Dans la grande épopée de la CONSCIENCE, il y a la fantastique étape de la CONSCIENCE DE SOI. Si on cherche à définir la Conscience, on s’aperçoit qu’on ne peut pas: c’est “QUELQUE CHOSE” de vague, de pas assez concret ou de trop abstrait, d’intangible aussi, ou de trop général peut-être (en fait, c’est comme définir Dieu: tu pourrais, toi? Bien sûr que non, c’est impossible car comment ce qui est FINI pourrait-il dé-FINIR ce qui est in-FINI?).
On sait qu’on est conscient, mais qu’est-ce que ça veut dire au juste “ÊTRE CONSCIENT”? Là, point d’interrogation. D’ailleurs LA CONSCIENCE EST PARTOUT. Il n’y a qu’elle et la religion (qui l’appelle “Dieu”) dit qu’elle est OMNIPRÉSENTE –un mot savant qui veut dire qu’il n’y a pas un endroit où elle n’est pas. L’Homme, qui pourtant est conscient de sa propre existence, ne la connaît pas.
Il y a bien le dictionnaire qui dit que “la conscience est une perception chez l’Homme de sa propre existence et du monde qui l’entoure”, mais ça, cher dictionnaire, c’est la définition de la CONSCIENCE DE SOI et pas du tout de la CONSCIENCE; pourquoi s’étonnerait-on que beaucoup de personnes confondent ces deux termes, puisque le dictionnaire les confond aussi?
Wikipédia nous offre un exemple de définition “à la moderne” (c.a.d. qui dit beaucoup de mots pour expliquer bien peu): “La Conscience est, du point de vue de certaines philosophies et de la psychologie, la faculté mentale qui permet d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs ou intérieurs, et plus généralement sa propre existence”. Nous avons une façon de concevoir (ou de comprendre???) les choses abstraites qui rend compliquées les choses les plus simples. C’est très clair à notre époque. Nicolas Boileau disait que “Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément”. Il faut croire qu’à notre époque “l’on ne conçoit pas bien” car on “énonce les choses avec labeur en prononçant beaucoup de mots pour dire si peu”.
PERSONNE (absolument personne, pas même le plus grand des philosophes) ne peut dire ce qu’est la CONSCIENCE; par contre on peut définir la conscience DE SOI; si des philosophes et des psychologues l’ont fait (avec un succès assez mitigé dans certains cas), je le peux aussi, non? Voici donc ma tentative d’explication, contée à la façon d’une histoire passionnante (ce qui la rend moins sérieuse que les livres de philosophie, mais plus facile à comprendre). Je vais donc te conter “LA FANTASTIQUE HISTOIRE DE LA CONSCIENCE” (façon Jigé). C’est peut-être une histoire vraie ou peut-être a-t-elle été inventée, qui sait?; peu importe, car ce qui compte, c’est ce que TOI tu en comprends.
Au tout début du début (longtemps avant le Big-bang donc!) il n’y avait que la CONSCIENCE et rien d’autre. Cette Conscience (que la religion appelle “Dieu”) est l’origine première de tout ce qui existe (puisqu’avant il n’y avait RIEN). L’histoire de l’Homme est un chapitre passionnant de cette “HISTOIRE DE LA CONSCIENCE”, mais avant d’en parler, moi qui n’ai pas de religion, il me faut te parler de “Dieu”.
En fait “Dieu” est le mot qu’utilise la religion pour parler de l’origine première de tout (toute chose a bien une origine, non?). On peut se demander comment il se fait que cette CONSCIENCE ORIGINELLE ait engendré une chose aussi inconsciente que le monde que l’on connaît. La réponse risque de nous surprendre: le monde n’est pas inconscient du tout: c’est seulement nous, les Hommes, qui ne sommes conscients QUE MENTALEMENT (= une étroite bande de cette conscience qui est partout), tout le reste nous APPARAISSANT inconscient (ce n’est qu’une APPARENCE).
