Pourquoi ne voit-on nulle part ce “paradis terrestre” qui existerait encore supposément? En fait, c’est simple: parce que nous ne savons pas regarder: ce paradis est partout autour de nous et nous ne le voyons même pas. Il n’est pas caché et pourtant nous sommes incapables de le voir. POURQUOI?
Tout d’abord il faut savoir que de tous temps et dans beaucoup de pays il y a eu des gens (peu nombreux, il est vrai) qui connaissaient ce secret. Alors, une question se pose: si eux y avaient accès, pourquoi pas nous? Qu’est-ce qu’ils ont que nous n’avons pas? Eh bien la principale raison en est une de protection. Si le soleil est trop fort on met des lunettes-soleil pour se protéger les yeux, et si on ne voit pas la Terre comme un paradis de beauté suprême, c’est qu’on ne supporterait pas l’intensité de son éclat. On n’est pas habitué à voir la réalité (on ne voit qu’une APPARENCE de réalité): la véritable beauté est une lumière trop intense pour nos yeux habitués à la pénombre des APPARENCES.
Par exemple, nous ne voyons pas la Terre comme elle est VRAIMENT, nous la voyons polluée. Mais cela même est une aide. L’Homme est un solutionneur de problème hors pair: donnez-lui un problème et il vous pondra la solution. Il a besoin d’avoir un problème afin de le résoudre, et ainsi apprendre et progresser. Alors il en a un de taille: la Terre (son unique environnement) est polluée (autrement dit, sa façon d’apprendre et de progresser, c’est de résoudre des problèmes –tout comme l’haltérophile a besoin de poids à soulever pour pouvoir devenir fort).
Si c’est une “raison de protection”, alors c’est simple: on s’entraîne d’abord à supporter cette lumière “si éclatante qu’elle nous aveugle”, et alors voir ce paradis devient un jeu d’enfant: on le voit parce que c’est là (et si ce n’est pas là, on ne peut pas le voir). Aussi simple que cela!
De nos jours beaucoup se croient réalistes, mais en fait on ne voit pas la RÉALITÉ, on ne voit qu’une APPARENCE de réalité. Le feu, par exemple: ceux qui prétendent être réalistes trouvent que le feu est mauvais s’il brûle leur maison, et le trouvent bon s’il cuit leur repas; mais en RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais, il brûle, c’est tout. Alors comment peut-on dire que la Terre est polluée, puisqu’on ne la voit pas telle qu’elle est? Tout ce qu’on peut raisonnablement dire c’est qu’elle nous APPARAÎT polluée, mais on ne voit jamais la réalité; comment est-elle en réalité? La spiritualité (qui a une vision particulière de la réalité) nous apprend –dans son langage imprécis et allégorique- que “le monde est illusion” (ce qui veut simplement dire qu’il n’est pas comme on le voit).
En résumé, apparemment la Terre serait encore un paradis mais les conditions semblent contredire cela. Alors difficile de savoir si c’est vrai car ce paradis est “dans la réalité” (?), et je ne vois jamais la réalité: je n’en vois qu’une APPARENCE (= une image déformée de la réalité). Alors c’est simple: je n’ai qu’à trouver ce qui, en moi, est si subjectif que ça colore la réalité, puis à m’assurer que cela ne la colore/déforme plus.
C’est comme si je portais perpétuellement des verres fumés (lunettes-soleil); alors le monde m’APPARAÎT plus sombre, naturellement; mais il suffit de les retirer pour qu’INSTANTANÉMENT le monde APPARAISSE tel qu’il est vraiment: ensoleillé et plein de lumière. Le monde n’a pas changé du tout, c’est MOI qui le vois différemment. Comme dit le zen: “Maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. On change de regard, et tout à coup on voit la Terre telle qu’elle a toujours été (et qu’elle n’a JAMAIS cessé d’être): belle au-delà de nos rêves les plus fous. Et si on les enlevait ces “lunettes-soleil” qui teintent la réalité?
On vu ailleurs que les yeux sont comme “des fenêtres sur le monde”, mais qu’est-ce qui, en nous, voit le monde? Si on examine la question et qu’on procède par élimination, on se rend compte que ce n’est pas le coeur, ni les poumons, ni aucun de nos autres organes, sauf un seul: le cerveau (ou plutôt la faculté mentale dont il est le siège). Bon, on approche de quelque chose d’intéressant et de très prometteur pour une majorité d’entre nous: c’est le mental qui voit par les yeux.
Mais on doit en tirer toutes les conséquences: si d’une part, on voit par le mental (qui INTERPRÈTE ce qu’il voit par les yeux) et que, d’autre part, le mental est subjectif (moins que les émotions, mais subjectif tout de même: voir ex. du feu ci-dessus) et nous montre “des vessies au lieu de lanternes”, alors il n’y a qu’UNE SEULE solution pour voir la réalité (au lieu d’une APPARENCE de réalité): apprendre à voir les choses sans passer par le mental.
Est-ce possible? OUI (et ça déjà été fait comme on l’a vu). L’UNIQUE condition est qu’on apprenne au mental à se taire parce qu’alors il est un transmetteur silencieux. Apprendre “le silence mental” est à la fois facile et difficile. Facile, parce qu’on n’a rien à fabriquer, on a tout ce qu’il faut: on a DÉJÀ le mental, il faut seulement lui apprendre à se taire, c’est tout. Difficile, parce que c’est tellement contraire à la manière habituelle de voir qu’on peut dire que c’est radicalement nouveau. Alors il faut apprendre.
Comment obtenir un mental silencieux? Il y a des dizaines de façons. Beaucoup de livres parlent du silence mental -surtout des livres de spiritualité (pas de religion: de spiritualité), parce qu’elle a particulièrement étudié cela. Apprendre au mental à se taire est assez long car le mental est très actif: il moud sans cesse des pensées, du matin au soir, tous les jours. Mais il ne résiste pas à une action persévérante; et puis il y a “l’aide”, insoupçonnée la plupart du temps.
Cette aide est si importante (bien que pas absolument nécessaire) que toute la 3e partie lui sera consacrée.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire