Tout le monde connaît le fameux “QUI SUIS-JE?” de la philosophie, et pourtant très peu se connaissent réellement. Celui que chacun désigne par “MOI” n’est le plus souvent qu’une INFIME partie de ce qu’il est réellement: on est INFINIMENT plus que ce qu’on croit qu’on est. En fait, chacun est un inconnu pour lui-même.
Mais comment se connaître? En fait la “méthode” est partout, mais on ne la voit généralement pas (c’est trop simple –ou nous compliquons trop les choses- pour qu’on le remarque): c’est LA VIE –mais la vie bien comprise. La vie, on la prend pour acquis, on croit la connaître, mais en fait on la comprend très peu; ON EST LOIN DE LA COMPRENDRE (l’humanité est encore trop jeune pour cela). La vie est si merveilleuse quand on la connaît vraiment: on va de merveilles en merveilles et de joies en joies (la vie n’est pas un ennemi qu’on doit vaincre pour arriver à être heureux, c’est un formidable auxiliaire aux capacités inouïes). Ce qu’on ne sait pas (et qu’on a avantage à découvrir), c’est que TOUT EST POSSIBLE avec elle (on peut la voir comme un terrain de jeu rempli de possibilités infinies).
Alors “quelle méthode suivre?”, comment PRATIQUEMENT apprendre à connaître/comprendre la vie? Là, chacun doit faire ses propres découvertes, mais il y a une chose qui, si elle est expliquée, permet de mieux la comprendre: cette simple explication se trouve plus loin, et elle est susceptible de changer la façon dont nous envisageons la vie (j’appelle cela “le changement de regard”).
Dans l’expression “Découvrir son MOI profond” il y a deux mots importants: DÉ-COUVRIR (enlever ce qui couvre) et MOI. Nous n’avons pas à créer ce MOI puisque nous le sommes déjà; il faut seulement enlever “ce qui couvre” et nous empêche de le connaître (et donc d’utiliser ses merveilleuses capacités).
Et qu’est-ce qui recouvre ce moi profond? Tous nos mouvements de “surface”: émotions, sentiments et pensées. Beaucoup ne se doutent pas qu’il y a une profondeur à découvrir; alors émotions, sentiments et pensées ne sont pas “des mouvements de surface” pour eux, c’est leur moi de tous les jours, le seul moi qu’ils connaissent. Comme ils compliquent tout (à cause de notre faculté mentale), ils ont tendance à croire alors que “c’est trop simple pour être vrai”. Alors ils ne croient pas qu’ils peuvent, ou bien ils doutent. Évidemment bien utilisée, une certaine dose d’incrédulité ou de doute est utile pour compenser la superstition religieuse, mais s’il va jusqu’à nous empêcher de nous connaître soi-même, alors le doute est déraisonnable et d’une chose utile, devient un obstacle. Mais les signes sont très prometteurs et montrent que ça change (en fait, c’est en train de changer à une vitesse phénoménale).
Il faut savoir que, bien qu’intéressantes, ces trois facultés (émotions, sentiments et pensées) nous limitent énormément car elles nous empêchent de voir que nous avons aussi des facultés dignes d’intérêt –même si elles sont encore inconnues; tout notre effort consistera donc à prendre conscience de ces facultés PROFONDES (qui ne sont pas étrangères à nous mais font partie de notre MOI) car elles peuvent beaucoup plus que nos facultés “ordinaires” (il n’est donc pas question d’abolir ces dernières, car elles sont utiles, mais de leur AJOUTER des facultés inouïes).
Comment connaissons-nous le monde dans lequel nous sommes plongés? Les 5 sens sont très utiles pour cela, et à moins d’être aveugle, sourd, etc., ils fonctionnent bien; mais nous ne recevons pas directement les messages des sens car ils transitent par le cerveau (siège du mental) qui les analyse et les interprète, puis nous en fait part. Il est donc EXTRÊMEMENT important que le mental nous renseigne correctement et avec précision, sinon nous avons une idée erronée de notre monde.
