JE TE SALUE AMI. C’est bien connu: tous les êtres vivants ont besoin périodiquement de renouveler leur énergie. La manière courante pour faire cela est de manger (c.a.d. avaler le corps d’autres formes de vie –végétaux ou animaux). C’est obligatoire, si on ne le fait pas, on dépérit: on a de moins en moins d’énergie, et à la fin on meurt. Même ceux qui jeûnent volontairement ont besoin de manger un jour ou l’autre (ils ne jeûnent pas jusqu’à ce qu’ils MANGENT “des pissenlits par la racine”).
“Prendre de la nourriture” ne devrait pas causer de problème cependant à la condition que notre perspective soit correcte. Il va de soi que le “Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger” est un pré-requis INDISPENSABLE. Si au contraire nous portions une attention inconsidérée aux plaisirs de la table, il faut savoir qu’à la longue nous récolterions des choses peu souhaitables.
Quoi que je fasse, j’ai la conséquence de mon action; si l’action est bonne j’ai de bonnes conséquences, et si quelque chose de “non souhaitable” arrive, c’est mon action qui l’a attiré. TOUJOURS. Même si je crois que c’est un hasard (ce qui arrive souvent car on est rarement conscient du lien entre l’action et la circonstance malheureuse). Pour plus de détails, voir Karma, Action et conséquence, et On récolte ce qu’on sème.
Les scientifiques nous parlent de protéines, de vitamines et que sais-je. C’est une explication très matérielle (comme de dire que mon appareil-radio ne peut fonctionner sans électricité; mais ça ne m’apprend rien sur l’animateur que j’entend). Il me faut une explication plus complète, moins limitée à la mécanique purement matérielle. Alors, c’est quoi au juste, une “perspective correcte”?
Il est normal d’avoir du plaisir à manger (ce qui ne serait pas normal serait que manger soit une action pénible ou douloureuse), mais, en ce domaine comme en d’autres, il ne faut pas rechercher le plaisir à tout prix car le plaisir ne vient jamais seul; pour être toujours content et en paix avec soi-même, il convient d’éviter les excès ou les extrêmes (“ni trop de plaisir, ni aucun plaisir” dit le bouddhisme dans la voie du milieu). Dans tous les domaines, le mot d’ordre est ÉQUILIBRE.
Nous savons que tout est fait d’une unique chose: des atomes. Ça veut dire Pierre, Lucien et Carole bien sûr, mais aussi cette vache, cette tomate et cet élément minéral, TOUT; l’univers et tout ce qu’il contient est un vaste océan d’atomes; nous savons aussi (depuis Einstein) que la matière est de l’énergie “matérialisée”, c.a.d. concentrée pour pouvoir devenir matérielle.
Autrement dit, la matière n’est pas que matérielle: elle est de l’énergie aussi. Si on y pense, tout ce qu’on voit est énergie puisque tout est fait d’atomes, et que l’atome est convertible en énergie. Ça veut dire que tout ce qu’on peut toucher, tapoter, caresser ou frapper est de l’énergie; même ce qu’on découpe au couteau et prend avec une fourchette.
L’expression “refaire le plein d’énergie” me suggère que suis réellement “un paquet d’énergie” et qu’il est temps que je me ressource à l’origine (= le vaste océan d’atomes/énergie d’où je tire mon existence). Ça se traduit en moi par: “J’ai faim; je mangerais bien un p’tit quèkchose”.
Alors, quand je mange un steak au poivre, ça veut dire qu’il y a accessoirement absorption de matière, mais en réalité il y a circulation d’énergie: l’énergie que représente le steak et le “paquet d’énergie” que je suis baignons dans un vaste océan d’énergie (tout ce qui existe). Vertigineux, non? En fait je suis à la fois matière ET énergie (ce n’est pas de la spéculation, c’est prouvé par la science).
Ici il me faut préciser une chose: manger = prendre de l’énergie, mais je ne peux pas me sustenter d’énergie seulement: j’ai absolument besoin d’un apport matériel (qu’on a souvent tendance à surestimer d’ailleurs).
Ce n’est pas tout: puisque JE suis fait d’atomes et que le steak que je mange est fait d’atomes, ça veut dire que nous avons quelque chose en commun, le steak et moi. Bien sûr, je suis plus conscient (et plus évolué) que le steak, ça ne fait aucun doute, mais au niveau atomique, où est la différence?
En définitive, que je sois carnivore, végétarien ou omnivore ne change rien (du point de vue philosophique) puisque tout est fait d’atomes. Ce n’est que d’un point de vue éthique ou religieux que cela peut faire une différence.
Mais il y a plus. Le processus de digestion, il est bien connu: j’ingurgite de la nourriture, la digère, en assimile l’énergie, et rejette ce qui ne se digère pas sous forme d’excréments. Tout cela est si naturel que tout le monde le fait tout naturellement. Les centres nucléaires, par contre, témoignent de la barbarie de l’Homme moderne: on bâtit un centre nucléaire à un prix astronomique, puis y traite –pas n’importe quelle matière, mais seulement- certains métaux lourds (comme l’uranium) pour les convertir en énergie (tout ça coûte une fortune), et enfin, on doit disposer des déchets RADIOACTIFS (donc extrêmement nocifs) dans des endroits spéciaux (à un prix très élevé aussi). Attention: je ne suis pas du tout en train de dire qu’on ne doit pas utiliser l’énergie nucléaire; je dis que l’Homme PRÉSENTEMENT est un mauvais imitateur de la Nature. Comme tout enfant qui grandit, l’humanité observe et tente d’imiter sa mère, la Nature. Malhabilement, de toute évidence.
Imiter sa mère est normal quand on est encore jeune, et ce n’est que beaucoup plus tard qu’on peut faire preuve d’originalité (l’humanité n’en est pas encore là). Étrange enfant que cette humanité: sans le savoir elle imite la Nature (encore assez malhabilement) et en même temps elle prétend agir comme un adulte. Bien sûr quand on connaît les choses, on sait que ce n’est qu’une étape; mais on voit que ce qu’elle fait mène au malheur, et qu’elle se complique la vie inutilement; on se prend alors à souhaiter que cette étape finisse.
1 commentaire:
merci il est toujours interressant de parler intelligemment et subtilement de la nourriture merc i du partage
Publier un commentaire