Le physique subtil
Notre vie sur terre n’est pas éternelle. Nous savons que nous mourrons un jour. En fait, c’est la loi: tous les corps meurent. C’est certain et inéluctable, il n’y a aucune exception. Sauf que… nos yeux ne nous montrent pas la réalité, ils ne nous montrent qu’une APPARENCE de réalité car nous percevons celle-ci à travers les lunettes déformantes de notre mental. Par exemple, le feu n’est ni mauvais ni bon: il brûle, c’est tout; mais s’il brûle ma maison, je considère qu’il est mauvais, et s’il cuit mon repas, je trouve qu’il est bon.
Tout ça pour dire que les choses ne sont pas ce qu’elles PARAISSENT. Tout ce qu’on peut dire de façon certaine, c’est que le corps meurt. Dire que lorsque le corps meurt toute trace de conscience disparaît avec lui, n'est qu'une hypothèse, c’est voir une APPARENCE et pas la réalité (le masque mais pas le visage sur lequel il est plaqué). Mais alors, que se passe-t-il donc lorsque quelqu’un «meurt» et surtout, quelque chose de lui subsiste-t-il?
Il est facile de répondre à cette question si on se souvient de l’exemple de LA BOÎTE: il est impossible de sortir d’une boîte une chose qu’elle ne contient pas déjà. Si je peux sortir une clé de la boîte, c’est parce qu’elle y était déjà contenue; la clé n’a pas été produite par la boîte, et lorsque celle-ci n’existera plus, la clé continuera d’ouvrir des portes. De la même manière ma conscience n’est pas produite par le cerveau (un peu comme le foie sécrète la bile). NON! Elle existe bien avant le corps, qui, lui, sert à sa manifestation terrestre. Lorsque le corps n’existera plus, la conscience, elle, existera encore (et si elle veut revenir sur le plan terrestre, elle devra prendre un nouveau corps –d’où la réincarnation).
Tout le monde a déjà vu un documentaire sur les NDE (Near Death Experience): des gens qui étaient cliniquement morts, puis qui sont revenus à la vie, et ont raconté leur expérience de vie sans corps (ou de vie après la «mort»). Leur témoignage est convaincant et nous avons souvent tendance à les croire… sauf si nous sommes sceptiques, bien sûr. Le scepticisme est une propension à douter de choses dont on n’a pas l’expérience directe, et c’est salutaire car ça nous protège de toutes sortes d’idées plus ou moins superstitieuses ou de fausses connaissances. Parfois le scepticisme est raisonnable et parfois il est déraisonnable.
Pour les NDE j’ai entendu tous les arguments des sceptiques, et il est légitime de douter du témoignage d’une personne. Mais quand des centaines de récits semblent converger et proviennent de personnes qui de toute évidence ne se connaissent pas, qui sont de différents pays et d’époques différentes, là le doute n’est plus permis, et s’il existe, est déraisonnable. Aussi déraisonnable que celui qui lit son journal du matin et vérifie personnellement tous les faits rapportés car il doute du témoignage des journalistes. Si on est sincère et qu’on veut savoir «ce qui est vrai», alors là on se doit de laisser son scepticisme de côté pour se questionner: «Et si c’était vrai?» En fait le scepticisme est très limitatif car il m’empêche de connaître des choses potentiellement très intéressantes sous prétexte que je n’en ai pas personnellement l’expérience.
Au printemps 2008 je venais de commencer ce blog (il y avait à peine une dizaine d’articles publiés) quand une amie blogueuse avec qui je correspondais (une Québécoise convertie au bouddhisme tibétain), touchée par mon expérience qui s’apparente à une NDE -qui s’apparente seulement car dans mon cas il n’y a jamais eu mort clinique mais coma de 9 jours (voir récit), me raconta ce qui lui était arrivé: elle avait eu plusieurs expériences hors-corps (qu’elle appelait des BARDO, à la manière tibétaine) et m’écrivait: «Au passage de la mort, tout est en double même cette vie et j'ai réalisé que même de l'autre côté, mes réflexes étaient les mêmes: me protéger, dominer ou donner et recevoir amoureusement».
Je la comprenais parfaitement, et pas besoin de mourir pour avoir l’expérience de la mort, la méditation suffit (mais une méditation profonde –qui ressemble à une mort). Dans une dimension (= plan d’existence) très proche du monde physique –que j’appelle pour cette raison le physique subtil- et où la plupart se retrouvent après la mort du corps, les conditions sont très analogues à ce que l’on connaissait dans le corps et on continue avec le même caractère, mêmes souvenirs terrestres, conscience de soi, etc. Il y a notre maison (sois sans crainte, on ne dort pas dehors), nos objets usuels, etc. On rencontre nos amis, et bien d’autres choses encore.
