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Le contrôle




Je te salue ami
En fait, c’est du lâcher prise que je veux vraiment  parler aujourd’hui, et pour mieux en parler, j’ai décidé d’examiner son contraire, le contrôle. C’est un peu comme si, pour parler de croissance, je parlais des obstacles à la croissance. Peut-être que si l’Homme comprenait mieux pourquoi il est si contrôlant, il pourrait se permettre de l’être moins, et ainsi laisser entrer davantage d’harmonie dans sa vie.

L’être humain est  familier avec le contrôle, c’est même une manière d’être courante chez lui puisqu’il aime tout contrôler (contrôle de qualité, technique, judiciaire; contrôle du trafic aérien, des marchés financiers, des armes à feu, de foules, et que sais-je; il y a même le contrôle des naissances et le contrôle parental). Bref, l’Homme DÉTESTE que quelque chose échappe à son contrôle.


C’est du contrôle que Wikipédia dit qu’il “vise à réduire l'incertitude sur un système ou un élément d'un système. Il peut être une réaction à la peur ou à l'angoisse”. Et là, nous approchons de la cause véritable: l’Homme déteste que quelque chose échappe à son contrôle parce qu’IL A PEUR DE CE QU’IL NE CONNAÎT PAS et qui représente une INCERTITUDE.


Or l’Homme est ainsi fait qu’il a besoin de certitude. On a vu dans plusieurs autres textes que le mental de l’Homme complique tout, même ce qui est simple. Alors, au lieu de chercher directement la certitude dont il a tant besoin, il tente de réduire l’incertitude; c’est la manière MENTALE de chercher la certitude. Bien sûr, son effort est vain car les choses qui échappent à son contrôle sont légion (comme le temps qu’il fait ou l’heure de sa mort). L’Homme, c’est l’éternel améliorateur: au lieu de “laisser les choses être ce qu’elles sont”, il tente constamment de les améliorer (selon ce que LUI PENSE qu’elles devraient être). Parfois il réussit –en exerçant un contrôle sur elles- mais le plus souvent les choses "échappent à son contrôle”.


On a vu que l’Homme cherche à réduire son incertitude (ce qui est NORMAL), mais qu’il s’y prend mal. Mais POURQUOI l’être humain est-il naturellement si contrôlant? En examinant cela de près, on se rend compte que ce n’est pas tout l’Homme qui est contrôlant mais seulement une petite partie de lui: son mental (siège de l’intelligence). De nos jours cette infime partie de l’Homme se croit si importante qu’elle a une forte tendance à occuper toute la place (comme la grenouille de la fable qui cherchait à devenir aussi grosse que le boeuf) et à se croire supérieure à nos autres facultés (comme la beauté, la joie, l’amour) sous prétexte qu’elle est plus intelligente. Résultat: nous comprenons beaucoup de choses –certaines pas très utiles- mais la joie est de plus en plus absente de nos vies.


Le résultat est catastrophique et mène à un déséquilibre* de l’être. Et comme le bonheur (être heureux, c’est bien le but de la vie, non?) est lié à l’équilibre, il n’est pas surprenant qu’il y ait si peu de gens heureux (surtout à notre époque). Rassures-toi, le bonheur n’est pas un inconnu pour nous: nous connaissons tous des moments heureux. Mais ils alternent toujours avec des moments malheureux, et dès lors qu’ils alternent, ce n’est plus un bonheur total, c’est un bonheur partiel, mitigé, LIMITÉ et momentané.

 
* DÉSÉQUILIBRE. Tout comme une femme très belle mais peu intelligente sera portée à se trouver un époux intelligent (même s’il n’est pas beau) pour compenser, de même quelqu’un au mental fortement développé sera attiré par quelqu’un moins cérébral et plus affectif, tant il est vrai qu’on ne peut trouver le bonheur sans avoir au préalable réalisé un certain équilibre.
Dans l’individu bien développé, les différentes facultés (cérébrales, affectives et corporelles) doivent trouver un certain équilibre qui inclinera l’être au bonheur. Or ce n’est pas ce que l’on voit de nos jours: le développement cérébral est trop accentué, nos autres facultés sont négligées (il n’y a qu’un être cérébral pour traiter la beauté de superficielle, et celui à l’imagination  fertile, de “doux rêveur”). À ce point de vue notre époque en est une de déséquilibre. La preuve en est qu’il n’y a jamais eu de gens “NON FONDAMENTALEMENT HEUREUX” autant qu’à notre époque.


À aucune époque plus qu’à la nôtre n’a-t-on vu de problèmes psychologiques ou d’états pathologiques qui sont autant d’obstacles à notre bonheur (timidité excessive, bégaiement, phobies de toutes sortes, insomnie, détresse, dépression, anxiété, etc.). Cela doit bien vouloir dire quelque chose. En fait, cela indique haut et fort que notre manière de vivre est totalement inadéquate: ça ne mène nulle part, c’est même un véritable cul-de-sac. Continuer comme ça est sans contredit catastrophique: il nous faut donc en changer immédiatement.


Bien que la situation soit sombre, elle n’est pas désespérée du tout, cependant. On a vu que l'être humain “fait fausse route”, mais on ne pouvait pas s’attendre à autre chose de sa part, étant donné son jeune âge (il n’a que 3-4 millions d’années alors que la Terre en a 4,5 milliards). C’est donc une question de croissance: le mental est encore jeune, mais c’est une faculté éminemment progressiste et, s’il se trompe aisément (en raison de son jeune âge), il est prompt à reconnaître ses erreurs. C’est un “solutionneur de problèmes” hors pair: dans le passé il a TOUJOURS trouvé une solution à ses problèmes, pourquoi cela serait-il différent aujourd’hui?


On a vu pourquoi le contrôle est le contraire du lâcher prise. Mais le lâcher prise proprement dit, qu’est-ce que c’est au juste? C’est ce que j’expliquerai prochainement.
 
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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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