Je te salue ami. Autrefois et pendant des générations on ne distinguait pas spiritualité ou matérialisme comme aujourd’hui: la somme des connaissances humaines était appelée LE SAVOIR, et les Hommes qui le détenait, SAGES. Le savoir était empirique, ce qui veut dire qu’il variait énormément d’un sage à l’autre, selon sa valeur propre.
Cela a duré jusqu’à l’Antiquité grecque où des sages d’alors (appelés PHILOSOPHES –amis de la sagesse) ont tenté de standardiser le savoir pour le rendre plus accessible. Ils se sont alors aperçu que le domaine de l’esprit ne pouvait être standardisé, seul le domaine de la matière pouvait l’être. C’est alors qu’il s’est produit un schisme dans le savoir: l’on vit les premiers balbutiements de quelque chose appelée à se développer: LA SCIENCE, tandis que la SPIRITUALITÉ, impossible à standardiser, demeurait l’apanage du petit nombre.
Les philosophes grecs avaient ou bien une tendance mystique ou bien une inclination matérialiste (comme Démocrite), mais nulle part on ne trouvait cette sorte de préjugé science/spiritualité que l’on voit à notre époque. En fait tous avaient une conception semblable de multiples plans d’existence qui nous échappe complètement aujourd’hui (Voir PHYSIS).
Un des préjugés courants de la science à l’égard de la spiritualité (qui ont toutes deux une origine semblable, rappelons-le) est dû au fait qu’une religion –le christianisme- s’était accaparé le mot “spiritualité”, comme si elle avait le monopole de l’esprit. Or la science avait appris depuis longtemps à se méfier des fausses connaissances d’une Église puissante qui pouvait être dangereuse (elle pouvait même vous torturer ou vous envoyer au bûcher si vous osiez la contredire).
Mais la spiritualité n’a qu’UNE seule chose en commun avec la religion: son domaine est L’ESPRIT. Pour TOUT le reste, elle est beaucoup plus proche de la science: la religion est dogmatique, tandis que la spiritualité est basée sur l’expérimentation; l’une CROIT en Dieu et à une âme éternelle, tandis que l’autre n’a pas besoin d’y croire: elle en a l’expérience vivante.
Donc à une certaine époque le savoir (qui étudie TOUT) se divisa en deux: la science, qui étudie la matière, et la spiritualité, qui étudie l’esprit. Ceux qui ont l’habitude de me lire savent qu’il est inévitable que ces deux se rapprochent. Mais quelle forme cela prendra-t-il? Simple reconnaissance tacite, fusion intégrale, ou quelque chose à laquelle personne n’a pensé?
Même si aujourd’hui elles s’ignorent mutuellement, une observation attentive peut distinguer les lignes de forces qui annoncent (et préludent à) leur rapprochement –à l’insu de ces deux. Disons tout d’abord que la religion (= toutes les religions du monde) verront bientôt la fin de leur période d’utilité (tout comme l’adulte pour qui son petit pantalon d’enfant n’est plus utile): elles tomberont donc d’elles-mêmes (graduellement ou plus soudainement, on ne sait, mais l’alternance périodes de ferveur/périodes d’indifférence religieuse n’est pas significative et on ne peut s’y fier) .
Si on observe science et spiritualité attentivement, on constate que loin de s’opposer, ces deux sont complémentaires; ça veut dire que bien que leur champ d’étude, leur méthode et leur vocabulaire soient différents, l’une n’est pas complète sans l’autre: par exemple, les scientifiques ne sauront jamais s’il existe une âme éternelle car ce n’est pas leur domaine de recherche. Réciproquement, les spiritualistes accomplis (qui sont peu nombreux –il y a davantage d’apprentis-spiritualistes) ne trouveront jamais une cure au cancer car la matière et le corps n’est pas leur domaine de compétence.
Traditionnellement, la science, à cause de sa méthode, avance pas à pas, d’une façon assurée mais lente et prudente; la spiritualité, par contre, avance à pas de géant, mais est beaucoup moins précise que la science. Or on remarque depuis quelques années que les avancées de la science, dans de nombreux domaines (notamment la médecine, la physique et l’astronomie) semblent s’être soudainement accélérées.
On peut se demander pourquoi, puisque c’est la spiritualité qui traditionnellement avance vite –quitte à parfois se tromper (PARFOIS seulement). Ne peut-on pas y voir un signe du rapprochement dont j’ai parlé? Rapprochement qui se produirait À L’INSU à la fois de la science et de la spiritualité, et dont l’humanité dans son ensemble bénéficierait?
Ces deux frères réunis reformeraient LE SAVOIR “à un niveau supérieur”, enrichi par leur séparation.
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