Il est courant d’entendre dire que la télévision et le développement des médias électroniques ont contribué à rapprocher les peuples en “rapetissant” notre planète de sorte que l’Égypte, par exemple, qui est très éloignée géographiquement du Canada est maintenant “la porte d’à côté” (terrestrement parlant), et je n’ai qu’à allumer la télé pour savoir ce qui s’est passé Place Tahrir au Caire aujourd’hui.
Mais il n’y a pas que nos pays qui se sont rapprochés: leurs composantes, les individus (c.a.d. les hommes et les femmes) aussi. De nos jours beaucoup d’hommes sont moins masculinisés, plus sensibles à des valeurs “traditionnellement réservées aux femmes” qu’il y a à peine 50 ans, et ceux qui veulent projeter l’image de l’homme viril à la John Wayne sont traité de machistes; comme dit si bien une amie blogueuse: “ils sont OUT”. La réciproque est vraie aussi: la femme “féminine jusqu’au bout des ongles”, bien qu’elle existe encore, a de plus en plus tendance à disparaître pour faire place à une femme moins féminisée, plus “masculinisée”; c’est très clair si l’on observe les jeunes.
Autrement dit, qu’on soit un homme ou une femme, on est avant tout un être humain, alors qu’il n’y a pas si longtemps “un homme est un homme, et une femme est une femme” (la conception de l’être humain était très différente alors). Bien sûr, ces deux étant appelés à jouer un rôle différent dans la vie, leur différences corporelles sont encore évidentes (la femme, par exemple, a tout ce qu’il faut pour jouer son rôle de mère –y compris un désir d’enfanter plus fort que chez l’homme), mais elles sont moins marquées. Une femme peut, si elle le désire, occuper un poste important (théoriquement, car en pratique c’est encore très restreint puisqu’elle occupe moins de 5% des postes de direction). De même les hommes: de plus en plus d’hommes restent à la maison pour prendre soin des enfants, s’occuper des tâches ménagères, etc. (alors qu’il y a à peine 50 ans c’était 0%).
On ne peut que constater que l’espèce humaine d’aujourd’hui est différente de celle d’il y a quelques dizaines d’années (dans TOUTE l’humanité, mais chez les Occidentaux, on le remarque tout de suite: il y a une sorte de contraste entre les babyboomers et les Tanguys qui saute aux yeux).
J’y vois un immense espoir pour l’Homme. Le monde change à une vitesse époustouflante: on à peine le temps de s’adapter à une chose nouvelle qu’une autre arrive, des changements qu’on pensait impossible se produisent rapidement (comme la situation dans les pays arabes). Alors on voit que l’IMPOSSIBLE n’était que dans notre tête: on ne le faisait pas parce qu’on croyait que c’était impossible; on sait maintenant que RIEN n’est impossible à celui qui veut (qui veut VRAIMENT): le conflit Israélo-Palestinien, pfft on règle cela, l’impasse avec la Corée du nord, pffft on la débloque. IL N’Y PAS D’IMPOSSIBILITÉ (sauf dans notre tête). Si on croit que ce n’est pas possible, c’est fini, on ne peut pas. Mais si on croit qu’on peut, alors tout est possible.
On sait que demain sera très différent d’aujourd’hui, mais est-ce qu’il y aura une continuité? Bien sûr qu’il y aura une continuité: le monde de demain ne vas pas descendre tout prêt du “Royaume des cieux”, n’est-ce pas, c’est nous aujourd’hui qui allons le préparer (avec les matériaux qui sont là). La différence c’est que cet “Homme après l’Homme” verra les êtres et les choses différemment: il verra des possibilités là où ce n’est pas possible pour nous; c’est pourquoi j’ai parlé ailleurs d’un “changement de regard” (comme dit le zen “maintenant tout est différent, et pourtant tout est resté le même”).
On peut se demander ce que cela veut dire: est-ce une mode passagère ou une tendance plus durable, l’effet de “la libération de la femme” ou quoi d’autre? On ne sait pas vraiment car le phénomène est nouveau. Si on observe cela de près cependant, des lignes de forces semblent se dégager: la tendance est si forte, si marquée qu’on doit éliminer d’emblée la possibilité d’une mode passagère; c’est donc un phénomène durable, et tout laisse croire que ça ne restera pas là (le phénomène peut s’accélérer ou s’intensifier dans les années ou les générations à venir). On assiste peut-être aux premiers balbutiements de quelque chose qui transformera notre humanité (un peu comme il y a quelques millions d’années certains parmi les singes se sont graduellement transformés en un singe différent: l’Homme).
On peut être tenté de croire que c’est une époque terrible: partout autour de nous on ne voit que haine, violence et crimes: guerres, famines, représailles, des Hommes qui tuent d’autres Hommes, pilleurs, fraudeurs “en col blanc”, etc. Mais c’est mal vu. Le monde n’est pas “pire”: il est “en transition”, “on” le vide de son pire pour que le meilleur puisse venir. Bien sûr, c’est très insécurisant, cette incertitude (comme de vivre sur un sol perpétuellement instable), mais ce n’est que temporaire, ce ne sera pas toujours ainsi.
L’Homme voit du bien et du mal là où tout va dans le sens. C.a.d. que TOUT ce qui se produit (bien ou mal) favorisera ce que nous voulons pour l’avenir (par exemple si aujourd’hui la pédophilie est “tolérance zéro”, nous pouvons être certains que demain elle n’existera plus). Celui qui a dit que la nature humaine ne change pas ne regardait pas assez loin. Si, elle change: elle a beaucoup changé dans le passé, et elle changera encore (et je ne voudrais pas avoir la nature de l’Homme de Néanderthal).
C’est juste les années difficiles: il faut “passer à travers” et après ce sera beau, beau, au-delà de nos plus folles imaginations.
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