global” dont parlait Marshall McLuhan. Une tragédie frappe un pays (comme le tremblement de terre en Haïti) et vlan! tous les autres pays accourent à la rescousse (une telle solidarité aurait été impossible il y a à peine 50 ou 100 ans). Que la Terre change à un rythme accéléré ne fait aucun doute, on le voit tous les jours: même le climat n’est plus le même. Ce changement, ce n’est pas pour dans des milliers d’années, n’est-ce pas: c’est à nos portes!

Autrefois des prophètes ont prédit une humanité nouvelle. Mais c’était toujours pour plus tard. Et maintenant ça y est! Nous y sommes. Il n’y a plus de “plus tard”. Que nous soyons en plein changement, personne n’en doute; mais comment se fera la transition de NOUS à NOUS? Évolution naturelle ou brève période de crise?

Est-ce qu’on verra comme en France une grève générale? Ce serait beau à voir…

…LA JOYEUSE GRÈVE DE L’HUMANITÉ

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Dormir





    JE TE SALUE AMI. Tous les jours on met le corps au repos. On appelle cela dormir. Mais que se passe-t-il au juste quand on dort?
 
La science dit que le corps élimine ses toxines. Cette explication, sans être fausse, est extrêmement limitée et est loin de me satisfaire car elle considère seulement le corps de l’Homme. Or un Homme est beaucoup plus que son corps. Le progrès de la science est très intéressant car chacun de ses pas est assuré et son avance est prudente; toutefois elle n’a pas toutes les données (seulement les données matérielles): elle néglige donc des choses extrêmement intéressantes sous prétexte qu’elle ne les a pas découvertes elle-même. Je parlerai donc du sommeil d’un point de vue différent, car la science n’en donne qu’une connaissance des plus rudimentaires (et qui plus est, incomplète).

Tout d’abord, j’ai remarqué depuis des années qu’on ne sait pas vraiment ce que c’est que de vivre; on vit comme on peut, au petit bonheur la chance, et après on s’étonne de récolter des malheurs (“Tout le monde sait que c’est comme ça la vie voyons!”) à moins qu’on ne rejette la faute en dehors de soi, sur un être divin humanisé et anthropomorphe (“Pourquoi Dieu permet-Il cela?”). On récolte ce qu’on sème: il est POSSIBLE de vivre heureux à la condition de ne pas vivre N’IMPORTE COMMENT. Autrefois on disait que vivre est un art; aujourd’hui, plus  personne ne parle comme ça, on préfère parler de hasard, de malheur ou de malchance (“Elle a le cancer du sein, à son âge; quel malheur”). IL EXISTE UNE FAÇON NATURELLE DE VIVRE OÙ LES DIFFENTES FORMES DE CANCER (ET LA PLUPART DES MALADIES)  NE SONT PAS NÉCESSAIRES POUR PROGRESSER.  En fait les maladies existent parce que nous ne savons pas encore vivre; quand nous le saurons, elles disparaîtront.
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Quand on parle de sommeil, “on récolte ce qu’on sème” veut dire qu’on ne s’endort pas n’importe comment. Si on veut BIEN dormir, il faut apprendre. D’ailleurs TOUT dans la vie est une occasion d’apprendre: les événements heureux sont une sorte de leçon, et les événements malheureux,  une autre sorte de leçon: on apprend de tout, c’est formidable!
 
Par exemple, beaucoup de personnes croient que pour dormir, il suffit de se mettre dans un lit et de fermer les yeux; on finit par s’endormir, mais si on veut un sommeil de qualité, il faut s’endormir consciemment. D’autres personnes, qui ont un mental très actif, croient que le sommeil, c’est pour le corps seulement; alors lorsqu’elles vont au lit, leur corps cesse bien toute activité, mais la boîte à pensées dans la tête s’en donne à coeur joie; résultat, elles ne peuvent s’endormir qu’après plusieurs heures. On a tous une “radoteuse intérieure” qui ne peut s’empêcher de ressasser sans fin:“est-ce que j’ai bien fermé la porte à clé?”, ”l’ordinateur est-il éteint?” Il faut entraîner son mental à faire ce que NOUS attendons de lui (bien sûr, tant que l’on croit que “le mental c’est une partie de moi”, il n’y a rien à faire; il faut donc s’entraîner). Le mental est un mauvais maître mais un bon serviteur. “Le mental n’est rien de cela, il fait partie du fonctionnement normal du corps”. C’est ce que l’on croit généralement, et c’est pourquoi la maladie est encore parmi nous: au moins le mental a le mérite de nous guérir (quand il peut).
 
