JE TE SALUE AMI. Tout le monde est d’accord pour dire qu’un Homme a des défauts ET des qualités (la religion –très morale- les appelle fautes/péchés et vertus), ce que l’on sait moins, c’est que seul l’Homme distingue qualités et défauts (à cause de la structure binaire de son mental).
On sait qu’un bébé est moins développé qu’un adulte, mais personne ne se débarrasserait d’un bébé pour cela; hein, ça ne nous viendrait même pas à l’esprit. Au contraire, on l’aime et on fait tout pour favoriser sa croissance car on sait qu’un jour il sera adulte.
L’Homme est comme un bébé (si l’humanité a 4-5 millions d’années, la Terre, elle, en a 4,5 milliards); alors, bien sûr, il n’est parfait -parfait = complet (voir La perfection)- mais il faut aimer ce “bébé d’humanité”, et un jour il deviendra un remarquable individu d’une humanité-adulte (la science dit ADULTE, la spiritualité dit DIVIN: le vocabulaire diffère mais l’idée est la même).
Des Hommes qui prétendent savoir ce que Dieu veut (prêtres, pasteurs, rabbins et imams) nous ont enseigné que les fautes déplaisent à Dieu et qu’Il aime les vertus. C’est une vue limitée. Par exemple, si je suis lâche, on ne peut pas dire “Dieu aime le courage et déteste la lâcheté”. NON! S’Il est Dieu, Il aime TOUT LE MONDE ÉGALEMENT. Il est si grand qu’il peut se permettre d’aimer TOUT ce qui existe, y compris la lâcheté: il n’est RIEN qui soit en-dehors de lui.
D’ailleurs la lâcheté, c’est le courage, à un stade de développement moins avancé. Détruire la lâcheté sous prétexte que c’est une faiblesse, c’est perdre toute ses chances d’être courageux un jour (de même qu’un bébé mort ne deviendra jamais un adulte), c’est ne pas connaitre la nature de la force (virtus). Cela n’est pas vrai seulement du couple lâcheté/courage, mais de TOUS les défauts et de TOUTES les qualités sans exception.
Mais je répète: seul l’Homme distingue qualités et défauts. Seul lui peut souffrir. Seul lui peut être malheureux. Aucune autre créature ne peut souffrir ou être malheureux. Les plus évolués des animaux –les mammifères- ont une sensibilité qui les incline à tenter d’éviter ce qui leur est désagréable et ils le manifestent souvent en tentant de s’enfuir ou en criant; mais ils sont INCAPABLES de savoir “ça, c’est du bonheur, et ça, c’est de la souffrance”; ils n’ont pas ce qu’il faut pour faire cette distinction, seul l’Homme le peut. Ce qui fait que quand l’Homme dit “ce loup souffre”, il fait de la projection: il imagine CE QUE LUI ressentirait dans les mêmes circonstances.
L’être humain est contradictoire. Si quelqu’un lui dit “les animaux ne souffrent pas”, alors il pense “on peut les torturer alors?” Mais non, ce n’est pas comme ça, au contraire: les animaux sont de la vie, et l’humain est de la vie, alors c’est simple: la vie aime la vie, où qu’elle se trouve. Alors l’homme, qui est plus “évolué” protège les animaux (comme un grand frère protège son petit frère); et lorsqu’un Homme écrase un cafard, il ne tue que son corps, sa vie retourne à la vie, c’est tout.
Parce qu’il a une nature binaire, l’Homme ne voit que les opposés et rien entre les deux. “Faux! Tout n’est pas tout blanc ou tout noir: que faites-vous des multiples tons de gris?” Pour l’Homme TOUT est polarisé, et il est soit heureux soit malheureux. Et entre les deux ce n’est pas gris, tiède ou neutre, c’est “plus ou moins heureux” ou “plus ou moins malheureux” selon son caractère. ENTRE LES DEUX, IL PENCHE D’UN CÔTÉ OU DE L’AUTRE. Le verre est soit à moitié vide soit à moitié plein, l’Homme est soit optimiste soit pessimiste. Entre les deux ce n’est pas un purgatoire quelconque, c’est un peu plus optimiste, ou un peu plus pessimiste.
Mais il y a plus. Pendant longtemps l’Homme a rejeté la responsabilité sur Dieu (“Pourquoi Dieu permet-il cela?”) Et Dieu, on ne sait pas ce que c’est, sauf que c’est très loin de soi, là-haut, dans un ciel qui n’a rien à voir avec soi. Lui, Il est tout-puissant et nous sommes une misérable créature, si misérable qu’Il a dû envoyer son fils pour nous sortir du trou.
