Rire avec la vie

 

 

 

 

 

JE TE SALUE AMI

On croit connaître la vie, mais la vérité est qu’on ne sait pas ce qu’elle est. Au 18e siècle l’anatomiste Bichat disait de la vie qu’elle est “l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort”. Depuis, la philosophie et la biologie l’ont toutes deux étudié, alors on devrait mieux savoir ce qu’elle est, non? Eh bien non! Le fait est que malgré toutes ces recherches, il n’existe pas de définition universellement reconnu de la vie.

Le plus souvent, on ne connait qu’un seul de ses multiples aspects, et on dit: “C’est comme ça la vie!”. Ce n’est pas tout à fait faux, mais c’est très limité: elle a AUSSI bien d’autres aspects. C’est un peu comme une femme qu’on aurait vu un jour en robe rouge: si on croit alors la connaître (“C’est la dame en rouge”)  on est certain de se tromper car elle a aussi une robe verte, une rose, une violette, etc.

Au fil des générations, la vie a affiché un visage grave, de plus en plus grave: “La vie, c’est sérieux, on n’a pas le temps de s’amuser, il faut travailler”, et puis des hommes “très sérieusement sérieux” (rabbins, prêtres et imams) ont contribué à faire d’elle ce qu’elle nous PARAÎT: dans leur profonde sagesse (!), ils décrivent une vie sévère et intransigeante: “Tu gagneras ton  pain à la sueur de ton front”. Selon la logique religieuse, la vie sur Terre est source de problèmes de toutes sortes, et on n’y sera jamais heureux car le bonheur est ailleurs (APRÈS LA MORT selon ces messieurs), dans un paradis ou un “Ciel” quelconque.

Eh bien tout  cela est faux, FAUX et ARCHI-FAUX. La Terre N’EST PAS “un lieu d’expiation du péché de notre ancêtre Adam”, ni  le “royaume de Satan”, ni un “monde de tentation et de péchés” (ça c’est la description TOTALEMENT ERRONÉE des religions monothéistes). La vérité est tout autre: la Terre est un endroit d’APPRENTISSAGE, un lieu où on apprend peu à peu, vie après vie*, à être heureux en essayant toutes sortes de choses: parfois on fait des bonnes choses, alors on se rapproche du bonheur, et parfois on fait de mauvaises choses, alors on se sent mal (c’est qu’on s’éloigne du bonheur); on apprend par “essais et erreurs”; c’est la façon NORMALE d’apprendre à être heureux et cela ne peut se faire que graduellement (et pas parce qu’une religion quelconque déclare que TELLE action est “péché”).

* VIE APRÈS VIE. Il est curieux de constater que toutes les religions du monde croient à une forme ou une autre de réincarnation, sauf trois: les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam); et étrangement –ou non- elles sont toutes trois nées au Proche-Orient. La croyance à la réincarnation ne fait pas partie de notre bagage culturel à nous, chrétiens. Pourtant autrefois les chrétiens croyaient à la réincarnation. Que s’est-il donc passé pour qu’on n’y croie plus aujourd’hui?

Jusqu'au 6e siècle la Bible contenait de nombreuses références à la réincarnation et cette croyance était largement répandue chez les Chrétiens d'alors. Mais comme tous les Hommes, ils avaient tendance à remettre tout effort à plus tard ("Oh ce défaut-là je le surmonterai dans ma prochaine vie"). Alors au 2e Concile de Constantinople en 553 les cardinaux d’alors décidèrent d'expurger de tous les livres de la Bible toute mention de la réincarnation et de décourager cette croyance. C'est depuis ce jour-là que les Chrétiens ne croient plus à la réincarnation (il faut dire que si la Torah et le Coran se sont transmis avec une exactitude toute sacrée, il n’en va pas de même pour la Bible, puisque les cardinaux ne se sont pas gênés pour la modifier à leur gré, de sorte que la Bible d’aujourd’hui est très différente de celle des origines).

Si beaucoup d’occidentaux sont obligés de chercher des réponses sur la réincarnation auprès des spiritualités orientales, c’est qu’ils n’en ont trouvé aucune dans le christianisme. Cette religion (qui a supprimé la croyance en la réincarnation) ne doit donc s’en prendre qu’à elle-même si aujourd’hui nous cherchons des réponses ailleurs.

Aujourd’hui, l’humanité manque cruellement de joie et de bonheur; son intellect, par contre, est bien développé: elle comprend facilement pourquoi elle manque de joie et, comprenant cela, fera le nécessaire pour la trouver. Alors c’est vrai que nous vivons à une époque difficile, mais il n’y a aucune inquiétude à avoir: un avenir très prometteur est à nos portes.