Quand on se couche, ce n’est pas pour penser, c’est pour dormir. Si on a un mental actif, il est inutile de lui ordonner de se taire: “Ne pense plus! Silence!”. Le meilleur moyen d’éviter de penser à toutes sortes de choses est de canaliser le mental, le forcer à ne penser qu’à une seule chose: préparer le corps à se blottir dans les bras de Morphée.
 
Tout le monde connaît la posture yoguique SHIVASANA où, le corps étendu, on détend successivement chaque partie du corps depuis les orteils jusqu’au sommet du crâne. C’est la meilleure façon de s’endormir: CONSCIEMMENT, c.a.d. en sachant ce qu’on fait et pourquoi on le fait. On commence étendu sur le dos puis, après avoir consciemment détendu tout le corps, on s’endort ainsi, ou bien on roule dans la position qui nous est la plus familière. Sommeil reposant garanti (et c’est la guérison instantanée de l’insomnie –sans tisane et sans médicaments). De cette façon, IMPOSSIBLE de mal dormir: pas besoin de “compter les moutons”; on est assuré de la meilleure qualité de sommeil: on est certain d’en profiter au maximum, et de se réveiller reposé et dispos.
 
Tout le domaine du rêve sera étudié dans un autre article. Qu’il me suffise de dire ici qu’on n’est jamais inconscient. JAMAIS. Si nous croyons que dormir, c’est être inconscient, nous nous trompons du tout au tout. (Explication plus tard).

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La perfection


 Tournesol  JE TE SALUE AMI.
Selon Wikipediala perfection caractérise un être ou un objet idéal, c'est-à-dire qui réunit toutes les qualités et n'a pas de défaut” (comme par exemple un diamant qui ne présenterait aucune imperfection).


Cette idée de la perfection, bien que fort répandue, est totalement inadéquate (et très limitative); pour le comprendre il suffit de savoir que l’être humain, à cause de sa nature binaire, perçoit toute chose de façon double (la philosophie parle de dualisme et l’occultisme, de paires d’opposés): il n’est rien qui ne soit “soit bien soit mal” et un Homme qui n’aurait que des qualités et aucun défaut, ça n’existe pas; chacun est donc certain d’être imparfait –du moins selon cette définition.

 
Puisque je suis certain d’avoir des qualités ET des défauts, les histoires de paradis et d’enfer sont une invention de la religion, qui croit influencer ma conduite en me faisant peur au moyen d’une sorte de chantage (promesse d’une récompense ou d’un châtiment post-mortem). D’ailleurs, leur paradis ne vaut pas beaucoup mieux que leur enfer, tous deux faisant preuve d’un évident manque d’imagination (wow! J’ai toujours rêvé d’être assis à la droite du Père éternel et de chanter ses louanges pour l’éternité!) En fait, la religion est une institution humaine (pas divine), basée sur des valeurs binaires très humaines extrêmement morales (bien/mal, qualités/défauts, récompense/punition, paradis/enfer) .
En philosophie le DUALISME est une doctrine qui prône deux principes indépendants et opposés (contrairement au MONISME qui ne prône qu’UN seul principe). La croyance religieuse populaire selon laquelle le diable s’oppose à dieu est issue du dualisme (voir plus loin).
L’occultisme parle de paires d’opposés (beau/laid, gros/petit, jeune/vieux, etc.) qui découlent de la structure binaire de l’être humain qui ne peut concevoir une chose qu’en l’opposant à son contraire. Ainsi on ne peut dire qu’une chose est belle qu’en la comparant à une autre qui ne le serait pas. L’Homme est donc INCAPABLE de percevoir les choses telles qu’elles sont réellement; il ne peut le faire que relativement à leur contraire.


