Un nombre croissant d’individus sent plus ou moins vaguement que “nous sommes tous reliés” où que nous soyons sur Terre. Il ne s’agit pas là d’une simple minorité, comme on pourrait le penser, mais d’un sentiment assez généralisé partout sur la planète (surtout en Europe et en Amérique du Nord).
Les événements mêmes semblent se liguer pour nous “montrer le chemin” en quelque sorte: certains, comme la catastrophe haïtienne, suscitent une solidarité jamais vue dans l’histoire de l’humanité, tandis que d’autres (comme la terrible marée noire du Golfe du Mexique) indique avec une évidence “frappante” que nous faisons fausse route en nous mettant sous le nez les conséquences fâcheuses de nos actes.
En même temps notre planète ressemble de plus en plus au “village global” (ou village planéraire) du Canadien MARSHALL MCLUHAN. Les technologies ont explosées, Internet est dans tous les foyers, et chacun, où qu’il soit dans le monde, apprend le jour même ce qui s’est passé sur la planète.
Naturellement, comme tout début, c’est encore plutôt chaotique et assez théorique, c’est mélangé à tout ce qui résiste et intéressé à ce que “ça continue comme avant”. Mais ça ne peut pas continuer comme avant, c’est IMPOSSIBLE; et puis le changement “est dans l’air”, et on sent clairement la volonté de la Terre d’en avoir fini avec les divisions humaines; d’ailleurs ces divisions nous paraissent de plus en plus artificielles.
Mais à quoi ressemblerait l’aspect pratique de ce “nous sommes tous reliés”? Tout d’abord, si (ou plutôt quand, puisque le phénomène est irréversible) il résultera de cette prise de conscience collective une humanité très différente de celle d’aujourd’hui, dont les valeurs de fraternité et de joie intérieure seront la garantie d’une ère de stabilité et de bonheur pour l’ensemble de l’humanité.
C.a.d. que nous ferons partie d’une “humanité collective” (tout en continuant d’être individualisé). Ce mot de collectif inquiète un peu car nous avons tous en mémoire l’exemble de l’ex-URSS où les droits de l’individu étaient fortement brimés au nom du bien-être général. Pas question de répéter les erreurs du passé cependant, et je parle ici d’un sens d’appartenance à la collectivité humaine qui sera source d’accomplissement pour l’individu.
On peut réellement parler d’une “humanité différente”, mais qu’est-ce qui distinguera cet “Homme nouveau” de l’Homme d’aujourd’hui qui descend le boulevard Maisonneuve, lourd de ses problèmes? Il ne suffit pas de dire que ce sera un “Homme pleinement heureux”; il faut être plus spécifique: nous savons qu’aujourd’hui nous ne sommes pas “pleinement heureux”, qu’est-ce qui permet d’envisager un état de bonheur pour l’avenir alors?
Aujourd’hui l’humanité est dans l’adolescence –et même à la fin de l’adolescence- (l’Homme de Néanderthal et celui de Cro-Magnon représentaient une humanité dans l’enfance). Or un adolescent ne reste pas toujours un adolescent: un jour il devient adulte. Après sa “crise d’adolescence” (erreurs) nul doute que l’humanité deviendra adulte (et même un adulte remarquable qui aura à coeur la protection des espèces inférieures –comme les animaux).
Aujourd’hui chacun de nous est un individu séparé de tous les autres individus par un sac de peau (= son corps). C.a.d. que chacun est seul, puisqu’il est isolé de ses SEMBLABLES. Il suffit que le sens de collectivité humaine s’ajoute au sens d’individualité actuel, pour que personne ne se sente plus isolé des autres (et donc seul).
Ce “sens de la collectivité” aura des conséquences si extraordinaires qu’on doit parler d’espèce nouvelle (j’ai même parlé quelque part d’Homme après l’Homme). Ce “sens collectif”, comment se traduira-t-il dans les faits?
Imaginons que chacun des 6 milliards d’individus qui composent l’humanité (= le collectif pour lui) ait accès à volonté à toutes les connaissances, qualités et défauts, etc. des 6 milliards d’autres (tout comme chacun des multiples terminaux ont accès aux données de l’ordinateur central) et tu auras une vague idée de l’avantage incommensurable d’être relié à l’ensemble du collectif humain.
“Oui mais comment? Quoi faire pour cela?” Rien de spécial, c’est en train de se faire. (L’Homme croit toujours que s’il ne s’en mêle pas, ça ne se fera pas –ou ce sera mal fait). En fait il y a UNE chose qu’on peut faire et qui ait le pouvoir d’accélérer un peu les choses: ne pas résister, ne pas mettre des bâtons dans les roues. Et ASPIRER, aspirer de toutes nos forces à ce changement qui est imminent, ne pas oublier quoi qu’il arrive que “c’est cela que je veux”. Mais qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, ça se fera. Et on voit la merveille, n’est-ce pas: ça pousse dans tous les atomes du monde. Quand la chose sera évidente, ce sera formidable.
Un jour ce sera plus beau que nos plus beaux contes de fée
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