L’astrologie prédit que l’ère du Verseau (qui sera l’âge de l’ESPRIT) est pour bientôt, tandis que toutes les spiritualités du monde entier annoncent un âge où les “choses de l’esprit fleuriront”. On ne peut que remarquer un étrange phénomène: de nos jours, un peu partout dans le monde, des milliers de personnes sont saisies d’une sorte de désir de réalisation spirituelle (alors qu’il y a à peine quelques centaines d’années c’était l’exception). La science même, qui est très jeune (ses premiers balbutiements remontent à l’antiquité grecque) a des avancées prodigieuses (annonciatrices de futurs progrès extraordinaires). Alors, soyons réalistes: l’humanité ne va pas du tout vers la fin (comme l’annoncent certaines personnes qui manquent de perspective), au contraire, elle a un glorieux avenir devant elle.

À  notre  époque de bouleversement mondial, c’est le règne de l’INCERTITUDE et de l’INSÉCURITÉ.  Selon le Yi King “toute chose finit par se changer en son contraire”. Il n’est donc pas difficile de prédire que bientôt l’incertitude se changera en une CERTITUDE sûre d’elle-même, et l’insécurité, en une solide SÉCURITÉ, car ce qui nous manque aujourd’hui, nous travaillerons à l’acquérir demain (et le matérialisme qui règne à notre époque se transformera TOUT NATURELLEMENT en son contraire).

Mais comment cela va-t-il se réaliser? Difficile de le dire puisque ce n’est pas encore arrivé. J’ai bien une idée, mais pour la comprendre il faut croire au monde TEL QU’IL EST VRAIMENT (et non tel que la science ou la spiritualité le décrivent). Tout se transformant continuellement, la preuve que l’humanité s’apprête nécessairement à devenir plus heureuse, c’est qu’elle ne l’est pas présentement. Comme dit le bouddhisme “la ilaha ila allah” (pardon, c’est les musulmans qui disent ça; les bouddhistes, eux, disent que “RIEN n’est permanent, tout passe d’une forme à une autre”). Mais les musulmans ont tout de même raison: “Il n’y a pas plus grand que Dieu”, et comme Dieu est tout ce qui existe, et que NOUS existons (enfin, j’espère!), il en découle que nous sommes divins aussi –POTENTIELLEMENT bien sûr puisque nous sommes “EN APPRENTISSAGE” (contrairement à Jésus, Mahomet, Bouddha et beaucoup d’autres –moins connus parce qu’ils n’ont pas fondé de religion- dont la divinité était EFFECTIVE).

Tous nos instruments de mesure indiquent que le monde changera drastiquement au cours des prochaines dizaines d’années, mais ce que nous ne savons pas, c’est COMMENT se produira le changement; bien sûr, nous croyons le savoir (réchauffement planétaire, fonte des glaces, augmentation des désastres naturels), cette  explication TRÈS LIMITÉE nous donne l’IMPRESSION de comprendre mais n’explique pas vraiment la profondeur du phénomène (plus, plus tard). En fait, c’est très simple si nous nous souvenons que LE MONDE EST TEL QUE NOUS LE VOYONS (et nous ne le voyons pas comme il est vraiment).

Pour nous la vie prend la forme d’une ALTERNANCE: nous connaissons tous des moments heureux dans la vie, mais ça ne dure pas; le lendemain –ou quelques heures plus tard- sans qu’il soit arrivé rien de significatif, sans raison apparente le bonheur est parti: nous sommes tristes ou en colère.  C’est parce que NOUS NE VOYONS PAS LES CHOSES COMME ELLES SONT VRAIMENT (il y a une sorte de “déformation” de la perception). Ici on touche à une sorte de “SECRET” du monde (c’est tout à fait NATUREL –pas du tout un secret; c’est nous qui ne vivons pas encore d’une façon naturelle, alors ça NOUS SEMBLE un secret). IL FAUT APPRENDRE À VOIR, C’EST TOUT (et pour “voir différemment”, il faut être différent, dirait La Palice).

IL N’Y PAS D’ALTERNANCE, c’est mal vu (comme on fait partie d’une humanité dans l’enfance, on voit les choses d’une façon juvénile). En vérité TOUT EXISTE SIMULTANÉMENT (comme le côté pile et le côté face d’une même pièce). Parfois on voit le côté JOIE, alors on se sent joyeux, et parfois on voit le côté TRISTESSE, alors tout nous paraît triste.

Mais c’est formidable! Et simple, simple: il faut apprendre à ne voir que le côté JOIE, et on sera toujours joyeux. Qui eut cru que ce soit si simple? Maintenant on sait, alors

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