Chacun de nous a quelques amis proches, de rares ennemis (rivaux, compétiteurs) qu’il aime détester, et une foule de personnes leur sont plus ou moins indifférentes (tel le commis de l’épicerie où il va habituellement). Et bien sûr ça nous semble normal (“Hé ho, c’est comme ça la vie, soyez réaliste, enfin!”) Mais que se passerait-il donc si, au lieu d’un anonyme, ce commis devenait pour nous… une personne?
Il y a quelque temps une amie blogueuse m’a rappelé une chose très vraie, mais que j’avais tendance à oublier: “Un seul sourire, un seul mot d'amitié et encore mieux d'amour, et tous les nuages sont dissipés”. Le lendemain, sans raison particulière, une autre amie est venue sur mon blog et comme ça, juste pour le plaisir, m’a dit bonjour.
Ce geste passablement banal m’a donné à réfléchir. D’habitude c’est le contraire qui se passe: je suis au bout “distribution”, c’est moi le “garçon donneur” occupé à distribuer encouragements et paroles d’amitié, et je ne m’attend pas à recevoir. Alors j’avais oublié comme ça fait plaisir de se faire dire bonjour. Et je me suis surpris à rêver (on peut rêver,non? Avant d’être réalité, tout accomplissement humain n’a-t-il pas commencé par être un rêve?):
Comme ce sera beau le jour où il n’y aura plus d’indifférents nulle part, où l’étranger ne sera plus un étranger, mais “un semblable”. D’ailleurs la Terre (qui est beaucoup plus sage que l’Homme, son enfant chéri) a décidé de nous montrer qu’il n’y a qu’une seule humanité: de nos jours il y a ce que j’appelle “la Grande Migration”: des Hommes de tous les pays migrent dans tous les pays. C’est comme si la Terre s’amusait à mélanger tous ces humains et leur disait: MAIS VOUS NE VOYEZ DONC PAS QUE VOUS ÊTES UNE SEULE RACE?
Aujourd’hui cette idée d’une seule humanité fait son chemin. Le phénomène est même irréversible. En visitant des blogs j’ai été étonné par le nombre de gens qui se disent citoyens du monde. On peut penser que “c’est une belle idée, mais quand il voyage, il a besoin de son passeport comme tout le monde”. Eh bien on se trompe. Bien sûr officiellement on est encore loin du “citoyen du monde”. Mais ça va changer, ça peut même changer très vite. Et puis, toute réalité humaine n’était qu’une idée avant d’être réalité, non?
Partout sur la planète les événements s’organisent pour obliger tous les peuples à une solidarité inconnue dans l’histoire de l’humanité. Et on est forcé de constater que C’EST ENSEMBLE QU’ON EST LE PLUS FORT, pas en se divisant en factions et en se faisant la guerre.
Alors on voit tremblements de terre, inondations, volcans ou marées noires, et on se lamente: J’ai tout perdu: que vais-je devenir? Ou bien on croit que c’est un accident, un pur hasard ou un coup du sort. Le fait est que l’Homme est ainsi fait qu’il a besoin d’avoir un problème à résoudre pour pouvoir trouver la solution et ainsi apprendre/progresser. Alors on peut dire qu’il en a constamment des problèmes à résoudre! Mais ce n’est pas un hasard ou un accident du tout, comme on croit: c’est une grâce.
Cette grâce désorganise notre vie (qui n’est pas intéressante d’ailleurs, puisqu’on ne cesse de s’en plaindre) afin que nous soyons libres et ouverts à la magnifique vie qui est imminente (un peu comme la graine qui doit d’abord pourrir afin de germer). Cette “nouvelle vie”. elle ne va pas apparaître toute prête comme par magie (“Et une nouvelle vie! Une!”) Ça ne va pas nous tomber “tout cuit dans l’bec”. Non! C’est nous les Hommes qui allons la bâtir. Seulement, toutes ces catastrophes auront fait de nous une espèce solidaire, capable de la bâtir, cette nouvelle vie.
Voilà, ami, ce qu’un simple bonjour m’a inspiré. Si ce rêve te plaît, pourquoi ne travaillerais-tu pas à en faire une réalité?
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