Seule la religion nous a parlé de ce qu’elle appelle “la divine Providence”, la science (qui connaît encore si peu) n’ayant trouvé aucune preuve d’une quelconque forme d’aide intérieure. Mais cette expression religieuse des plus vagues ne dit rien de ce dont il s’agit vraiment, et comme cette chère Église ne comprend pas elle-même ce qu’elle prétend nous enseigner, il n’est pas étonnant que nous en ayons une idée complètement erronée.
Je me substitue donc à elle le temps d’un article. Mais d’abord une mise en garde: toi et moi sommes UNIQUES, alors ce qui est vrai pour l’un n’est pas nécessairement vrai pour l’autre; bien sûr ce que je dis est vrai POUR MOI car c’est MON expérience, mais toi seul peut savoir si c’est vrai POUR TOI; c’est donc À TOI de sentir si ce que je dis peut être utile POUR TON PROGRÈS.
Lorsqu’on pense à “la Providence”, on imagine que “Dieu”, dans Sa grande bonté, nous fournit ce qu’il nous faut pour vivre (un peu comme un Homme donne à manger à son chien). C’est du moins ce que je comprend de l’enseignement de madame l’Église: un Dieu tout-puissant qui trône au CIEL (où au Ciel? Ça personne ne sait: quelque part “en haut”), et qui de là, garde un oeil paternel et protecteur sur sa créature humaine habitant la Terre (“une vallée de larmes” où nous “expions le péché de notre ancêtre Adam” dit-elle littéralement). Puisque le ridicule ne tue apparemment pas, je réclame le droit de dire mes propres stupidités. Voici donc ce qu’est “la providence” POUR MOI (je peux me tromper bien sûr, mais ça ne peut pas être pire que les inepties de “la très sainte Église”).
Un bébé a besoin de sa maman pour tout ce qui le concerne (il est si impuissant que si personne ne s’occupe de lui, il meurt). L’humanité aussi est une espèce très jeune (elle n’a que 3-4 millions d’années alors que la Terre en a 4,5 milliards), et il y a NÉCESSAIREMENT quelqu’un (ou quelque chose) qui s’assure qu’elle aie tout ce qui est nécessaire à sa croissance et son développement: la Nature (que la religion appelle “La Providence”). C’est comme un oeuf (de poule): le vitellus (le “jaune”) ne deviendra embryon, puis foetus et finalement poussin, que s’il y a une quantité suffisante d’albumine (le “blanc”) pour assurer son développement. De même l’humanité ne peut croître et se développer que si elle a de l’aide pour cela.
La Nature la mène facilement à son plein développement (au moyen de sa stratégie de développement: l’évolution). Quand elle était bébé (Australopithèque) c’était facile: attentive au besoin de son enfant humain, elle n’avait qu’à produire tout ce qui lui fallait pour vivre. Plus tard (Cro-Magnon), en plus de faire la même chose, elle encouragea son développement intellectuel. Puis les siècles se sont écoulés et les générations se sont succédées; l’humanité a grandi. De nos jours, l’humanité n’est plus un jeune enfant, mais pas encore un adulte: plutôt un adolescent. Mais attention, pas n’importe quel adolescent, un à la toute fin de l’adolescence: un souffle, et elle tombe du côté adulte.
Et comme tout adolescent*, l’humanité d’aujourd’hui a besoin de prendre ses distances avec sa mère (la Nature), car elle se prépare à être une humanité adulte.
* HUMANITÉ ADOLESCENTE. De nos jours notre conception de la Nature est si erronée qu’on ne la considère plus avec le respect qu’on doit à sa mère (celle à qui on doit la vie), mais comme une chose mécanique et sans vie dont on peut légitimement exploiter les ressources. On croit même que la Nature, c’est “les p’tits oiseaux, les lacs et les montagnes”. Mais non, ça c’est LA NATURE MATÉRIELLE (son corps); elle a aussi tout un aspect d’intelligence, de sagesse et de conscience. Il faut dire que les toutes dernières recherches de la science montrent que la terre est une entité vivante. C’est encourageant pour l’avenir de l’espèce: ça montre que l’âge adulte n’est pas loin. Quand elle sera adulte, l’humanité reviendra vers sa mère la Nature (mais comme un collaborateur, non comme un enfant qui a besoin d’elle).
Des trois formes d’aide, c’est la seule qui soit si automatique qu’on n’aie pas besoin de DEMANDER pour la RECEVOIR (mais il faut savoir qu’elle existe, sinon elle est là mais on ne SAIT pas qu’on peut en bénéficier librement). Où qu’on regarde, cette forme d’aide y est; c’est partout autour de nous, littéralement; on baigne dedans, ça nous colle à la peau tellement c’est proche, mais on ne la voit pas. En fait, on ne voit pas les choses telles sont (un peu comme la forêt qu’on ne voit pas parce que les arbres la cachent). Cela parce qu’on ne sait voir que les APPARENCES, et pas la RÉALITÉ (c’est pourquoi j’ai dit qu’il faut “changer de regard”, “voir autrement”).
Notre époque est très intéressante à cet égard: c’est comme si les circonstances nous criaient: “Mais vous ne voyez donc pas que telle action amène nécessairement tel résultat?” (ON RÉCOLTE CE QU’ON A SEMÉ). Alors c’est simple: on est en train d’apprendre à voir et à agir différemment (et plus on apprend, plus les circonstances sont “amicales” et “coopérantes”). Fantastique! Et simple, SIMPLE! Chacun s’évertue (et parfois s’acharne) à se construire une vie agréable où il est relativement confortable et heureux. En fait l’humanité est si jeune qu’on connaît très mal la vie: elle est ainsi faite que chacun peut être heureux automatiquement, du simple fait d’être vivant. On respire, et c’est du bonheur qu’on respire (lorsqu’on connaît/comprend la vie).
