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L’anthropocène

L'Homme et la Terre

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Il y a une chose curieuse (ou peut-être pas après tout): de nos jours un grand nombre de bloggers ou de membres de forums un peu partout dans le monde indiquent dans leur profil qu’ils habitent sur la “PLANÈTE TERRE” ou qu’ils sont “CITOYENS DU MONDE”. Bien sûr lorsqu’ils voyagent, c’est avec un passeport canadien, français ou belge, mais je trouve cela significatif: on dirait que leur appartenance à la planète est plus important pour eux que leur nationalité propre (ou bien que leur pays n’est qu’une toute petite partie de la planète). Il y a à peine une dizaine d’années, s’afficher ainsi aurait été impensable (à part quelques excentriques). C’EST LA PREUVE DE TOUT UN CHANGEMENT  DE MENTALITÉ UN PEU PARTOUT SUR LA TERRE.
On peut y voir l’indication d’une sorte de planétarisation; on dirait que la Terre devient de plus en plus le “village global” qu’annonçait Marshall McLuhan dans les années ‘70. Un sens de “communauté” est peu à peu en train de naître (péniblement et de façon hésitante, avec des avancées et des reculs, comme tout début). C’est très clair quand les circonstances sont contraires: une fois le masque de l’individualisme tombé (même temporairement), notre vraie nature apparaît: une incroyable solidarité émerge spontanément (on observe cela chez les individus comme dans les pays).
Par exemple, lors de la vague de froid en Europe en fév. 2012 j’écrivais (dans Froid de canard en Europe): “La France, habituellement si individualiste, nous donne l’exemple d’une belle solidarité en s’occupant des plus démunis, des aînés et des SDF: on sait maintenant que “L’épreuve ouvre les coeurs et rapproche les gens”.
Parallèlement à cela, il devient évident pour une majorité d’entre nous que “demain ne sera pas une continuation d’aujourd’hui, ce sera très différent”; mais différent comment? Ça on ne sait pas: ce n’est pas encore là, n’est-ce pas. Ce qu’on sait avec certitude, c’est que s’il est impossible qu’il y ait continuation, par contre il y aura continuité: c’est NOTRE monde, et c’est NOUS qui allons le bâtir (à partir de ce qui est déjà: si on veut avoir une belle fleur demain, c’est aujourd’hui qu’il faut en planter la graine).  
Mais on peut se demander comment et pourquoi l’Homme changera. En fait, c’est simple: il fait partie du monde n’est-ce pas, alors puisque le monde change, il change aussi, automatiquement; ce qui veut dire que nous n’avons pas à nous efforcer* de changer: le changement est EN TRAIN DE SE FAIRE à notre insu et est CERTAIN de se produire, automatiquement et tout naturellement. LE SEUL EFFORT que nous devons faire, c’est de comprendre la Nature car c’est elle qui produit ce changement (et si on la comprend, on ne peut que l’admirer et l’aimer). 
S’EFFORCER.  Personnellement ce qui m’occupe,  c’est ce changement dans l’espèce  (et non le changement de quelques individus, comme dans la spiritualité), et pour cela, LE SEUL effort utile, c’est de laisser faire la Nature: c’est ELLE qui fera tout, simplement parce que “le temps est venu” (les milliers de pommes dans le pommier n’ont aucun effort à faire pour mûrir: c’est la Nature qui fait tout, simplement parce que c’est la saison).
L’Homme ne sait pas encore que “laisser faire la Nature” est la façon facile de se réaliser. Il est si habitué à FAIRE/AGIR par lui-même qu’il lui faut des tonnes de discipline spirituelle ou des heures de méditation pour se détacher du monde et atteindre le but “au sommet de la conscience”(= loin de la Terre). Alors OUI, un long effort est nécessaire pour LÂCHER PRISE et apprendre à se fier ENTIÈREMENT sur la Nature (comme un bébé dépend de sa mère pour tout ce qui le concerne).