Mais qu’est-ce que la perfection alors? L’étymologie de ce mot peut nous mettre sur la voie: les mots latins per fectus signifient “fait au complet” (par-fait). Est donc PARFAIT ce qui est complet, à quoi il ne manque rien; l’idéal de la morale (seulement le bien et pas le mal), s’il était possible, ne produirait pas des êtres parfaits mais des êtres tronqués, incomplets. 

 
En fait tous les êtres ont des caractéristiques, mais SEUL L’HOMME les distingue en caractéristiques positives et négatives (qu’il appelle “qualités et défauts”). En faisant abstraction de cette caractéristique humaine, on s’aperçoit que les choses ne sont “ni bien ni mal”, elles SONT, c’est tout. Si l’on tient absolument à les distinguer en “bien ou mal”, disons que tout est à la fois bien ET mal.


Par exemple, une petite pomme verte et sûre dans un pommier est moins attirante/délicieuse qu’une grosse pomme rouge et sucrée. Pourtant la pomme verte deviendra rouge en mûrissant, et il ne viendrait à l’idée de personne de dire que la première est mauvaise et que la seconde est bonne, puisque c’est la même pomme. Qualités et défauts sont très relatifs, et il est souvent malaisé de départager les deux; ainsi une femme qui aime donner de son argent est-elle généreuse ou gaspilleuse?


De même Dieu ne serait pas “le tout-puissant” s’il devait partager le pouvoir avec le diable. Mais on peut concevoir un Dieu qui serait si grand qu’il contiendrait tout: le bien ET le mal. Nous savons que le serpent mange la musaraigne: dirons-nous que le serpent est mauvais? Non, n’est-ce pas; tous deux font partie de la nature qui est merveilleuse d’inventivité. Et puis, la mangouste mange le serpent, et la musaraigne mange l’insecte. Alors, où est le bien et où est le mal? LE MAL, C’EST LE BIEN QUI NE SAIT PAS ENCORE QU’IL EST BON (autrement dit, le bien et le mal c’est la même chose à différentes étapes).

 
Voir un serpent ou une musaraigne est une APPARENCE (une illusion, dit la spiritualité), et nous savons qu’il n’y a que des atomes (c.a.d. de la matière qui est aussi de l’énergie). Ultimement un serpent qui mange une musaraigne, c’est de l’énergie qui circule dans de l’énergie (et ce n’est triste QUE pour l’être humain, la musaraigne, elle, est bien incapable d’avoir ce sentiment).


Mais attention: ce n’est pas notre personnalité de tous les jours -celui que nous croyons être et que nous appelons “MOI”- pour qui défauts ET qualités font partie de la perfection; c’est le “véritable moi” (que le mental appelle ÂME) et qui est si profondément enfoui en nous, que nous n’en sommes pas conscients (tellement que certaines personnes croient même que le véritable moi n’existe pas).

 
C’est comme un masque (le moi de tous les jours) qui serait plaqué sur un visage (le véritable moi), et je ne vois que le masque –pas le visage.


Si la perfection, c’est d’être COMPLET, et que j’encourage toute cette partie de moi qui est bonne mais que je décourage la partie de moi que je juge mauvaise (d’après des critères variant selon les pays et les époques), alors, je ne suis pas complet: je suis IMPARFAIT (selon cette définition). 


Je n’aurai JAMAIS “toutes les qualités et pas un seul défaut”, mais ça ne veut pas dire que je ne serai jamais parfait. Des êtres parfaits, ça existe (ils ne sont pas encore très nombreux, mais ça existe): ils sont eux-mêmes, tels qu’ils sont, avec leurs qualités ET leurs défauts. Mais essayer d’être meilleurs (comme font beaucoup de prêtres et de gens moraux), c’est essayer d’être autre qu’on n’est; et ça donne des résultats très mitigés: dans une partie de soi (SPIRITUELLE) on est quelque peu meilleur, et dans une partie plus PHYSIQUE, on est pire qu’une “personne ordinaire” (et au lieu d’une croissance naturelle ou d’un mûrissement/épanouissement de l’être, ça prend la forme d’un combat entre ce que nous croyons supérieur et ce que nous croyons inférieur EN SOI).
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Manger