Or le mental* n’est pas fiable du tout: il est SUBJECTIF (moins que les émotions, c’est entendu, mais subjectif tout de même), INTERPRÈTE à sa façon limitée les messages des sens, COLORE et DÉFORME la réalité, et son raisonnement face aux choses abstraites (qui ne sont “abstraites” que pour lui) est INCERTAIN ou bien il proclame avec un aplomb déconcertant des stupidités qu’il croit vraies (ce n’est pas la faute de ce pauvre mental, c’est nous qui l’utilisons mal, et la spiritualité, qui a remarqué cela, a développé de nombreuses façons de le forcer au silence).
* Le mental a une curieuse façon de comprendre: supposément logique, mais compliqué (et qui n’explique rien): comme il a une structure binaire, il définit tout naturellement une chose en disant qu’elle n’est pas son contraire (les ténèbres sont l’absence de lumière, la mort est l’absence de vie, etc.). Et puisque il ne sait pas vraiment ce qu’est la vie, il ne faut pas être surpris si on ne connaît pas l’état après la vie. De plus il est très subjectif; le feu par exemple: s’il brûle ma maison, je considère que ce feu est mauvais, et s’il cuit mon repas, je le trouve bon. Mais EN RÉALITÉ le feu n’est ni bon ni mauvais: il brûle, c’est tout. On voit donc que notre faculté mentale est inadéquate pour me dire comment sont les choses (elle ne sait des choses que ce qu’elles sont POUR ELLE). Ce qui en fait un très mauvais instrument de connaissance; si ce que nous voulons c’est connaître les choses qui nous entourent telle qu’elles sont VRAIMENT, alors le mental n’est pas fiable pour cela.
Est-ce que ça veut dire qu’on ne connaîtra jamais les choses telles qu’elles sont EN RÉALITÉ? Eh bien NON: ça veut tout simplement dire qu’on ne les connaîtra jamais AVEC LE MENTAL (le mental est excellent pour distinguer le bien et le mal, mais pour CONNAÎTRE, il est pitoyable; en fait il n’est pas fait pour connaître).
Il en découle que le mental ne voit des choses que ce qu’elles lui paraissent (leur APPARENCE seulement, et pas leur réalité). Par exemple, nous constatons que les choses changent dans la vie (elles ne sont pas PERMANENTES): il y a une sorte d’alternance qui fait qu’un jour on est heureux, et le lendemain on ne l’est plus.
Pourtant il ne s’est rien passé de significatif et nos dispositions intérieures sont les mêmes. Puisque tout a une cause, qu’est-ce qui a causé cette soudaine “chute de l’état heureux”, alors? Eh bien c’est mal vu car ce cher mental ne nous montre pas les choses telles qu’elles sont. Ce n’est pas DU TOUT une histoire d’alternance (un jour on est heureux et le lendemain on ne l’est plus). NON! C’est beaucoup plus fantastique que cela.
C’EST UNE QUESTION DE VISION. Il n’existe que le pur bonheur: parfois nous le voyons, alors nous sommes heureux; d’autres fois nous ne le voyons plus, alors nous ne sommes plus heureux. Fantastique! Et simple, simple! Il n’y pas d’alternance (le mental SE –et NOUS- trompe), il y a SIMULTANÉITÉ (ou est-ce unité???).
Apprendre cela intellectuellement est facile: il suffit de le lire, et d’acquiescer intérieurement (ce que je dis est vrai POUR MOI car c’est MON expérience, mais TOI seul peut savoir si c’est utile POUR TOI), c’est après que c’est plus compliqué (en fait, c’est très simple, mais nous êtres humains avons une façon de comprendre qui complique tout). Il faut donc apprendre à se connaître, ce qui ne peut se faire que graduellement (c.a.d. que ça prend du temps).
Il faut “changer de regard”, apprendre à voir autrement, c’est ça qui est long. Pour “voir autrement” il faut accepter de changer (ceux qui ne veulent pas changer, qui veulent rester ce qu’ils appellent “eux-mêmes” c.a.d. un individu petit et limité, et qui a des problèmes dans la vie (mais qui ne peut pas les régler), continueront de voir la vie “en surface”: parfois heureux et parfois malheureux, c’est tout). Il faut savoir que dans un monde non-individualiste, ce n’est pas chacun qui règle ses problèmes tout seul dans son coin, mais qu’il les règle avec l’aide de tout le monde (TOUS ENSEMBLE).
Tous ceux qui se sentent limités par l’ancienne manière (= la manière actuelle, qui est obsolète) et veulent changer recevront une aide inestimable, dont je parlerai prochainement.
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