Nous traversons présentement une période de grands changements (et même de bouleversements) qui nous force à changer aussi (pour nous adapter). Et puisque nous construisons le monde selon ce que nous sommes, si nous changeons parce que “le monde change”, il en découle que demain nous bâtirons un monde très différent.
Autrement dit, il y a augmentation des connaissances de l’Homme, et une de ses façons d’apprendre, c’est par la conséquence de ses actions (comme c’est un Homme d’action, d’abord il AGIT, puis sait si son action était bonne ou non par la conséquence bonne ou mauvaise de son ACTION) (sa faculté mentale lui permet bien de planifier son ACTION, et toute action a nécessairement une ou des conséquences). De nos jours il est mis en face des conséquences catastrophiques de sa façon de vivre; c’est donc une excellente chose (si ma façon de vivre est catastrophique, j’aime mieux le savoir que ne pas le savoir). Aujourd’hui, impossible pour lui de continuer à vivre comme il fait: il faut absolument qu’il change (d’où un avenir TRÈS différent et prometteur).
L’humanité est jeune (elle n’a que 3-4 millions d’années, alors que la Terre en a 4,5 milliards), et comme tous les jeunes, elle commet parfois des erreurs. C’est normal et ça fait partie de sa croissance. L’IMPORTANT DANS LA VIE, CE N’EST PAS DE NE JAMAIS COMMETTRE D’ERREURS, C’EST DE RÉALISER QUE TELLE CHOSE ÉTAIT UNE ERREUR, CE QUI NOUS PERMET DE NE PLUS LA FAIRE (c’est la base de tout progrès).
L’Homme est aussi un être intelligent, prompt à reconnaître ses erreurs et à les réparer. De plus, il est éminemment capable de progrès: il apprend de tout (les bonnes comme les mauvaises choses). Toutes les espèces animales ont besoin de conditions favorables pour prospérer; si les conditions sont contraires, l’espèce décline, dépérit, ou même disparaît. Avec l’Homme, c’est différent: il peut progresser quelles que soient les conditions (favorables ou non). Autrement dit, tout ce qui existe est fait pour apprendre: les bonnes choses sont une sorte de leçon et les mauvaises choses sont une autre sorte de leçon: on apprend de TOUT, formidable, non?
Selon le Yi King “tout se transforme continuellement” (même une chose morte change: elle se dé-compose). La manière dont une chose se transforme est très intéressante et nous aide à comprendre le merveilleux monde de contrastes si enrichissants dans lequel nous vivons. Avec le temps, une chose (n’importe quoi) se transforme et se change tout naturellement en son contraire (le YK fait observer que le vieux Yang se change en Yin, et que le vieux Yin se change en Yang). Par exemple, le jour est très clair, mais avec le passage du temps, il devient moins clair, puis plus sombre (soir), pour finalement se changer en nuit. Ou encore: un corps peut être vivant ou mort; mais l’un n’est pas le contraire de l’autre (comme beaucoup le croient): c’est un simple changement d’état, et “avec ou sans corps on est vivant”.
Pendant très longtemps l’Homme “vit des ressources de la terre” puis soudainement, dans la seconde moitié du 19e siècle, il devient majoritairement urbain/citadin et industriel. L’avènement de l’ère industrielle correspond au “vieux Yin” pour l’humanité, c.a.d. qu’il s’apprête à devenir le contraire de ce qu’il est maintenant (plus heureux et joyeux, moins individualiste et plus fraternel, etc.). On peut dire que c’est à ce moment-là que les choses basculent pour l’Homme: il a acquis la capacité de modifier son environnement; sauf que sa façon de se développer n’a pas tenu compte du reste de la Nature, et puisqu’il fait partie de la Nature, son développement a été catastrophique pour lui-même.