 

 

Manger

Tournesol    JE TE SALUE AMI. C’est bien connu: tous les êtres vivants ont besoin périodiquement de renouveler leur énergie. La manière courante pour faire cela est de manger (c.a.d. avaler le corps d’autres formes de vie –végétaux ou animaux). C’est obligatoire, si on ne le fait pas, on dépérit: on a de moins en moins d’énergie, et à la fin on meurt. Même ceux qui jeûnent volontairement ont besoin de manger un jour ou l’autre (ils ne jeûnent pas jusqu’à ce qu’ils MANGENT “des pissenlits par la racine”).

“Prendre de la nourriture” ne devrait pas causer de problème cependant à la condition que notre perspective soit correcte. Il va de soi que le “Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger” est un pré-requis INDISPENSABLE. Si au contraire nous portions une attention inconsidérée aux plaisirs de la table, il faut savoir qu’à la longue nous récolterions des choses peu souhaitables.

Quoi que je fasse, j’ai la conséquence de mon action; si l’action est bonne j’ai de bonnes conséquences, et si quelque chose de “non souhaitable” arrive, c’est mon action qui l’a attiré. TOUJOURS. Même si je crois que c’est un hasard (ce qui arrive souvent car on est rarement conscient du lien entre l’action et la circonstance malheureuse). Pour plus de détails, voir Karma, Action et conséquence, et On récolte ce qu’on sème.

Les scientifiques nous parlent de protéines, de vitamines et que sais-je. C’est une explication très matérielle (comme de dire que mon appareil-radio ne peut fonctionner sans électricité; mais ça ne m’apprend rien sur l’animateur que j’entend). Il me faut une explication plus complète, moins limitée à la mécanique purement matérielle. Alors, c’est quoi au juste, une “perspective correcte”?

Il est normal d’avoir du plaisir à manger (ce qui ne serait pas normal serait que manger soit une action pénible ou douloureuse), mais, en ce domaine comme en d’autres, il ne faut pas rechercher le plaisir à tout prix car le plaisir ne vient jamais seul; pour être toujours content et en paix avec soi-même, il convient d’éviter les excès ou les extrêmes (“ni trop de plaisir, ni aucun plaisir” dit le bouddhisme dans la voie du milieu). Dans tous les domaines, le mot d’ordre est ÉQUILIBRE.

Nous savons que tout est fait d’une unique chose: des atomes. Ça veut dire Pierre, Lucien et Carole bien sûr, mais aussi cette vache, cette tomate et cet élément minéral, TOUT; l’univers et tout ce qu’il contient est un vaste océan d’atomes; nous savons aussi (depuis Einstein) que la matière est de l’énergie “matérialisée”, c.a.d. concentrée pour pouvoir devenir matérielle.

Autrement dit, la matière n’est pas que matérielle: elle est de l’énergie aussi. Si on y pense, tout ce qu’on voit est énergie puisque tout est fait d’atomes, et que l’atome est convertible en énergie. Ça veut dire que tout  ce qu’on peut toucher, tapoter, caresser ou frapper est de l’énergie; même ce qu’on découpe au couteau et prend avec une fourchette.

L’expression “refaire le plein d’énergie” me suggère que suis réellement “un paquet d’énergie” et qu’il est temps que je me ressource à l’origine (= le vaste océan d’atomes/énergie d’où je tire mon existence). Ça se traduit en moi par: “J’ai faim; je mangerais bien un p’tit quèkchose”.

Alors, quand je mange un steak au poivre, ça veut dire qu’il y a accessoirement absorption de matière, mais en réalité il y a circulation d’énergie: l’énergie que représente le steak et le “paquet d’énergie” que je suis baignons dans un vaste océan d’énergie (tout ce qui existe). Vertigineux, non? En fait je suis à la fois matière ET énergie (ce n’est pas de la spéculation, c’est prouvé par la science).

Ici il me faut préciser une chose: manger = prendre de l’énergie, mais je ne peux pas me sustenter d’énergie seulement: j’ai absolument besoin d’un apport matériel (qu’on a souvent tendance à surestimer d’ailleurs).