On n’a pas à se battre contre la vie pour “se tailler une place au soleil”: la vie est DÉJÀ DE NOTRE COTÉ, il faut s’en apercevoir, c’est tout. Pour s’en apercevoir, facile (pour nous les Hommes): il n’y a qu’à l’étudier (apprendre comment elle fonctionne) -mais il n’y a pas beaucoup de gens qui veulent l’étudier, la plupart n’y voyant aucun intérêt car la vie, ils croient déjà la connaître (quoique de nos jours ils soient de plus en plus nombreux à essayer de la comprendre). Alors on dort n’importe comment, on mange n’importe comment: on vit n’importe comment (il y a même des gens qui pensent que pour dormir il suffit de s’étendre sans bouger et de fermer les yeux, ou que manger veut dire avaler des aliments); après ils vont voir le médecin: “Docteur, je souffre d’insomnie (ou d’indigestion); que dois-je faire?”. On SOUFFRE PARCE QU’ON NE CONNAÎT PAS LA VIE (on ne sait pas comment elle fonctionne); quand on la connaît, LA VIE EST SOURCE DE BONHEUR, pas de maladie/difficulté (“de souffrance” comme disent les bouddhistes). Quelqu’un qui SAIT comment fonctionne la vie ne sera jamais blessé par elle (tout comme quelqu’un familier avec le maniement des armes ne se blessera jamais avec son pistolet).
Apprendre ce qu’est la vie est facile; en fait, c’est comme si la vie faisait tout pour qu’on la connaisse/comprenne. Ces dernières années ont été riches d’enseignement pour nous. Nous avons appris par exemple qu’il y a une telle interdépendance entre notre environnement et nous, que s’il vient à disparaître, nous disparaîtrons aussi, AUTOMATIQUEMENT. Et comme nous ne voulons pas disparaître, nous serons amenés à protéger notre environnement. Intéressant, non?
La vie, c’est facile, mais il faut apprendre comment elle fonctionne pour maximiser les bons résultats de façon à être heureux tout le temps; simple, non? Et chacun (sans aucune exception) a tout ce qu’il faut pour “apprendre comment elle fonctionne”. De tous temps il y a eu de rares individus qui savaient cela, et ils ont été heureux au-delà de tout ce qu’on peut imaginer; mais cette fois-ci ce n’est pas seulement “de rares individus”, c’est tout le monde (l’espèce entière): collectivement on va “monter de classe”, sans mérite particulier, simplement parce que c’est le temps: LA SAISON DE L’HOMME EST ARRIVÉE.
La vie est sur le point de devenir merveilleuse. Merveilleuse, comment? En fait, on continue de faire comme d’habitude (prendre son café du matin, lire le journal, promener le chien) mais avec une petite différence, et cette “petite différence” change tout. Un peu comme l’arrivée du printemps: après le long hiver, soudain c’est l’arrivée du temps chaud (le soleil est plus fort, la neige fond, les journées allongent, l’air est agréable et la température, plus chaude). LA NATURE FAIT, et toutes les créatures qui dépendent d’elle (dont l’Homme) s’adaptent aux circonstances (l’Homme enlève son manteau et porte des tenues plus appropriées, est enclin à se montrer plus sympathique et plus souriant avec ses semblables, etc.).
C’est la même chose pour l’humanité (à une toute autre échelle). Depuis des milliers d’années l’Homme est si habitué à ce que les choses soient difficiles qu’il ne peut pas croire qu’un jour ce sera différent (“C’est comme ça la vie; soyez raisonnable enfin”, “Il faut souffrir pour être belle”: OUI, IL FAUT SOUFFRIR, c’est cela le malheur). “TU GAGNERAS TON PAIN À LA SUEUR DE TON FRONT”, “TU ENFANTERAS DANS LA DOULEUR”: toute la souffrance du monde tient en ces phrases. Mais c’est MAL compris; en fait, le temps n’était pas venu pour qu’on comprenne autrement.
On est tellement habitué à souffrir qu’on ne peut pas imaginer qu’un jour ce sera différent (c’est imminent). Le monde est fait de joie. Cette joie/bonheur est la VRAIE chose et la souffrance est PLAQUÉE sur la vie (comme un masque est plaqué sur le visage et nous empêche de le voir). Présentement c’est une période de transition (assez chaotique) où la vie est plus facile, mais où ce n’est pas encore la joie. Comment ce sera?
Comme dit le zen: “maintenant tout est différent, et pourtant rien n’a changé”. C’est comme si présentement on voyait tout à travers des lunettes sombres, et tout à coup les “lunettes noires” nous sont arrachées des yeux. Tout d’abord on cligne des yeux car on est tellement habitué à voir la noirceur que cette lumière soudaine nous aveugle. Assez vite cependant, on s’habitue et on voit une chose puis une autre: TOUT ce qu’on voyait avant on le voit encore, sauf que maintenant tout est super beau (c’est ce que j’appelle le “changement de regard”).
Et la Terre n’est pas “une vallée de larmes”, c’est simplement “une terre non cultivée” dont nous avons hérité. Gageons qu’ayant trouvé la joie, nous en ferons un jardin magnifique (un véritable “paradis” où il ne sera plus nécessaire de mourir avant de pouvoir y aller).
VIENS FRÈRE, PRENDS MA MAIN, ET VIENS RIRE AVEC MOI SUR UNE TERRE HEUREUSE ET BELLE.
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