Sauf que tout ça est archi-faux, une pure invention d’une certaine religion dite chrétienne, qui se plaît à nous rappeler combien l’Homme est petit et misérable, et combien Dieu est miséricorDIEU et plein de compassion pour nous ENDURER. La vérité est toute autre:
Le divin n’est PAS extérieur à nous, dans un Ciel quelconque: c’est dans chacun de nous, potentiellement et sans exception. Mais attention: ce n’est pas Olivier, Dominique ou Suzanne qui est divin, c’est leur moi véritable (que certains appellent “l’âme”, avant de déclarer “j’y crois” ou “je n’y crois pas”). Et ce moi véritable est INCONNU pour nous (donc inconscient).
En devenir conscient n’est pas une mince affaire: ça demande un engagement de plusieurs années (tout le monde n’est pas prêt pour cela). Bien que ce soit long et assez difficile (car par habitude nous prenons le moi de tous les jours pour LE moi, les APPARENCES pour la réalité, le masque pour le visage sur lequel il est plaqué), c’est très naturel par contre. Et il y a de très nombreuses gratifications bien avant de le trouver, ce véritable moi (comme pour nous encourager à le rechercher, peut-être).
Cette recherche, personne ne vous forcera à l’entreprendre; la décision n’a de valeur que si elle est prise librement. Et c’est parfaitement légitime de ne pas l’entreprendre. Il est beaucoup plus facile d’adorer un dieu que d’en devenir un, ou de dire “moi, l’âme ou dieu, je n’y crois pas”.
Considérons ceci: l’Église catholique produit au maximum 1 ou 2 saints par siècle depuis 2,000 ans (sur des générations de fidèles). La spiritualité (dont le but est de nous faire découvrir le vrai moi) compte une lignée ininterrompue depuis des milliers d’années de multiples personnes qui ont fait une réalité de ce qui n’est encore qu’un potentiel pour nous, et ils ne tarissent pas de nous parler des caractéristiques inouïes de ce véritable moi, à commencer par une certitude intérieure de notre éternité, où “l’existence du corps est accessoire”, “une chose détachable, et pas du tout nécessaire pour être parfaitement heureux”: capacité de voir, entendre ou être n’importe où sur la Terre sans limitation de distance, compréhension instantanée et normale du langage de toutes les formes de vie (notamment les multiples espèces animales), etc. etc. etc.
Pour le mental, c’est “des pouvoirs extraordinaires” ou “des incroyables miracles”, du “sur-naturel” (car ce qui est naturel, il prétend le connaitre). Ce mental peut si peu que si quelqu’un peut, c’est un pouvoir –selon lui. Il a même inventé l’avion parce qu’il ne peut pas voler sinon; il a inventé la télévision parce que sinon il ne peut pas voir à des centaines de km. Pour le vrai moi, ce ne sont pas des pouvoirs du tout: c’est tout à fait naturel, c’est sa nature, il est comme ça. Pas besoin d’avion pour voler, pour lui la gravité n’existe pas, alors il s’envole, c’est la lévitation naturelle.
Mais attention: tout cela est bien réel, mais intérieurement seulement. Présentement, le monde matériel est si “faux et mensonger” pour le vrai moi que tout cela ne peut avoir qu’une existence intérieure. Par exemple, ce n’est pas le corps ou les yeux qui voient, c’est l’esprit qui voit À TRAVERS (ou PAR) les yeux; si vous voyez qu’à tel endroit du Japon il y a un incendie, eh bien il y a RÉELLEMENT un incendie, on n’a pas besoin de la télé pour le savoir, et c’est plus complet que la télé: il y a l’image, le son, l’odeur, et parfois le goût et le toucher, COMME SI ON Y ÉTAIT VRAIMENT (avec la télé on voit mais on n’est pas là réellement: on a l’ILLUSION d’être là).
La Vie (la vraie), on ne sait pas encore ce que c’est. On croit même qu’on est vivant, alors qu’on n’est qu’à moitié vivant (ça c’est vraiment “l’illusion du mental”, “l’aveugle qui croit voir”). La science sait cela depuis quelques années (“l’observateur modifie la chose observée”) et la spiritualité affirme que “le monde est ILLUSION” (ILLUSION, ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas, mais qu’il n’est pas vu comme il est VRAIMENT).
Il faut apprendre à voir. Il faut CHANGER DE REGARD.
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