Ce n’est pas tout: puisque JE suis fait d’atomes et que le steak que je mange est fait d’atomes, ça veut dire que nous avons quelque chose en commun, le steak et moi. Bien sûr, je suis plus conscient (et plus évolué) que le steak, ça ne fait aucun doute, mais au niveau atomique, où est la différence?

En définitive, que je sois carnivore, végétarien ou omnivore ne change rien (du point de vue philosophique) puisque tout est fait d’atomes. Ce n’est que d’un point de vue éthique ou religieux que cela peut faire une différence.

Mais il y a plus. Le processus de digestion, il est bien connu: j’ingurgite de la nourriture, la digère, en assimile l’énergie, et rejette ce qui ne se digère pas sous forme d’excréments. Tout cela est si naturel que tout le monde le fait tout naturellement. Les centres nucléaires, par contre, témoignent de la barbarie de l’Homme moderne: on bâtit un centre nucléaire à un prix astronomique, puis y traite –pas n’importe quelle matière, mais seulement- certains métaux lourds (comme l’uranium) pour les convertir en énergie (tout ça coûte une fortune), et enfin, on doit disposer des déchets RADIOACTIFS (donc extrêmement nocifs) dans des endroits spéciaux (à un prix très élevé aussi). Attention: je ne suis pas du tout en train de dire qu’on ne doit pas utiliser l’énergie nucléaire; je dis que l’Homme PRÉSENTEMENT est un mauvais imitateur de la Nature. Comme tout enfant qui grandit, l’humanité observe et tente d’imiter sa mère, la Nature. Malhabilement, de toute évidence.

Imiter sa mère est normal quand on est encore jeune, et ce n’est que beaucoup plus tard qu’on peut faire preuve d’originalité (l’humanité n’en est pas encore là). Étrange enfant que cette humanité: sans le savoir elle imite la Nature (encore assez malhabilement) et en même temps elle prétend agir comme un adulte. Bien sûr quand on connaît les choses, on sait que ce n’est qu’une étape; mais on voit que ce qu’elle fait mène au malheur, et qu’elle se complique la vie inutilement; on se prend alors à souhaiter que cette étape finisse.

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Le gourou oriental

Tournesol Salut amiCe texte ne parle pas de la nature du maître spirituel. Il n’aide pas non plus à distinguer le vrai gourou du faux. Il n’a qu’un but: expliquer à quoi peut s’attendre l’Occidental moyen qui suit un gourou Oriental (qui peut fort bien être un authentique gourou).

En Occident nous n’avons pas vraiment de tradition spirituelle (exception faite pour une forme monastique du christianisme, peu accessible). Ceux qui ont une aspiration spirituelle doivent donc faire appel à des gens venus d’ailleurs, le plus souvent des Orientaux (de l’Inde ou de l’Asie du sud-est) pour l’enseignement théorique et pratique de la spiritualité, ces pays ayant une tradition spirituelle vivante.

Or il faut savoir qu’en Orient la transmission du savoir (pas seulement spirituel) se fait selon une méthode millénaire bien précise: de maître à disciple (certes ils ont des universités, mais c’est une idée occidentale; cela témoigne seulement que ces pays ont subi notre influence). Et un apprenti vénère son maître car celui-ci a la connaissance qu’il veut recevoir.

Ça veut dire qu’un gourou, avant d’être gourou était apprenti et vénérait son propre gourou. Et maintenant qu’il est gourou, il s’attend à être vénéré à son tour. Pas parce qu’il VEUT être vénéré (si c’est un vrai gourou, il n’a pas besoin de cela), mais parce c’est dans l’ordre des choses (c’est comme ça que ça se fait, selon lui). D’ailleurs dans les pays d’Orient on respecte son aîné car il a plus d’expérience (au Japon par exemple, maître/professeur se dit SENSEI –先生, litt. celui qui me précède dans la vie, qui est né avant moi).

Dans son pays, pas de problème: tout le monde connaît la coutume. C’est lorsqu’il vient en Occident que cela peut causer une incompréhension (souvent mutuelle d’ailleurs). En Occident nous n’avons pas coutume de vénérer le maître: on veut apprendre et on le paie pour qu’il nous enseigne, c’est tout.