Il est facile de le comprendre avec un exemple très simple: un pépin de pomme. Un pépin qui pousse ne deviendra jamais un chêne ou un érable, il ne peut que devenir un pommier (et la CONSCIENCE PREMIÈRE n’engendrera jamais une chose inconsciente, elle ne peut qu’engendrer quelque chose de conscient). Immédiatement surgit une question: “comment se fait-il alors que le monde dans lequel nous vivons nous APPARAISSE inconscient?” Pour la même raison qu’un pépin ne devient pas un pommier IMMÉDIATEMENT; il lui faut du temps pour cela: ça s’appelle la croissance. L’ÉVOLUTION, C’EST LA FAÇON QU’A LA CONSCIENCE SUPRÊME (“Dieu” pour les gens religieux) DE SE RÉVÉLER (cela graduellement* bien sûr).
* GRADUELLEMENT. Pour l’univers, le temps existe et il y a croissance graduelle pour arriver au plein développement, mais l’ORIGINE PREMIÈRE est l’origine de TOUT (y compris du temps), et pour elle, tout est instantané. Seul existe un “sans temps” ou il n’y ni passé, ni présent, ni futur. (On peut spéculer sur la Conscience Originelle mais personne ne SAIT vraiment: ce n’est que spéculation de théologiens; en fait, LE TRÈS HAUT est trop “haut” pour que nous en comprenions quoi que ce soit – et Allah est trop akbar).
Comment “Dieu” se révèle-t-il dans le monde? Ah, voilà qui serait intéressant de savoir! La vérité, c’est que “Dieu” est TRÈS proche de tout, intime avec tout. Dans le texte précédent, il y avait même une affirmation qui nous a laissé bouche-bée: Dieu et atome sont les aspects spirituel et matériel de LA MÊME CHOSE, comme les deux côtés d’une même médaille en quelque sorte. Ainsi “Dieu” EST le monde. Si c’est vrai, les implications sont immenses: tout d’abord, c’est “tout ce qui existe” qui compte vraiment, pas l’explication scientifique ou spirituelle qu’on en donne (donc la querelle séculaire SCIENCE/ SPIRITUALITÉ n’a aucun fondement valable).
Autre implication (de nature à nous insuffler un peu d’humilité): TOUT CE QUI EXISTE A UNE ÉGALE IMPORTANCE. L’être humain est sans aucun doute le plus ÉVOLUÉ des “créatures terrestres” actuellement (c’est lui qui manifeste le plus la CONSCIENCE ORIGINELLE), mais ce n’est certainement pas le plus important: un stylo, un arbre, un chaton sont tout aussi important que Mr. Homo sapiens. Voyons: TOUT est fait d’atomes, et l’atome est “l’aspect matériel” de Dieu. Dans cette expression graduelle de LA CONSCIENCE qu’est l’univers quelle place l’Homme occupe-t-il?
L’Homme est particulier: il est individualisé dans la même espèce (c.a.d. que chaque individu a sa pensée propre au lieu d’avoir la pensée de la masse ou de l’espèce), ce qui lui confère une “Conscience DE SOI”: ça ne s’était jamais produit dans toute l’histoire de l’évolution: pour la première fois un être PEUT rechercher individuellement (et découvrir) l’ORIGINE PEMIÈRE (“PEUT” seulement, car rares sont les individus qui font une réalité de ce potentiel).
Tout cela est sur le point de changer car nous sommes à une nouvelle “grande avancée” de l’évolution (après une autre où l’Homme est apparu parmi les animaux). Pour de rares individus humains cette “recherche de L’ORIGINE (ou Dieu)” a toujours été possible, mais cette fois-ci c’est COLLECTIVEMENT (l’espèce entière) que nous allons passer le cap (comme si toute l’humanité montait de classe). Cool, non?
Dans cette perspective, seul l’homme a ce qu’il faut pour faire cette découverte fabuleuse: sa prodigieuse faculté mentale. Le mental est très puissant mais il faut savoir s’en servir: comme dit un dicton “Le mental est un bon serviteur mais un mauvais maitre” et toutes les spiritualités du monde commencent par forcer le mental au silence. Même Sri Aurobindo disait: “Le mental fut une aide, le mental est l’obstacle” (Pensées et Aphorismes). Il faisait référence à la façon catastrophique dont nous utilisons le mental aujourd’hui.
Mais le mental n’est pas mauvais de nature; il est ignorant, c’est tout. Dès que “quelque chose” de supérieur prendra la direction de notre être (c’est imminent) le mental l’écoutera (selon un dicton “Le mental est un bon serviteur mais un mauvais maitre”.
L’Homme est à la veille de faire une découverte majeure: la joie, l’amour et le bonheur sont EN LUI.
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