Rien de surprenant, cependant, car ce physique subtil est en quelque sorte le «moule» du monde physique: tout ce qui est sur terre trouve sa source là. Nous savons qu’ici TOUT est fait d’atomes (humains, animaux, végétaux et minéraux: tout). Mais dans cet océan d’atomes indifférenciés qu’est l’univers, qu’est-ce qui distingue cet homme de son chien, ou la montagne de la maison? Il a bien fallu que quelque chose moule tous ces atomes en forme d’homme, et tous ces autres, là, en forme de maison, non? Et puisqu’aucun scalpel n’a jamais révélé ce genre de moules, force m’est de conclure que ces moules sont non physiques, i.e. quelque chose assez proche de la matière, qui donne une forme particulière à tous les objets matériels, qui eux, sont faits d’atomes indifférenciés, c.a.d. qui n’ont pas de forme particulière.
En occultisme (OCCCULTE veut dire caché, comme autrefois dans: «ce qui n’est pas enseigné par la religion catholique doit être caché, sinon ils te brûlent sur le bûcher») on parle de dédoublement astral quand on sépare (pour un temps) le corps physique de son moule et qu’on se promène –plus ou moins librement- dans ce monde invisible mais très analogue au monde purement physique.
5 commentaires:
Bonjour Jigé,
Je me suis réveillée ce matin d'humeur créative et ai pris quelques photos d'objets simples que je m'aprêtais à mettre sur mon blog quand j'ai allumé mon PC. Un petit trésor m'y attendait, déposé pendant la nuit. Merci à toi, merci pour ton commentaire et ton invitation à visiter ton blog. Je n'ai pas encore tout lu mais ça résonne déjà très fort en moi.
Je te promets de prendre du temps pour lire, car tu me remets en mémoire des passages que j'ai laissé dans un manuscrit que j'ai intitulé "Repartir de là...", "nous sommes le semeur et nous sommes le semé...".
A bientôt.
Marie K.
Salut Jigé,
c'est la première fois que je passe un commentaire sur ce que tu écris, pourtant je lis beaucoup de tes articles. Souvent j'ai eu le goût de le faire, mais me semblais que ce que j'avais à en dire ne valait pas grand chose à côté de ce que tu écris. J'ai décidé aujourd'hui de te laisser un pétale de rose, j'aime bien cette appellation, c'est comme un cadeau et c'est justement ce que je veux te donner aujourd'hui. Un gros merci. Tes textes me font du bien, me font réfléchir, me font voir les choses autrement, ca me garde l'esprit ouvert. Encore un gros merci.
Gibritte(synchronicité)
Ce qui frappe le plus quand on lit ton blog, chère Maryh K, c’est –au-delà des textes- cette sorte de bonne humeur communicative pour qui les obstacles de la vie sont si peu importants: on rit et on souffle dessus, pffft, et l’obstacle se dégonfle: Ah! Ce n’était qu’un semblant d’obstacle.
On a trop souvent tendance à oublier le pouvoir de la bonne humeur. Merci de nous le rappeler. À ce sujet, prochainement je compte publier un article sur la joie et la bonne humeur pour aplanir les obstacles et rendre la vie plus facile. Mais auparavant je veux relever les aspects positifs de la catastrophe haïtienne (il y en a plusieurs).
Bonne continuation sur PASSAGÈRE DE LA VIE (qui me rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette planète).
JG
Chère Gibritte,
Comme un peu tout le monde, je suis assez familier avec les travaux de Jung sur la synchronicité. Ce que j’apprécie surtout sur ton blog, c’est la façon dont tu personnalises la synchronicité (en parlant de ton cheminement, par exemple). En fait, quand je vois comment telle ou telle théorie spirituelle s’incarne chez quelqu’un, je raffole de cela.
« …me semblais que ce que j'avais à en dire ne valait pas grand chose à côté de ce que tu écris... » Lorsqu’il n’y a plus d’ego, tout semble de valeur égale, et tous les blogs sont intéressants. Cependant on ne perd pas le sens de la discrimination, et lorsqu’on rencontre quelqu’un qui croit qu’un Homme est beaucoup plus que son corps et qui le dit dans son blog, c'est précieux car cela a une action immense.
JG
Je viens de lire ton commentaire Jigé, et je t'en remercie. D'autant que ce matin même, je viens de dévoiler sur mon blog Passagère... (oui, nous ne devons jamais perdre de vue que nous ne sommes que de passage) quelques lignes de mon manuscrit "Repartir de là... " qui est - pour faire écho à Gibritte et à ta réponse - lui aussi bourré de témoignages de synchronicités, dont je suis également familière et qui m'a amenée aussi à m'intéresser de plus que très près aux travaux de C.G. Jung.
Merci en tout cas d'avoir remarqué ces étincelles de bonne humeur sur mon blog et surtout de me le faire observer.
Cela m'aide beaucoup plus que tu ne peux te l'imaginer.
Bien cordialement,
Marie
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