A Montréal, si je veux apprendre le piano, je m’inscris dans une école, suis des cours, et pratique. À Kyoto c’est différent: quelqu’un qui veut apprendre à jouer du shakuhachi se fait accepter par un maître de shakuhachi, puis doit pratiquer et progresser s’il veut que le maître le garde.

Les deux attitudes (la sienne et la nôtre) ont besoin d’un sérieux ajustement –qui, la plupart du temps, se produit tout naturellement avec les années. Quoi qu’il en soit de son ajustement à nos coutumes/culture, il est nécessaire que j’apprenne à reconsidérer mon attitude.

Tout d’abord, puisque que je veux trouver le véritable moi (= l’âme) dont on dit que c’est une merveille, le gourou (qui en a une expérience directe) est précieux et joue un rôle très utile: bien qu’il ne soit pas absolument indispensable, par sa présence et son rôle de modèle vivant, c’est un encouragement formidable: une sorte de preuve que ce que je cherche à devenir existe réellement. De plus, si “J’AI UN MAÎTRE”  (= si je suis l’enseignement d’un maître), c’est un énorme gain de temps car il me transmet une méthode qui m’aidera à réaliser la vérité spirituelle à laquelle j’aspire.

J’ai déjà lu le livre d’un écrivain apparemment enthousiaste qui portait aux nues le rôle du “maître”; il disait même que la moitié du chemin spirituel se  passe à chercher le maître, que quand on l’a finalement trouvé, c’est une chance inouïe car ça veut dire qu’on est “sûr de réaliser”, etc. C’est grandement exagéré (ou bien il avait un gourou EXTRAORDINAIRE). Ce qu’il y a de vrai là-dedans, c’est qu’il faut CHERCHER; mais ce n’est pas le gourou qu’il faut chercher, c’est le divin.

En fait, si avoir un maître pour nous guider est très précieux, ce n’est nullement un pré-requis cependant: on peut aller très loin sur le chemin (et même jusqu’au bout) sans la présence du maître. Chacun a une âme et pour la trouver (realize), il faut “faire le chemin” soi-même, le gourou ne le fera pas pour ses disciples.

Sur la nature du maître spirituel (oriental ou non), on lira avec avantage Le gourou et Les faux-gourous. Plus tard je parlerai de l’aspect théorique des diverses voies spirituelles; la pratique, elle, est réservée à ceux qui se sentent appelés à gravir “ces hauts pics spirituels”. Chacun a une “âme” mais tous ne sont pas prêts à la découvrir maintenant (tout comme tous ne peuvent pas supporter l’air raréfié du mont Everest).

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Les pixels mentaux

 

 

Tournesol Salut amiPlusieurs articles de ce blog disent que nous voyons pas la réalité, et la spiritualité affirme que “le monde est illusion” (ça ne veut pas du tout dire que le monde n’existe pas, mais qu’il est mal vu). Mais pas besoin d’être spiritualiste pour comprendre: nous le pouvons tous, quelle que soit notre conception du monde.

Avec quoi voit-on les êtres et les choses? Non, pas avec les yeux mais avec le mental. Le mental perçoit le monde (les êtres et les choses qui nous entourent) par les organes des sens (yeux, oreilles, etc.) et pour percevoir cela de façon exacte et efficace, deux choses sont nécessaires:

    1. Avoir des sens entraînés. Mais surtout:
    2. Connaître son mental (ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire).

La science dit que le mental (qu’elle appelle intellect) est produit par le cerveau (un peu comme le foi sécrète la bile). Cette explication ne tient pas la route.

Ici nous voyons que la science (qui est très intéressante lorsqu’elle parle de choses matérielles) est risible lorsqu’elle parle de choses abstraites (comme Dieu ou l’âme), qui ne sont abstraites que pour elle.
Dire que seul le corps existe et que l’âme n’existe pas, c’est exactement comme dire que seul mon appareil radio existe, pas l’animateur que j’entend.