Autrement dit l’Homme, qui a été produit par la Nature terrestre, s’est développé de telle façon qu’aujourd’hui il menace gravement l’équilibre de celle-ci (ainsi que sa propre survie d’ailleurs). Pas étonnant que la Terre ne soit plus un paradis de beauté et de bonheur, si on regarde la façon catastrophique qu’a l’Homme de vivre. Mais c’est mal vu: ce n’est pas comme cela du tout.
Ce n’est qu’une brève étape de transition (tout comme entre l’enfance et l’âge adulte, il y a une transition qu’on appelle l’adolescence). Et bien sûr, aujourd’hui ça va mal: tout est exacerbé (archi-individualisme, consumérisme à outrance, etc.); mais c’est temporaire, les signes abondent que ce sera bientôt fini: après l’humanité-adolescente viendra l’ère de l’humanité-adulte: un âge long et fécond où la Terre (et tout ce qu’elle contient) sera incroyablement belle, et nous vivrons dans la joie du jour de notre naissance à celui de notre mort. Ce sera si beau qu’on peut dire que la Terre sera un véritable PARADIS. Tous les signes montrent que c’est pour TRÈS BIENTÔT (comme quelqu’un qui serait à la toute fin de l’adolescence). L’urgence de cela, on ne peut pas la dire: c’est IMMINENT.
Pendant si longtemps les prophètes ont prédit une humanité nouvelle. Mais c’était toujours pour plus tard. Et maintenant, ça y est, nous y sommes: il n’y a plus de PLUS TARD. Qu’est-ce qui va arriver? À moins d’être clairvoyant on ne sait pas, n’est-ce pas; ce qui est un peu effrayant, c’est justement de ne pas savoir. C’est comme un Homme qui coule à pic dans la rivière: s’il n’a pas sa gorgée d’air, il va crever; un dernier coup de talon au fond et ça remonte. Vas-y, frère, bientôt tu pourras respirer!
Qu’en dit la science? Eh bien, avec elle, on n’en est pas encore là (pas tout à fait). Bien sûr, elle n’a pas manqué de remarquer l’impact de l’activité humaine sur son environnement (déforestation, monoculture, urbanisation, pollution, exploitation des ressources naturelles, etc.), qui prévaut sur les fluctuations naturelles et produit un déséquilibre des grands systèmes terrestres (comme le climat, les saisons etc.), mais son avancée est prudente (et étant prudente, elle est plus lente).
Depuis 2002 un néologisme a même été créé pour tenir compte de “l’impact humain”: ANTHROPOCÈNE (du grec anc. Άνθρωπος, anthropos: être humain); l’anthropocène est l’ère géologique actuelle qui succède à l’holocène (période du quaternaire s’étendant sur les 10,000 dernières années). La science appelle “planétarisation” la période actuelle qui verra l’émergence d’une “humanité nouvelle” (c’est son mot).
On désigne par le terme de planétarisation une nouvelle étape dans l'histoire de l'humanité, caractérisée par une mutation très rapide dans divers domaines (environnemental, économique, social, technologique). On remarque que les inégalités sociales s'accroissent de façon très rapide partout sur Terre; la population en général est sensible à la protection de son environnement. Dans les décennies qui suivront l'Homme va muter (psychologiquement). Une fusion de la biologie et de la génétique fera apparaître une nouvelle espèce humaine (c’est la science qui parle, et non un quelconque ésotérisme); déjà La nanotechnologie est à nos portes; bref il est strictement IMPOSSIBLE que l’Homme de demain soit comme celui d’aujourd’hui. L’HUMANITÉ S’APPRÊTE À FAIRE UN SAUT QUANTIQUE.
Autrement dit, au lieu de mourir pour pouvoir aller au ciel et au paradis (comme l’enseigne la religion), c’est le paradis qui descendra sur Terre
ET LA TERRE SANS S’Y ATTENDRE DEVIENDRA DIVINE” (Sri Aurobindo)
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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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