J’apprécie la science lorsqu’elle m’explique les choses, mais pas quand elle dit de telles âneries. Les scientifiques auraient mieux fait de dire “Nous ne savons pas car ce n’est pas notre domaine d’expertise” plutôt que de prétendre savoir, et nous dire sérieusement leur stupidités.

Dans la poursuite de la connaissance le mental est plus objectif que les émotions, il n’y a aucun doute, mais il est subjectif tout de même. La preuve, c’est qu’il colore tout -en rose ou en noir selon que nous sommes optimistes ou pessimistes (c’est l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide), à moins que le monde ne soit tout gris ou aux couleurs de notre caractère.

Bref, nous ne voyons JAMAIS les choses telles qu’elles sont réellement, mais telles que nous PENSONS qu’elles sont: tout ce que nous voyons est perçu à travers nos lunettes mentales déformantes. La science même sait cela car ne dit-elle pas que “l’observateur influe sur la chose observée”?

La faculté mentale est une toute petite partie de l’être humain qui se croit très importante, qui se croit même indispensable au bonheur de l’Homme; elle a même convaincu toute une partie de l’humanité que le "moi véritable” (qu’elle appelle ÂME) n’existe pas (comme la grenouille de la fable qui voulait se gonfler jusqu’à être aussi grosse que le boeuf –le moi véritable).

Le mental n’est pas “mauvais”, loin de là: tout ce qu’il veut, c’est protéger l’Homme. Pour ce faire il l’a isolé de tous les dangers potentiels  (en fabriquant tout ce réseau de nerfs); mais en l’isolant des dangers du monde, du même coup il a isolé l’Homme DU MONDE.

Le mental est “un mauvais maître mais un bon serviteur”. S’il est incapable de voir les choses telles qu’elles sont vraiment, allons au-delà et cherchons quelque chose qui le peut, mais nous avons avantage à conserver le mental (d’ailleurs nous dé-mentaliser est IMPOSSIBLE)

Mais il y a une exception (croyons-nous): si le mental de l’Homme est incapable de voir la réalité car trop subjectif, une photo est sûrement plus “objective” puisque la caméra n’est ni optimiste ni pessimiste et n’a rien qui puisse colorer la photo (à moins qu’on y ajoute un filtre de couleur). Cette photo, il y a bien quelqu’un qui la regarde, non? Quelqu’un qui ne voit pas les choses telles qu’elles sont réellement, mais seulement leur apparence!  NOUS NE VOYONS RIEN TEL QUE C’EST RÉELLEMENT, même pas une photo. Et le mental est comme un filtre de couleur qClasse videui est incapable de nous montrer la réalité car il la colore.

Puisqu’on parle de photo et que le mental est excellent pour décortiquer une chose en ses composantes, on sait qu’une photo est faite de pixels (de minuscules points colorés). Et dans le domaine informatique, il y a de nombreux logiciels qui traitent les images (comme Photoshop ou Paint Shop Pro), ajoutant ou retirant facilement les pixels, et ce faisant, modifiant considérablement la dite photo. Classe pleine

Par exemple, à partir d’une photo d’une salle de cours presque vide de la Sorbonne (probablement prise AVANT le cours), j’ai ajouté une foule trouvée sur une autre photo. On se retrouve donc avec l’illusion d’une photo prise PENDANT le cours. Or, ce qui ne m’a pris que 15 minutes, est réalisé tous les jours et beaucoup plus professionnellement que je ne saurais le faire par des magazines, studios de télé, firmes de pub et entreprises de toutes sortes .

On ne peut plus dire: “C’est vrai car je l’ai vu”. CE QU’ON VOIT N’EST PAS  NÉCESSAIREMENT VRAI.

Tout se passe comme si le mental voyait la salle pleine (l’illusion), mais pas la salle vide (le réel), et on ne peut plus dire: c’est réel car je le vois.

C’est comme un masque sur un visage (les apparences qui nous empêchent de voir la réalité). Le mental est INCAPABLE de voir le visage; il ne peut voir que le masque. Ce masque peut être splendide, mais ce n’est qu’un masque, ce n’est pas la chose telle qu’elle est. La réalité, c’est ce qui EST. Et nous voyons pas la réalité.

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Mes articles

QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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